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Citations sur Filles impertinentes (17)

C'était comme si souvent, quand meurent des vieillards-tout le monde sait qu'ils ne seraient pas morts s'ils avaient réellement eu de quoi s'occuper, s'ils s'étaient sentis désirés, si quelqu'un avait eu besoin d'eux. (p.137)
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Autant le dire une fois pour toutes: mes souvenirs de ma mère sont marqués par un antagonisme, une révolte, un sentiment d'exclusion, à quoi s'ajoutait la souffrance de voir que le bébé né deux ans et demi après moi était passionnément aimé, contrairement à moi. (...)
Le vrai problème, c'était qu'elle n'avait pas d'affinité avec moi. Ce n'était pas sa faute. Je ne puis imaginer quelqu'un moins capable que moi de lui plaire. Mais elle ne l'aurait jamais reconnu. Une mère aime son enfant, son enfant aime sa mère-un point c'est tout ! (p.35-36)
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Mon frère est récemment venu d'Afrique me rendre visite et nous avons parlé de notre enfance, dans cette vieille chaumière en pleine brousse. Quelle chance prodigieuse !
Nous étions sur des terres qui n'avaient jamais été cultivées auparavant, dans une brousse encore épargnée par les imbéciles blancs ou noirs, entourés d'une faune sauvage, libres de vagabonder à notre guise sur des milliers d'hectares, en jouissant de notre trésor le plus précieux, la solitude...

Mais notre mère restait éveillée la nuit, malade de chagrin parce que ses enfants étaient déshérités, n'étaient pas des bons petits bourgeois dans une banlieue quelconque de Londres. (p.89)
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Ma mère, Émily Maude, était l'aînée des enfants. Elle fut suivie de l'oncle John, puis de Muriel, laquelle se déshonora - et couvrit de honte la famille - en réintégrant la classe ouvrière par son mariage. Ce qui n'était guère surprenant, jugeait ma mère, car Muriel s'était toujours plu avec les domestiques. En d'autres termes, elle ne se plaisait pas dans l'atmosphère d'effort et de compétition imposée par l'exigence de progresser et de réussir.
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Il semble qu’il m’ait fallu toute une vie pour comprendre mes parents, au long d’un chemin jalonné de surprises. Un processus mystérieux, d’autant plus effrayant qu’on ne peut l’infléchir en rien, nous mène d’une adolescence féroce – on croirait que parents et enfants se tiennent chacun à un bout du champ de bataille, armes en main – à un stade où l’on peut à tout moment s’imaginer à leur place

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Comment se fait-il que les gens ordinaires aient tellement plus de bon sens que les politiciens, alors que ces derniers devraient en avoir par profession ?
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Muriel, laquelle se déshonora - et couvrit de honte la famille - en réintégrant la classe ouvrière par son mariage. Ce qui n'était guère surprenant, jugeait ma mère, car Muriel s'était toujours plu avec les domestiques. En d'autres termes, elle ne se plaisait pas dans l'atmosphère d'effort et de compétition imposée par l'exigence de progresser et de réussir.
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« Nous parlons sans cesse du fossé entre les générations. Mais fut-il jamais aussi marqué qu'entre la génération de mes parents et la mienne ? Ils croyaient que l'Empire britannique était la plus grande puissance au service du bien existant au monde, et que Dieu était aussi de cet avis. Que les Blancs étaient supérieurs à tous les hommes d'autres races, et que le peuple anglais était supérieur à tous les autres peuples blancs. Que la minorité blanche dans les colonies était là, avec l'assentiment de Dieu, pour civiliser et faire progresser les indigènes. Ils croyaient au Devoir. Au Patriotisme. À l'amour du travail bien fait. À la perennité du mariage. À la vie de famille. »
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Elle lisait aussi comme mon père. Tous deux connaissaient suffisamment Wells et Shaw pour subir leur influence, et ils jugeaient la société dans un esprit d'indépendance critique. Il y eut une génération de jeunes gens, avant la première guerre mondiale, pour qui Wells et Shaw jouèrent le même rôle de mentor intellectuel qu'Orwell en son temps.
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On déjeunait, puis on prenait le thé. Les habitants restaient fidèles aux cinq repas de la journée, conformément aux habitudes de la mère patrie. (Les Africains appelaient les Blancs "ceux qui n'arrêtent jamais de manger.")
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