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3,87

sur 1735 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La devise de Lemaitre : je pars vite , j'accélère et je te claque un sprint final de folie !
Une fois de plus , l'auteur vous happe à la gorge sans prévenir , vous bombarde le palpitant au risque de décimer les plus fragiles de ses lecteurs et instaure un climat exsudant le mal à l'état pur .

Troisième et dernier- sniiiff - volet de la série Verhoeven , troisième et dernier contentement béat du fan absolu que je suis devenu . Rhââââââ Lovely...
Veuf toujours éploré d'Irène brutalement rayée de la surface du globe , notre nain-génieux commissaire tente aujourd'hui de se reconstruire dans les bras d'Anne . Un bonheur n'arrivant jamais seul , cette dernière se voit gracieusement offrir un relooking extrême et tiré le portrait façon Picasso de la part de vils fripons , rois de la cambriole faisant dans le brutal au sortir d'un ultime casse , qui la laissent alors exsangue et défigurée pour le plus grand déplaisir de son petit ami n'aspirant désormais qu'à la vendetta ! 1M45 de pure détermination vengeresse , ça peut prêter à sourire...Gravissime erreur !

Lemaitre ne bouleverse pas le genre mais régale d'une plume alerte qui , à l'instar d'un p'tit soufflé fromage / tripes / chocolat de derrière les fagots , ne retombe jamais car virevoltant comme un papillon et piquant comme une abeille ! C'est certainement ce que se serait exclamé le roi Cassius s'il l'avait lu...
Trépidant et maîtrisé de bout en bout , l'auteur , comme à son habitude , n'adore pas moins que perdre son pauvre lectorat dans les dédales contradictoires de ses personnages emblématiques . Jouant habilement sur Les Apparences - dans le domaine , cf l'excellent roman de Gillian Flynn - , Lemaitre adore nous faire prendre des vessies pour des lanternes et le pire , c'est que l'on en redemande !
Véritable feu d'artifice final , ce troisième opus se dévore plus qu'il ne se lit . Un contre-la-montre garanti sans EPO où chasseur et proie alternent leur statut peu enviable pour finalement se confondre .
Nerveux , cohérent et abouti , du très grand Lemaitre !

Sacrifices : grandiose , nom d'un p'tit bonhomme !
http://www.youtube.com/watch?v=E7WQWlJpOys
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Un matin tranquille, une galerie marchande en plein coeur de Paris. Anne Forestier doit se rendre dans une bijouterie mais avant, elle a envie d'aller aux toilettes se rafraîchir. Quelle n'est pas sa surprise de découvrir deux hommes, armés et cagoules à la main. Témoin devenu gênant du casse prévu par ces deux malfrats, ils n'auront d'autres choix que de la tabasser, lui asséner des coups de pieds et de crosse. Malgré tout ça, chance ou malchance, elle s'en sort, mâchoire fracturée, côtes cassées et baignant dans son sang. Les deux hommes ont fait ce qu'ils avaient à faire, c'est à dire cambrioler la bijouterie voisine et s'enfuir à l'aide d'un complice garé dans la rue. Histoire banale de faits divers sauf que Anne Forestier n'est autre que la petite amie de Camille Verhoeven. Accourant sur les lieux aussi vite que possible, il ne peut que mesurer l'ampleur des dégâts et celle-ci s'accentue lorsqu'il se rend aux urgences. Cachant le lien qui les unit, Verhoeven fera de cette histoire une affaire personnelle et comptera bien mettre la main sur les redoutables cambrioleurs récidivistes...Point de départ d'une machination alambiquée qui s'annonce bien plus complexe qu'elle n'y paraît...

Un polar de haut vol ! Comme souvent avec Lemaitre, on est plongé dès les premières pages dans une histoire absconse où les apparences sont souvent trompeuses, même ce cher Camille en fera les frais. Ce polar se déroule sur 3 jours, c'est dire combien un sentiment d'urgence, de peur et de tension règne tout au long de l'enquête. 3, c'est également le nombre de narrateurs: Camille, Anne et le mystérieux malfrat, dont l'identité ne sera connue qu'en toute dernière partie. Lemaitre a vraiment le don de nous tenir en haleine et de nous surprendre.
D'une écriture enlevée, rapide et sans fioritures, ce polar, lui, ne vous prendra pas 3 jours, tellement on attend la fin avec impatience. Lemaitre reste incontestablement un maitre du thriller français.
C'est avec un immense plaisir que l'on retrouve ce cher Verhoeven, ainsi que ses autres collègues. Dommage que ce soit la fin de cette trilogie car, finalement, on s'y attache à ce petit bonhomme !
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Voilà , je quitte à regret ces quatre livres "Verhoeven" avec "Sacrifices", le dernier.Je ne sais pas si mon commentaire est bien utile , juste quelques mots :
Une fois de plus , j'ai été littéralement happée par cet ouvrage trépidant et incisif à l'intrigue maîtrisée de bout en bout .
L'auteur s'amuse à nous balader et à nous perdre dans les dédales de cette machination alambiquée, sophistiquée et diabolique .
Il nous bluffe en jouant sur les apparences , nous tient en haleine et nous surprend de la première scène oú Anne Forestier , l'amie du commissaire Verhoeven________atypique , irradiant d'intelligence, assisté du fidèle Louis, cultivé, ordonné et intuitif _______est molestée, tabassée quasiment à mort lors du casse d'une bijouterie ........
Mais nous faisons connaissance aussi avec les déboires de CamilleVerhoeven .......
Suspense garanti, cynisme, rebondissements, sauvagerie,tout se joue en trois jours , heure par heure ........dans un climat suspicieux , délétère de tension extrême , de peur dans les couloirs d'un hôpital .......
Qui est le mystérieux malfrat ?
Tout est fait pour nous obliger à tourner les pages à toute vitesse,l'écriture est glaçante , enlevée, rapide , ironique , bien rythmée, les personnages brillants et les tueurs impitoyables ........
Un très grand romancier vraiment !

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il y a des personnages qui vous touchent au plus profond de l âme, pour qui vous vous prenez d affection comme si vous les connaissiez vraiment. C est le cas de Camille Verhoeven. Un commissaire atypique qui malgré sa petite taille a su se faire une place. Dans travail soigné, Pierre Lemaitre ne l avait pas épargné et je l avais vraiment plaint. Dans ce tome 3, Camille remonte à peine la pente qu une autre tragédie le touche. Sa nouvelle petite amie se trouve au mauvais endroit au mauvais moment comme on dit. Alors qu elle entre dans les toilettes d une galerie marchande d un quartier huppé, elle tombe nez à nez avec deux braqueurs sans leur masque . Anne est sauvagement frappée. Anne parvient à échapper au carnage. Mais le braqueur est bien décidé à finir le boulot. Camille se fait donner l enquete sans révéler ses liens avec la jeune femme . le voilà embarqué dans une course contre la montre. Camille c est seul contre tous. Qu est ce que j ai pu souffrir. d'abord avec Anne qui en a bien bavé puis avec Camille. Dans quoi tu t embarques Camille!!! Très prenant. Un bon rythme. Des rebondissements. Mais pas le coup de coeur comme pour Alex qui est pour moi un chef d oeuvre.
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Dernier opus de la trilogie Verhoeven (qui paradoxalement en compte quatre), et le grand petit commandant me manque déjà.
Ca démarre très fort : sa compagne se fait violemment agresser au cours d'un braquage en plein Paris et se retrouve à l'hôpital, où son agresseur vient encore la menacer. Camille Verhoeven prend alors les choses en main, sans rien dire à sa hiérarchie (ou alors en mentant un peu, en louvoyant, en négociant, au risque de foutre sa carrière en l'air, mais enfin, il s'agit de sa compagne et il faut voir dans quel état elle est ! ). Il a trois jours pour réfléchir, comprendre, agir, douter, culpabiliser, protéger la femme et trouver l'homme. Mais est-ce seulement possible en trois jours, même si on s'appelle Camille Verhoeven ?
Ca démarre fort, donc, mais j'ai ressenti une baisse de régime en milieu de roman, avant que ça ne reparte tout aussi fort pour finir en apothéose. La faute au style, peut-être, ce style aux intonations céliniennes si propre à Pierre Lemaître, que j'ai adoré dans "les Enfants du Désastre", mais qui me paraît un peu moins coller au polar. Ca reste toutefois d'une parfaite maîtrise littéraire, un vrai régal à lire.
Alors demeure l'intrigue, bien tordue (évidemment). Rien n'est jamais simple dans les enquêtes de Verhoeven, et je me suis demandé plusieurs fois où Lemaître comptait m'entrainer ; je n'ai pas été déçue du voyage, parce qu'on est vraiment dans le dur, dans le noir le plus violent et le plus machiavélique (et j'admire toujours autant l'imagination de l'auteur). Et puis, il y a cet humour, qui fait pouffer aux plus mauvais moments ou qui distribue les clins d'oeil malicieux : "Qu'est-ce que tu veux, j'ai une taille de caniche mais des aspirations cosmiques." (célinien, encore).
C'est donc une belle façon de ponctuer cette série, et à l'instar de certains biscuits au chocolat, j'aurais juste préféré qu'elle soit un peu plus longue.
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Pierre Lemaitre est un funambule.
Ses histoires tiennent à pas grand chose et pourtant elles vous agrippent pour ne plus vous lâcher.
Le terrain semble en général convenu, connu, mais l'équilibre de ses histoires tient à leur traitement, aux surprises des chemins de traverse et au ton cynique de l'écriture de son auteur.
Durant la moitié du bouquin, j'ai bien cru que cette fois le funambule s'était pris les pieds dans le tapis (c'est possible d'arriver à faire ça ??).
L'impression que l'histoire ne décollait pas et que l'édifice tenait grâce à l'écriture noire et jubilatoire de son auteur.
Mais, bien sur, Lemaitre a préparé son coup, avec une seconde partie qui laisse scotché le lecteur.
Ok, si je pinaille, c'est moins jouissif que lors des excellents "Cadres noirs" et "Alex" (mais bon, on s'habitue vite à l'excellence).
Un bon thriller, qui peut sans problème se lire indépendamment des précédents, même s'il est sans doute mieux d'avoir lu "Travail soigné" avant.
Le funambule tient la corde.
Lien : http://gruznamur.wordpress.com
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La puissance littéraire de ce roman est un mélange d'actions inattendues et de patience intense, comme dans une chasse entre un chat et une souris.
Pierre Lemaître dose parfaitement une tension grimpante page après page et ses personnages peinent à garder leur sang-froid.
Certains forcent le destin, d'autres cèdent au fatalisme, mais chez Lemaître la ténacité est toujours le moteur.

Notre mini-commandant préféré, CamilleVerhoeven, va perdre pied, ses méthodes, il sera aveuglé par une démesure dans ses actes et ses emportements. Son acharnement est toujours aussi grand que son envie de repeindre certains décors.
Grâce à un art du portrait dont profite chaque personnage et au moyen d'une plume aussi tranchante qu'un scalpel, l'auteur nous offre encore une fois un récit affûté, violent, plein de rebondissements glaçants et d'humour noir grinçant.

Emportés par un souffle de coureur de fond et on ne peut plus lâcher ce livre.
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Dès les premières pages, irrésistiblement happé par vagues successives tel un promeneur imprudent lors des marées d'équinoxe, le lecteur est finalement rejeté sur une grève incertaine, suffoquant, pantelant, complètement groggy.
Bon cru que ce troisième opus clôturant le cycle CamilleVerhoeven (hormis Rosy & John : petit bonus offert en 2014 aux fidèles du soixantenaire "Le livre de poche").
L'écriture de Pierre Lemaître est toujours fort élégante, mêlant humour et causticité, à la précision très chirurgicale (médecine légale oblige !), débordant tout autant d'inhumanité morbide que de fragile humanité.
Je n'ai rien à ajouter à tout ce qui a été dit, et souvent bien dit, au fil des quelque 150 critiques postées sur ce site, si ce n'est que :
1) j'ai particulièrement apprécié la pratique opportune et originale de la technique du chassé-croisé spatio-temporel, variante littéraire du classique champ--contrechamp cinématographique entre Anne, Camille et le braqueur/tueur (ou le tueur/braqueur selon le point de vue) ;
2) je n'ai pu m'empêcher, même si cela peut vous sembler anachronique, d'être quelquefois interpellé intérieurement par certaines réminiscences musicales (entre autres : "Hold-up" de Louis Chedid ou "A bout de souffle" de Claude Nougaro).
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Et bien voilà, au revoir (ou adieu ?) commandant Verhoeven.
Tristesse de ne pas connaître la suite de votre vie ! La trilogie est terminée.
Les polars, j'aime bien, seulement de temps en temps.
Mais ceux de Pierre Lemaitre, alors là, j'en redemande. Il y a des personnages comme ça auxquels on s'attache : Adamsberg, Verhoeven…..
Dans « Sacrifices », Verdhoeven est manipulé, depuis le début. Mais nous aussi, lecteurs, nous sommes bien manipulés, et jusqu'au bout, avec maestria.
Tout est finement amené, au moment voulu, pour nos éclairer, tout en rajoutant une nouvelle couche de suspense. Difficile de lâcher un chapitre, de ne pas lire encore quelques pages, puis quelques autres chapitres.
J'ai juste regretté de ne pas voir plus souvent en action Louis, le second de Verhoeven Parce qu'il est bougrement sympathique aussi, Louis.
En même temps qu'un polar, c'est de la vraie bonne littérature. Une excellente trilogie !
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Difficile de passer à côté de Pierre Lemaître quand il s'agit de littérature contemporaine. Après la valse des masques sur les gueules cassées d'Au revoir là-haut, avec Sacrifices je me suis confronté à l'univers tout aussi sombre et torturé de ses polars. Je sais qu'il y a des trous dans la raquette, que le goncourisé 2013 a produit plus que je n'ai lu, mais demain sera un autre jour.

J'ai commencé par la fin de la trilogie Verhoeven. Il me manque donc d'avoir lu les deux autres tomes pour mieux connaître le commissaire à la taille de nain. On apprend dans cet ouvrage que ce limier doit cette obligation de lever la tête pour croiser le regard des autres au tabagisme de sa mère. Cela ne nous dit pas pourquoi Pierre Lemaître a fait de son héros un nain. Sans doute parce qu'une taille de 1,45m imposera à celui qui en est affublé un surcroit de volonté et de détermination pour s'imposer à son entourage, mais aussi et surtout aux géants de la délinquance que son métier met sur sa route.

La nature a fait des différences, l'homme en a fait des inégalités nous dit Tahar Ben Jelloun. Inégalités qui requièrent des prouesses de caractère pour être combattues. le commandant Verhoeven de la brigade criminelle semble ne pas en manquer tout en conservant une certaine sensibilité. Il faut dire que la vie ne l'a pas épargné en lui prenant sa bien aimée quatre ans auparavant. Avec Sacrifices, celle qui comble sa solitude de temps à autres est elle aussi menacée. Quel métier !

Ce flic, petit par la taille mais grand par la conscience professionnelle, n'échappe pas au sort des héros : il est solitaire. C'est donc dans un déficit de soutien qu'il devra conduire cette enquête dont il fait une affaire personnelle en dépit de la règle du métier selon laquelle un enquêteur ne peut travailler sur un cas qui le touche de près. le sentiment est forcément mauvais conseiller dans les affaires professionnelles. Verhoeven le sait mieux que quiconque. Il persiste. Il met sa carrière en jeu. Advienne que pourra, il se fait un devoir de coffrer le tortionnaire de celle qui partage sa vie. Autant que puisse être partagée une vie de flic.

Seul face à la hiérarchie. Seul face à la justice. Seul face aux truands. Mais au fait, pourquoi ces derniers ont-ils épargné celle qu'il tenait au bout de leur canon de fusil, au risque d'être reconnus, après l'avoir copieusement maltraitée au point de la rendre méconnaissable ? Verhoeven est seul pour échafauder les hypothèses. Seul mais déterminé.

Le temps est compté pour le flic qui se lance sur les traces des voyous sans avoir l'aval de la hiérarchie, policière autant que judiciaire. le roman est minuté. Les cruautés ne manquent pas au tableau. Autant physiques que psychologiques. Sans doute une marque de fabrique chez Pierre Lemaitre, chez qui la compromission se paye cher. A héros atypique, polar atypique. Anti héros serait-on tenté de dire. Pierre Lemaitre nous offre un beau baroud d'honneur pour ce flic qui ne veut pas d'une sympathie compatissante.

J'ai fait une infidélité à Adamsberg de Fred Vargas avec ce polar. Mais l'un comme l'autre me font prendre goût au polar. Nos yeux courent sur les lignes comme le flic aux fesses des truands. le suspens y est habilement dosé, la qualité des énigme, construction et dialogue n'a pas besoin des effets spéciaux qu'on se croit obligé de nous servir trop souvent désormais pour compenser certaines pauvretés. Avec un épilogue comme je les aime. Un épilogue qui ouvre l'avenir autant qu'il le ferme.
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