Fifi Brindacier, j'en avais entendu parler, surtout d'ailleurs par le biais des adaptations audio-visuelles, et je visualisais vaguement une fillette farfelue aux nattes rousses.
Je dois dire que cet univers et l'histoire de cette demoiselle ne m'attiraient pas, comme une impression qu'elle m'agacerait.
C'est vrai quoi, rien que son nom est agaçant.
Quand mon fils est revenu de l'école avec le roman, j'ai soupiré intérieurement.
Puis je l'ai entendu rire. Pas discrètement, non, un rire franc, à gorge déployé.
Et j'ai eu envie, finalement, de découvrir ce personnage culte et de rire avec mon fils.
Verdict : je reste sur ma première impression, cette Fifi est vraiment agaçante.
Mais délicieusement agaçante.
Elle se montre surtout drôle, spontanée, indépendante et fascinante.
Une fois accepté le postulat de base que cette petite vit seule (avec un singe et un cheval tout de même) et que l'on ignore comment elle réussit à subvenir à ses besoins, mais qu'elle y arrive, on se laisse embarquer dans ses péripéties, et on ne s'étonne même plus qu'elle soit dotée d'une force surhumaine.
Et oui, car cette force inouïe permet à ses aventures d'être encore plus irrésistibles.
Fifi fait ce qu'elle veut, quand elle le veut : danser la polka jusqu'à 3 heures du matin, arroser ses fleurs sous la pluie, manger une tarte entière lorsqu'elle est invitée à prendre le thé.
Elle rend les adultes fous -la rencontre avec la maîtresse d'école est fantastique- mais les enfants l'adorent.
Ses amis et voisins Annika et Tommy sont captivés par son aplomb et sa liberté qui semble infinie, et qui tranche avec leur cadre de vie si strict et bien rangé.
Croyez le ou non, lisez ses aventures pour vous en rendre compte, mais
Fifi Brindacier est à la fois insupportable et magnifique.
Et j'ai aimé son univers.