Vingt Diou. J'crérais entenre Mémère Titi. (1)
On l'aura compris, Mémère Titi, c'est ma grand-mère, Celestine… Elle vivait en Cotentin, au village de Maltot, de la terre et de la mer. Elle vivait là, de peu et employait une bonne partie des expressions familières citées dans ce petit recueil. Une grand-mère qui, commentant une prise de bec entre mon-grand père et Mouton, l'âne de la maison (un quetton, ici) grognait : « d'jette mé ces deux ânes là » (2).
Pour elle, j'étais mon père « tout récopi » et quand elle le disait, je devenais « rouge comme un picot ».
Un petit bouquin où je me suis retrouvé à toutes les pages, ou presque ; les patois et expressions des autres départements normands étant un peu différents. Un moment de nostalgie…
Etonné de ne pas retrouver « un d'geai qui r'vyins des m'rises » pour quelqu'un aux cheveux en bataille.
On a longtemps combattu le patois dans les écoles de la République, une, indivisible. Il revient en force en Cotentin et moi j'aime ça : j'aime le patois. le patois, en Cotentin, c'est la langue qui sent la terre et les embruns.
(1) Vingt Dieux. Je croirais entendre Mémère Titi.
(2) Regarde ces deux ânes là.
Commenter  J’apprécie         228
Aller à la basse-iau, c'est aller pêcher dans les rochers et dans les flaques qui se forment entre ceux-ci à marée basse.
Chés toute la pouque qui sent le Rareng