AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,96

sur 82 notes
5
9 avis
4
10 avis
3
7 avis
2
2 avis
1
0 avis
Un livre dans foulée de la série de Leroy sur le Blocle Bloc », « Les derniers jours des fauves »), terme qui désigne l'ensemble de l'extrême droite, et un récit censé raconter comment sa prise de pouvoir aux élections présidentielles a marqué la fin du vieux monde capitaliste et le début de la Douceur, une véritable utopie née après une période chaotique entre zadistes et flics, et terrorisme généralisé.
Car le livre débute alors que l'héroïne de 107 ans, Macha, vit cette pleine utopie, dans des zad qui sont devenues des structures bien organisées et très baba cool (sa communauté vit par exemple dans des arbres aménagés en cabanes confortables), et en fin de compte, cette utopie réalisée est devenue la norme.
Des jeunes « cueilleurs d'histoire » viennent lui demander de raconter ses souvenirs, au moment où cet ancien monde a basculé (c'est une enfant des années 2000). Et c'est là que le bât blesse. On suit bien Macha, adolescente obligée de vivre avec la famille de son beau-père raciste et facho, pièce rapportée qui détonne, un peu comme dans « La vie est un long fleuve tranquille ». Une jeune fille qui se rebelle, tombe amoureuse d'un gamin d'une cité, et qui finira par fuir une résidence ultra-sécurisée pour gagner une zad. Mais le récit fait l'impasse sur cette période charnière, sans que l'on sache comment le Bloc et le vieux monde se désagrègent pour laisse place à la Douceur. Bref, je reste un peu sur ma faim, avec ce livre qui je pense clôture cette série (sauf si j'en ai loupé un…).
Commenter  J’apprécie          10
Ce livre m'a beaucoup rappelé Lou, après tout ! que j'ai lu récemment
Les thématiques sont proches et l'écriture est fluide.
Le thème de l'anticipation est passionnant et donne à voir toute la palette des possibles pour l'avenir, toutefois j'ai moins accroché à l'histoire qui traîne en longueur au début ( 100 premières pages) , sans doute trop tôt pour moi pour enchaîner aussi sur le même thème, avec le même auteur.
Commenter  J’apprécie          00
Depuis des dizaines d'années le monde de la Douceur a remplacé l'ancien monde. Tout le monde vit dans des ZAD, en accord avec la nature, sans technologies modernes et où tout le monde s'entraide. Dans celle de l'héroïne tous habitent les arbres et comme partout ils vivent uniquement de ce qu'ils produisent et échangent avec les autres ZAD. Macha, la narratrice, a 107 ans et elle donc a connu le basculement. Trois jeunes gens viennent l'interroger sur sa vie, ce sont des « Cueilleurs d'histoires » et ils sont curieux de son récit sur le « monde de la Fin », moins documenté que la mise en place de la « Douceur ». Elle va donc se replonger pendant plusieurs semaines dans son passé douloureux, ayant peur parfois que la « Douceur » ne soit qu'un rêve dont elle va se réveiller.
J'ai malgré moi trouvé le récit de la « Douceur » trop utopiste, presque trop angélique, et cela m'a dérangé. J'ai été troublée par cette remise en cause totale de nos modes de vie actuels, même si j'adhère avec cette vision sur le principe, la voir mise en pratique m'a fortement perturbée et j'ai eu du mal à y croire. J'ai finalement presque préféré le récit de Macha sur le « monde de la Fin », c'est-à-dire son enfance et adolescence au début du XXIème siècle, très noir mais que j'ai du coup trouvé plus crédible. C'est néanmoins un récit nécessaire et qui permet de changer de point de vue, ainsi que de redonner espoir sur ce qu'il peut advenir de toute cette noirceur actuelle
Commenter  J’apprécie          00
Un roman d'anticipation qui sonne pourtant d'une note si réaliste… semble si proche de notre présent …

An 2100 environ. C'est une longue confession que Macha entreprend à 107 ans à la demande de jeunes Cueilleurs d'histoires qui veulent se souvenir. Ils vivent dans le monde de la Douceur mais Macha a connu celui d'avant, le monde de la Fin, et elle reste une des rares à pouvoir raconter l'intolérance, les violences, la peur d'un lendemain qui s'annonce si obscur. Les riches et bien-pensants s'isolaient dans des Résidences hyper protégées tandis que les gens qui croyaient encore en une solidarité humaine se regroupaient dans les ZAD, subissant régulièrement des charges de CRS.
Au grès de ce récit à la première personne, on parcourt un pays divisé où chacun se méfie de l'autre. Mais c'est aussi et avant tout l'histoire d'une femme, sa jeunesse, ses rêves et ses espoirs, son premier amour, la relation avec sa mère si fragile. le personnage de Macha est bouleversant de vérité, chaque note de sa personnalité sonne juste. Elle a une force de caractère incroyable, elle sait ce qu'elle veut et ce qu'elle refuse : en bref elle prend son destin à pleines mains ! Face à la cruauté de son vécu, elle nous transmet malgré tout la perspective positive d'un renouveau. L'espoir que tout est encore possible si on le décide.
Le lecteur a le plaisir de voir apparaître des noms de lieux qu'il connaît peut-être : Le Havre, Etretat, Lillebonne, Noyons, Méricourt, et la ville de N. qui ressemble pour beaucoup à Nantes et ses alentours.

J'ai aimé l'écriture envoutante de l'auteur, la cadence du récit qui m'empêchait de reposer le livre, la crédibilité de l'histoire qui rendait les personnages proches et presque concrets.
J'ai un peu moins aimé certains clichés hyper caricaturés, ce monde totalement manichéen. Il est vrai que le récit est à la première personne, c'est donc le point de vue de Macha qui prime, sa vision personnelle des choses. Mais jamais l'auteur ne propose une alternative à ce point de vue arbitraire et c'est dommage. Cela me gêne, c'est un peu comme si l'auteur contredisait lui-même son propos ou voulait influencer une façon de penser.
Commenter  J’apprécie          190
j'ai adoré cette vision de ce que pourrait être notre monde de demain : poétique, libéré des liens de consommation et de "dominations". Cette histoire m'a regonflé le moral !
Commenter  J’apprécie          00
Livre très distrayant et qui se lit vite
Commenter  J’apprécie          00
Jérôme Leroy mets en garde contre les dérives extrémistes. Il parle de la violence, des manipulations politiques. du monde de l'argent qui dénature les relations humaines. Il nous parle de la société consumériste qui détruit la nature pour plus de profit et plus de besoins. Il nous parle de l'adolescence et de la prise de conscience citoyenne.

L'histoire débute en 2100. La France a bien changé. Adieu la convoitise et la guerre, qui a détruit une grande partie de la population, place à la Douceur, aux cabanes dans les arbres. C'est une génération qui n'a pas connu la violence de la révolte. Ces petits jeunes veulent collecter les souvenirs des anciens pour essayer de comprendre ce qui pouvait motiver les gens à cette époque là pour ne pas reproduire les mêmes erreurs. Tiens voilà quelque chose qui me parle « plus jamais ça » et pourtant on le vit ! Fin du petit aparté.

On vient chercher une vienne dame fatiguée, elle a 107 ans, elle veut oublier pour ne pas souffrir. Elle va accepter d'ouvrir les portes de sa mémoire et de partager son vécu du temps du monde de la Fin. Ce travail de mémoire va nous renvoyer à notre époque. Macha, s'appelait Marie à l'époque. Elle vivait dans une famille bourgeoise d'une grande ville de Province. Elle vivait dans les non-dits dans un monde où les apparences étaient tout.

Petit à petit elle remonte jusqu'à l'adolescence de cette jeune fille. Elle avait accumulé de la haine et de la rage, elle va découvrir le véritable amour et une autre façon de penser.

L'adolescence et sa recherche de référence, une période de révolte et d'absolu. C'est le moment où l'amitié et l'amour vont se lier pour rejeter la famille et les institutions. Tous les carcans qui essaient d'étouffer sa véritable nature.

Marie va devenir Macha la fille d'immigrée libre qui refuse les violences policières et la politique d'exclusion. Elle va s'émanciper. Elle va faire ses propre choix. Revendiquer sa vraie nature.

Elle va connaître la souffrance de la perte des êtres chers. On va la suivre dans son voyage initiatique qui va la faire sortir assez violement de l'enfance.

On va la suivre en cavale dans une France violente où il vaut mieux être clair de peau.

Jérôme Leroy noirci le trait de notre société pour mieux nous faire comprendre les dangers qui nous guettent si nous baissons la garde.

Les personnages qu'il nous décrit soit on les aime soient on les déteste. Il n'y a qu'un personnage qui va nous surprendre.
Lien : http://ramettes.canalblog.co..
Commenter  J’apprécie          10
C'est un roman jeunesse tout à fait lisible par les adultes et d'ailleurs, je le recommande chaudement malgré quelques écueils !

Macha a 107 ans, elle a connu le monde la Fin (l'actuel nôtre), mais l'a un peu oublié depuis que La Douceur s'est installée. Seulement, les plus jeunes ont envie de savoir, ils se font cueilleurs d'Histoires et voici comment Macha se retrouve à raconter comment elle a vécu les derniers moments de la Fin. C'est un roman à la fois : facile à lire et puissant, court, angoissant et plein d'espoir. Dans le monde de la Fin, cela ressemble à notre société actuelle, mais plus chaotique, égoïste, les extrémistes sont sur le point de prendre le pouvoir en France (tous les sondages sont en leur faveur), les Zadistes s'organisent, et Macha nous raconte alors ses dernières semaines entre sa prison dorée à N. (Nantes, même si les noms des rues, lieux sont fantaisistes, exprès, on reconnait clairement) et son arrivée dans une ZAD normande. C'est un roman d'anticpation et pour ce faire, l'auteur a volontairement grossi tous les traits. La famille (semi adoptive) de Macha fait partie de la grande bourgeoisie et en a tous les traits les plus sombres (cela me rappelle Bussi dans Un avion sans elle où les riches sont nécessairement méchants et les pauvres gentils), les zadistes sont tous des écolos pacifistes... mais il a le mérite, en forçant sur les doses, de nous faire réfléchir à notre monde actuel, et celui que nous voulons laisser à nos enfants. Il manque, cependant, une explication sur le passage de la Fin à a Douceur, on aurait aimé avoir la clé, même si je suis persuadée que la réponse à la haine, n'est pas la haine, serons-nous un jour assez nombreux pour que la violence prenne fin ?

En e, au collège ou au lycée, il me semble que ce livre serait une bonne source de discussion, décortiquer les peurs des uns, les espoirs des autres, que peut-on faire à notre niveau ? Je fais partie de ces citoyens convaincus que TOUS nos gestes ont des impacts. Certes, il n'est pas facile (voire impossible) d'être parfait, nous avons tous nos faiblesses, mais si chacun y met du sien, un monde meilleur est possible et pour cela, il faut commencer par s'y mettre SOI en arrêtant de toujours accuser le voisin de ne pas faire d'effort, c'est par l'exemple que l'on peut faire bouger les choses, pas par le mépris...

Bref, ce roman a le mérite de faire réfléchir et pour cela, il vaut le coup d'être lu.
Commenter  J’apprécie          00
cela mais de l'espoir dans notre avenir , j'espere et j'aspire à la "douceur"
Commenter  J’apprécie          00
Souvenirs de jeunesse.
Macha-des-Oyats évolue dans un monde utopique : la Douceur. Ce monde a banni les portables, la pollution et la violence : tout ce qui rendait le monde de la fin horrible. Macha n'a jamais parlé de sa vie avant la Douceur mais, à 107 ans, elle se retrouve confrontée aux rudes souvenirs de son passé, de sa jeunesse, lorsque des « cueilleurs d'histoires » l'interpellent par son vrai nom, Macha Patrikios, que plus personne n'utilise dans le monde de la Douceur, et souhaitent connaître son expérience dans le monde de la Fin.
le roman d'anticipation Macha ou l'évasion publié en 2017 a été écrit par Jérôme Leroy, ancien professeur de français né à Rouen en 1964. Il écrit principalement des romans ou nouvelles noirs ou d'anticipation.
Tout d'abord, le titre de ce livre ne m'attirait pas, mais j'ai tout de suite été immergée dans l'histoire grâce à un incipit in medias res « Ils sont arrivés dans notre ZAD un mardi. ». De plus, dans cette histoire, le narrateur est Macha, ce qui donne un sentiment de proximité avec celle-ci. Des lieux réels sont évoqués dans le roman, « Paris », ce qui permet de penser que le monde de la Fin est le nôtre et que le monde de la Douceur est notre potentiel futur. Ce livre révèle les failles de notre société comme la pollution, les attentats, les portables et montre qu'une meilleure vie est possible sans.
J.M
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (171) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz Norlande

De quelle ville Jérôme Leroy s'est-il inspiré pour créer son histoire ?

Stavern
Bergen
Utoya

10 questions
41 lecteurs ont répondu
Thème : Norlande de Jérôme LeroyCréer un quiz sur ce livre

{* *}