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3,41

sur 88 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Très bon roman policier qui se déroule en douceur, malgré le nombre de nouveaux cadavres découverts. Une bonne écriture par Frédéric Lenormand, que j'avais déjà pu apprécier dans sa série Voltaire. Difficile de lâcher le livre car on veut découvrir les mystères qui se suivent dans une ambiance feutrée, dans un cadre original et des personnages étranges. Au 3/4 de la lecture, il faut tout remettre en question par un retournement de situation tout à fait improbable. Avec des touches d'humour et une mise en scène théâtrale on se divertit avec plaisir, sans longueur ni description superflus.
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Une lecture qui va vous détendre en vous faisant résoudre une énigme

Quoi de mieux pour se délasser le soir que de se retrouver dans un livre se déroulant dans une Ancienne Chine, avec un juge itinérant qui se retrouve avec deux meurtres sur les bras, une demeure dont les habitants sont franchement bizarres et une crue qui va l'empêcher d'atteindre sa destination première.

Comment peut-on relier ces meurtres avec cette demeure étrange, alors que personne ne coopère ? Et bien Frédéric Lenormand va vous écrire tout cela dans un petit livre bourré de réflexions et d'humour.


Quel homme ce juge Ti !

Le juge Ti pourrait être l'équivalent d'un Lieutement Columbo chinois. Il est doté tout d'abord d'un sens de l'observation très aigu. En effet, il arrive naturellement à discerner les dissimulations des habitants du village. de son sens de l'observation, on découvre un humour caustique absolument irrésistible. S'il y a bien une chose qui peut vous amener à vous détendre d'une longue journée de travail, ce sont bien les réflexions critiques du Juge Ti. Il ne s'en cache pas, il est aussi fortement imprégné de l'esprit de Confucius

C'est avec cet homme délicieux que vous découvrirez les mystères du Lac Tchou An, des scènes de quiproquos très amusantes. J'ai eu l'impression que tout me venait petit à petit, guidée par l'auteur, dans un rythme approchant la perfection. Un premier tome à déguster pour ceux qui aiment les enquêtes policières et les meurtres crapuleux.
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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On retrouve dans cette première nouvelle enquête du juge Ti, tous les ingrédients qui ont fait le succès des séries de Frédéric Lenormand. Une enquête classique, un héros sympathique et en même temps capable de se montrer insupportable; des personnages secondaires étranges ou décalés, et une bonne dose d'humour.
Un mariage très réussi avec l'univers mis en place par Robert van Gulik.
Si vous avez aimé la série Voltaire mène l'enquête ou la série Rose Bertin/Léonard, vous ne serez pas déçu !
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Un juge Chinois, le juge Ti, accompagné de son fidèle serviteur, se trouve coincé par des inondations dans une petite ville de province alors qu'il voyageait pour prendre sa nouvelle affectation. N'appréciant que très peu la médiocre auberge locale il profite de son statut pour se faire inviter dans la confortable demeure d'une riche famille. C'est alors qu'une série de meurtres va lui donner l'occasion de faire étalage de ses talents d'enquêteur alors que les eaux montent inexorablement, les contraignants à un huis-clos digne d'Agatha Christie.

N'ayant pas lu les anciennes enquêtes écrites par Robert van Gulik, je me suis lancé dans cette série sans a priori et j'ai apprécié l'histoire, intéressante sans être inutilement complexe, qui nous permet de découvrir tranquillement la vie dans la Chine sous la dynastie des Tang. le style, sans être exceptionnel, reste très agréable, et la lucidité du juge vis à vis de son statut, et l'ironie avec laquelle il en joue en font finalement une lecture très agréable.
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C'est Robert van Gulik, diplomate et sinologue, qui a fait de di Renjie (? 630-700) - personnage historique de la Chine ancienne - un héros de roman policier. J'avais lu quelques-uns de ses livres. A présent, je découvre que le personnage a été repris par un auteur français. Il me semble que dans "Le château du lac Tchou-An", on devine que l'auteur n'a qu'une connaissance superficielle de la culture chinoise. Mais l'intrigue est bien menée et le dénouement m'a semblé surprenant, comme il se doit.

Le juge Ti est interrompu dans un voyage par des crues catastrophiques. Il demande l'hospitalité à une riche famille habitant dans un château bâti à l'écart. Les membres de cette famille et leurs serviteurs se montrent réticents et se comportent de manière bizarre. Or, un meurtre, puis un autre, et puis encore un autre, se produisent dans le village voisin. le juge Ti s'empare de l'affaire. Il observe d'étranges phénomènes dans le parc du château. Les châtelains sont suspects - mais qui est le coupable ?? Ceci est une lecture sans prétentions, mais assez agréable.
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J'ai achevé ce livre, avec un sentiment particulier.
C'est un petit livre (moins de 200 pages) d'enquêtes policières dans la Chine impériale, où se mêle folklore et bon sens terrien.
Toutefois, je ne m'attendais pas à ça. En effet, c'est un livre assez contemplatif. Malgré les morts plus ou moins violentes dans ce livre, le juge Ti reste pratiquement tout le temps impassible, et garde toutes ses réflexions pour lui.
Cela change du style de policier que je lis habituellement où il s'agit de violence à tout va.
Le seul bémol que je mets à ce livre c'est que les indices sont tellement voyants que l'on sait qui est le meurtrier avant le Juge Ti.
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J'ai déjà essayé de lire des enquêtes du juge Ti signées par Robert van Gulik, et je dois avouer que, telle la nourriture sur la poêle en téflon, je n'ai pas accroché. Peut être que j'ai choisi les titres les moins réussis, peut être est-ce moi qui était insensible au charme de la série, mais la mayonnaise n'a pas prise entre nous. Je suis toutefois tombé par hasard sur la nouvelle série de Frédéric Lenormand qui reprend le personnage du juge Ti à son compte. Car le juge Ti, c'est comme Nasreddine : ce sont des personnages universels qui transcendent le concept de la propriété intellectuelle.

Or donc, dans la Chine lointaine, vit le juge Ti, grand serviteur de l'empereur et de la vérité. Alors qu'il doit se rendre à sa nouvelle affectation, le bon juge est obligé par des pluies diluviennes à s'arrêter pour un temps dans une auberge quelconque. Hélas, un homme décide alors de se faire assassiner dans cette petite bourgarde. le juge Ti mène donc l'enquête pour tuer le temps en attendant la décrue. Évidemment, rien n'est ce qu'il parait au premier regard, et très vite le juge découvre d'autres étrangetés et comportements louches chez les habitants du cru, en particulier une famille noble. Je mentirais en disant que l'intrigue est surprenante : tout y est prévisible, même les retournements de situation.

Ce qui fait toutefois le charme de ce court roman de 200 pages, c'est l'humour avec lequel l'auteur anime son juge Ti. Ce n'est pas sur le ton permanent de la comédie, c'est au contraire par petites touches assassines qu'il dépeint ce fonctionnaire si imparfait dans sa légende. Discrètement, Frédéric Lenormand mine la crédibilité du juge pour en faire le personnage central d'une farce finalement plus molièresque que véritablement chinoise. Entendez-le décrire les combats virevoltants d'arts martiaux ancestraux :

Il avait reçu dans sa jeunesse une formation aux arts martiaux. Ses enquêtes musclées dans les bas-fonds lui avaient permis de se conserver et d'appliquer ses connaissances dans ce domaine. Il prit la position dite du « tigre furieux » pour s'élancer sur son adversaire. Celui-ci lui envoya son pied dans l'estomac. le juge Ti adopta la position dite de « l'escargot dans sa coquille » et se recroquevilla en geignant.

Et que dire de la logique parfois spécieuse du juge qui, certes, a des fulgurances inquisitoriales, mais passe son temps à juger ses contemporains sans remarquer la poutre qui lui obstrue l'oeil :

« Quand comprendront-ils que la réussite n'est fondée que sur les vertus et le travail ? », se demanda le juge qui, pour sa part, était issu d'un père préfet et d'un grand-père ministre.

On pense bien évidemment beaucoup à Barry Hughart et à sa magnifique "ancient China that never was" (La Magnificence des oiseaux). Si la suite de la série est aussi légère et acidulée que ce Château du lac Tchou-An, où le Grand-Guignol foule du pied le caractère sacré du personnage du juge Ti, alors je me laisserais volontier embarquer dans d'autres enquêtes de cet acabit.
Lien : http://hu-mu.blogspot.com/20..
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LE CHATEAU DU LAC TCHOU-AN [Les nouvelles enquêtes du juge Ti, vol.1] – Frédéric LENORMAND – Editions FAYARD.
Décidément, Ti est encore une fois ce « malheureux juge perdu dans un univers de crime et de vice omniprésents ». le voilà effectivement en train de mener une enquête hors de sa circonscription sur des meurtres inexpliqués, au beau milieu d'une inondation qui l'a contraint à aborder dans la ville de Tch'ouan-Go [« l'endroit le plus paisible du monde »], alors qu'il rejoignait, accompagné de son seul sergent, sa nouvelle affectation. Soucieux d'échapper au confort plus que relatif de l'auberge locale, il obtient avec quelques difficultés l'hospitalité des châtelains locaux, les Tchou.
Dès lors, les choses se compliquent. Non seulement ses hôtes résident à l'écart de la ville mais semblent vivre dans un autre monde, entourés qu'ils sont d'un univers de légendes mais aussi de manifestations surnaturelles, jouissent d'une immense fortune dont ils ne semblent pas avoir cure, mènent une vie recluse et quasi monastique alors qu'ils pourraient connaître les fastes de la cour impériale des T'ang, ont une attitude des plus bizarres et changeantes. Et puis il y a «  ce château étrange et ... son intrigant secret » et l'invitation appuyée de ses habitants à le voir quitter les lieux au plus vite et les laisser en paix. Tout cela n'est pas sans étonner notre juge dont l'esprit pétri de confucianisme est toujours en éveil et la passion pour la loi et l'ordre public intacte. A tout cela viennent s 'ajouter des cadavres, retrouvés flottant dans cette ville désormais envahie par l'eau mais dont tout le monde se moque, le niveau de la rivière étant pour l'heure la seule préoccupation des habitants. Bref, ces personnes maintenant réduites à l'état de cadavres avaient été des gens qui se déplaçaient librement dans cette cité et devaient bien en savoir long sur elle et sur ses habitants. Pourtant Ti « ne connaissait rien de plus secret que la façon de vivre de ces Tchou, dans leur château, sur leur île, au milieu de leur lac, dans leur parc fermé, derrière leur portail qui protégeait il ne savait quelle turpitude digne qu'on tuât pour en préserver l'incognito. »
Était-ce le contexte climatique, cette maisonnée bizarre où il est un peu perdu parmi les secrets de famille, une pratique culinaire des plus douteuses, le mauvais sort qui semble s'acharner sur ses membres, comme si ce château portait malheur à ceux qui l'habitent, les hypocrisies qu'ils pressent ou les mutismes qu'ils supportent, mais notre juge hésite, se reprend, doute et s'égare un peu... A force de rebondissements de fausses pistes, d'impressions non vérifiées, Ti finit par entrapercevoir la vérité « La lumière jaillissait enfin. Elle était aveuglante. » En effet, la sagacité du mandarin, alliée cependant à la crédulité populaire, au contexte de légendes et de superstitions, au hasard et à la chance aussi, lui a permis de délier l'écheveau compliqué de cette histoire. Tout cela n'était donc rien d'autre qu'une tromperie macabre dictée par l'appât du gain, la fièvre de l'or, la convoitise qui ne font pourtant rien d'autre que de perdre ceux qui s'y laissent prendre.
Ti est décidément un fin observateur de la triste condition humaine et même s'il a été, lui aussi, un peu abusé, il se montre à sa manière, un tantinet opportuniste pour cacher cette mystification et même profiter de la situation. Mais, peut-on lui en vouloir?
©Hervé GAUTIER – Août 2008.http://hervegautier.e-monsite.com 
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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En lisant le chateau du lac Tchou An, je suis bluffé de voir combien le style adhère au personnage original de Robert van Gulik. L'histoire est à la même époque bien sûr, et les attitudes, les raisonnements du juge paraissent sortis tout droit d'un roman de van Gulik. Comme si Frédéric Lenormand s'était effacé pour se glisser dans la peau d'un autre écrivain, j'ai vraiment eu l'impression de lire un ouvrage de plus de la série du juge Ti.
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une belle plongée dans la chine en l'an 668. une enquete qui nous ensorcèle.
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