La grande fabrique de mots

Economiser ses mots, en apprendre la vraie valeur, les transformer en actes, en voici une jolie leçon à transmettre. J'en ai aimé les illustrations, la symbolique, le message... Et pour une fois, l'affection amoureuse que se porte les deux enfants sert réellement le récit, ce qui m'a beaucoup plu ! C'est suffisamment rare pour être souligné.
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Un magnifique album jeunesse, des dessins très très jolis, une douceur et une poésie dans le scénario, on y découvre le jeune Philéas qui est amoureux, on y découvre l'importance des mots et du sens qu'on leur donne, un album pour les primaires pas trop pour les touts petits pour la compréhension du texte.

Imaginez un monde dans lequel les gens ne parlent presque pas... En effet, pour pouvoir prononcer un mot, il faut l'acheter et l'avaler. La parole est donc l'apanage des riches, les autres se débrouillent comme ils le peuvent. Dans ce monde, Phileas aimerait beaucoup déclarer sa flamme à la jolie Cybelle, mais il n'a pas les moyens de s'acheter les mots nécessaires...

En peu de mots et quelques pages, c'est une histoire poétique qui se déroule devant nos yeux éblouis. Les illustrations sont douces, dans un dégradé de couleurs allant du blanc / beige au rouge de la robe de Cybelle, en passant par le noir de la grande fabrique de mots... J'aime beaucoup les petits détails comme les mots et dessins sur les vêtements, la mise en page soignée et les choix de typographie.

Le texte est simple, mais il pointe avec délicatesse l'importance des mots, leur pouvoir, leur magie aussi. Autre thème abordé, les inégalités. Philéas est un petit garçon attendrissant, simple et sensible, au contraire d'Oscar, qui ne prête pas vraiment attention aux autres.

En bref, un de mes albums chouchous, à la fois beau, poétique, et qui amène une réflexion. Si vous ne le connaissez pas encore, je ne peux que vous le recommander !
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♥️ Coup de coeur ♥️

Cette pépite s'adresse aussi bien aux petits qu'aux grands et je suis très fière de la compter dans ma bibliothèque de jeune trentenaire!

Les mots. Ils ont un poids, un pouvoir, une force, une esthétique, ils permettent de lier, de nouer et de sceller. Ils sont essentiels. Mais, surtout, ils ont une valeur: sentimentale, symbolique... Dans La grande fabrique de mots, ils ont une valeur financière.

Philéas, un petit garçon, aimerait tant révéler ses sentiments à celle qu'il aime. Mais dans leur pays, les mots ont un prix: il faut les acheter. Les plus précieux coûtent très cher. Or, Phileas, de condition modeste, n'a pas beaucoup d'argent.Un jour, il trouve trois jolis mots qu'il décide de garder pour une occasion particulière.

J'ai toujours eu un faible, depuis que je suis petite, pour les histoires où les opprimés gagnent.

Ici, l'autrice nous embarque dans une histoire poétique et touchante sur le pouvoir du langage, corollaire du pouvoir économique.Le texte, si délicat et d'une grande justesse, permet dès le plus jeune âge de s'interroger sur les rapports humains.

En lisant La grande fabrique de mots, on pense aux enfants, adultes en devenir, qui n'ont pas accès à l'éducation mais aussi à ceux qui éprouvent des difficultés à s'exprimer et en pâtissent (coucou Pierre Bourdieu et le déterminisme social).Alors, comme pour Philéas, on se réjouit pour eux lorsque la parole se libère, et finalement, les libère.

Quant au dessin...Il subjugue, il émerveille, il fascine tant...qu'on ne veut pas que l'histoire se termine! La première de couverture, si mignonne, attire immédiatement le regard. L'illustration révèle les rapports de domination: usine en Tour de Babel, conception et coloris des vêtements en fonction du rang social (rouge et blanc à lignes: les gens pauvres, beige et marron avec des lettres: les riches).

Bravo, merci et....ENCORE (le mot de la fin, assurément)!

... J'ai été très émue par la lecture de cette histoire plus qu'originale. L'importance de parler avec son coeur avant tout, faire passer ses émotions à travers des mots simples est souvent plus percutant que de grandes et belles phrases faites de mots compliqués. Une belle histoire qui mérite largement d'être lue, relue, offerte, achetée, donnée, prêtée, bref faites la découvrir à votre entourage ! Ne passez pas à côté de cet ouvrage !
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Au pays de la grande fabrique de mots, chaque mot se paie. Les riches en ont plein, les moins riches se débrouillent avec ce qu'ils peuvent acheter ou trouver. Évidemment, les mots importants coutent plus chers. Alors comment dire tout l'amour qu'on ressent pour une personne sans les mots qui les traduisent ? Pas facile.

Valeria Docampo et Agnès de Lestrade évoquent les inégalités et l'amour avec justesse. C'est aussi un joli album tout en sensibilité sur la beauté des mots.

La grande fabrique de mots est une très belle histoire, partant d'une idée originale intéressante. Ce livre initie notamment la réflexion sur l'importance des mots, que l'on prononcent souvent sans y penser mais qui deviennent aussi précieux qu'un cadeau.

J'ai aussi beaucoup aimé les dessins de Valéria Docampo. Au départ, les couleurs sont plutôt sombres tant ce monde est triste, ne laissant pas la possibilité de s'exprimer librement. Puis, les couleurs apparaissent avec Philéas, qui n'a pas de mots mais beaucoup d'amour dans le coeur. Et, heureusement, Cybelle n'est pas dupe et sait reconnaître un coeur pur d'un beau parleur !
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Un très joli livre sur l'importance des mots.
Au pays de "La grande fabrique des mots", parler est payant et donc réservé aux gens riches. La parole des pauvres est rare et précieuse. Ils sont obligés de se contenter de mots achetés en solde, trouvés dans les poubelles ou attrapés au filet à papillon. le ton sera alors essentiel pour que leur interlocuteur comprenne que "cerise, poussière, chaise" signifie en réalité "je t'aime". Adorable.
Et les illustrations sont à la hauteur de la poésie du texte de Valeria Docampo. Tout en douceur et en rondeur, seules les couleurs rappellent la dureté de l'univers de la fabrique des mots. le dessin de cet endroit, avec ces rubans de mots sortis de l'usine, vaut d'ailleurs le détour. Un gros coup de coeur !

«… au pays de la grande fabrique de mots …, les gens ne parlent presque pas. Pour s'adresser aux autres, il faut avaler les mots pour les prononcer. Ils sont fabriqués par des robots et sont parfois distribués au rabais. Certains mots valent plus cher que d'autres, c'est pourquoi seuls les riches peuvent se les procurer. Philéas garde précieusement ses mots attrapés dans son filet pour les dire à Cybelle, dont il est amoureux.» (J'enseigne avec la littérature jeunesse)
http://enseignerlitteraturejeunesse.com/2020/02/11/bienvenue-au-pays-de-la-grande-fabrique-de-mots/

Il existe un pays où les gens ne parlent presque pas. Dans cet étrange pays, il faut acheter les mots et les avaler pour pouvoir les prononcer. le petit Philéas a besoin de mots pour ouvrir son coeur à la jolie Cybelle. Mais comment faire ? Car, pour tout ce qu'il a envie de dire à Cybelle, il y en a pour une fortune...
Dans ce pays imaginaire, parler coute cher vu que chaque mot a 1 prix...
L'écriture est poétique, laissant place à une certaine imagination de chacun-e pour interpréter cette histoire d'amour naissante.
Les illustrations sont toutes aussi justes, belles aux couleurs de l'automne qui s'illuminent au fil des pages et de l'avancée dans l'histoire. La bouille des personnages est toute en rondeur et j'ai craqué
La police d'écriture est variable selon les passages, parfois les textes sont en noir, parfois en blanc et ajoute une pointe de vivacité à ce récit magnifique !
Un album qui met en valeur l'importance des mots, qu'ils doivent être bien choisis afin d'exprimer nos émotions, pensées au plus près et qui nous amène à réfléchir au poids des mots....
Un livre magnifique à mettre entre toutes les mains.