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sur 196 notes
C'est le printemps à Venise et le commissaire Brunetti aimerait profiter de la douceur de l'air et du réveil de la nature. L'occasion va lui être donnée d'une ballade vers Murano quand Assunta de Cal, fille d'un verrier de l'île lui dit s'inquiéter de l'animosité de plus en plus vive entre son père et son mari. Elle craint pour la vie de ce dernier, son père l'ayant menacé de mort à plusieurs reprises. Tout à fait officieusement, Brunetti se rend sur place pour interroger quelques ouvriers sur de Cal et ses menaces. le nom de Tassini, le veilleur de nuit ayant été mentionné, il rencontre cet homme brisé par le lourd handicap dont souffre sa fille et qui, selon lui, serait la conséquence de la pollution engendrée par les verreries de Murano. Si, très vite, le commissaire se rend compte que ce ne sont là que purs délires, sa curiosité est tout de même en éveil et quand Tassini est retrouvé mort devant un four de chez de Cal, il s'intéresse de plus à cette entreprise et à sa voisine dirigée par l'ambitieux Fasano, qui vient de se découvrir des velléités écologistes et rêve d'une carrière politique.


Pour sa quinzième aventure, le commissaire Guido Brunetti se paie le luxe d'une enquête sans cadavre, donc sans meurtrier. D'ailleurs, il s'interroge lui-même : n'est-il pas en train de faire preuve d'un abus de pouvoir en se mêlant ainsi des affaires des maîtres verriers de Murano ? Ses scrupules vont toutefois être balayés par la découverte du corps du veilleur de nuit, effondré devant un four chauffé à bloc. Meurtre ou accident ? Brunetti mène l'enquête sur fond de lutte écologiste, de pollution et de l'ancestral travail du verre qui le replonge dans son enfance où il accompagnait son père qui travaillât un temps à Murano. Comme toujours à Venise, les riches et les puissants disposent d'une quasi-immunité et leurs malversations, guidées par l'appât du gain, sont très vite oubliées. Pourtant, la lagune est menacée par les industries lourdes de Marghera et, dans une moindre mesure, les dépotoirs sauvages des verriers trop avares pour passer par la voie légale de récupération des déchets. Certaines voix s'élèvent, des manifestations ont lieu, mais souvent en vain. Moins sensible à l'écologie que sa femme Paola, que son second Vianello ou que la signora Elletra, Brunetti s'interroge mais se concentre surtout sur la mort d'un homme blessé par la vie, mort peut-être d'avoir découvert les fraudes de ses employeurs.
Après la déception de de sang et d'ébène, cet opus est une bouffée printanière dans l'oeuvre de Donna LEON, malgré les sujets graves qui y sont abordés. Les seconds rôles y sont un peu délaissés au profit d'un commissaire tantôt lunaire, tantôt pugnace, mais toujours très humain. La fin ouverte laisse à penser que peut-être, cette fois, le gros poisson n'échappera pas au sort qu'il mérite...
Un bon cru et une belle visite à Murano avec les souffleurs de verre.
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C'est ma première enquête du commissaire Brunetti. Et c'est une belle découverte, pourtant un peu déconcertante.
Je m'attendais à une enquête dynamique dans laquelle les indices et bouleversements nous emmènent dans des hypothèses toujours nouvelles.
Ce n'est vraiment pas le cas. L'enquête est lente et presque sans suspense.
Pourtant, il y a une vraie richesse dans ce roman : les personnages sont bien travaillés; Venise est à portée de main : on navigue lentement sur la lagune; on devine la vie quotidienne des Vénitiens derrière les balcons suspendus; on déguste un café serré; on admire la place St-Marc au coucher du soleil...
Sans exagérer, je pense que ce roman policier est un roman contemplatif.
Une nouveauté pour moi qui suis plutôt habituée aux enquêtes stressantes et percutantes. Ca me donne envie de découvrir d'autres Brunetti... et de retourner à Venise.
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Derrière la transparence et de la pueret du verre de Murano se cache parfois une petite fille handicapée. Au-delà de la beauté de la lagune vénitienne, peut-on deviner les agissements retords de l'industrie chimique ?
A la suite de la mort du gardien de nuit d'une usine de fabrication du verre à Murano, le commissaire Brunetti va lever le voile sur les coulisses nauséabondes d'un artisanat qui fait pourtant la réputation de sa minuscule île.
Déterminé et persévérant, il fait alors la lumière sur de terribles vérités où les intérêts financiers se mêlent aux désastres écologiques qui apportent dans leur sillage une touche sombre aux images idylliques de carte postale de la Sérénissime. Rien de mieux qu'un bon roman policier pour exposer les questions politiques qui fâchent.
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Avec "Requiem pour une cité de verre" je faisais ma première incursion dans l'univers de Donna Leon et son personnage du commissaire Brunetti qui évolue à Venise.

J'ai été surprise par ce livre, non pas parce qu'il est de moindre qualité, mais par l'aspect policier qui diffère quelques peu de ce que j'ai l'habitude de lire pour ce genre littéraire.
Pendant près de la moitié du livre, le commissaire Brunetti mène une enquête alors qu'il n'y a eu encore aucun meurtre, ou tout du moins aucun cadavre de retrouvé.
Autant dire que cela peut être déstabilisant, mais au final ça ne l'est pas, car la plume de Donna Leon est légère et se lit agréablement.
L'un des atouts indéniables de ce livre, c'est le lieu de l'action : Venise et également l'île de Murano, domaine des souffleurs de verre.
L'auteur maîtrise extrêmement bien cette ville, ses monuments, ses principaux lieux, et pour cause, elle y habite depuis plus de vingt ans.
Ce qui fait que Venise est un personnage à part entière de l'histoire, a une importance considérable, et Donna Leon y promène avec sa connaissance son lecteur pour le plus grand bonheur de ce dernier.
N'ayant que des images de Venise en tête et n'étant pas encore allée dans cette ville, j'avoue avoir très bien imaginé le cadre de ce récit.
Les descriptions sont très imagées et très vivantes, c'est un plaisir de lire ce livre, uniquement pour déambuler dans les rues et les canaux de Venise avec le commissaire Brunetti et son adjoint Vianello.

L'autre surprise vient du dénouement, plutôt gonflé de la part de l'auteur et inhabituel dans le genre policier.
Plutôt que de privilégier une fin fermée, c'est au contraire une fin ouverte qui marque le début d'une enquête sérieuse et non orientée vers des manoeuvres politiques, Brunetti concluant ainsi : "Je vais saboter le déjeuner du vice-questeur."
Car le commissaire Brunetti n'est pas un homme tout à fait ordinaire, il a tendance à faire de l'ironie dans ses propos et de mener ses enquêtes comme bon lui semble, n'ayant pas peur de froisser sa hiérarchie : "Auquel cas Brunetti serait bien avisé de se contenter de la satisfaction intime que lui procurait la déconfiture de Patta, et de garder son souffle, comme le conseille Jane Austen dans un de ses romans, pour refroidir son thé."
Le lecteur s'attache très vite à ce personnage et le suit dans ses déambulations dans les rues de Venise et ses préoccupations culinaires.

Plutôt que de mettre en avant l'aspect romantique de Venise, Donna Leon y place ses intrigues policières, rendant cette ville plus mystérieuse que le lecteur n'a tendance à l'imaginer, ce qui est un tour de force assez bien réussi.
Avec une intrigue presque reléguée au second plan, "Requiem pour une cité de verre" est un livre attachant et une belle découverte, dont la vedette est sans nul doute la ville de Venise, la sérénissime.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Rendez vous manqué avec Donna Leon que je lis pour la première fois.
Pour un polar, il ne se passe pas grand chose. le meurtre annoncé sur la quatrième de couverture arrive exactement au milieu du roman. On ne se passionne pas vraiment pour les personnages et on finit par s'endormir.
D'un point de vue littéraire, ce n'est pas passé non plus. La vie quotidienne de Guido Brunetti, ses menus, sa manière de s'endormir, n'a pas beaucoup d'intérêt et les clichés s'accumulent.
Reste Venise. Un peu. Trop peu. Mais on y est tout de même.
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Brunetti chez les maîtres verriers de Murano... Cette 15e enquête du commissaire Brunetti navigue lentement sur la lagune vénitienne, toute en psychologie et en profondeur, sur fond de lutte écologique. Donna Léon se concentre toujours sur un problème vénitien actuel, et cette fois-ci, c'est la pollution due à l'artisanat du verre.
Par une journée de printemps, le commissaire Brunetti vient en aide à l'un des amis de son adjoint, Vianello, arrêté lors d'une manifestation environnementale organisée afin de protéger la lagune de la pollution chimique. Mais cet homme est le gendre de Cal, propriétaire d'une usine de verrerie... Un homme violent... Une enquête officieuse commence pour notre commissaire juste avant que l'on ne retrouve un cadavre devant un four...
Il faut un petit peu de temps avant que le mystère ne se mette en place, mais si le rythme de l'histoire est lent, celle-ci révèle de nombreux rebondissements. Assassinat, notes codées, L'Enfer de Dante, il n'en faut pas plus pour prendre plaisir à suivre Brunetti, à déambuler avec lui dans les calli et le voir démêler les fils d'une passionnante enquête. La psychologie des personnages est particulièrement bien construite et les descriptions sont précises et bien détaillées.
Comme toujours, la vie vénitienne se greffe à l'intrigue, Donna Leon a un merveilleux talent pour raconter des histoires...
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Donna Leon enfourche ses thèmes préférés avec l'écologie et la duplicité des politiques. le cadre en est l'île de Murano, siège des verreries qui ont fait le renom de Venise. le commissaire Brunetti s'y rend pour constater les sourdes rivalités qui opposent les patrons de verreries et l'amertume de Tassini, veilleur de nuit de la verrerie de Cal, qui soupçonne cette industrie d'avoir contribué par sa pollution au handicap de sa fille. Et voilà que Tassini décède devant l'un des fours de la verrerie, ces fours qu'il faut constamment surveiller pour les maintenir prêt à l'utilisation. Est-ce un accident, est-il victime de ses propos velléitaires, et dans ce cas qui aurait intérêt à sa disparition ?
Un bon Donna Leon assez complexe. Brunetti se heurte aux apparences bien trompeuses de petits patrons se rêvant en politique. le « lanceur d'alerte » Tassini interroge sur la pollution industrielle et ses méfaits. Et Brunetti progresse à sa vitesse, par ses rencontres et par sa capacité à percevoir les drames humains.
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J'adore cette ambiance sombre de Venise et de ses environs, dont la peu reluisante zone industrielle de Marghera. La question de la pollution a déjà été abordée dans les romans précédents, et surtout la question de l'élimination des déchets. Ici, c'est le sujet principal, ainsi que le monde des célèbres verreries de Murano, ou plutôt l'aspect qu'on préfère ne pas voir : les colorants utilisés pour teinter le verre sont des métaux lourds hautement polluants, que l'on retrouve en particulier dans les boues issues du polissage des pièces. le mort n'est qu'un prétexte, il n'arrive d'ailleurs qu'au milieu du livre, page 143.
Lien : http://vdujardin.over-blog.c..
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Il est des écrivains à succès qui publient chaque année un nouvel opus, sachant qu'ils peuvent compter sur un nombre constant d'inconditionnels, et qui, au bout de quelques années, finissent par livrer aux lecteurs des oeuvres de plus en plus courtes (E. Orsenna), parfois plus sérieuses voire sinistres (A. Perez-Reverte), parfois carrément ennuyeuses à force de répétition des mêmes thèmes...

Ce n'est heureusement pas du tout le cas de Donna Leon. Bien entendu, nous revoici plongés dans l'atmosphère évanescente du grand Canal et des bureaux de la questure de Venise. Nous retrouvons la famille du Commissaire Guido Brunetti, en ces premiers jours du printemps, sa douce épouse Paola et ses préoccupations écologistes, ses enfants Raffi et Chiara, adolescents tels qu'on aimerait tous en avoir à la maison. Car il s'agit d'une affaire d'écologie : les monstrueuses usines pétrochimiques de Marghera polluent à tout va. Les directives très strictes réglementant l'évacuation des effluents sont-elles respectées ?

Un homme en doute, à Murano. Il travaille la nuit auprès de deux verreries contiguës, comme veilleur...On va le retrouver mort, corps cuit de l'intérieur, étendu devant la porte d'un four qui gronde à plus de 1000 degrés. Assassinat ou accident ? Ne s'essayait-il pas à souffler un vase, lui qui était connu pour son insigne maladresse, défaut rédhibitoire dans une verrerie....Comme toujours, c'est à la fin d'une minutieuse enquête que la vérité apparaîtra, avec l'aide pour une fois active du vice-questeur Patta, les recherches informatiques de la signora Elettra, de l'inspecteur Vianello et du conducteur de vedette Foa. Un régal !
Lien : http://www.bigmammy.fr
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Mon premier livre de cet auteur et j'avoue il m'a beaucoup plu tous les ingrédients d'un bon polar sont ici reunis et en.plus tout se passe a Venise et l'ambiance italienne me fascine.Ce livre est bref,rythmé, avec des rebondissements en pagaille jusqu'à la fin du livre.
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