AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782221246412
180 pages
Robert Laffont (17/10/2019)
  Existe en édition audio
3.64/5   159 notes
Résumé :
" J'ai attendu de nous savoir solides pour reprendre la plume. J'ai alors tenté de consigner les mues, cette écume du changement, depuis la perte de tous les repères jusqu' à cet instant où le ciel se dégage, presque d'un coup. C'est là que vient la vie, après. "
Antoine Leiris a perdu sa femme le 13 novembre 2015 au Bataclan. Vous n'aurez pas ma haine, son précédent livre, racontait les jours d'après, pour lui et son fils Melvil. Quatre ans plus tard, tous d... >Voir plus
Que lire après La vie, aprèsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
3,64

sur 159 notes
5
11 avis
4
13 avis
3
5 avis
2
2 avis
1
0 avis
La vie d'Antoine Leiris et de son fils Melvil a basculé le 13 novembre 2015 : Hélène, la femme d'Antoine, la maman de Melvil fait partie des victimes de l'attentat du Bataclan.
On se souvient de sa lettre ouverte : "Vous n 'aurez pas ma haine", postée sur Facebook. Son premier livre, du même titre, dépeignait les premiers jours de la vie d'un père et d'un fils face à la tragédie.

Dans La vie, après, nous retrouvons Antoine et Melvil. le temps a passé. Il a fallu reconstruire une vie à deux - déménager, faire le tri et jeter des objets de la vie d'avant, afin d'avancer. Trouver de nouveaux repères, de nouveaux lieux de vie sans pourtant oublier toute l'émotion du passé, tout ce qui a donné du sens.

Antoine nous raconte ses tâtonnements de père solo - le quotidien des repas, des lessives, mais plus que tout, le regard et l'affection de Melvil.

L'écriture à la première personne permet à Antoine Leiris de renouer avec le fil de sa vie.

La vie d'après continue, peuplée de fantômes, le père et la mère d'Antoine, Hélène, mais ce sont des fantômes bienveillants, qui accompagnent Antoine et Melvil dans leur chemin vers l'avenir.

J'ai beaucoup aimé découvrir La vie après, l'émotion ressentie à la lecture de Vous n'aurez pas ma haine est intacte, j'éprouve toujours la même admiration pour ce Père courage, son affection pour son fils, ses questionnements et sa détermination sans faille.


Commenter  J’apprécie          191
J'avais trouvé "Vous n'aurez pas ma haine" très digne et touchant et tellement émouvant.
Ici, 4 ans ont passé depuis les attentats du 13 septembre 2015 où Hélène, la femme d'Antoine Leiris a péri. Pour lui et pour son fils, c'est une date butoir, il y a désormais un avant et un après. Dans ce récit, Antoine Leiris raconte comment il vit au jour le jour, essayant de faire le mieux possible pour être un bon papa et élever son fils. Ils ont emménagé dans le 15 ème. Il évoque le fait de jeter des choses ou vêtements ayant appartenu à sa femme, il pense à elle très souvent, il évoque son enfance.
Il parle du temps qui passe, de son fils qui grandit, de sa difficulté pour trouver une autre personne à aimer, comment lui faire de la place alors qu'il a construit une sorte de bloc avec son fils, qu'il est parvenu à un équilibre un peu fragile.
Très pudique et touchant.
Commenter  J’apprécie          140
Vous n'aurez pas haine : une lettre ouverte publiée par Antoine Leiris sur Facebook après la mort de sa femme en novembre 2015 au Bataclan. Vous n'aurez pas haine : cette même lettre relayée quelques jours plus tard par le quotidien le Monde. Vous n'aurez pas haine : un premier roman dans lequel il racontait les premiers jours suivant le drame, traversés avec son fils Melvil alors âgé de dix-sept mois. Vous n'aurez pas haine : presque un mantra. Quatre années plus tard, Antoine Leiris nous raconte "La vie, après". Parce que dans sa chronologie encore plus que pour les autres, il y a désormais un avant et un après. Mais surtout, oui, la possibilité d'un après. Sans épouse, sans mère pour son fils, mais avec des fantômes à apprivoiser, un petit garçon à élever, des mots à trouver. Posé, grave, doux : voici les qualificatifs qui me viennent à l'esprit pour décrire le ton du récit d'Antoine Leiris. de son nouvel appartement parisien à l'école de son enfance en passant par une plage bretonne, il s'appuie principalement sur des lieux chargés de son histoire personnelle pour évoquer son enfance, sa rencontre avec Hélène, sa vie sans elle aussi. le fil rouge de son récit, on pourrait croire au départ que c'est son fils. En réalité, il s'agit de lui en tant que fils, en tant que frère et en tant que père qui se doit de réapprendre à l'être en acceptant de vivre avec des fantômes. Antoine était journaliste et son aisance d'écriture transparaît de façon évidente. Il nous dit avoir plusieurs fois tenté "de reprendre la plume" après la publication de son premier livre, plein d'urgence et de gris. Mais il ne parvenait pas alors à écrire une fiction. Avec ce nouveau livre, "le ciel se dégage" et c'est de façon lumineuse que le récit s'égaye d'anecdotes tantôt drôles (l'épisode des raviolis ou celui des lessives), tantôt nostalgiques (l'épisode de la sortie du bus) voire épiques (celui de la cabane perchée, au parc). Au-delà du drame vécu et de leur situation particulière, les mots d'Antoine Leiris, plein d'intelligence sensible et d'un amour paternel inconditionnel, peuvent résonner en n'importe quel parent. C'est souligner comme un enfant peut être le fruit d'un amour, comment cet amour nous interroge sur notre propre histoire, comme le quotidien peut se nuancer de mille états d'âme et ambiguïtés quand il s'agit de l'élever. Deuil, pouvoir de distanciation de l'art (littéraire et théâtral), amour filial : tout ça est évoqué avec beaucoup de sincérité et de tendresse. Un conseil : ne le lisez pas trop vite, au risque d'être comme moi, frustrée de devoir déjà le refermer.
Commenter  J’apprécie          60
Quand j'avais lu Vous n'aurez pas ma haine, je n'avais pas su mettre de mots sur mes sentiments. Je n'avais trouvé que le silence pour exprimer mon respect et mon émotion. Lorsque les Éditions Robert Laffont m'ont contactée pour me proposer de m'envoyer La vie, après, je venais d'être très touchée par le passage d'Antoine Leiris dans l'émission On n'est pas couché. J'avais ajouté son deuxième livre à ma liste d'envies.


J'ai lu La vie, après, avec délicatesse, avec une envie d'écouter chaque mot de cet homme, qui, me bouleverse par sa dignité. Dans ce livre, l'auteur relate la vie après, celle sans Hélène, sa femme, tuée au Bataclan. Il confie cette route avec son fils, sans épaule pour le réconforter s'il s'énerve, sans soutien pour lui montrer qu'il est un bon père. Afin de découvrir quel parent, il aspire à être, il se positionne en tant que fils.


Antoine Leiris souhaite être un père parfait et comme nous tous, il tâtonne. Il est émouvant par sa volonté de bien faire et par son amour pour son fils. L'impression que je retiens au sujet de ce papa est la douceur. Mais il est très exigeant avec lui-même, il se met des notes. J'ai eu envie de lui dire de ne pas être si dur avec lui, de le rassurer.


Un soir, il assiste à la représentation de Vous n'aurez pas ma haine. Ce moment lui fait réaliser que Melvil et lui ont changé. Il écrit « J'ai attendu de nous savoir solides, pour reprendre la plume. » Il raconte, avec pudeur, les quatre années qui viennent de s'écouler, Hélène n'est plus là physiquement, cependant elle est présente dans les mots.


J'ai lu ce livre avec respect, tendresse et admiration pour la dignité et la sincérité d'Antoine Leiris. C'est un récit émouvant sur l'accompagnement qu'un père apporte à son fils sur le chemin de la vie.


Je remercie sincèrement les Éditions Robert Laffont pour ce service presse.
Lien : https://valmyvoyoulit.com/
Commenter  J’apprécie          110
"Vous n'aurez pas ma haine, paru en 2016, dans lequel Antoine Leiris fait le récit de la perte de son épouse, lors de l'attentat du 13 novembre 2015 au bataclan, à Paris. "La vie, après" est le deuxième volet de ce drame. Antoine s'est retrouvé seul, avec un petit garçon de dix-sept mois à sa charge. Il doit apprendre à vivre avec son fils, gérer le quotidien de A à Z, le nourrir, le vêtir, l'éduquer. Il hésite, tâtonne, il veut réussir ce challenge et être un papa parfait.
Il déménage, quitte le précédent appartement du bonheur à trois, trie du mieux les souvenirs laissés par son épouse et qu'il veut conserver pour les léguer à leur fils. Il s'installe dans un lieu plus familial, moins tape à l'oeil où Melvil pourra s'épanouir... Il range dans des boîtes cartonnées les reliques d'Hélène et les confie à la cave....en attendant de les donner à son enfant. Il est seul pour assumer cette tâche et il souffre.
il se souvient, avec nostalgie des son enfance, de sa famille, de la séparation de ses parents, de sa première rencontre avec Hélène. Entre tous les mauvais souvenirs, semblables à ceux que chacun d'entre nous portent, la réminiscence des bons moments émerge et le maintient dans son rôle d'éducateur, de père, de passeur de relais qu'il tend à son fils. J'ai encore versé des larmes, face à ce père courage. Je lui souhaite de tout coeur, de trouver le bonheur et je le remercie de nous communiquer son devenir. Il est certainement très difficile de se reconstruire après un deuil. La disparition de cette jeune femme aimée et jeune maman ne peut que nous émouvoir et je comprends parfaitement l'angoisse qui étreint Antoine face à son avenir. Je souhaite même qu'un jour, dans une dizaine d'années il écrive un livre à quatre mains avec Melvil pour nous décrire la suite de leurs vies. Quelle sera l'attitude du jeune Melvil à l'aube de sa vie d'adulte.
L'écriture, le style d'Antoine sont très lisibles, agréables à lire et concis. Merci Antoine et bon courage à vous et à votre petit garçon.
Rassurez-vous, vous êtes un bon père et un homme bon.
Je conseille vivement la lecture de ce récit.
Lien : https://lucette.dutour@orang..
Commenter  J’apprécie          71

Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
Nous rentrons en voiture à Paris le lendemain.
Melvil est attaché à l'arrière, sur la banquette. La radio tourne en fond sonore. Un des tubes du moment, Tout oublier, résonne dans l'habitacle.
"N'existe pas sans son contraire/qui lui semble facile à trouver"

Je le vois qui tend l'oreille. On monte le son.

"Tout, il faudrait tout oublier/Pour y croire,il faudrait tout oublier".

"Papa ?
- oui
- Ca veut dire quoi, tout oublier ?"

Je pense. Ca veut dire que j'ai cru que tout pourrait recommencer. J'ai cru qu'on pourrait circonscrire un espace et que les remords s'y tiendraient. J'ai cru que je serais plus fort que le chagrin. Que je pourrais le dompter.
Ca veut dire que j'ai pensé que ce serait trop lourd à porter. Que je nous ai voulus légers. Ca veut dire que je nous ai privés d'elle.

Définir les mots à un enfant, c'est s'obliger à retrouver leur sens.
"Tout oublier ça veut dire que tu laisses tous les mauvais souvenirs de côté , que tu n'y penses plus".
Oublier. Oublier. Comme un refrain qui tourne en boucle. J'ai fait ce que je ne voulais pas faire. J'ai oublié parce que pour y croire il fallait tout oublier.
Commenter  J’apprécie          80
Le deuil est une succession de transformations. On se débarrasse peu à peu de ses peaux, on change sans cesse. C’est ce que le temps fait d’ordinaire, chez tout le monde. Mais dans ce cas précis, ces changements viennent en accéléré.
Quatre ans plus tard, je peux dire : je ne suis plus le même homme. Melvil non plus. Il n’est plus un bébé, il est un petit bonhomme en pleine forme.
Durant ces années, il est passé du silence et du babillement, aux mots et au langage. Il a grandi si vite.
J’ai attendu de nous savoir solides pour reprendre la plume. J’ai alors tenté de consigner ces mues, cette écume du changement, depuis la perte de tous les repères jusqu’à cet instant où le ciel se dégage, presque d’un coup.
C’est là que vient la « vie après ».
Commenter  J’apprécie          60
Je lui dis que j'ai décidé d'écrire une lettre a Melvil pour chacun de ses anniversaires. Que quand il sera majeur je les lui donnerai toutes et il pourra lire et relire sa vie, combler les manques et inventer la suite.
J'ai rédigé la première en quelques minutes sur un coin de table. Elle me demande de lui lire. Je commence.
Melvil, mon fils, mon amour,
Tu n'as qu'un an aujourd'hui et pourtant tu es déjà si grand.
Il y a une seconde à peine, tu étais encore cette petite chose, à peine sortie du ventre de ta mère, ton visage se noyait dans des grands yeux noirs, ouverte, dès la première seconde de ce qui est désormais ta vie.
C'est moi ai passé la première heure avec toi. Tu as mis du temps a venir, tu étais un peu fatigué et les médecins voulaient surveiller que tu allais bien. Tu tenais dans ma main. Je t'ai dit que ta vie sera longue et belle.
C'était le 11 juin 2014, un soir très tard. Je me souviendrai toujours de ce moment où les sages femmes t'ont déposé dans ses bras. Elle a fondu en larmes, dépassée par une émotion pour laquelle on n'a toujours pas trouvé de mot.
Alors pour décrire et parce qu'il fait bien le dire, la coexistence en un même instant de la joie, la peur, la tendresse et le vertige, on a inventé l'amour. Ta mère et moi sommes tombés en amour le jour de ta venue.
Les enfants doivent penser que les parents ont toujours été des parents. Ce n'est pas le cas, nous étions encore les enfants de nos parents la seconde d'avant ton arrivée. Depuis nous essayons de faire de notre mieux. Ta mère est parfaite. Je fais ce que je peux.
Ton père est aujourd'hui, dans sa vie, à la croisée des chemins. Il doit prendre des risques pour continuer d'avancer, et il a besoin de courage pour prendre ces risques-la.
Ta mère est là avec moi, elle le sera toujours pour toi. Si tu as des doutes elle a, en elle, la confiance qui te permettra de les dépasser. Et puis tu es là, mon ange, pour me protéger des démons qui m'assaillent.
Découvrir cette lettre quatre ans plus tard.
La relire, en comprenant : ces lettres sont devenues des livres. Hélène est encore là, elle aussi.
Commenter  J’apprécie          10
Mon frère et ma sœur sont restés vivre ici. J'ai d'abord cru c'était un signe de lâcheté, de manque d'ambition, d'étroitesse de vue de leur part. Grandir, devenir adulte, vieillir et mourir à l'endroit où on est né me semblait être le destin de ceux qui n'en avaient pas.
Je ne comprenais pas comment ils avaient pu vouloir rester là, juste à côté, comment ils pouvaient accepter de ne pas écrire leur propre histoire loin, ailleurs
On s'est parfois affrontés. Ils sentaient l'aversion que j'avais pour cette vie-là, ils me reprochaient de venir donner des leçons et de partir aussitôt sur un coup de tête, ils m'en voulaient de bazarder d'un geste de la main ce qu'ils avaient patiemment rangé, trié, ordonné.
Je me suis longtemps senti incompris jusqu'à ce que j'accepte que l'incompréhension venait de moi.
Qu'elle et lui, ma sœur et mon frère, avaient avancé là où j'avais fui.
Je vois aujourd'hui le temps perdu et je ne regrette aucune de ces secondes passées loin de moi-même. Je vois aujourd'hui le temps qu'il reste et je veux les rejoindre là où ils m'attendent.
Commenter  J’apprécie          20
Une fois l'appartement ordonné, je récupère Melvil chez sa grand-mère. J'y dépose un carton d'affaire de l'ancien appartement. Je lui rends sa fille ; je garde ma femme. Elles sont désormais deux personnes et ne seront plus jamais les mêmes. Elles existeront chacune indépendamment de l'autre dans les récits qu'on en fera.
Elles n'auront pas le même caractère, pas la même beauté, ni le même nom de famille.
Elles ne s'habilleront pas de la même manière et ne parleront pas des mêmes sujets. N'auront pas la même voix et ne prononceront pas les mêmes mots. Ne seront pas nées le mêmes jour mais seront mortes au même moment, au même endroit. p.23
Commenter  J’apprécie          30

Videos de Antoine Leiris (22) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Antoine Leiris
L'écrivain américain Paul Auster est mort ce 30 avril 2024. Figure majeure de la littérature outre-atlantique qui s'est fait connaître avec sa "Trilogie new-yorkaise", il fut aussi poète, traducteur, critique, essayiste et scénariste. L'auteur de Moon Palace (1990), Léviathan (1993), Seul dans le noir (2009) ou encore Baumgartner (2024), devenu célèbre avec ses récits new-yorkais peuplés de personnages marginaux et désorientés, laisse une trace indélébile dans le monde de la culture.
Son éditrice historique Françoise Nyssen, des éditions Actes Sud, sa traductrice Anne-Laure Tissut, ainsi que le journaliste Antoine Leiris sont aux cotés de Géraldine Mosna-Savoye et Nicolas Herbeaux pour lui rendre hommage.
Visuels de la vignette : The rooftops of Brooklyn in New York / Getty + portrait de Paul Auster Leonardo Cendamo/Getty Images
#paulauster #littérature #newyork
---------------- Écoutez d'autres personnalités qui font l'actualité de la culture dans Les Midis de Culture par ici https://youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDrrNrtLHABD8SVUCtlaznTaG&si=FstLwPCTj-EzNwcv ou sur le site https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-midis-de-culture
Suivez France Culture sur : Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture TikTok : https://www.tiktok.com/@franceculture Twitch : https://www.twitch.tv/franceculture
+ Lire la suite
autres livres classés : deuilVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (347) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1725 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}