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La vie d'Antoine Leiris et de son fils Melvil a basculé le 13 novembre 2015 : Hélène, la femme d'Antoine, la maman de Melvil fait partie des victimes de l'attentat du Bataclan.
On se souvient de sa lettre ouverte : "Vous n 'aurez pas ma haine", postée sur Facebook. Son premier livre, du même titre, dépeignait les premiers jours de la vie d'un père et d'un fils face à la tragédie.

Dans La vie, après, nous retrouvons Antoine et Melvil. le temps a passé. Il a fallu reconstruire une vie à deux - déménager, faire le tri et jeter des objets de la vie d'avant, afin d'avancer. Trouver de nouveaux repères, de nouveaux lieux de vie sans pourtant oublier toute l'émotion du passé, tout ce qui a donné du sens.

Antoine nous raconte ses tâtonnements de père solo - le quotidien des repas, des lessives, mais plus que tout, le regard et l'affection de Melvil.

L'écriture à la première personne permet à Antoine Leiris de renouer avec le fil de sa vie.

La vie d'après continue, peuplée de fantômes, le père et la mère d'Antoine, Hélène, mais ce sont des fantômes bienveillants, qui accompagnent Antoine et Melvil dans leur chemin vers l'avenir.

J'ai beaucoup aimé découvrir La vie après, l'émotion ressentie à la lecture de Vous n'aurez pas ma haine est intacte, j'éprouve toujours la même admiration pour ce Père courage, son affection pour son fils, ses questionnements et sa détermination sans faille.


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J'avais trouvé "Vous n'aurez pas ma haine" très digne et touchant et tellement émouvant.
Ici, 4 ans ont passé depuis les attentats du 13 septembre 2015 où Hélène, la femme d'Antoine Leiris a péri. Pour lui et pour son fils, c'est une date butoir, il y a désormais un avant et un après. Dans ce récit, Antoine Leiris raconte comment il vit au jour le jour, essayant de faire le mieux possible pour être un bon papa et élever son fils. Ils ont emménagé dans le 15 ème. Il évoque le fait de jeter des choses ou vêtements ayant appartenu à sa femme, il pense à elle très souvent, il évoque son enfance.
Il parle du temps qui passe, de son fils qui grandit, de sa difficulté pour trouver une autre personne à aimer, comment lui faire de la place alors qu'il a construit une sorte de bloc avec son fils, qu'il est parvenu à un équilibre un peu fragile.
Très pudique et touchant.
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Quand j'avais lu Vous n'aurez pas ma haine, je n'avais pas su mettre de mots sur mes sentiments. Je n'avais trouvé que le silence pour exprimer mon respect et mon émotion. Lorsque les Éditions Robert Laffont m'ont contactée pour me proposer de m'envoyer La vie, après, je venais d'être très touchée par le passage d'Antoine Leiris dans l'émission On n'est pas couché. J'avais ajouté son deuxième livre à ma liste d'envies.


J'ai lu La vie, après, avec délicatesse, avec une envie d'écouter chaque mot de cet homme, qui, me bouleverse par sa dignité. Dans ce livre, l'auteur relate la vie après, celle sans Hélène, sa femme, tuée au Bataclan. Il confie cette route avec son fils, sans épaule pour le réconforter s'il s'énerve, sans soutien pour lui montrer qu'il est un bon père. Afin de découvrir quel parent, il aspire à être, il se positionne en tant que fils.


Antoine Leiris souhaite être un père parfait et comme nous tous, il tâtonne. Il est émouvant par sa volonté de bien faire et par son amour pour son fils. L'impression que je retiens au sujet de ce papa est la douceur. Mais il est très exigeant avec lui-même, il se met des notes. J'ai eu envie de lui dire de ne pas être si dur avec lui, de le rassurer.


Un soir, il assiste à la représentation de Vous n'aurez pas ma haine. Ce moment lui fait réaliser que Melvil et lui ont changé. Il écrit « J'ai attendu de nous savoir solides, pour reprendre la plume. » Il raconte, avec pudeur, les quatre années qui viennent de s'écouler, Hélène n'est plus là physiquement, cependant elle est présente dans les mots.


J'ai lu ce livre avec respect, tendresse et admiration pour la dignité et la sincérité d'Antoine Leiris. C'est un récit émouvant sur l'accompagnement qu'un père apporte à son fils sur le chemin de la vie.


Je remercie sincèrement les Éditions Robert Laffont pour ce service presse.
Lien : https://valmyvoyoulit.com/
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"Vous n'aurez pas ma haine, paru en 2016, dans lequel Antoine Leiris fait le récit de la perte de son épouse, lors de l'attentat du 13 novembre 2015 au bataclan, à Paris. "La vie, après" est le deuxième volet de ce drame. Antoine s'est retrouvé seul, avec un petit garçon de dix-sept mois à sa charge. Il doit apprendre à vivre avec son fils, gérer le quotidien de A à Z, le nourrir, le vêtir, l'éduquer. Il hésite, tâtonne, il veut réussir ce challenge et être un papa parfait.
Il déménage, quitte le précédent appartement du bonheur à trois, trie du mieux les souvenirs laissés par son épouse et qu'il veut conserver pour les léguer à leur fils. Il s'installe dans un lieu plus familial, moins tape à l'oeil où Melvil pourra s'épanouir... Il range dans des boîtes cartonnées les reliques d'Hélène et les confie à la cave....en attendant de les donner à son enfant. Il est seul pour assumer cette tâche et il souffre.
il se souvient, avec nostalgie des son enfance, de sa famille, de la séparation de ses parents, de sa première rencontre avec Hélène. Entre tous les mauvais souvenirs, semblables à ceux que chacun d'entre nous portent, la réminiscence des bons moments émerge et le maintient dans son rôle d'éducateur, de père, de passeur de relais qu'il tend à son fils. J'ai encore versé des larmes, face à ce père courage. Je lui souhaite de tout coeur, de trouver le bonheur et je le remercie de nous communiquer son devenir. Il est certainement très difficile de se reconstruire après un deuil. La disparition de cette jeune femme aimée et jeune maman ne peut que nous émouvoir et je comprends parfaitement l'angoisse qui étreint Antoine face à son avenir. Je souhaite même qu'un jour, dans une dizaine d'années il écrive un livre à quatre mains avec Melvil pour nous décrire la suite de leurs vies. Quelle sera l'attitude du jeune Melvil à l'aube de sa vie d'adulte.
L'écriture, le style d'Antoine sont très lisibles, agréables à lire et concis. Merci Antoine et bon courage à vous et à votre petit garçon.
Rassurez-vous, vous êtes un bon père et un homme bon.
Je conseille vivement la lecture de ce récit.
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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C'est un livre émouvant. Spécialement en ce 4ème anniversaire de la tragédie du Bataclan.
C'est assez bien écrit.
Néanmoins, au bout d'un certain nombre de pages, j'ai ressenti de l'ennui.
Les détails ,y compris matériels, de l'expérience de la paternité, sont trop nombreux et banals et finissent par lasser, même si l'on éprouve beaucoup de sympathie pour le désarroi et la touchante bonne volonté de ce père traumatisé et fragile.
Les tâtonnements d'A.Leiris sont bien évidemment la conséquence du drame qu'il a vécu mais aussi d'une enfance marquée par son vécu au sein d'une famille dysfonctionnelle.On espère de tout coeur qu'il retrouvera un équilibre durable et que le bonheur sera encore possible pour son fils et lui.
Toutefois je me sens un peu gênée par l'étalage de cette intimité.
Chacun réagira à sa manière à ce récit.
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Antoine Leiris a perdu sa femme au Bataclan.
Melvil y a perdu sa mère.

"La Vie, après" - et la majuscule a tout son sens - est le récit d'une reconstruction. Nous sommes en 2019. Si "Vous n'aurez pas ma haine", que je n'ai pas lu, était de ce que j'en ai ouï-dire le refus de se laisser entraîner dans une forme de spirale de la vengeance, ce second ouvrage est celui du temps du renouveau.

Réapprendre à être un homme, un père. Solder le passé alors qu'on n'a pas choisi de le faire. Se vouloir parfait alors même que les fêlures, les cassures, sont là.

Antoine Leiris ne cache rien de ses doutes, de ses peurs. Mais il le fait avec pudeur et retenue. Son récit est parfois décousu. Mais comme l'est finalement sa lente reconstruction. Cette invention d'une vie nouvelle avec son fils, cet après qui s'offre à eux, qui s'impose à eux.

L'ensemble est touchant, émouvant, parfois déstabilisant. C'est sans doute pour ce père et son fils une étape indispensable, loin de tout voyeurisme.

Et cette leçon de Vie est aussi porteuse de sens pour tout lecteur.
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Vous n'aurez pas haine : une lettre ouverte publiée par Antoine Leiris sur Facebook après la mort de sa femme en novembre 2015 au Bataclan. Vous n'aurez pas haine : cette même lettre relayée quelques jours plus tard par le quotidien le Monde. Vous n'aurez pas haine : un premier roman dans lequel il racontait les premiers jours suivant le drame, traversés avec son fils Melvil alors âgé de dix-sept mois. Vous n'aurez pas haine : presque un mantra. Quatre années plus tard, Antoine Leiris nous raconte "La vie, après". Parce que dans sa chronologie encore plus que pour les autres, il y a désormais un avant et un après. Mais surtout, oui, la possibilité d'un après. Sans épouse, sans mère pour son fils, mais avec des fantômes à apprivoiser, un petit garçon à élever, des mots à trouver. Posé, grave, doux : voici les qualificatifs qui me viennent à l'esprit pour décrire le ton du récit d'Antoine Leiris. de son nouvel appartement parisien à l'école de son enfance en passant par une plage bretonne, il s'appuie principalement sur des lieux chargés de son histoire personnelle pour évoquer son enfance, sa rencontre avec Hélène, sa vie sans elle aussi. le fil rouge de son récit, on pourrait croire au départ que c'est son fils. En réalité, il s'agit de lui en tant que fils, en tant que frère et en tant que père qui se doit de réapprendre à l'être en acceptant de vivre avec des fantômes. Antoine était journaliste et son aisance d'écriture transparaît de façon évidente. Il nous dit avoir plusieurs fois tenté "de reprendre la plume" après la publication de son premier livre, plein d'urgence et de gris. Mais il ne parvenait pas alors à écrire une fiction. Avec ce nouveau livre, "le ciel se dégage" et c'est de façon lumineuse que le récit s'égaye d'anecdotes tantôt drôles (l'épisode des raviolis ou celui des lessives), tantôt nostalgiques (l'épisode de la sortie du bus) voire épiques (celui de la cabane perchée, au parc). Au-delà du drame vécu et de leur situation particulière, les mots d'Antoine Leiris, plein d'intelligence sensible et d'un amour paternel inconditionnel, peuvent résonner en n'importe quel parent. C'est souligner comme un enfant peut être le fruit d'un amour, comment cet amour nous interroge sur notre propre histoire, comme le quotidien peut se nuancer de mille états d'âme et ambiguïtés quand il s'agit de l'élever. Deuil, pouvoir de distanciation de l'art (littéraire et théâtral), amour filial : tout ça est évoqué avec beaucoup de sincérité et de tendresse. Un conseil : ne le lisez pas trop vite, au risque d'être comme moi, frustrée de devoir déjà le refermer.
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Après le terrible mais magnifique "Vous n'aurez pas ma haine", Antoine Leiris revient nous donner des nouvelles de son film Melvil et de sa lente reconstruction personnel. L'auteur a perdu sa femme au Bataclan le 13 novembre 2015. Quatre ans plus tard, Antoine Leiris va mieux. Son fils grandit et, malgré les doutes et les incertitudes, l'auteur apprend à être père. Il écrit les petites victoires du quotidien, les entremêle à ses souvenirs d'enfance et des moments de coup de blues. Comment faire face, seul, à la peine ? Comment élever son enfant dans le souvenir de sa mère disparu ? Comment lui faire comprendre et connaître cette femme qu'il a tant aimé ? Quels souvenirs lui transmettre ? le temps passe, le temps fait son oeuvre sur le deuil, la vie reprend son cours et ses droits et Antoine Leiris puise dans l'amour pour son fils, tout son courage et sa force pour continuer à vivre. Un livre profond et intime sur la résilience, la relation père-fils et l'amour. Bouleversant et magnifiquement écrit !
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Quatre ans après, Antoine Leiris reprend la plume et poursuit son récit.
Une reconstruction semée de doutes, de craintes, de la peur de ne pas assurer son rôle de papa.
Plusieurs étapes du deuil sont franchies au fur et à mesure. Elles permettent à l'auteur de trouver de nouveaux repères qui se construisent sur les fondations du passé.

Antoine Leiris éprouve le besoin d'emmener son fils sur les traces des différents lieux où il a grandi, que les souvenirs soient plus ou moins bons.
S'accrocher à l'existant pour mieux repartir.
Accepter les fantômes qui rôdent alentour et les apprivoiser.
Vivre avec eux sans qu'ils deviennent trop angoissants ou anxiogènes.
Un récit où pudeur et intimité vont de pair, Antoine Leiris se livre avec beaucoup d'émotions, en tant qu'homme et que papa.
Un homme qui a besoin d'une présence féminine mais à qui il n'est pas prêt à accorder de l'espace au quotidien.
Un homme qui se plonge dans son passé familial et amical pour comprendre ses choix.
Un père protecteur et attentionné mais lucide et comprendre que son fils a sa propre vie à construire.

Une belle leçon de vie, ponctuée de difficultés et d'incertitude mais aussi pleine de courage et d'espoir
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Un récit empreint de sincérité, et d'émotions. On suit le parcours d'Antoine qui livre ses réflexions, ses pensées, ses interrogations, son cheminement depuis la perte tragique de sa femme.
Un livre dans lequel la pudeur est présente et permet de ne pas verser ni dans la victimologie, ni dans l'apitoiement.
Un livre que j'ai trouvé auréolé d'émotions sincères, subtiles et qui génère une certaine forme d'espoir, de renaissance, de spiritualité face aux épreuves que la vie réserve, et face aussi aux précieux moments qu'elle nous donne à vivre. Je salue l'humilité de cet homme, qui nous fait partager des parcelles de sa reconstruction.
Les mots, les ressentis de cet écrit marquent indiscutablement.
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