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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
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Le titre du 31ème roman dans la collection du commissaire Guido Brunetti de la Cité des Doges trouve son origine dans le Nouveau Testament et plus spécialement dans la règle d'or du Christ : "Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites le même pour eux" (saint Luc 6:31 - "Do Unto Others"). La version française manque encore, mais la traduction espagnole ('Dad y se os dára') et allemande ('Milde Gaben' = aumônes) sont déjà disponibles. Je suis curieux de voir quel sera finalement le titre retenu en Français de ce roman.

L'année 2022 aura marqué pour Donna Leon la célébration d'un double anniversaire : 80 ans pour sa personne (date de naissance à Montclair dans le New Jersey aux États-Unis, le 28 septembre 1942) et 30 ans pour son installation à Venise, en 1992, et la parution en Anglais de son tout premier commissario Brunetti, "Mort à la Fenice".

Lors d'une rencontre avec une vieille connaissance, la signora Elisabetta Foscarini qui lui rappelle sa grand-mère bien-aimée et sa prime enfance, notre commissaire apprend qu'elle s'inquiète sérieusement pour la sécurité de sa fille unique Flora à cause du comportement fort étrange ces derniers temps de son beau-fils, l'expert-comptable Enrico Fenzo.

Comme c'est plutôt calme à Venise à cause de la "pandemia", le commissaire Brunetti mobilise son équipe, à savoir la sympathique commissaire adjointe Claudia Griffoni, l'inspecteur Lorenzo Vianello et l'agent Pucetti, pour une petite enquête bien qu'aucun crime n'ait (encore) été commis.

Relativement vite, nos fins limiers découvrent que le beau-fils ainsi que le mari d'Elisabetta, le riche retraité Bruno del Balzo, semblent être impliqués dans une grosse affaire d'arnaque et d'évasion fiscale, par le truchement d'une société bidon au beau nom de "Belize nel Cuore". Théoriquement il s'agit d'une organisation à but humanitaire, notamment l'établissement d'un hôpital pour les pauvres habitants du Belize, l'ancien Honduras britannique coincé entre le Mexique au nord et le Guatemala au sud, mais en fait une vaste entreprise de blanchiment d'argent.

Lorsque peu après, Flora Fenzo-del Balzo est victime d'une effraction grave dans son cabinet de vétérinaire sur la petite île de Murano, rien n'empêche plus notre commissaire et son équipe d'agir officiellement.

Si l'intrigue de cette nouvelle enquête peut paraître moins ingénieuse et moins catastrophique que beaucoup d'enquêtes précédentes de notre commissaire favori, l'aventure est, bien entendu, située dans la fascinante ville de Venise, qui malgré le Covid-19 et "l'Acqua Alta" (les marées hautes), garde ce charme tout particulier et unique.
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Un polar actuel, pas de meurtre, mais beaucoup de réflexions sur les motivations humaines et les vicissitudes de la société.

Une ancienne amie vient voir Brunetti pour lui demander son aide pour sa fille qui semble menacée. La noble dame ne veut pas une enquête officielle qui pourrait nuire à la réputation de la famille. Avec réticence, le commissaire accepte de faire quelques recherches à titre officieux.

Il découvrira des malversations, des crimes économiques comme l'évasion fiscale, généralement bien tolérée dans la société italienne. Mais ce qui est moins accepté, c'est d'abuser de la misère de personnes diminuées par l'Alzheimer.

Peu à peu l'intrigue se complexifie et au final, on a un bon polar, mais un polar tranquille comme les rues de Venise pendant la « pandemia ».
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Le commissaire Guido Brunetti dans les romans de Donna Leon n'aime rien tant que s'installer confortablement dans son fauteuil préféré pour lire ses chers auteurs antiques. Un de mes plaisirs de lecteurs est de découvrir à l'automne le roman annuel de la romancière américaine. Un petit moment à Venise, avec un policier s'attachant à comprendre les hommes et les femmes qu'il rencontre.

Malheureusement le début de ce Don du mensonge n'a pas dégagé l'habituelle sérénité qu'on pouvait en attendre. Bavarde et longuette, la mise en place s'avère en plus peu crédible (et cela aura son importance le moment venu).

Là-dessus Leon amène sans grande présentation les habituels comparses de Brunetti : Griffoni, Vianello et la signorina Elettra, déesse de la technologie pour Brunetti. Bon en même temps, le lecteur a désormais eu trente et un titres pour les découvrir…

L'autrice développe ensuite des thèmes qui ne surprendront pas : la faillite de la vieillesse, et les abus de confiance qui peuvent les accompagner, la fraude fiscale, prise une nouvelle fois comme un mal omniprésent, même au nord de l'Italie, et la supériorité de caste (rappelons que Paola, l'épouse du commissaire est elle même d'origine noble et fortunée pendant que Guido a lui a connu la misère à Castello durant sa jeunesse).

Au fur et à mesure que Leon déroule son intrigue, ces thèmes s'entrecroisent de plus en plus pour conduire vers une vérité finale qui va encore une fois mettre mal à l'aise l'homme plus que le policier en Brunetti.

Mal embarquée (...un comble pour un récit dans une ville maritime comme Venise), cette intrigue finit par prendre petit à petit en revenant aux travers humains les plus habituels et j'ai fini par me lever de mon canapé somme toute encore une fois satisfait de ma lecture. Au point de faire mien le propos final de Brunetti : « Je ne sais pas si je suis judicieux (…), mais ce qui est sûr, c'est que je reste toujours fidèle au camp que j'ai choisi ». Celui de Donna Leon en l'occurrence.
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Depuis deux ans ou trois ans j'ai repris la lecture de Donna Leon. Et à nouveau je me suis retrouvée prise au piège par cette auteur, la plus italienne des auteures américaines et son amour de la sérénissime.
Une nouvelle fois donc vous l'aurez compris on part pour Venise. Oui mais pas la Venise des jolies cartes postales, non, celle de l'intérieur, celle de la vraie vie, celle qui n'est malheureusement pas épargné par les assassinats, les trafics et autres délits et surtout par le crime organisé.
Mais alors que nous raconte « le don du mensonge »
Le commissaire Brunetti vient en aide à une ancienne voisine, celle de son enfance Elisabetta Foscarini . Celle-ci qui soupçonne son gendre, Enrico Fenzo, d'activités criminelles. Et craint pour la vie de sa fille Laura.
Et comme tout est calme à la Questure alors que Venise est tranquille et vie au ralenti en ces temps de pandémie mondiale, Brunetti se sent de faire du zèle et d'enquêter en douce sur les affaires du gendre d'Elisabetta.
Notre commissaire fini par persuadé une partie de son équipe à enquêter avec sur cette affaire non officielle. Il entraine avec lui notamment de la Signorina Elettra et de la commissaire Claudia Griffoni qui fouilles dans les entreprises de Enrico Fenzo mais aussi dans celles de son beau-père le signor Bruno del Balzo
Et puis tout s'accélère, Flora Fenzo-del Balzo voit son cabinet vétérinaire mis à sac
Et là, l'enquête de Brunetti devient officielle et tout son équipe est sur le pont.
Et avec eux on va découvrir le milieu de la mafia vénitienne. Si, si c'est possible, même a Venise les hommes restent les mêmes et la cupidité ne les épargne pas…
Ce que j'ai aimé dans ce 31e opus des enquêtes de notre bon commissaire Brunetti c'est que Donna Leon prenne son temps. Elle fait trainer en longueur les découvertes de nos limiers, elle nous fait déambuler avec eux dans la rue de la cité des doges désertés par ses trop nombreux touristes.
Et d'ailleurs sans touriste pas d'argents providentiels et faciles pour les petits malfrats locaux.
Elle aborde aussi ici des thèmes qui lui sont sans doute plus personnels, comme la vieillesse par exemple, l'envie de vivre à son rythme, du temps qui passe et de profiter plus pleinement de tout.
Oh ce n'est pas l'intrigue la plus soutenue des nombreuses enquêtes du commissaire Brunetti mais c'est sans doute une des plus personnelles de notre autrice qui même si elle n'y vie plus nous offre une nouvelle fois une très belle ode à la Venise la sérénissime.
Et comme elle, on aime profiter du calme de la cité lacustre et de ses îles.
Lien : https://collectifpolar.blog/..
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C'est toujours un plaisir de retrouver le commissaire Brunetti dans une enquête à Venise. Toux les épisodes ne se valent pas, bien entendu, mais celui-ci est plutôt réussi.
Guido Brunetti reçoit la visite d'une de ses anciennes voisines d'enfance, Elisabetta. Il admirait beaucoup cette fille plus riche que lui. Elle lui demande d'enquêter discrètement sur son gendre, comptable, car il aurait fait des choses dangereuses. Brunetti demande l'aide de sa fidèle secrétaire Elettra et va s'intéresser de près à une association caritative qui aurait détourné des fonds. Son enquête avance très lentement, au rythme de ses déambulations dans la ville de Venise qui sort de la période de pandémie. Il va croiser des aristocrates pas très honnêtes derrière les apparences.
La fin a réussi à me surprendre.
Un bon roman à condition d'aimer prendre son temps.
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Comme pour les enquêtes précédentes du commissaire Brunetti, on retrouve un rythme qui peut paraître lent mais qui pose le contexte de la vie quotidienne à Venise par ses habitants avec, comme beaucoup de romans policiers récents, une intrigue au temps de la pandémie du covid.
L'enquête non officielle demandée à Brunetti par une ancienne voisine est l'occasion de sonder les relations interpersonnelles et notamment filiales chez cette Elisabetta comme chez Brunetti, le tout doublé d'une analyse des relations entre et dans les différents milieux sociaux de la Sérénissime.
On peut se demander aussi où l'auteur, une Américaine du New Jersey, est allée chercher ce lien improbable avec le Belize, petit pays méconnu d'Amérique centrale, autrefois appelé Honduras britannique.
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La pandémie touche à sa fin. Les touristes ne sont pas encore de retour. L'activité policière est au ralentie quand une femme se présente au commissariat pour parler au Commissaire Brunetti. Elle le connaît, ils habitaient le même immeuble dans leur jeunesse. Elle s'inquiète pour sa fille dont le mari pourrait être mêlé à des affaires douteuses. Brunetti accepte d'examiner la situation. Il s'entoure de son équipe habituelle : la commissaire Griffoni, la signorina Elettra et Vianello.

En compagnie de Brunetti nous marchons dans les rues de Venise désertées par les touristes aux magasins fermés et abandonnés, nous montons dans le vaporetto et la vedette de la police, rencontrons des personnages plus ou moins intéressants dans les Palais , les cafés, et même à l'extérieur malgré le froid, et partageons son intimité avec Paola. Une petite déception pas de moments partagés avec ses enfants, et pas de dîner chez les Falier.....

Roman sympathique mais sans doute pas le meilleur de la série. Brunetti paraît de plus en plus désabusé et plus très passionné par son métier.

Est-ce la fin ou Donna Leon va-t-elle nous proposer d'autres enquêtes ? Sur Wikipédia est signalé un dernier livre, non encore traduit.

Je pense avoir lu la totalité des enquêtes du Commissaire Brunetti, soit une bonne trentaine de livres, dont 15 depuis mon inscription sur Babélio.
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Il y avait longtemps que je n'avais pas lu un roman de Dona Léon, j'ai donc retrouvé le commissaire avec plaisir même si j'ai été un peu déçue par l'enquête. L'intérêt est aussi de se situer en pleine période de confinement. Les personnages n'ont pas trop changé, les enfants n'ont pas trop grandi et sa femme enseigne toujours. Voilà pour les nouvelles de la famille !
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Et voilà ! 

Je viens de terminer la lecture de la dernière enquête de Guido Brunetti parue à ce jour ! 

Bien dans la lignée des derniers tomes, cette enquête répond à la demande d'une voisine d'enfance de Guido, qui s'interroge sur les agissements de son gendre, suite à une confidence de sa fille.

S'ensuit, une enquête tortueuse, dans une Venise qui se remet difficilement des confinements liés au COVID, et qui, en l'absence de touristes à arnaquer, offre beaucoup de temps libre à ses enquêteurs ...

Malgré leurs réticences initiales, Vianello, la signorina Elettra vont aider Brunetti dans ses recherches ... 

Mais le tour final de cette affaire m'a laissé un goût amer ! 

Cette enquête ondule entement et met au jour des malversations financières, l'abus de faiblesse sur un vieil amiral, une pincée de corruption et beaucoup de jalousie.

Les travers de l'âme humaine si bien partagés ...

Depuis le début de cette année, j'ai aimé ces retrouvailles avec Guido , Paola, et leurs enfants, entre lecture des grands auteurs antiques et littérature victorienne, où on retrouve des traces des tourments actuels.

Même si la qualité des romans a bien baissé au fil des années, je retrouvais les personnages comme de vieux amis ...

Il me faut maintenant attendre l'année prochaine, avec la publication du prochain opus. 

Si Donna Leon lui donne la vie !
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Chaque année pour la rentrée littéraire nous avons droit à un nouveau Brunetti et c'est un rendez-vous que j'attends avec un certain plaisir : retrouver Venise, le commissaire Brunetti, ses collègues et sa famille, en découvrir plus sur la vie en Italie de nos jours (et surtout ses côtés sombres)...

Le Don du mensonge se déroule tout juste après la pandémie, c'est un premier aspect intéressant car j'ai aimé voir comment les Italiens ont vécu cette crise et plus particulièrement une ville comme Venise, pour qui les touristes sont à la fois une plaie et une bénédiction.
Le roman est pour le reste typique de la série : on suit Brunetti dans les rues de Venise (et c'est toujours un régal) mais surtout ses réflexions sur la société italienne actuelle et les problèmes moraux que son enquête suscite. Comme d'habitude, l'enquête prend son temps mais c'est loin d'être désagréable. Je dirais même que c'est ce que je préfère dans cette série : que les moments d'enquête alternent avec des moments de flâneries (sachant que l'un n'est pas incompatible avec l'autre) et les réflexions de Brunetti sur son pays, son travail de policier et les dilemmes qu'il y a parfois à cause du mobile du crime, de la personnalité du coupable... Et surtout, il n'y a pas de meurtre ici et je trouve ça très rafraîchissant de lire un roman policier où le crime n'implique pas forcément des morts.
Les dernières pages du Don du mensonge laissent un goût un peu amer au lecteur car, outre la révélation du coupable (une surprise pour moi), on se pose vraiment la question de savoir si ce dernier est vraiment celui qu'on croit, si sa punition est à la hauteur de son crime mais aussi le devenir des victimes collatérales.

Bref, un Brunetti classique, qui prend son temps mais qui est, je trouve, parmi les meilleurs que j'ai lu !
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