Ces deux premières lignes de la 4ème sont pour le moins glaçantes et annoncent la couleur, ce sera noir, ce sera sombre…
« .La pister et la retrouver devient un jeu d'enfant.
La tuer un exercice de style.
Anne met un pas dehors, elle est morte.
Il ne peut pas parler de cette visite à la divisionnaire. Sauf à avouer qu'il connaît Anne intimement et qu'il a menti depuis le début. Hier, rien d'autre qu'un doute. Aujourd'hui, rien d'autre qu'une suspicion. Devant la hiérarchie, ce sera indéfendable. On peut faire venir les techniciens du laboratoire scientifique, avec des gars comme ceux qui sont entrés ici, on ne trouvera rien, pas de trace, rien.
De toute manière, Camille est entré dans l'appartement sans commission rogatoire, sans autorisation, il est entré parce qu'il avait le moyen d'obtenir la clé, parce qu'elle l'a chargé d'aller chercher ses papiers de sécurité sociale, la voisine peut témoigner qu'il vient régulièrement et depuis longtemps…
La somme de ses mensonges commence à s'allonger dangereusement. Mais ce n'est pas ce qui fait le plus peur à Camille.
C'est de savoir Anne en état de survie. Et lui tellement impuissant. »
Les rouages se mettent en place, implacables, la mécanique infernale et bien rôdée, Lemaitre nous emmène dans une descente en enfers, et il n'hésite pas à nous faire part de la part de ténèbre avec le jeu d'alternance : l'avancée de l'enquête de Camille, l'acharnement du tueur, déterminé :
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