AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,79

sur 193 notes
5
13 avis
4
13 avis
3
7 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une satire mordante d'un certain mode de vie, et surtout d'un certain etat d'esprit, d'une certaine position envers la societe et la vie. Babbitt, son heros ou anti-heros, est devenu, depuis la parution du livre en 1922, archetypique, pour designer les petits bourgeois des moyennes villes americaines, conformistes jusqu'a l'oubli de soi, pensant avec et par une certaine classe qui denigre tout ce qui ne lui ressemble pas.

Babbitt, agent immobilier dans la petite ville de Zenith, est un condense schematique des manieres, des habits, des croyances, des opinions et des sentiments du petit homme d'affaires americain moyen, entre la grande demonstration de force de la premiere guerre mondiale et la grande depression des annees trente. Et Sinclair Lewis denonce l'etroitesse de vues, en fait l'etroitesse de vie, en s'en moquant. Babbitt n'est pas passif, mais tous ses actes sont encarcanes. Ils ne decoulent pas d'une volonte propre mais suivent les formalites, les "rites", les conventions d'une certaine classe, arriviste, arrogante, sure de soi. Ses opinions? Il les lit dans le journal finance par ceux qui ont reussi avant et mieux que lui, et les assene autour de lui d'un air docte. En tout il suit aveuglement un schema preetabli par d'autres. Il ne se regarde que par le regard des autres. Il a quand meme un episode d'echappee, d'aventure, de felure du carcan, mais court et sans effet ni influence sur la vie vers laquelle il s'empresse de revenir. Il revient vite parce qu'il s'apercoit (ou pense) que sans son entourage, sans le regard et l'acceptation des autres il n'est rien. Ou pire: il est ce que sa classe, ses pairs, denigrent.

L'ironie de Lewis est delicieuse. Son humour doux, jamais mechant. C'est peut-etre ce qui a fait le succes de cette satire: une certaine Amerique a pu se regarder en face sans pour autant ni vraiment changer ni jeter le livre au feu. Mais Lewis est quand meme, avec Dos Passos, ou Scott Fitzgerald aussi d'une certaine facon, un des premiers a signaler la transformation de l'esprit pionnier en esprit de profit, de l'American dream en American way of life, et a denoncer la superficialite, la vacuite de mots, de discours ou l'inculture se traduit en poncifs acceptes et repetes sans aucun examen; ou ces poncifs soutiennent un materialisme egocentrique de mauvais aloi. C'est surement ce qui lui a valu le Nobel, les suedois jouissant de pouvoir taper un peu sur l'Amerique, par un de ses ecrivains superpose.

Babbitt n'a pas vieilli. Il se lit avec plaisir. Toujours avec le sourire, un sourire qui n'empeche pas - bien au contraire - la reflexion. Pres de cent ans apres la parution du livre, ne sommes-nous pas entoures de babbitts? En Amerique et partout? Ne sommes-nous pas, nous-meme, des babbitts?


Commenter  J’apprécie          8011
Challenge Nobel 2013-2014
1/15

Babbitt, c'est l'Américain de la classe moyenne, d'une ville moyenne du Midwest. Bien installé professionnellement en tant qu'agent immobilier, personnellement en tant que mari et père, il mène une vie réglée comme du papier à musique entre son bureau et sa vie familiale.
Le roman s'ouvre sur une description d'une journée type de Babbitt, du lever au coucher. Si, sur le papier, tout semble idéal, la représentation du fameux american way of life va être rapidement écorné. En effet, si Babbitt possède tout ce qui doit combler un homme de son acabit (une belle maison dans le quartier prestigieux de Floral Heights, une voiture rutilante, une affaire qui marche), une brèche s'entrouve petit à petit dans son esprit le faisant douter que cela suffit à son bonheur.
Minutieusement et avec brio - à la manière d'un Flaubert et son Emma Bovary - Sinclair Lewis nous décrit le craquèlement d'un homme pas tout à fait satisfait de la vie qu'il mène - et d'ailleurs surpris le premier de ne pas l'être - et les tentatives menées par celui-ci pour y échapper. Je m'attendais à mépriser ce personnage imbu de lui-même, qui aime à répéter des opinions dictées par autrui sur des sujets qu'il ne maîtrise pas du tout ; et c'est ce qui est arrivé pendant une bonne partie de ma lecture. Mais, les efforts vains et pathétiques de Babbitt pour fuir une vie que des moments de lucidité lui rendent insupportable finissent par nous le rendre plus sympathiques, du moins à nous le faire prendre quelque peu en pitié. L'empathie fonctionne et on espère à ses côtés qu'il parviendra à se défaire de cette "toile d'araignée" qu'est sa vie
Car ce que démontre l'auteur à travers ce portrait c'est l'enchaînement d'un homme à sa classe qui lorsqu'il commence à se démarquer par des opinions plus libérales - notamment à propos des ouvriers, des immigrants, des grèves - se voit immédiatement mis de côté et comme puni de haute trahison.
J'ai particulièrement apprécié la fin où, Babbitt rentré "dans le rang" va, dans un dernier sursaut de révolte, soutenir son fils dans une situation qu'il n'aurait jamais accepté au début du roman. Et la confession qu'il lui fait à la toute fin du livre est très émouvante.
C'est un roman assez lent au départ, qui peut sembler parfois fastidieux. Mais, dès lors, que Babbitt prend de "l'épaisseur", s'étoffe d'une consistance à laquelle je ne m'attendais pas vraiment, j'ai pris un grand plaisir à cette lecture.
Commenter  J’apprécie          434
Il est parfait George Babbit, un citoyen américain exemplaire : une belle maison au goût du jour dans le bon quartier de Zenith, une belle voiture, un commerce immobilier avec lequel il tient son rang dans la grande aventure nationale de l'entreprise individuelle, une épouse terne, des amis comme lui, des tickets d'entrée dans les clubs select de la ville, un parcours sans faute depuis la classe moyenne jusqu'à la classe moyenne supérieure, et l'ambition qui va avec de tutoyer l'élite. Epoux sage, républicain bon teint comme il se doit, père prévoyant, bedaine rassurante, cigares de choix.
Oui mais voilà, Babbit rêve d'ailleurs...
Babbit a beau ne pas être une oeuvre littéraire remarquable de par son style, on comprend le Nobel attribué à Sinclair à ce que ce roman dresse, pour la première fois, un portrait complet teinté d'ironie distante de cette catégorie sociale qui, juste inférieure à celle de Fitzgerald, a "fait" l'Amérique des années 20, avec son dynamisme forcené, ses valeurs conservatrices et ses codes sociaux particulièrement stricts pour que l'ensemble se tienne et joue sa partition triomphante d'un American way of life d'avant le consumérisme d'après-guerre.
Autant dire qu'en dépit de son énergie, la vacuité de cette société ne fait pas très envie, et l'on respire avec délices quand Babbit se met à faire le pas de côté, emporté par son ami Paul, artiste rêveur déprimé par ce monde matérialiste et vide. Attention cependant au pas de trop: dans cet univers, il se révèle rapidement socialement létal...
Commenter  J’apprécie          360
Babbitt, agent immobilier modèle et père de famille modèle -non pas dans le sens d'exemplaire, mais dans celui de commun, d'universel, habite une demeure type, dans une ville type des Etats-Unis, Zenith la bien nommée.

Cette vie, réglée comme du papier à musique, laisse entendre une mélodie qui sonne faux, et Babbitt, pris dans les fils ténus de ses habitudes et de ses certitudes, tentera de briser ce cycle infernal. le problème étant que s'il réussit effectivement à casser certains fils, en échappant ou plutôt en fuyant sa routine de couple par le biais de quelques échappées vrombissantes et alcoolisées -dans le contexte de l'enfer de la prohibition- ces fils brisés, au final, en viennent toujours à se renouer et à enferrer encore plus profondément ce bel exemplaire de l'american way of life dans ses angoisses.

La vie de Georges F. Babbitt incarne la version modernisée et aseptisée du rêve américain, standardisé, celui de la réussite financière (-quid de la simplicité avec laquelle un américain vous demande combien vous gagnez?), en s'appuyant sur le dogme capitaliste et sur un socle de valeurs chrétiennes mais qui sont en fait désincarnées, expurgées de leur signification profonde.

Bref, la vie de G. Babbitt illustre l'individualisme forcené, protégé par l'illusion d'une vie familiale ordonnée, huilé par une vie sociale dont l'intérêt principal est de servir les appétits professionnels, tout en donnant l'impression de faire partie -sinon d'un groupe d'ami, du moins à un groupe social, une sous-caste méprisant les forces laborieuses et enviant, tout en s'en défendant, celle des riches.

Le livre phare de Sinclair Lewis dénonce avec humour, vigueur et efficacité un certain modèle américain, modèle qui, dans notre époque de standardisation et de marchandisation forcée, semble avoir conquis bien des territoires.



Commenter  J’apprécie          170
J'ai croisé pour la première fois le nom de Sinclair Lewis en lisant Steinbeck. J'avais donc noté dans ma petite tête de découvrir cet auteur un jour ou l'autre (1er écrivain américain à recevoir le Nobel en 1930). C'est chose faite avec le plus célèbre de ses romans, un classique de la littérature américaine.

Babbitt est le nom du personnage principal de ce roman mordant. Sinclair Lewis jette un regard satirique sur la vie d'un homme blanc d'âge moyen, agent immobilier dans une petite ville d'Amérique. Il se moque d'à peu près tout ce dont on pourrait se moquer. le désir de s'intégrer, l'appât du gain, la prétention, la matérialisme, l'hypocrisie, le manque de pensée individuelle, le conformisme, la fausse vertu.

C'est une critique de la pression sociale qui pousse à se conformer aux normes établies par le reste de la société, du capitalisme et du matérialisme, d'une certaine vacuité de la vie des classes moyennes pour lesquelles le statut social est l'unique échelle pour mesurer la valeur d'un individu.

Le roman est assez long et je ne vous cacherai pas que j'ai eu un passage à vide vers le milieu du texte mais ce creux est absolument essentiel pour comprendre l'évolution de Babbitt. Car si au début notre anti héros est béatement satisfait de lui, il va petit à petit se questionner. Est-ce tout ce que la vie a à offrir ?

Datant de 1922, les thèmes et toute la satire s'appliquent cependant parfaitement à l'expérience humaine des temps modernes. Ça pourrait très bien se passer dans les années 50, dans les années 90 ou de nos jours. Un roman étonnamment contemporain et bien piquant.
Commenter  J’apprécie          140
Babbitt, c'est George F. Babbitt, quarante-six ans, marié et père de famille, propriétaire d'une maison moderne et d'une voiture rutilante, agent immobilier prospère et membre influent de diverses associations d'affaires, au sein de la resplendissante ville de Zenith. Digne représentant de l'American way of life, notre homme a réussi (non sans quelques entourloupes et délits d'initiés) ! Mais, le confort matériel et la notoriété suffisent-ils à donner un sens à sa vie ?

Lewis pose un regard critique et satirique sur la société de consommation, le conformisme et plus largement le capitalisme. La lecture est jubilatoire, malgré une baisse de régime au milieu du bouquin, alors que Babbitt cherche à remplir un vide existentiel par une série d'activités peu enthousiasmantes, avant d'opter pour des actions, non moins futiles, mais nettement plus divertissantes.

L'aspect précurseur du roman de Lewis est frappant. Cent ans après sa publication originale, beaucoup de choses n'ont pas changé, elles ont plutôt pris de l'ampleur ! Surtout pour le pire.
Commenter  J’apprécie          120
Que celui qui recherche l'insouciance et la juste "un bon moment futile" passe son chemin.
Voilà un roman puissant, presque dérangeant car il oblige à analyser nos vies sans concession.
Voilà une description caustique du rêve américain ou tout peut réussir à celui qui le veut...surtout s'il est prêt à s'assoir sur ses principes.
On ne sait s'il faut mépriser ou plaindre Babbitt. Un homme qui au fond ne cherche qu'un chose, être un homme bien, aimé par ces concitoyens, sa famille, ses amis. Mais qu'est qu'un "homme bien" ? Un homme qui réussit, qui fait parti de tous les clubs "qu'il faut", qui aime et protège sa famille ? même s'il doit pour cela vendre son âme ? ou un homme qui est heureux, et qui aime et aide tous ses prochains autant que possible ?

Bien sûr, un siècle aura bientôt passé depuis les faits décrits dans ce roman, la société a évolué, en mieux...mais à quel point ? et tout comme Babbitt, combien d'entre nous continue "de ne jamais ,dans toute notre vie, faire une seule chose que nous désirons".
Nous suivons le flot, mais au fond - tout comme Babbitt - nous suivons notre petit bonhomme de chemin, nous avançons "d'un quart de pouce sur une centaine de milles possible. " Car nous hésitons toujours à "les" envoyer promener.
Commenter  J’apprécie          90
Roman qui a valu presque à lui tout seul le prix Nobel de littérature à son auteur Sinclair Lewis, Babbitt est un grand classique du roman américain du XXe siècle. J'étais donc curieux de découvrir cette oeuvre, et elle a plutôt répondu à mes attentes, c'est à dire que ce n'est en rien un coup de coeur mais la description de la société américaine bourgeoise de cette époque (au sortir de la 1ère guerre mondiale ) est très intéressante et ne manque pas de mordant.

Babbitt est l'entrepreneur américain moyen qui a plutôt bien réussi sa vie en suivant les voix de l'american way of life. Mais Babbitt est un peu un Winston Smith (du roman ''1984)'' qui va un jour avoir un réveil de la conscience et va peu à peu remettre en question sa vie si rondement menée et si bien encadrée. Mais il va s'apercevoir que sortir quelque peu des sentiers battus, oser vouloir s'extirper de la caverne de Platon ne va pas sans conséquences. C'est donc une critique assez acerbe du rêve américain qui est faite ici, où tout va bien tant que l'on pense et agit comme tout le monde, et le tout avec un humour très présent. Mais il ne s'agit pas d'un humour gras si typique des américains, l'humour et la critique sont en fait très subtils, beaucoup plus proches de l'humour et des trait d'esprit britanniques. Cependant Babbitt est au fond un personnage qui ressemble à Mr tout le monde: il sait que quelque chose ne va pas, prend des dizaines de résolutions par semaine, en tient certaines plus de temps que d'autres, mais au final il restera dans la voie. Il attire parfois l'antipathie, d'autres fois la sympathie, et toutes ces choses font au final de lui quelqu'un de très réel, de très humain. Ce roman est également un roman de la névrose, un peu comme ''Madame Bovary''. Bien sûr selon Freud nous sommes tous des névrosés, mais certains le sont plus que d'autres et cela transparait très clairement dans cette histoire.

En dépit de toutes ces bonnes observations que je me suis fait, le récit n'est pas passionnant non plus, il souffre de certaines longueurs je pense. Mais à chaque fois que l'histoire commence à s'étirer un peu en longueur, il se passe un évènement qui relance l'intérêt du lecteur. Ca reste donc une lecture positive, mais je pense étrangement que je l'apprécie plus maintenant que je l'ai fini que durant ma lecture.
Commenter  J’apprécie          70
Babitt de Sinclair Lewiss
Voici George Babitt: petit homme rondouillard, la quarantaine, bon époux, bon père de famille, négociateur en immobilier, content de lui et de : sa belle maison équipée du dernier cri : confort moderne - 1920 -, sa voiture, ses amis, son club. La vie de Georges s'écoule avec une monotonie routinière, dans une ville de province : Zénith, peuplée de petits bourgeois bien pensants. Ce mode de vie conventionnelle représente pour lui le devoir et l'idéal du bon Américain. Faire de bonnes affaires, gagner toujours plus d'argent , respecter les règles de cette société, voilà ce qui remplit la vie de George. Il appartient pour son bonheur à la bonne classe. Les autres, les pauvres, les étrangers, les ouvriers, les chômeurs (qui le veulent bien) , sont à ses yeux des sortes de hors la loi, des socialistes, qui mèneraient le pays à sa perte si par malheur on ne les surveillait pas. Avec ses amis, Georges tient des discours de "beaufitude", dont il n'a même pas conscience.
Pourtant, il lui arrive quelquefois dans un moment de fatigue de s'évader, de réver avec un bon cigare, un petit verre de whisky (en cachette), c'est encore la prohibition, de jeter un bref regard sur une ou deux jeunes femmes follettes ou plus gaies que sa chère épouse, mais un écart maladroit aurait un écho désastreux sur sa réputation. Il a osé réver une fois sous couvert d'un voyage d'affaire inventé de s'aérer quelques jours avec son meilleur ami Paul dans une partie de pêche à la campagne, loin du quotidien. Voilà que Georges va même se laisser tenter par une aventure sentimentale en cachette. Il s'éloigne un peu de sa famille, n'accepte pas que son fils préfère étudier la mécanique au lieu de poursuivre ses études de droit.
"J'ai toujours fait ce qu'on m'a ordonné de faire, moi, lui dit-il". On rapport ici et là que Georges a été vu par un voisin batifolant avec une bande de joyeux compères dans un quartier peu recommandable. On commence à lui tourner le dos, il râte des affaires, bref cela va mal pour George. Il aurait tenu des propos inappropriés, presque socialistes. Il est malheureux Il refuse de signer la chartre du bon citoyen. Son épouse à des soupçons, elle s'éloigne, sa fille se marie, Georges, fait amende honorable et faisant acte de contrition il retourne bien content à ses habitudes de bon citoyen. C'est alors qu'il tient ce discours à son fils " Je n'ai jamais dans toute ma vie, fait une seule chose que je désirais. Je ne crois pas avoir réussi quoi que ce soit, sinon à suivre mon petit bonhomme de chemin. Mais j'éprouve une sorte de satisfaction furtive à voir que tu savais ce que tu voulais et que tu l'as fait. Je te soutiendrai.....Ne te laisse pas effrayer par la famille, non, ni par toute la ville de Zénith..ni par toi-même, comme je l'ai fait. En avant, mon petit, le monde est à toi".
Ce livre de 472 pages n'est pas facile à commenter..Il ne s'agit pas seulement de l'histoire de George, mais de montrer le mode de vie du citoyen américain de classe moyenne, dans les années 1920 obligé de contraindre par gré ou par force d' entrer dans "le rang" afin d'être accepté et d'atteindre la considération d'autrui. La lecture est un peu longue, mais pas casse-tête, pleine de malice et j'avoue que j'ai souvent souri.
. J'ai tiré une leçon : ne pas se laisser étouffer par les habitudes, la routine et savoir quelquefois dire NON !
Commenter  J’apprécie          73
Tranches de vie, une satire convaincante. Portrait de Babbitt, le vaillant agent immobilier du Middle-West, qui dit : « Bon Dieu, je me sens d'attaque ce matin ! » p47
« Sinclair Lewis, comme Babbitt, trouve le Middle-West affreux mais il ne saurait s'en passer ; [notre héros] habite un bungalow sur les Hauteurs Fleuries où d'ailleurs pas une fleur ne pousse », nous rappelle le préfacier. « Quand on appelle le bonheur, c'est le confort qui répond ».
Lecture gâchée en grande partie par la mauvaise traduction, je retire une étoile. Un échantillon : « Tous étaient d'accord sur ce point qu'il faut maintenir la classe ouvrière à sa place, et tous se rendaient compte que la « Démocratie américaine » n'implique aucune égalité des fortunes, mais exige une identité salutaire de pensée, de costume, de maquillage, de morale et de vocabulaire ». P462 Affreux !
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (645) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1822 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}