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3,77

sur 2943 notes
J'ai bien du mal à démarrer ce billet car je suis vraiment mitigée. Cette lecture n'a pas été difficile, ni non plus époustouflante... Juste distrayante.

Je me suis souvent demandée ou voulait en venir l'auteur... Et au final je ne sais toujours pas vraiment.

On ne peut pas critiquer la plume de Pierre Lemaitre, c'est toujours un plaisir de le lire. Maintenant le contenu est assez basique, pas assez poussé à mon goût. Il me reste pas mal de zones d'ombre , pas exploitées.

C'est un bon roman noir, qui tient la route dans son ensemble, mais pas assez abouti.
Si Pierre Lemaitre voulait abordé la sénilité où il en fait de trop où pas assez.

Je me suis penchée sur ce roman pour l'auteur, un roman sorti d'un vieux tiroir. Je ne suis pas si sûre qu'il fallait le sortir car comme l'annonce l'auteur c'était pour clore sa carrière dans le roman noir.... J'aurais préféré terminer ce tournant de sa carrière avec quelques choses de plus travaillé, de plus abouti, de plus prenant.

Une lecture en demi teinte.



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« Vaste programme » s'exclamait le Général de Gaulle, en aout 1944, en découvrant la Jeep du Capitaine Raymond Dronne baptisée « mort aux cons », arrivée dans Paris libéré en tête de la Division Leclerc.

En 1985, le Commandant Henri et Mathilde, deux glorieux résistants, poursuivent ce « vaste programme », mais quarante années ont passé, et, si les réflexes sont toujours excellents, le respect des procédures s'est amoindri, pour le plus grand mécontentement du DRH, lorsqu'il constate que la même arme est utilisée pour deux contrats différents. Une mise à la retraite s'impose. Mais un tueur à gage est il à même de faire valoir ses droits à pension et que deviendront alors les « cons » ?

Pierre Lemaitre s'en donne à coeur joie et nous offre un roman noir, truculent et plein d'humour. Bonne occasion de visiter ou revisiter les années 80, une époque sans ADN, sans GPS, sans 4G et de parcourir la France au volant d'une AMI 6 en compagnie de personnages merveilleusement croqués en quelques phrases d'une cruelle finesse.

Mais sous un ton badin, sans avoir l'air, le romancier prend à bras le corps les sujets essentiels de la parité, de l'indispensable promotion des femmes parmi l'élite des tueurs, puis traite du droit à la vie de la race canine et de la situation des personnes âgées arrivées aux bornes de la dépendance.

Incontournable, ce premier roman (resté inédit) est un agréable divertissement qui ensoleille l'été et donne envie de découvrir les polars de l'auteur.
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Pierre Lemaitre a eu la bonne idée de remercier ses fans de polar en leur " offrant " son tout premier manuscrit en guise d'adieu à ce genre qui lui a permis de cheminer , d'évoluer et de devenir ce qu'il est , à savoir un lauréat du prix Goncourt ce qui , reconnaissons le , n'est tout de même pas donné à tout le monde . On pourrait croire l'exercice plutôt risqué mais c'est forcément un grand élan de sympathie qui s'est emparé de ses " fans " et l'accueil ne peut - être que très favorable ....
Après, il faut essayer d'être objectif : si ce roman , c'est bien du Lemaitre , c'est du Lemaitre " jeune " avec les qualités et les défauts propres à ces talents en " devenir " . Je ne pense pas , et cela me semble tout à fait normal et loin de " vouloir lui faire injure " , que ce soit son " meilleur roman " ni sur le plan de l'écriture ni sur le plan de l'intrigue . Alors , oui , on voit " poindre " tout ce qui fera le sel des ouvrages de Lemaitre qui , soit dit en passant , a bien fait de persévérer dans une voie qui est devenue " royale " .Peut être demande - t- on tout , tout de suite , à des jeunes qui , c'est certain , doivent mûrir pour acquérir l'expérience et la maturité.
Ce roman est facile à lire , bien écrit , porté par les " seules épaules " d'un curieux personnage, Mathilde , une vieille dame à qui on donnerait le bras pour traverser la rue en toute sécurité ( non , pas pour trouver du travail , ça a déjà été fait...) et ...le Bon Dieu en confession . Mathilde joue , non pas de son charme , mais de " l'arme à feu " et , vous le verrez , elle ne se laisse pas " abattre " face aux obstacles qui pourraient la priver de la satisfaction du " travail bien fait " . On suit avec intérêt des pérégrinations qui , sans être irrésistibles, n'en sont pas moins drôles , ironiques , loufoques , décalées. Pierre Lemaitre manie le second degré avec une certaine réussite sans toutefois nous placer face à un chef d'oeuvre du genre . Une sorte de " Mamie Luger " en moins original , en moins percutant .Bien entendu , cet avis n'engage que moi et n'a pas vocation à décourager les futurs lecteurs . Personnellement , j'aurais été bien incapable d'écrire un tel roman , il me faut donc rester humble et mesuré dans mes propos . La parution de cet ouvrage n'ajoutera rien aux grandes qualités de notre Goncourt si ce n'est le grand plaisir de saluer ses fidèles lecteurs .Je n'ose croire à un autre objectif , " marchand " , celui- ci , j'en serais fort déçu. Pierre Lemaitre est désormais " passé à autre chose " et a atteint un niveau qualitatif sans comparaison .Il me semble plus judicieux de suivre ses pas aujourd'hui et prendre son premier roman comme un bon petit moment de nostalgie .Les inconditionnels apprécieront , les autres pourront " passer leur tour " .L'essentiel est que chacun et chacune y trouve son compte .pour ma part , j'ai lu , sans ennui , sans grand enthousiasme non plus ......Pourtant , Lemaitre occupe toujours une grande place dans mes lectures .Ce n'est là , évidemment, que mon avis .
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Le dernier en date, mais premier polar écrit par Pierre Lemaitre en 1985 , jamais proposé à un éditeur jusqu'à cette année. Et c'est une excellente idée que d'avoir sorti de l'oubli d'un fond de tiroir ce polar noir et déjanté !

Il faut dire que la mamy qui fait office de personnage principal est une drôle de dame ! Ancienne résistante, elle a fait ses preuves et a acquis ses galons sans démériter, pour se recycler dans l'activité lucrative et stimulante de tueuse à gages (rarement utilisée au féminin, cette dénomination).
Les années ont passé et ont laissé quelques stigmates sur le fonctionnement intellectuel et la mémoire de Mathilde mais les réflexes sont encore bien présents et le maniement d'une arme ne pose aucun problème à la sexagénaire, elle dégomme même un peu trop et sans discernement, à l'instinct, et son instinct laisse un peu à désirer …!

C'est drôle, en raison de la personnalité de la dame, et plus les règlements de compte s'accumulent, plus on a envie d'en rire ! Les relations avec le voisin, avec les chiens, avec son supérieur sont toutes décalées, tant Mathilde semble évoluer dans un monde parallèle qui fonctionne de façon autonome, faisant fi de tout sentiment ou empathie.


Il eut été dommage de laisser dormir ce texte !
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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N'ayant que peu apprécié le peu lu de Pierre Lemaitre, je me suis portée vers ce livre avec prudence. Pourtant très vite, je me suis laissée embarquée par cette histoire semi rocambolesque qui n'est pas sans rappeler Mami Luger.

Mathilde, une sexagénaire bien en chair est une tueuse à gage professionnelle. Mais depuis quelque temps, elle accumule les maladresses, ce qui inquiète le commandant Henry que Mathilde aime éperdument en secret.

Une série de meurtres s'abat en France, de l'homme d'affaire Maurice Quentin à la pauvre mère célibataire Constance, le mystère plane. Quel dommage de ne pas apprendre le mobile de ces meurtres. Pierre Lemaitre nous fait rentrer dans la vie de ces victimes comme Constance, tirant ainsi sur la corde sensible mais ne nous donne aucune réponse. C'est frustrant.

Malgré tout, ce petit monde qui tourne autour de Mathilde, l'inspecteur Vassiliez, le vieux monsieur sénile, le voisin Lepoitevin, même le dalmatien Ludo de Mathilde, ils ont tous de quoi nous émouvoir tant l'auteur en dresse un portrait fin et non dénué d'humour.

Les scènes sont très visuelles et sensorielles, les pages se tournent sans l'ombre d'ennui. Cette Mathilde nous fait tourner la tête avec ses sautes d'humeur, ses principes qui l'amènent dans des colères incroyables.

En dépit des bémols relevés plus haut, j'ai pris un plaisir sadique à suivre les péripéties de Mathilde qui est un personnage haut en couleur.
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Si Mathilde pestait contre les embouteillages à l'approche de la capitale, elle se réjouit de la tranquillité de la rue Foch. Une fois garée, Ludo, son dalmatien, bien gentiment installé, à l'arrière, elle n'a plus qu'à attendre sa proie... qui ne tarde pas. Et se prend une balle dans les parties et une autre au milieu du front. Bonne âme, elle abat le teckel, histoire qu'il ne se retrouve pas tout seul. Voilà encore du travail bien fait, se réjouit-elle. Plus qu'à balancer l'arme par-dessus un pont et elle pourra rentrer tranquillement chez elle...
René Vassiliev, alors qu'il devait tout juste terminer son service, est envoyé avenue Foch. L'homme retrouvé mort en pleine rue n'est autre que Maurice Quentin, le patron d'un consortium international et un homme d'influence. La façon dont il a été exécuté lui fait de suite penser à un règlement de compte...
Henri Latournelle, dit le commandant, est confortablement installé chez lui lorsque, aux infos du soir, l'on annonce la mort de Maurice Quentin. S'il semble ravi de l'entendre, il sait que le travail de Mathilde ne va pas plaire à son supérieur. Mais pourquoi a-t-elle eu besoin de tuer le chien ?

Pour clore sa série de romans noirs et dire, en quelque sorte, au revoir au genre, Pierre Lemaitre a eu la bonne idée de sortir de ses tiroirs son tout premier roman écrit en 1985. Une bonne idée, en effet, car l'on se régale de bout en bout avec ce roman noir, complètement déjanté et où ça dézingue à tout va. Mathilde, ancienne résistante, aujourd'hui tueuse professionnelle, n'est malheureusement plus dans la force de l'âge. Si sa physionomie bonhomme la fait passer pour une gentille retraitée, elle fait tout de même quelques ratés. Des ratés qui ne vont ni échapper à la police, en la personne de Vassiliev, ni à ses supérieurs devenus dubitatifs quant à ses capacités. Jouissif, amoral, ce roman, aux moult rebondissements, se lit avec beaucoup de plaisir, d'autant que la plume nerveuse et truculente de l'auteur apporte souffle et ironie et nous plonge dans des situations absolument jubilatoires.

Un roman qui nous fait, évidemment, regretter cet au revoir au genre...
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C'est à la bibliothèque, dans la boîte à dons, que j'ai déniché ce livre. Outre le fait que Pierre Lemaitre fait partie des auteurs que je ne connais pas mais que j'avais l'intention de découvrir un de ces jours, c'est aussi le regard du dalmatien sur la couverture qui m'a attirée. Publié en 2021, "Le serpent majuscule" est en fait le premier roman de l'auteur, à ce que j'ai compris dans son avant-propos. Bien que dû au hasard, c'est finalement assez ingénieux de commencer par celui-ci.

C'est l'histoire d'une tueuse à gages, Mathilde, au sang froid exemplaire, qui ne sait pas faire preuve de pitié, ni d'empathie. Aujourd'hui âgée d'une petite soixantaine d'années, et malgré les effets de la vieillesse qui commencent à se faire sentir, associés à des pertes de mémoire importantes, elle refuse de raccrocher et sème des dommages collatéraux partout sur son passage.

Dans son avant-propos, Pierre Lemaitre dit avoir la réputation d'être méchant avec ses personnages. Je le confirme, j'ai vite compris qu'il ne valait mieux pas m'y attacher, surtout ceux destinés à croiser le chemin de Mathilde...

À l'image de Mathilde, la narration est offensive, détachée de tous sentiments et émotions. Faits et opinions sont dépeints à l'état brut. Mais la plume de l'auteur n'en est pas moins entraînante, sacrément caustique, vivace. La narration au présent ajoute également de la dynamique à la lecture. Au final, ça se lit tout seul, les pages se tournant assez rapidement.

L'intrigue, quant à elle, est loufoque mais attrayante. On veut savoir comment tout ça va se finir, comment et si Mathilde va atteindre son but, malgré toutes ses pensées désorganisées et ses troubles de la mémoire, malgré tous ces cadavres qu'elles sèment partout où elle met les pieds. Inutile de préciser que je n'ai eu aucune empathie pour elle, mais le personnage est bien campé, éminent et charismatique.

Le dénouement est écrasant et expéditif (si je peux me permettre ces deux mots), et opportun.

Un bon moment de lecture qui donne envie de découvrir d'autres livres de cet auteur.
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Nous découvrons ici pour notre plus grand plaisir le premier polar de Pierre Lemaître qui, par ses thématiques, préfigure déjà ses livres suivants.
Le plaisir de raconter d'abord, et Lemaître sait raconter une histoire avec ses méandres, ses apartés et ses moments de suspense.
L'art de brosser et de rendre réels des personnages en quelques pages, car comment oublier Mathilde, sexagénaire boulotte "tueuse à gages" sur le retour, ainsi que Vassiliev, flic intègre et introverti ?
L'humour omniprésent avec des personnages qui s'auto analysent en ne se faisant aucun cadeau et en nous offrant quelques répliques tout droit dédiées à Michel Audiard !
Le rythme avec une avalanche d'assassinats de sang-froid entrecoupés de moments de quiétude bourgeoise délicieuse…
Bref un polar noir, humoristique, décalé et jubilatoire que l'on termine le sourire aux lèvres ;-)
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Policier. le serpent majuscule, c'est celui/celle qui a tué un sous-préfet milicien, un allemand, son conjoint, Mr Quentin, Constance, Lavergne et un dommage collatéral, Ludo, une asiatique, René, Buisson, un garagiste, Dieter et Henri.
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Dans ce livre, il y a Mathilde, 63, ronde, qui a été belle, avec du caractère ( je verrais bien Josiane Balasko dans le rôle ) ; Latournelle, le commandant de la résistance pendant la guerre, un « colonel Moutarde » dont Mathilde est secrètement amoureuse ; Vassiliev, inspecteur déguingandé qui a du flair ; son chef, le commissaire Occhipinti, orgueilleux, paresseux, jaloux et hypocrite ; Monsieur de la Hosseray, ancien sous-préfet qui « débloque » ( Alzheimer ), son infirmière Tevy, qui en pince pour Vassiliev, fils adoptif de Monsieur ; Lepoitevin, voisin pénible de Mathilde ; Madame Veuve, femme hautaine du PDG Quentin décédé, la femme de ménage qui a versé dans la drogue, mais qui se tient à carreaux pour récupérer son fils ; et enfin le dalmatien très « chien » de la couverture qui appartient à Mathilde.
Le gros vers Occhipinti empêche, par son orgueil, le grand chien mouillé Vassiliev de résoudre le crime du petit serpent ravissant, Mlle Latournelle, crime accompli par le serpent lové quelque part, le serpent majuscule.
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On dit que ce polar est comique. Pour moi, il ne l'est pas. le scénario est bien construit, même si on connaît l'assassin, tueur à gages à forte personnalité dès le début. Deux personnes sont atteintes d'Alzheimer, l'une en est au début, et l'autre, Monsieur, à un stade plus avancé.
Les ravages d'Alzheimer, qui n'est pas nommé par l'auteur sont terribles !
En 1985, date de ce premier roman, cette maladie avait-elle un nom? Pierre Lemaitre utilise « débloque », « gâteux », « démence sénile ».
Ma belle-mère a été atteinte de démence sénile, proche d'Alzheimer, comme Monsieur. Elle a été hospitalisée à Chantilly, comme Monsieur. Ils ne se sont pas rencontrés, car pour elle, c'était en 2016. Je considère que c'est une des maladies les plus tristes, les plus terribles et les plus émouvantes qui soit.
Le suspens réside dans une question :
Monsieur sera t-il capable, pendant ses phases de lucidité, de dénoncer le serpent majuscule insoupçonnable, mais dont il a noté, en tremblotant la plaque d'immatriculation, à la police, et ce, avant d'être interné en établissement spécialisé ?
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Je n'ai mis que trois étoiles car je n'aime plus trop les polars. Comme je n'avais pas de livre sous la main, je l'ai pris chez ma libraire pour passer le temps au café en attendant ma femme :)
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C'est plutôt pas mal pour un vieux fond de tiroir (mais est-ce bien vrai ?). Cette histoire à un côté absurde, au bon sens du terme - un peu à la Ionesco ou à la Jarry, qui est assez agréable. Les personnages sont attachants, les bons comme les méchants, Pierre Lemaitre donne une peinture plutôt réaliste de la sénilité, on a une histoire d'amour impossible, une histoire d'amour naissante qui a du mal a être avouée, un humour permanent (un peu trop ?). Il y a un personnage centrale, l'héroïne, mais chacun des protagonistes fait la une à un moment.
Bon, il y a l'erreur classique du "mandat de perquisition " qui n'existe pas dans le droit français, ce n'est pas bien méchant.
Une partie un peu road-movie, des atrocités, des nantis et des gueux, des flics un peu largués, un inspecteur type "commissaire Colombo" et un final inattendu.
Sincèrement, ce roman se laisse lire avec plaisir. Ce n'est pas un polar classique, je crois même pouvoir dire que ce n'est pas un polar du tout. C'est autre chose. So What ? Un bon moment.
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