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EAN : 9782359735147
232 pages
Ravet-Anceau (26/10/2015)
4.25/5   4 notes
Résumé :
Lorsqu'une femme de ménage découvre le corps sans vie de Katia, jeune prostituée, dans une chambre d'hôtel à Villeneuve-d Ascq, tout porte à croire qu'il s'agit d'une overdose. Sur sa table de chevet, de la poudre et de quoi tracer des rails. Très vite, les conclusions du légiste créent la surprise : meurtre par étouffement. Le commandant de police Boulard, aidé du procureur Maillard, commence alors son enquête.
À Lille, sous la pluie d'automne, les suspects... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Roman policier qui se passe à Lille, j'ai apprécié la lecture, rapide de cette histoire. Je ne suis pas une très grande fan des romans policiers/thriller, ce n'est pas le genre vers lequel je me tourne en général sauf si on me prête le roman. Et c'est le cas ici! Et j'ai beaucoup aimé reconnaître les rues, les coins de Lille, j'y habite et on a vraiment l'impression qu'on pourrait croiser les personnages au coin d'une rue en se baladant. L'intrigue est là, après comme je ne suis pas une très grande lectrice de ce type de roman, je suis facilement prise au jeu. Les personnages sont bien construits, et je kiffe le commandant Boulard! pas de grosse surprise dans ce roman mais lecture fort sympathique et quand même prenante pour une novice du genre comme moi.
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Elle savait, ne pouvait pas ne pas savoir, que ces choses-là n’arrivent pas qu’aux autres. Que le destin frappe au hasard et qu’un jour, elle pouvait être cette mère à qui les policiers doivent apprendre la plus terrible des nouvelles. Elle vivait avec l’angoisse permanente de la mort possible de ses enfants. Même si elle n’en parlait jamais, pas même à son mari. C’était ancré en elle. Le destin n’épargnait personne. Son métier le lui rappelait chaque jour. Demain l’un de ses fils, pourquoi pas   ? Cette idée ne la quittait jamais, jusqu’à l’obséder parfois. Elle fuyait donc autant qu’elle le pouvait les dossiers de meurtres d’enfants. Ce matin-là, assise dans son canapé, Florence ne pensait pas à ses enfants. Ils étaient à l’école. Elle avait la journée devant elle pour réfléchir à sa vie. À ce qu’elle deviendrait si l’homme avec qui elle vivait depuis vingt ans la quittait. Tout à coup, elle réalisait à quel point, peut-être, elle avait négligé cet homme au profit de ses enfants. Elle avait étalé les photos sur la table et contemplait le visage de Julien. Il rayonnait de bonheur. C’est à peine si elle reconnaissait le mari taciturne qu’il était devenu. Pourtant, taciturne, il ne l’avait pas toujours été. Gai, souriant comme sur les photos, il l’était avec elle. Autrefois. Et puis le travail, le quotidien, les enfants, la fatigue. Le désir qui se fait plus rare. Jusqu’à s’éteindre. Tout ce qui fait qu’un homme s’éloigne, que le couple se fragilise et qu’une beauté blonde s’immisce dans les failles ou dans les béances. À présent, Florence regardait le visage de Katia. Lisse, les pommettes hautes, les lèvres pulpeuses. On avait du mal à s’imaginer une toxicomane. En tout cas, si elle l’avait été, elle n’en portait plus les stigmates. Florence se sentait vaincue. Incapable de lutter contre autant de jeunesse et de beauté. Elle se revoyait au même âge, aussi brune que Katia était blonde. Aussi pleine d’espoir que devait l’être cette jeune femme au sourire radieux qui posait la tête sur l’épaule de Julien. Comme Florence avait dû le faire jadis. C’était si loin… Florence avait rencontré Julien à la faculté de droit. À l’époque, Julien n’était qu’un banal étudiant, pas spécialement beau, mais il avait un atout de charme   : ses yeux bleus très clairs qui donnaient à son regard une profondeur presque dérangeante. Florence avait bien échangé quelques mots et quelques cafés avec lui durant leurs années d’étude. Elle le trouvait sympathique. Rien de plus. Ils s’étaient ensuite perdus de vue puis retrouvés à Lille, par hasard, dans un cocktail à l’occasion d’un vernissage. Florence venait d’être nommée juge d’instruction. Julien avait obtenu son diplôme de notaire et travaillait dans une étude à la périphérie de Lille. Il avait l’intention de s’associer avec l’un de ses confrères qui prendrait bientôt sa retraite. Julien avait mûri et pris de l’assurance. Il n’avait plus rien de l’étudiant timide et réservé que Florence avait connu. Ce soir-là, elle lui avait donné son numéro de téléphone. Le lendemain, il l’invitait à dîner. L’année suivante, ils se mariaient. Ils mirent près de dix ans à avoir leur premier enfant. Tous les vingt-huit jours pendant plus de huit années, Florence pleurait le premier jour de ses règles. Jusqu’à ce que vint le vingt-neuvième, puis le trentième, et le trente et unième jour sans que le sang n’ait coulé. Jusqu’à ce que deux traits de couleur apparaissent sur une bandelette achetée sans trop y croire à la pharmacie du quartier. — Je te dis que le test est négatif. — Mais enfin, tu es aveugle ou quoi   ? Il est positif   ! Elle n’y croyait pas, ou n’y croyait plus. S’était faite à l’idée de sa stérilité. Envisageait parfois la solution de l’adoption. Mais son désir d’enfanter était plus fort que celui d’avoir un enfant. Aussi n’avaient-ils jamais entrepris de démarches en vue d’adopter. Cette fois, le désir avait triomphé. Tom naîtrait huit mois plus tard. Et il triompherait une seconde fois. Deux ans plus tard, Barnabé verrait le jour. Florence avait alors 40 ans. Elle se souvenait des larmes qui roulaient sur le visage de Julien tandis qu’il contemplait les résultats du test pour la seconde fois. C’est à peine s’il osait y croire. Un second enfant   ! C’était inespéré. Elle revoyait son sourire radieux, ses yeux mouillés. Bientôt, cette jeune et jolie blonde lui volerait peut-être son époux, mais pas ses souvenirs. Des souvenirs qui ce matin-là lui nouaient la gorge. Vingt années de sa vie défilaient en vitesse accélérée. Elle sentait s’approcher un ouragan sombre et menaçant qui allait tout dévaster. Sa vie, celle de ses enfants, leur bonheur, leur insouciance, leurs rires, son couple, sa famille. Tout. Ce cyclone s’appelait Katia. Elle prendrait sa place au bras de Julien. Peut-être même que ses enfants l’aimeraient. Et puis, c’était écrit comme une évidence, Julien lui ferait un enfant.
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Sa vie, celle de ses enfants, leur bonheur, leur insouciance, leurs rires, son couple, sa famille. Tout. Ce cyclone s’appelait Katia. Elle prendrait sa place au bras de Julien. Peut-être même que ses enfants l’aimeraient. Et puis, c’était écrit comme une évidence, Julien lui ferait un enfant. Pourquoi pas deux. Cette petite gourde n’aurait sûrement aucune difficulté à tomber enceinte. Peut-être l’était-elle déjà. Le sentiment de répudiation diffusait lentement son venin. Je suis moche, grosse et vieille. Je suis finie. Elle imaginait sa future vie de femme divorcée. Bientôt, elle vivrait seule dans cette grande maison, une semaine sur deux. Bientôt, il lui faudrait meubler le vide de sa vie une semaine sur deux. Comment expliquer aux enfants   ? Comment supporter leurs questions   ? Comment y répondre   ? C’était au-dessus de ses forces. Florence n’avait jamais imaginé la fin de son couple. Elle ressentait une puissante envie de faire l’amour avec son mari. L’imaginer avec une autre faisait renaître un désir éteint par les années de quotidien, les devoirs des enfants, les courses, le repas à préparer, la maison à tenir, la fatigue, les contrariétés au travail, les tensions avec les collègues. Tout à coup, son corps qu’elle n’aimait plus et que son mari avait fini par délaisser se mettait à réclamer Julien. Des images excitantes et funestes à la fois tourbillonnaient dans son cerveau. Des envies de meurtre. La mort et le désir mêlés. Elle avait l’étrange impression que sa vie venait de s’arrêter. Sa vie insouciante d’autrefois. Les week-ends au Touquet, les vacances à Arcachon. Sa vie de femme mariée.
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Son goût prononcé pour le whisky avait eu raison de son couple et ses enfants lui avaient tourné le dos. Trop jeune et surtout trop seul pour ne rien faire, il avait choisi de s’installer détective privé à son compte. Sa clientèle était essentiellement composée de femmes ou de maris trompés. Il planquait des heures durant dans sa vieille Volvo, mitraillait avec son zoom puissant les maris et leurs maîtresses, les épouses et leurs amants.
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Dévoraient la vie avec l’avidité de la jeunesse. S’appelaient plusieurs fois dans une même journée. Se retrouvaient avec délice. S’embrassaient, se précipitaient au lit. S’étreignaient dans une violence fébrile faite de chair et de désir. De complicité et de rires.

Après toutes ces années, il la regardait encore avec ses yeux de jeune homme amoureux, mais elle semblait ne plus le voir. Affichant à son égard une quasi-indifférence qui le faisait souffrir. Que s’était-il passé ?

Depuis qu’il avait été nommé procureur à Lille, l’attitude de son épouse avait changé. Elle était devenue lointaine. Froide et lointaine.
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Il était beau, riche, marié et père de deux enfants. Que pouvait-il lui trouver à elle, la petite toxico qui vendait son corps pour se payer ses doses ? Il avait beau lui dire qu’il croyait en elle, qu’elle allait s’en sortir, qu’il allait l’aider, qu’elle reprendrait ses études de droit, qu’elle était intelligente et même douée, qu’elle deviendrait avocate comme elle en rêvait, qu’elle se spécialiserait en droit des enfants parce que c’était son désir, défendre les enfants. Maltraités ou délinquants. Ou les deux. D’ailleurs, c’était souvent lié. Elle était bien placée pour le savoir.
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