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Donna Leon s'intéresse encore une fois aux laissés pour compte de la société italienne. Au cas présent il s'agit de ces groupes d'immigrés clandestins qui abordent les touristes aux abords de la place Saint-Marc pour tenter de leur vendre d'inévitables souvenirs et contrefaçons de marques.
Le meurtre d'un jeune africain, non identifié et non identifiable, exécuté de manière très professionnelle, pousse Brunetti à vouloir en savoir plus. Intérêt accru par son dessaisissement par Patta. le vice-questeur répond ainsi à des intérêts « supérieurs ». Qu'en est-il ? Que transportait ce jeune homme ?
Brunetti se débat encore une fois avec sa hiérarchie, et avec sa famille qui ne comprend pas vraiment son intérêt à rechercher la vérité sur la mort d'un clandestin. Comme d'habitude aussi, il ne faudra pas trop compter sur une fin morale...
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Pour toutes les riches saveurs vénitiennes autant culinaires, architecturales qu' historiques, je reviens toujours à Donna Leon et au commissaire Brunetti. Donna Leon, le commissaire Brunetti et leurs enquêtes prétextes, nous forçant à se poser sur un problème social plus grand que nous.
Brunetti et sa fausse nonchalance . Brunetti et sa conscience bien éveillée, bien affutée. Brunetti, ses lectures des textes des anciens et ses conversations avec Paola, son épouse ou avec ses enfants Raffi et Chiara lors des repas de famille. Tout ça est sympathique, invitant.

Ici encore, le meurtre d'un vendeur ambulant, africain, sans papiers, aura des ramifications plus grandes que ce que peut imaginer Brunetti. Des enjeux qui nous
dépassent et sur lesquels nous n'avons que peu de prises.

Ici, il sera question des diamants de conflits, de ces mines qui ne connaissent pas de frontières et qui entachent les pierres précieuses de sang, des guerres civiles en Angola et ailleurs. Un problème économique et politique mondial?

Voilà pourquoi, malgré toute son empathie et sa compassion, Brunetti est dépassé...
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Sur la Campo San Stefano, un homme a été froidement abattu, l'oeuvre de professionnels qui ont profité de la présence d'un groupe de touristes américains sur la place pour se glisser dans la foule, commettre leur forfait et disparaître discrètement. Mais qui donc s'est donné tant de mal pour éliminer un ''vu compra'', un de ces clandestins venus d'Afrique qui vendent des contrefaçons aux quatre coins de Venise ? Ces hommes sans nom, sans visage ne font généralement pas parler d'eux, sont rarement impliqués dans des affaires criminelles, essaient de ne pas se faire remarquer. Alors qu'a donc pu faire cet homme pour que des tueurs à gage lui règlent son compte ? Voilà les questions que le commissaire Brunetti se pose lorsqu'il est chargé de l'affaire. Son enquête démarre mal : on ne sait pas qui est la victime, son nom, son pays d'origine et ses ''collègues'' refusent de collaborer avec la police. Peu importe de toute façon puisque, très vite, le commissaire est dessaisi sur ordre du vice-questeur Patta, lui-même obéissant à des instances supérieures. Brunetti le sait, l'affaire va être étouffée...


Quatorzième enquête du flic vénitien, amateur de bonne chair qui affronte le froid hivernal pour enquêter sur la mort d'un africain anonyme tandis que dans le confort de son appartement sa petite famille traverse une crise grave que Paola son épouse essaie de régler au mieux. En effet, leur fille adolescente, lassée de ne jamais voir son père, s'indigne qu'il perde son temps à enquêter sur la mort sans importance d'un vu compra. Ignorance ou racisme, Paola réagit avec une vive et légitime indignation pour finalement s'inquiéter de l'équilibre psychique de sa fille car, comme chacun sait, il n'est pas bon de critiquer ouvertement ses enfants...Quoi qu'il en soit, ce n'est pas ses parents qui ont mis en tête de telles idées dans la tête de Clara, eux ne sauraient être racistes puisque pour tout dire, ils ne fréquentent guère d'étrangers. A Venise, chinois, africains et italiens ne se mélangent pas, chacun vivant sur sa propre planète. Finalement, le sujet n'est plus abordé chez les Brunetti pour ne pas traumatiser l'adolescente qui, après réflexion, se rendra compte d'elle-même de la stupidité de ses mots...ou pas.
Et l'enquête dans tout cela ? Et bien, elle est entre les mains du ministère de l'Intérieur ou bien de celui des Affaires étrangères, peu importe, puisque le but de tout ce beau monde est de l'étouffer au plus vite. Comme souvent, Brunetti, impuissant, doit plier devant plus fort que lui, l'Etat, la mafia, ou les deux.
Tout est bien qui finit...en queue de poisson dans cette opus poussif qui pourtant évoque quelques sujets épineux : l'entrée des clandestins en Italie, la vente et la distribution des produits de contrefaçon, l'indifférence coupable de certains face au sort des étrangers, mais sans les traiter en profondeur. Heureusement, Brunetti ne perd jamais l'appétit et Paola continue de le régaler de bons petits plats vénitiens...
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Un petit tour à Venise où on retrouve l'inspecteur Brunetti, gastronome et amateur de littérature antique, avec son incroyable secrétaire qui connait tous les trucs de la piraterie informatique et sa femme Paola qui enseigne la littérature à l'université, mais a toujours le temps de concocter des petits plats.

Comme dans ses autres polars, Dona Leon traite d'un thème de l'actualité vénitienne. Ici, c'est l'ébène, ces immigrés africains qu'on tolère sur les places de marché et qui vendent leur camelote en dehors des heures d'ouverture régulières des boutiques. Bien entendu, pour approvisionner leur commerce, des entreprises locales sont complices dans un vaste réseau de corruption dont Brunetti tentera de démêler les fils.

Un bon polar sans prétention, avec un brin d'analyse sociale et une touche d'humour agréable!
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Venise est une belle ville. Les touristes affluent de tous les pays. Ils aiment son pittoresque, ses restaurants traditionnels, ses monuments connus du monde entier. Ils aiment aussi faire de bonnes affaires, et tant pis si les sacs achetés ne sont que des contrefaçons. Par contre, il n'était pas du tout prévu qu'un Vu comprà (noms donnés aux vendeurs à la sauvette) soit tué sous leurs yeux, de cinq balles dans la poitrine.
Une enquête est menée. Ou plutôt non. Enfin, si, elle est menée, mais pas par Brunetti, à qui l'affaire a été retirée. Des instances plus hautes sont sur le coup. Des instances plus compétentes surtout - pour étouffer les affaires, entendons-nous bien.
Brunetti n'est pas Kurt Wallander. Il mène son enquête de son côté, il prend conscience des risques qu'il a fait courir à ceux qui l'ont soutenu pendant toutes ses années mais... il reste un gentil policier un peu pépère, marié à la fille d'un aristocrate. Sa propre fille tient des propos racistes ? Qu'à cela ne tienne ! Après une première vague d'indignation, lui et sa femme, universitaire, prennent le partie de ne pas trop choqué le psychisme mouvant de leur adolescente de fille et de lui laisser comprendre par elle-même qu'il ne s'agit pas de s'indigner seulement pour les personnes que l'on connaît, mais aussi pour les autres.
De sang et d'ébène aurait pu être bien plus exaltant. Il se termine surtout sur un constat d'échec et d'impuissance. Je retiendrai néanmoins le personnage de Don Alvise, ex-prêtre, vrai homme de bien.
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Un roman assez émouvant quand on connaît une certaine réalité de Venise et les "Vu compra" qui cherchent à survivre en vendant des sacs à main de contrefaçon.
L'histoire est un peu embrouillée, entre trafic de diamants sales, financement de luttes révolutionnaires, intérêts financiers et miniers... sur fond de rivalités entre services.
Pas un mauvais cru, même si tout cela se termine en queue de poisson.
La vie des Brunetti et les relations parents - enfants est par contre assez intéressante et dépasse pour une fois (un peu) les considérations culinaires.

Lien : http://www.polarsurbains.com..
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Une enquête du personnage récurrent de Donna Leon, le commissaire Brunetti. Sa famille est un cliché : Policier, il est charmant et humain ce qui n'est pas le cas de ses collègues et de sa hiérarchie un peu facho, sa femme enseignante fille d'une riche famille qu'il convient de critiquer de loin… Il reste Venise. Comme à l'accoutumée Donna Leon est perturbée par le racisme, la Ligue du Nord et visiblement tout ce qui est classé à droite dans son pays d'adoption. Nous avons ces mêmes italiens rouges comme la soeur de Carla Bruni. Typique ces profils pardonnent à ceux qui pendant les années de plomb ont soutenus les terroristes rouges puisque par définition de gauche implique idéaliste et donc gentil.
Les amoureux de Venise pourront surement soutenir Donna Leon mais en aucun cas cette romancière ne saurait arriver à la cheville de Dominique Muller avec son Laguna nostra.
La littérature passe loin derrière les idées toute-faites de Donna Leon, idées pensées et conçues par d'autres qu'elle. Contrairement à son dernier opus le cantique des innocents, qui manquait particulièrement de travail. Cette enquête plutôt bien construite et donne en fin de compte un roman de plage plutôt agréable.

Lien : http://www.quidhodieagisti.fr
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Un de mes Brunetti préférés ! L'action se passe en hiver, Brunetti fait ses courses de Noël, et Venise en hiver, je l'adore ! de plus, l'enquête est un peu à tiroirs et le suspense addictif, j'ai lu ce livre d'une traite ou presque.

Donna Leon nous introduit dans le monde des "Vu Compra" en Italie, les clandestins qui vendent souvenirs et contrefaçons made in China sur les sites célèbres visités par les touristes en dehors de heures d'ouverture des boutiques. Qu'a donc bien pu faire celui-ci pour mériter de se faire ôter la vie par des tueurs à gages ? Les ramifications que trouvera Guido Brunetti lui permettront d'élucider le crime, mais il restera ce constat d'échec face à une société, la même partout, son ministère des affaires étrangère, son ministère de l'Intérieur, son monde raciste et prompt à étouffer les affaires qui ne lui plaisent pas.

Brunetti, décidé à faire la lumière sur ce meurtre, n'en perdra pas pour autant l'appétit, en bon gastronome. La cuisine De Paola est presque un personnage à elle seule dans les enquêtes de Brunetti.
Lien : https://lecturesdartlubie.bl..
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Autant le dire tout d'abord, "De sang et d'ébène" est un excellent roman.
Toujours au premier plan,avec Donna Leon, la ville de Venise et le commissaire Brunetti, désormais indissociables.
Ici, l'inspecteur Brunetti est avant tout un alibi pour nous présenter et nous faire réfléchir sur un problème de société, les immigrés clandestins. le tout sur fond de vie à Venise durant l'hiver, de vie familiale de l'inspecteur sur laquelle se rajoutent des problèmes d'éducation. Brunetti est très attachant avec ses problèmes familiaux, et la série des aventures serait beaucoup moins intéressante sans ceux-ci.
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Donna Léon nous sert ici une sombre histoire de "Vu comprà" (marchands à la sauvette) assissiné en pleine rue à Venise.
Très vite, notamment grâce à la decouverte de diamants cachés chez la victime, cette histoire va prendre une tournure bien plus politique et mafieuse.
On retrouve avec Bonheur le commissaire Brunetti et sa femme qui lui conconte de si bon petits plats (à chaque lecture, j'ai l'impression de prendre 2 Kgs - d'ailleurs pourquoi Donna Léon ne publierait-elle pas son livre de recettes au lieu de me faire saliver comme ça à chaque fois !!!).
Et puis, que ferait ce cher commissaire sans Mlle Electra qui déjoue avec un brio digne d'un agent secret tous les pièges de l'administration italienne.
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