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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Autant l'avouer tout de suite, j'ai ete une tres mauvaise lectrice de ce livre, salué et encensé par de bien meilleurs lecteurs que moi.

C'est vrai qu'il n'a aucun des traits habituels de l'autobiographie classique. Qu'il présente les événements mineurs comme des faits marquants, qu'il refuse toute temporalité, toute exégèse, toute explication, toute corrélation ajoutée artificiellement au souvenir d'enfance par la narratrice, au moment de l'écriture.
Et qu'il tente ainsi de retrouver une sorte de fraîcheur de regard propre à l'enfance...

Mais...

Ce détachement, ce parti pris de décousu, cette option radicale d'une certaine modernité de bon ton, m'ont paru une pose littéraire, presque un à priori. Disons le mot: un snobisme.

J'ai donc lu cette première partie de l'autobiographie de Deborah Levy avec agacement, ce qui ne contribue pas à rendre ma critique indulgente ni objective, J'en ai bien conscience.

Toutefois, la fonte -très naturelle - d' un bonhomme de neige tout a fait exceptionnel , lui , en Afrique du Sud et l'arrestation d'un papa (mlitant blanc pour l'ANC en pleine apartheid) , m'ont soudain émue et poussée à lire le deuxième tome...Le coût de la vie.

Je n'ai rien de plus à ajouter, malheureusement, pour ce premier tome, n'en pensant finalement pas grand' chose, à ma grande confusion.

Comme les sportifs en mal de commentaire, je tâcherai de faire mieux la prochaine fois...
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Ce que je ne veux pas savoir est le premier volet du projet de trilogie autobiographique ( qu'elle appelle living autobiography) de la poétesse, romancière et dramaturge Deborah Levy.

Dans ce qui peut ressembler à un journal intime, l'écrivaine mêle son quotidien à savoir son départ pour Majorque hors saison pour trouver le "matériau" de son prochain livre, des questionnements universels (en particulier autour de la maternité) et des rencontres (Maria, tenancière de l'hôtel qui n'est ni mariée ni mère ce qui est plutôt rare à cette époque; l'épicier Chinois).
Ce que j'ai préféré est l'évocation de son enfance à Johannesburg et l'arrestation de son père, arrêté et emprisonné car membre de l'ANC qui lutte pour l'égalité des droits en Afrique du Sud en plein Apartheid.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre en ouvrant ce livre.
Je pensais à un roman, en fait non, c'est une autobiographie.
Trois lieux de vie.
Majorque, ou Déborah se rend parfois pour écrire et faire le point.
Johannesburg, où elle passa son enfance.
L'Angleterre où elle vit.
Être écrivain est son voeu depuis toujours, depuis l'adolescence.
L'exclusion et l'exil sont très présents.
Beaucoup de questions qu'elle s'est posées dans l'enfance n'ont pas encore trouvé leur réponse dans sa vie d'adulte.
L'écriture, toujours, l'aide à se reconstruire.
De nombreuses références littéraires étayent son récit.
J'ai été un peu désarçonnée au début, ayant l'impression de lire un essai basé sur Marguerite Duras et Simone de Beauvoir.
Puis, quand les souvenirs d'enfance ont apparu, j'ai été séduite par la fluidité de l'écriture.
Un livre de questionnement et d'introspection.
Petit plus, j'ai beaucoup apprécié la douceur du papier en tournant les pages.
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C'est uniquement par pure curiosité que je me suis aventurée vers ce diptyque (qui en réalité est un triptyque dont le dernier volet paraitra plus tard), récit autobiographique libre d'une auteure sud-africaine dont je ne connaissais absolument rien.

Les deux volumes sont relativement courts, mais d'une densité littéraire certaine dont le fil conducteur est l'origine de sa vocation d'écrivain puis ses débuts en écriture.

Deborah Levy est née, blanche, en Afrique du Sud au temps de l'appartheid, alors que son père est un fervent militant de l'ANC. Cela forge très tôt sa conscience, son engagement humaniste.

Le premier volume est principalement consacré à son enfance jusqu'à son arrivée en exil en Grande Bretagne alors qu'elle est adolescente. Il s'agit d'un récit assez distancié, parce que Déborah pose ses mots alors qu'elle est à Majorque pour remettre un peu d'ordre dans sa vie.

Le second volume, montre l'auteur, divorcée, mère de famille, en perpétuelle bataille pour se maintenir à flot économiquement, et percer dans la vie littéraire.

Si j'ai pris plaisir à lire le premier volet et que son contenu m'a réellement intéressé, je reste assez dubitative en ce qui concerne le second que j'ai trouvé nettement plus nébuleux, et donc moins captivant, selon moi bien entendu.

Fort heureusement les deux volumes sont assez courts ; un second volume plus conséquent m'aurait sans aucun doute davantage découragé faute de pouvoir y trouver une certaine logique et d'y donner un sens suffisamment cartésien.

Contente de les avoir lus, mais pas vraiment motivée pour découvrir l'oeuvre romanesque de l'auteur, tel est mon sentiment à l'issue de la lecture de ces deux opus. En ce qui concerne le troisième et dernier, je verrai au moment venu !

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Deborah Levy est une romancière britannique, connue à l'origine en tant que dramaturge et poétesse. L'année 2020 l'a consacrée en tant qu'auteure avec deux ouvrages qui ont remporté le Prix Femina étranger. Ces deux oeuvres, Ce que je ne veux pas savoir (2013) et le coût de la vie (2020) sont au coeur d'un travail autobiographique que Deborah Levy appelle Living autobiography. L'enjeu de ce travail biographique est d'écrire au coeur même de la vie, où, comme le dit l'écrivain, les oeuvres sont « vivantes », puisqu'elles « ne sont, espérons-le, pas écrites à la fin avec le recul, mais dans la tempête de la vie » (Sunday Times, 2019).

Ce que je ne veux pas savoir a pour ambition de répondre à l'essai de George Orwell Why I write(Pourquoi j'écris). le coût de la vie en est la suite, lorsque l'auteure se retrouve fraîchement divorcée.

Ce que je ne veux pas savoir est un ouvrage assez particulier, peut-être malgré tout plus linéaire que le coût de la vie. On y suit l'auteure en retranchement à Majorque, au coeur d'une période de vie chaotique. Il fait très froid, Déborah Levy est seule dans sa chambre, avec un bureau et une prise pour charger son ordinateur. Ses contacts se limitent à Maria, la tenancière de l'hôtel, et à un épicier chinois. C'est sûrement parce qu'elle est perdue dans sa vie, et « ailleurs », loin de Londres, que lui reviennent en tête ses souvenirs d'enfance. Déborah Lévy est née en Afrique du Sud. Son père, membre de l'African National Congress, a été emprisonné 5 ans durant l'Apartheid. À sa libération, la famille fuit, s'exile, à Londres, où les parents divorcent.

La notion – ou le concept ? ou la réalité ? – d'exil est au coeur de l'ouvrage. Vivre exilé, loin de soi-même, sans porter haut sa voix, sans savoir d'ailleurs comment trouver une place quand votre histoire familiale et politique (l'Apartheid) ne laisse personne prendre de place tout court, voilà la sève de cette écriture autobiographique. Dans l'exil, quelle que soit la forme qu'il prend, il y a toujours des choses qu'on laisse, sur lesquelles on ferme les yeux, pour avancer. Pour survivre, plus généralement. Et ces choses-là, qu'on refuse de voir, on en a le droit. Ce que je ne veux pas savoir reprend fondamentalement cette idée-ci : je ne veux pas savoir le pourquoi du comment de certaines choses. N'en déplaise à tous ceux qui peuvent penser le contraire, qu'il faut savoir pour comprendre. Parfois, on comprend sans savoir véritablement, et c'est sûrement assez. La vie est souvent très compliquée, et entrer dans cette « acceptation des choses » n'est pas forcément possible, même si les coachs nous bassinent avec cela. Accepter les choses, c'est prendre le risque de mal les écrire (j'aime beaucoup cet argument que l'auteure prend de Virginia Woolf). Or s'il y a bien une chose que sait Déborah Levy, c'est qu'elle veut devenir auteur.

J'apprécie de plus en plus cette plume relativement unique en son genre, qui n'apporte rien : ni constat, ni question, ni réponse. Seulement un flottement autour d'une existence qui tente par-dessus tout de tenir une place. Ça ne ressemble pas à grand-chose, peut-être à des récits de carnets, mais avec un ton distant en dépit du confidentiel.

Une lecture à découvrir.

PS : prochain billet sur le coût de la vie.



Jo la frite
Lien : http://coincescheznous.unblo..
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Récit autobiographique qui nous emmène à Majorque où l'auteure se réfugie dans un petit hôtel pour écrire. La première partie est consacrée à son environnement et à un ensemble de réflexions féministes, la seconde à un retour sur son enfance en Afrique du Sud ou elle a vécu jusqu'à environ 10 ans avec un Apartheid omniprésent, privée de son père emprisonné plusieurs années pour son activisme à L'ANC. Un exil en en Angleterre nous fait découvrir les prémisses de l'écrivaine pendant son adolescence et de nombreuses références féministes, à Marguerite Duras, Simone de Beauvoir… jalonnent ce récit pour appuyer ses interrogations existentielles.
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J'ai eu l'impression de lire deux livres dans le même : tout d'abord un essai avec les pensées d'une femme adulte, étayées par des citations de Marguerite Duras et Simone de Beauvoir, citations que j'ai trouvées très amères, terribles pour les femmes; peut-être que ces citations auraient été mieux comprises accompagnées d'un contexte, présentant ces femmes et l'époque à laquelle elles ont écrit. A ce stade du livre, j'ai pensé en arrêter la lecture.
Puis une deuxième partie qui ressemble à des mémoires, avec les pensées d'une enfant vivant l'apartheid puis l'exil. Cette partie s'attache au regard très juste d'une enfant en Afrique du Sud au temps de l'apartheid. j'ai préféré cette deuxième partie qui m'a réconciliée avec l'auteur.
En conclusion, je n'ai pas senti l'unité de ce livre.
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