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sur 150 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
''Super Liftata''...C'est ainsi que la bonne société vénitienne a baptisé Franca Marinella, la jeune seconde épouse du riche homme d'affaires Maurizio Cataldo, tant elle semble avoir abusé des ''bienfaits'' de la chirurgie esthétique. C'est au cours d'un dîner mondain chez ses beaux-parents que le commissaire Brunetti la rencontre pour la première fois et, étrangement, il tombe sous le charme de cette femme au visage figé mais qui peut citer Virgile ou Cicéron de mémoire. Il est loin de se douter que leurs chemins vont se recroiser dans des circonstances moins sympathiques et très inattendues. En effet, Brunetti est contacté par un carabinier qui lui demande de retrouver un suspect potentiel dans une affaire de meurtre, un homme dont il ne sait rien si ce n'est qu'il serait vénitien. Défiance et compétition entre les différents corps de police font hésiter Brunetti qui finit pourtant par trouver une piste. L'homme est un flambeur et c'est donc au casino que le commissaire le débusque. A son bras, Franca Marinella...

Pollution, trafic de déchets toxiques et mafia...des thèmes déjà abordés par Donna Leon tant ils touchent Venise, la belle et menacée Sérénissime. Une ville qu'on a toujours plaisir à retrouver -cette fois-ci sous la neige- malgré sa lente corrosion, les petits trafics entre amis et la corruption. On connaît désormais suffisamment Brunetti pour savoir qu'il tente toujours, avec ses faibles moyens, de lutter contre ceux qui, par orgueil, cupidité, certitude de leur impunité, jouent avec les lois, amassant fortune et pouvoir sans souci de nuire aux autres, à la ville, au pays. Souvent résigné à ne pas pouvoir changer les choses, il continue tout de même à s'interroger, à discuter avec son épouse Paola, ou avec son beau-père dont il se rapproche malgré leurs points de vue différents sur le monde des affaires et le capitalisme. le ton est donc doux-amer dans cet opus qui parle aussi de la solitude de ceux qui sont trop intelligents pour le monde qui les entoure. La ''Super Liftata'', si belle autrefois, est l'incarnation même du sentiment d'isolement qu'on peut ressentir dans une société où l'apparence compte plus que l'âme...Un bon cru.
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Ce que j'aime dans les romans policiers, outre l'intrigue bien évidemment, c'est le personnage du commissaire ou inspecteur principal qui mène l'enquête. Je n'ai pas beaucoup d'expérience dans ce domaine littéraire, mais des enquêteurs comme Dalgiesh de PD James, Adamsberg de Fred Vargas, Arnaldur, le commissaire islandais d'Erlandur, ont tous des personnalités qui ont un recul par rapport à la société. Leur position d'observateur des moeurs, us et coutumes de leurs pays, leur permet d'avoir un regard très lucide et réaliste sur la société. C'est ce qui fait que je m'identifie assez facilement à ces héros, pour leur regard distancié sur le monde qui les entoure.
Le commissaire Brunetti, ne déroge pas à la règle. Je m'imagine un homme entre deux âges complètement désabusé par la politique italienne et la mentalité de ses concitoyens. J'aime lorsqu'il parcourt les ruelles de sa bonne vieille Venise. Car l'autre personnage principal des romans de Dona Leon, est bien entendu cette ville hors du commun, presque hors du temps, où se déroule les meurtres et malversations sur lesquelles il doit enquêter. Bien souvent d'ailleurs, et c'est le cas ici, les individus malfaisants viennent d'autres régions du pays et le Sud de la botte est souvent épinglé.
L'auteure excelle aussi dans la description des personnages secondaires, des situations, ou la simple action de prendre un expresso sur la terrasse d'un campo nous donne l'impression d'y être déjà. On entend le clapotis de l'eau du canal, le moteur du vaporetto au loin, on voit le verglas sur les marches du pont... C'est ce qui me plait dans ce deuxième roman que je lis de Dona Leon. Cependant, le point faible dans celui-ci, est tout de même l'intrigue. Peu d'éléments, peut de dénouement, peu d'intensité. le plus intéressant, peut-être est que cette enquête nous emmène du côté de Marghera, la zone industrielle qui fait face à la Sérenissime, sur la lagune. Car il est question ici de l'évacuation des déchets toxiques qui proviennent de ces raffineries. le livre a été écrit aux alentours de 2008, en pleine médiatisation de la crise des ordures à Naples et de la main mise de cette industrie florissante par la Camorra. L'auteure en a donc fait le sujet de son livre. Pas inintéressant mais pas vraiment abouti. L'enquête aurait gagnée à être plus fouillée, plus précise.
J'ai cependant passé un excellent moment, même si parfois, la lecture en diagonale s'est imposée. Donc, à conseiller plus aux amoureux de Venise et de l'Italie qu'aux amateurs de romans policiers.
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Un dimanche après-midi pour retrouver Donna Leon et le commissaire Brunetti est toujours un plaisir. Même si nous connaissons la recette, même si nous sommes des habitués de la manière "Leon", les retrouvailles sont toujours heureuses. Ici encore. Dans le fond, ce qui me charme ce sont les différents visages de Venise, ce sont les repas de famille, ce sont les conversations qu'entretient Brunetti avec sa femme, ce sont les digressions à partir des lectures du commissaire, bref de bons moments. L'histoire importe moins que tout ce qui l'entoure. Et malgré qu'à chaque lecture, nous découvrions un côté plus sombre de l'Italie, malgré le fait que nous critiquions ses administrations et sa gouvernance, nous sommes à Venise, nous mangeons italien et nous discutons des grands classiques en sirotant une grappa ...!
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J'avais deux romans policiers de Donna Leon dans ma PAL, récupérés je ne sais plus trop comment. Je viens de finir le premier, La femme au masque de chair et franchement je ne suis pas convaincue.
je n'ai pas aimé l'écriture de la dame, un rien pédante, qui place des mots comme idiosyncrasie ou anachorète dans son récit, sans aucune nécéssité. Un rien méprisante en considérant en vrac les Lombards, les Calabrais, les Napolitains et les Siciliens comme inférieurs aux Vénitiens. Ou qui décrit le palazzo Grassi (qui abrite la collection Pinault) comme un "palazzo déchu au rang d'entrepôt sans charme pour oeuvres d'art de seconde catégorie".
L'intrigue est indigente, et complètement improbable , le rythme est lent, et l'humour peu présent.
Ce que j'ai en revanche apprécié, ce sont les dialogues entre le commissaire Brunetti et sa femme Paola, féministe convaincue qui n'hésite pas à recadrer son mari quand il se laisse aller à des propos inopportuns...
Bon, je crois que je vais attendre un peu avant d'essayer le deuxième livre de Donna Leon.

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Au fil des livres, le lecteur de Donna Leon aura remarqué impressionnante connaissance des auteurs antiques développée par Brunetti, Virgile et Cicéron en tête. Aussi celui est-il vite sous le charme quand il rencontre Franca Marinello, une femme qui partage ses goûts culturels. Brunetti est tout autant intrigué par son visage si particulier, résultat tangible d'une opération de chirurgie esthétique ratée. Cette femme va hanter Brunetti durant toute cette enquête qui va le voir une nouvelle fois s'attaquer aux trafics de déchets, et à la sombre présence de la mafia en filigrane.
Cette enquête est un bon cru de la série de Donna Leon. L'occasion une nouvelle fois de jeter un regard acéré sur le monde des affaires et l'affairisme, avec cette fois la demi complicité de son beau-père le comte Fallier. Une nouvelle fois, la frontière entre le droit et la morale va se dresser face à Brunetti, qui une nouvelle fois va devoir s'en accommoder.
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Donna Leon reste Donna Leon et on n'est pas déçu par cette énième enquête de son commissaire Brunetti. On retrouve évidemment avec plaisir tous les personnages principaux des enquêtes précédentes et tous les côtés positifs et négatifs de la Sérénissime. A travers son quotidien de commissaire, notre cher Guido va devoir enquêter sur un trafic de déchets toxiques organisé par la mafia avec l'aide de certains financiers vénitiens et mouiller sa chemise dans des expéditions aux odeurs quelque peu sulfureuses. Un entracte agréable dans mes lectures.

PS : J'ai découvert également l'existence de « Brunetti passe à table » de Donna Leon et de Roberta Pianaro, aux Editions Points, pour voyager dans les saveurs de la cuisine italienne et vénitienne : plus de cent recettes, nous annonce-t-on !

Lien : http://leoalu2.blogspot.com
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Toujours un plaisir de retrouver le personnage Brunetti.
Roman fait pour les lecteurs qui aiment un rythme plutôt lent.
L'originalité est basée sur l'action qui se déroule à Venise. Cela implique certaines particularités dans le déroulement de l'enquête, les moyens de déplacements...
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Un bon Brunetti mais sans réel éclat, peut-être parce que la Sérénissime est en arrière plan,l'intrigue immigrant à Marghera.
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c'est toujours avec un grand plaisir que l'on retrouve le commissaire Brunetti, Paola et leurs enfants; Toutefois dans cette histoire :
Villanelle est un peu trop absent de cette nouvelle aventure,
les rapports entre le commissaire et Elettra semblent un peu tendus....
l'humour des premières histoires laisse. de plus en plus la place à des sujets sérieux : la MAFIA et le trafic des déchets , 3 morts violentes, le chantage
Nous souffrons avec la femme au masque de chair lorsque nous comprenons les raisons pour lesquelles d'une part elle a ce visage et d'autre part elle s'affiche avec Terrasini.
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J'aime beaucoup les livres de Donna Leon. Je crois parce qu'ils sont la garantie d'un dépaysement absolu. Je ne connais ni Venise ni la vie des riches hommes d'affaire vénitiens et j'aime à me plonger dans l'atmosphère feutrée de la vie de couple du commissaire Brunetti. Pour le reste, ses enquêtes ressemblent à toute intrigue policière classique. Cependant celui-ci m'a quelque peu déçue. Entre la mafia, le trafic de déchets à haut risque et cette femme cultivée au visage étrangement lifté il semble que Donna Leon n'ait pas su choisir une option et s'y tenir. À courir trop de lièvres elle nous perd sur la fin, guère crédible. Dommage.
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