Je ne crois pas à ces histoires de vendredi treize, répondit Leona, mais si j’y croyais, je ne me sentirais pas plus rassurée chez moi. Le malheur peut arriver partout, s’il doit arriver
Un divorce, ça fait toujours mal, ça ne peut pas se faire tranquillement, sans laisser de trace…
Nous devrions toujours parler de tout. Il n’y a rien de pire que de garder les choses pour soi, ça, c’est la mort. S’il y a quelque chose qui nous déplaît chez l’autre, il faut le dire tout de suite. Comme tu le vois, ça permet de dissiper très vite les malentendus.
On en apprend tellement plus sur le monde quand on est capable de comprendre ce qui se passe autour de soi, à l’étranger.
Leona repensa à Olivia, avant. C’était la plus mignonne des trois sœurs. Pas blonde comme les deux autres, mais rousse. Les yeux verts, gracile comme un chat. Assurée, intelligente, orgueilleuse et énergique. Une femme devant laquelle toutes les portes semblaient s’ouvrir d’elles-mêmes, qui se mettait tout le monde dans la poche.
Fumer lui faisait du bien, psychiquement. Elle s’occuperait des conséquences sur sa santé physique plus tard, quand elle irait mieux mentalement.
La perfection, c’était l’ennui. La perfection, ce n’était plus un stimulant.
C’est dans les paisibles villages qu’il se passe les choses les plus terribles
Quand on décidait à l’âge de quinze ans de se marier, qu’on finissait par le faire à vingt-huit ans en étant convaincus qu’on n’éprouverait jamais aucune lassitude, qu’on ne regretterait jamais secrètement les occasions perdues, eh bien, on n’était que deux sots. Cela voulait dire qu’on ignorait tout des réalités de la vie et qu’un jour ou l’autre, obligatoirement, on retomberait sur terre.
Dans ces villes sud-américaines, c’est la révolution tous les quatre matins, et le reste du temps, il y a des putschs. Personne ne se préoccupera d’une étrangère. Tu risques de te faire tuer, et nul n’en saura jamais rien.