La consolation de l'ange

L'amour et la liberté sont les deux choses les plus importantes de l'univers. Tout le sens de notre existence sur terre, c'est de parvenir à conquérir notre liberté et à accueillir l'amour, à le faire grandir.

L'être humain est constitué de quatre dimensions : le corps, le cœur, l'esprit et l'imagination. Pour se sentir bien et grandir en humanité, il faut faire de l'exercice physique, aimer, penser et rêver !

L'amour est la mélodie secrète de l'univers. Celle qui fait vibrer tous les êtres vivants et les relie entre eux.

Plus notre âme a été meurtrie, plus elle peut recevoir de joie et laisser passer la lumière par ces fêlures.

Comme c'est souvent douloureux, nous accusons la vie et nous nous plaignons de ne pas avoir de chance. Alors qu'au contraire, la vie fait tout pour nous rendre plus lucides et plus libres. A nous de savoir en tirer les leçons …

Tant que nous restons prisonniers de notre inconscient, qu'il soit personnel, familial ou collectif, la vie nous conduit à vivre des expériences, souvent douloureuses, qui ont pour seul objectif d'amener à notre conscience ce qui nous meut à notre insu, afin de nous en libérer.

Elle se remémore le moment où on lui avait appris le décès de son fils, Jean. Elle sait qu'Hugo doit pleurer jusqu'à la dernière goutte de la tristesse qu'il porte en lui. Il ne faut surtout pas l'en empêcher en voulant le consoler trop vite. Elle ne sait que trop, face à la détresse la plus extrême, qu'on est toujours seul et que c'est seul qu'on doit la traverser.

C'est l'histoire d'un vieil homme très âgé qui dit à son petit fils : "mon enfant, il y a deux loups en toi, un loup blanc qui fait le bien, qui aide les autres, qui est juste. Et un loup noir qui fait le mal, qui est égoïste et méchant. Les deux mènent un combat à mort, au sein de ton cœur. Sais tu lequel va gagner ? -non grand père, répond l'enfant. Et le vieil homme lui dit : "c'est celui que tu nourris !"

C'est ne pas être esclave de ses pulsions, de ses désirs, de ses émotions. La vraie privation de liberté, c'est agir en automate, en recherchant toujours le plaisir immédiat et en refusant la frustration, alors qu'il y a des obstacles, des contraintes, des engagements qui nous font grandir et qui, si on les accepte, nous permettent d'accéder à un bonheur ou à des joies beaucoup plus profonds et durables.

On ne se remet jamais de la perte d'un enfant. Au début, on est anéanti. Rien ne peut atténuer notre tristesse ni notre colère contre la vie. Et puis, avec le temps, on apprend à vivre avec. On se souvient des moments merveilleux qu'on a passé ensemble et on réalise que notre enfant continue de vivre dans notre mémoire, dans notre cœur. Mais sa présence, son rire, ses larmes nous manquent toujours.