Dans cette trilogie,
Déborah Levy raconte sa vie. Une enfance partagée entre Afrique du Sud et Angleterre. Déborah est née en plein apartheid; son père, membre de l'African National Congress, a été emprisonné 5 ans. Un temps confiée à sa tante, à la libération du père, la famille s'exile, à Londres. Ces premières années de vie ont forgé la conscience, le désir d'émancipation et l'engagement humaniste de l'auteure qui revient ici sur ses souvenirs, sur toutes ces choses sur lesquelles a fermé les yeux pour avancer, ce sur quoi elle ne voulait rien savoir, si ce n'est sa volonté de devenir écrivaine.
Lire ces pages m'a laissé une impression de flottement très désagréable. La première partie faite de citations féministes et de digressions diverses ne m'a pas accrochée du tout. le seconde partie consacrée à l'adolescence de Déborah en Angleterre est à peine plus structurée mais heureusement émaillée d'interrogations existentielles non dénuées d'intérêt.
Le ton distant, le parti du détachement contribuant à l'ennui, j'ai été ravie de tourner la dernière page. J'avais pourtant lu des avis excellents, et le prix Fémina étranger 2020 auréolant les deux premiers volumes de ce triptyque était engageant mais force est constater que le rendez-vous est manqué, c'est beaucoup trop dispersé pour moi.