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4,2

sur 5847 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Encore une fois, quel plaisir de lire une oeuvre dont le style littéraire plaît et ravit. Pierre Lemaitre reprend des personnages de son récit « Au revoir là-haut », prix Goncourt 2013. C'est la suite qui, malheureusement, ne soulève pas autant que l'oeuvre précédente. Il manque un élan, absence d'un personnage envoûtant; cela a pour effet d'alourdir la progression des histoires sous-jacentes. Toutefois, le récit est bien ficelé; les intrigues s'emboîtent de façon harmonieuse; l'écriture soignée est soutenue; le contexte socio-historique est fort bien exploité, crédible. Au coeur des drames vécus par les personnages, il y a toujours une place malencontreuse accordée à la vengeance. Des gens ont été lésés, victimes de complots et de tractations. Vengeance : laver l'outrance, réparer l'offense. Les personnages sont bien campés; leurs traits respectifs concourent avec justesse au rythme des intrigues et du récit; ils tissent les liens entre les événements, surtout entre les acteurs; ils construisent les rapports nécessaires à l'émergence des enjeux. Sans être proprement un roman d'enquête, les intrigues tournent autour de l'investigation en ayant en trame de fond la vengeance, parfois perfide et traître. Une légère déception du lecteur! Malgré tout, « Couleurs d'incendie » demeure une oeuvre intéressante.
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On présente ce roman comme la suite du célébrissime Au-revoir de là-haut. S'il est vrai qu'un certain enchaînement apparaît, les personnages sont autres et l'intrigue entièrement renouvelée.
Marcel Péricourt meurt et sa fille Madeleine hérite de sa fortune et de son entreprise. Nous sommes en 1927 et le statut de la femme est bien plus contraint qu'à notre époque. Aussi, sa naïveté et les appétits des hommes qui l'entourent vont peu à peu la ruiner. de trahisons en échecs, elle va inexorablement se retrouver au fond d'un gouffre affectif et financier signant une débâcle inexorable.
Cette longue chute sera suivie d'une vengeance inexorable. Madeleine s'allie avec quelques malfrats aussi caricaturaux que sympathiques pour arriver à ses fins.
L'ensemble sent le Zola, le Balzac et le Dumas. L'auteur soigne son style et adapte son vocabulaire à la manière de ces illustres prédécesseurs.
L'ambiance de l'époque, hasardeuse du fait de la montée au pouvoir d'Hitler en Allemagne et du fascisme en Italie, compose une toile de fond très réaliste. J'ai souvent souri en percevant le parallèle à peine déguisé qu'établit l'écrivain entre la situation politique de l'époque et celle d'aujourd'hui. le combat politique très à gauche qui est celui de Pierre Lemaitre, qu'il ne m'appartient pas de juger, émaille les pages au fil des évènements. Il traite la chose à la manière de Zola dans Germinal, avec brio mais moins d'à-propos et donc moins de force, se cantonnant à une critique de la IIIème république gangrénée par les affaires et l'antiparlementarisme qui va de paire. On sent son penchant pour une VIème République plus saine que la Vème mourante…
En revanche, la qualité des informations techniques sur la naissance du turboréacteur et la description de ces recherches scientifiques, reste à souligner. C'est un des éléments romanesques des plus intenses et au réaliste saisissant. A tel point qu'on se demande si c'est authentique et historique et jusqu'à quel point.
Les personnages sont souvent truculents, comme cette cantatrice pseudo-italienne, véritable Castafiore qui s'entiche, allez savoir pourquoi, du jeune Paul, paraplégique en fauteuil et fils de Madeleine, lui-même un peu semblable au personnage de Games of Thrones nommé Brandon Stark, jeune visionnaire paralysé et fils de roi déchu. La plupart des autres personnages n'échappent pas à une certaine caricature dans leur genre respectif, voleur, banquier, bourgeois, précepteur pédophile, scientifique, député… Mais voyons cela comme une nécessité pour faire avancer l'intrigue. Zola ne fait pas mieux la plupart du temps, ni Hugo (les vilains Thénardier, le gentil syndicaliste qui vient prêcher la grève auprès des mineurs, et tant d'autres pourtant passés à la postérité avec leur géniteur).
En y réfléchissant bien, je vois également un parallèle avec certains ouvrages historiques de Ken Follett, plus actuel que les illustres références déjà citées (Le Siècle, par exemple).
Autant le dire, lire Pierre Lemaître est un vrai plaisir de lecteur au sens plein du terme, même si parfois il déçoit un peu (Trois jours et une vie). Sa consécration avec le Goncourt était légitime et son mérite se vérifie encore aujourd'hui. L'éventualité d'une troisième partie évoquée en quatrième de couverture chatouille agréablement mon côté amateur de séries à rebondissements. A titre personnel, j'ai juste un peu de mal avec ses prises de position politiques très critiques mais assez peu constructives.

Michelangelo 2018-06-14

Lien : http://jaimelireetecrire.ove..
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J'avais beaucoup aimé "Au revoir là-haut ", hélas ce second opus de Pierre Lemaitre ne m'a pas passionné, je l'ai même trouvé parfois ennuyeux, embrouillé. La pluie de quatre et cinq étoiles de la majorité des lecteurs me laisse perplexe, suis-je passé à côté de ce roman ?
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C'est avec un grand plaisir que j'ai à nouveau lu un livre de Pierre Lemaitre. J'avais beaucoup aimé "Au revoir là-haut". J'ai donc plongé dans ce deuxième tome avec beaucoup d'attente.

Dans ce livre, nous suivons la famille Péricourt, riche et d'une puissance sans nombre dans le milieu bancaire. A la mort de son père, Madeleine hérite d'une fortune colossalle. Elle se croyait bien entourée, ce qui étais faux. Une machination était en route dans un seul but, lui voler sa fortune et la ruiner.

On suivra donc tout au long de cette histoire la vengeance d'une femme, prête à tout pour venger le nom de sa famille et faire tomber toutes les personnes qui lui ont nuit.

J'ai beaucoup aimé cette lecture. La plume de l'auteur est toujours aussi belle, fluide.

Les thèmes abordés sont intéressants. Il nous fait plonger dans le Paris chic des années entre-guerre.

Je ne peux que vous conseiller de découvrir ce livre.
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Après avoir englouti Au revoir La Haut, je me lançais dans Couleurs de l'incendie, à peu près sûr de passer un bon moment, mais aussi, alerté par certaines critiques et recommandations mesurées à son égard.
Si la mise en place de l'intrigue et de tout le drame qui se joue dans cet ouvrage a mis du temps, à mon sens, à se mettre en place, c'est bien dans un tourbillon que je qualifierai de virtuose (bien que je ne sois pas un adepte de cette expression) dans lequel je me suis engouffré et dont j'ai eu du mal à relever la tête. Tout est efficacement construit et écrit dans cette histoire, dans laquelle le lecteur (puisque c'est comme cela que l'on nous appelle) est plongé, intéressé et tenu en haleine tout au long de ces 538 pages.
Cependant, à l'inverse d'Au Revoir Là Haut, Couleurs de l'Incendie manque, je trouve de singularité. D'une originalité qui faisait du premier tome, un objet qui m'avait semblé tout à fait fascinant. de la personnalité des protagonistes, à l'intrigue qui s'y déroulait, en passant par la période dans laquelle cette histoire prenait place...
Mais malgré cela, Couleurs de l'Incendie m'aura tout de même confirmé les talents de son auteur et gardé scotché. de bout en bout.
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Une fois n'est pas coutume , c'est une femme est qui le pilier de cette histoire passionnante qui se déroule dans l'entre 2 guerres. On s'attache aux différents personnages tout au cours du roman , tant Lemaitre en maîtrise la description des sentiments et des émotions.
Avec cette traversée tourmentée du krach boursier, de la montée du fascisme et du nazisme , l'auteur parvient à nous faire ressentir l'atmosphère un peu folle et terrible à la fois de cette période tourmentée . Un régal
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Couleurs de l'incendie est un vrai page-turner car la lecture vous happe dès la première page avec des personnages solidement bâtis. Cette fois nous suivrons les tribulations de Madeleine Péricourt la seule héritière du milliardaire Marcel Péricourt et dont le frère, Edouard, une « gueule-cassée » de la guerre 14-18 connaitra une fin dramatique à la fin du premier tome.

Dans le premier tome Madeleine avait épousé l'affreux Henri d'Aulnay-Pradelle, homme d'affaires véreux avec lequel elle aura un fils, Paul. Au moment de la narration le corrompu Pradelle croupit en prison. Jusque là, Madeleine Péricourt avait été gâtée par la vie, ne s'intéressant à rien dans les affaires de son père ni s'occupant de son fils Paul non plus. Or, le petit Paul est laissé dans les mains d'un répétiteur qui l'instruit à domicile. À la mort du patriarche, son fondé de pouvoir, Gustave Joubert, centralien de formation aura des vues sur l'esseulée Madeleine, qui le voit toujours comme un subalterne.

Nous sommes dans la post guerre 14-18 et les magouilles vont bon train, que ce soit au niveau industriel ou au niveau politique (déjà). Les impôts accablent ceux qui en payent (déjà!). Puis le krach boursier de 1929 arrive et beaucoup de fortunes se défont. Mais il n'y a pas que Henri Pradelle comme ripou, car Charles Péricourt, frère de feu Marcel Péricourt, est un parlementaire retors et vénal, président d'une commission parlementaire chargée de la lutte contre l'évasion fiscale ! (Comment ne pas penser à des affaires plus récentes et vite enterrées).

Voilà Madeleine Péricourt dans la panade avec des déboires personnels (le fils) et « l'aspiration » de sa fortune par des délits d'initiés. Cette femme déclassée fera face d'une drôle de façon, pour le moins inattendue de la part d'une femme si veule jusque là et se fera aider par un ancien employé de son ex mari. La vengeance est un plat qui se mange froid… nous en avons ici un bel exemple.

Les personnages de Lemaitre sont parfaits et profondément esquissés, c'est un régal que de les suivre dans leurs péripéties. Mais vers la page 300 j'ai ressenti un certain relâchement, vite repris dans la partie finale du livre. J'ai trouvé aussi que la relation de Madeleine avec Léonce sonnait faux car comment faire confiance à une femme prête à tout pour avoir de l'argent sans aucun jugement moral sur ses actions ? Est-ce que la trame de l'histoire nécessitait des accointances solides entre ces deux femmes si distinctes ? Puis ce petit Paul, accablé de tous les maux devient presque normal, à la fin du livre…Malgré ces quelques points faibles, quel souffle romanesque, quel entrain. Une bonne et distrayante lecture, à quand le film ?
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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J'avais lu Au revoir la haut que j'avais déjà adoré. J'ai aimé la suite de ce roman aux personnages attachants. L'intrigue se déroule sans aucun temps morts. Pour moi un excellent roman bien écrit avec juste ce qu'il faut de suspens. En attente du tome 3.
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J' avais bien aimé Au revoir là haut, mais là j'ai vraiment adoré Couleurs de l'incendie.
On retrouve certains personnages du premier tome, notamment Madeleine, en point central, et son fils Paul. l'histoire débute par l enterrement de M. Pericourt, père de Madeleine. Durant lequel va se produire un accident qui va entraîner un effet boule de neige désastreux sur la situation de Madeleine. Mais madeleine n est pas femme à se laisser faire...
Je ne saurais pas expliquer pourquoi l écriture de Pierre Lemaitre emporte autant et nous plonge dans l histoire en quelques lignes, mais c'est pleins de sentiments que l on vie dans cette histoire. Madeleine devient, par la force des choses, machiavélique, et c est un bonheur. Je n en dis pas plus...
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La suite de "au revoir là haut" est un excellent suspense, même s'il n'a pas la force du précédent et que l'intrigue est plus prévisible, j'aime toujours autant le style de Pierre Lemaitre. Il sait créer des personnages attachants drôles ou grotesques.Une grande fresque de l'entre - deux - guerres et passionnant comme une saga familiale. Un grand souffle epique et le sens des rebondissements, ce qui cree le suspens. Les ficelles d un bon polar au service du tableau historique et social Un vrai écrivain , un roman mais une belle évocation d'une époque pas si révolue que cela !Une très bonne suite donc. Elle ne prend pas autant aux tripes que le précédent tome, car le contexte, les douleurs et les épreuves ressenties sont différentes. Mais elle à l'intelligence de parler de sujets assez rares dans des livres se situant à cette époque.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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