AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,9

sur 42 notes
5
11 avis
4
1 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Olivier Liron est un auteur que j'estime beaucoup et dont j'ai lu tous les romans. Il ne m'a pas fallu attendre très longtemps avant de me précipiter à la librairie pour me procurer son dernier livre.
Olivier nous parle de son enfance heureuse, de son adolescence difficile, de cette différence très compliquée à accepter pour lui mais aussi et surtout par les autres, ces autres qui lui font vivre l'enfer. de ce corps différent, de cet esprit différent, de cette vision différente, de ce décalage ressenti depuis tout petit.
Un livre où malgré la colère règne l'espoir et la joie. L'écriture et la sensibilité d'Olivier Liron se sentent dans chacun de ses mots.
Commenter  J’apprécie          90
Ce livre, je l'attendais tellement ! J'ai eu la chance de le découvrir en avant-première lors d'une dédicace avec Olivier Liron au salon Angoulême se livre.
Olivier est un de ces auteurs qu'on affectionne pas seulement pour la qualité de sa plume, son intelligence littéraire, mais aussi pour ce qu'il est ! Chaque rencontre est un petit moment magique et réconfortant.
Alors on s'est envoyé des gentillesses, peut-être même une boîte de sardines en chocolat pour la forme (la dernière fois c'était un tourteau fromager… Et si vous ne savez pas pourquoi il faut absolument lire le livre de neige !).
Tout commence donc par une liste : et ça tombe bien car les listes, j'adore ça !
Il s'agit pour notre auteur de se donner à voir, opération intime et délicate s'il en est ! Pour sortir du cadre, on peut dire qu'il coche absolument toutes les cases : Olivier Liron ne correspond à aucun des critères habituels, il est hors norme partout (HPI, autiste asperger, normalien, agrégé d'espagnol, 8 fois champion de Questions pour un champion, danseur de buto, hypersensible, artiste pluridisciplinaire…)
Cette différence qu'il tient chevillée au corps, fait aussi la belle personne qu'il est aujourd'hui.
Mais ça n'a pas toujours été un chemin facile : brimades, violences, addictions… lorsqu'on déroge aux sacro-saintes règles sociétales, on s'en prend plein la face et les autres - ceux qui repèrent à 15 km à la ronde les fragilités - en profitent allègrement !
Les coups sont parfois rudes, le parcours chaotique est semé d'embûches. Mais heureusement il y a tout le reste : la littérature, le théâtre et la poésie, la danse, Question pour un champion, le tourteau fromager (encore lui !), la cuisine sicilienne, les racines familiales puissantes et aimantes, la nature partout qui repose l'âme…
Ce livre m'a fait du bien au moment où j'en avais le plus besoin (le premier livre lu avant et après un drame personnel), je me suis reconnectée au "vrai", à la base (l'enfance, la famille, ce qui nous construit malgré tout et parfois malgré nous aussi), à la soif de vivre et de créer, à l'acceptation des fragilités et des différences.
Et puis quel parcours ! Merci Olivier de nous l'offrir avec beaucoup de pudeur et d'espièglerie ! Merci d'être comme tu es, de transmettre cette énergie, cette vision authentique tellement inspirante…
"L'amour sans une certaine folie ne vaut pas une sardine !" : il paraît que c'est un proverbe espagnol ^^
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          82
Un texte à part, une véritable mise à nu d'une sincérité aussi émouvante que bouleversante.

« Je suis différent et les autres le comprennent avec une méchanceté animale. Je dis animale, mais les animaux sont parfois beaucoup moins féroces que ça, que les humains. Je suis un animal traqué. »

Je l'ai découvert comme beaucoup avec Einstein, le sexe et moi, grand prix des blogueurs littéraires 2018. Un récit palpitant, un condensé d'émotions. Et puis il y eut le livre de neige, ce sublime hommage à sa mère. Déjà les larmes coulaient tant l'amour sincère se ressentait.

Émotion, sincérité, transparence… des termes que j'ai retrouvé dans cet essai. Olivier Liron se met à nu et nous parle de lui. Lui l'enfant différent et trop doué, l'adolescent mal dans sa peau, l'adulte aux débuts professionnels chaotiques… Olivier Liron nous narre le quotidien d'une personne différente. Pas n'importe qui: lui. Qui de mieux placer pour en parler?

« La danse a été pour moi une véritable thérapie. J'ai commencé à penser non pas seulement avec ma tête, mais avec tout mon corps. »

Et puis la révélation, l'acceptation de soi, le sens et le plaisir.

C'est un récit intime, pudique et sincère sur la différence, sur l'amour de l'autre, sur la tendresse… c'est un bijou qui émeut.

Une ode à l'ouverture, une ode à la fraternité.
« La résilience est parfois une aventure collective »

C'est superbement écrit, d'une grande fluidité, beau et poétique.

C'est un livre qui fait du bien.
Merci infiniment Olivier Liron tu n'es et ne seras jamais seul.
Commenter  J’apprécie          60
Olivier Liron est le second fils d'une famille de professeurs de mathématiques. Sa mère qu'il évoque dans son précédent roman le livre de Neige est la fille d'émigrés espagnols.
Dès le plus jeune âge il fait preuve d'aptitudes exceptionnelles. Premier de la classe avec de grosses lunettes et des oreilles décollées, il est le souffre-douleur de tous les élèves.
Au collège, il découvre la souffrance et la cruauté. le harcèlement commence par des mots mais il dégénère bien vite par des coups.
Olivier trouve un refuge dans les livres et la poésie qu'il commence à écrire dès l'âge de sept ans.
Dans un premier temps, l'hypersensible Olivier s'isole. Puis il décide de se saborder. Les notes dégringolent, il traîne avec les cancres, découvre l'alcool et la drogue. Il obtient le record du nombre d'heures de colle.
Ses parents ne voient rien ou ne s'intéressent pas. D'ailleurs, bien vite, l'ambiance familiale dégénère. Les parents ne s'entendent plus. Les moments passés avec ses grands-parents maternels restent les plus beaux de son enfance.
Après le bac, Olivier est ravi de déménager en internat, loin de sa famille en perdition. A vingt ans, il entre à Normale Sup. Puis il s'entraîne pour l'émission Questions pour un champion qu'il gagnera plusieurs fois.
Ses débuts dans l'enseignement sont un échec.
A vingt-sept ans, il est dans une impasse.
Les cours de danse et de théâtre le sauvent. Apprendre à laisser parler son corps, à être soi-même. de nombreuses thérapies puis la mise en évidence du syndrome d'Asperger mettent un nom, une explication sur sa souffrance. Commence alors une nouvelle vie.
Ce récit courageux et sincère est une aide précieuse pour les adolescents. Pas seulement pour les jeunes neuro atypiques. Chacun doute à un moment donné de sa nature, de sa conformité au codes de la société. Certains sont mal à l'aise avec la masculinité ou avec les standards de beauté ou les clichés familiaux imposés par la société.
Lien : https://surlaroutedejostein...
Commenter  J’apprécie          30
Cher Olivier, j'ai plongé dans ton livre comme on plonge dans la mer, que l'on découvre vaste et mystérieuse, que l'on comprends sans en avoir tous les codes. Cher Olivier, dans ton livre ici, tu nous montre à quel point tu es un hyper en tout. Sensible, mnesique,tu fais des listes, tu apprends, tu essaies par tous les moyens d'approcher la douceur. Tu danses, tu écris, tu t'emerveilles d'un rayon de soleil, d'une glace à la pistache, d'un oiseau, d'une musique. Tu es différent et en soi ce n'est pas si grave, seulement si les autres ne pointe pas cette différence par de grandes claques sur les oreilles. On peut se poser la question, est ce toi qui est différent ou le monde qui t'entoure ? Moi, qui a eu la grande joie de passer une journée avec toi, en balade dans les rues de Lille, à se prendre en photo et à rire, je n'ai perçu qu'un être sensible, drôle, pertinent, coloré. Si c'est cela être différent, je prends et je t'invite à manger des pâtes arrabiata et une énorme glace à la pistache en guise de dessert !
Le récit d'Olivier vous invite à entrer dans l'intime de cet enfant qui se pose des questions très premier degré, de cet adolescent harcelé puis dépressif, de cet homme qui se relève, qui se découvre, qui s'accepte. Mais qui avant toute chose à besoin de trouver du sens. Au coeur de ce récit, il y à la poésie, les livres, les mots et la musique qui sauvent. Il y a des passages hilarants, d'autres d'une beauté foudroyante, d'autres tragiques et l'ensemble nous permet de comprendre au plus juste ce qu'une personne HPI ou plus largement juste différente émotionnellement reçoit (ou pas !) de l'autre à tous niveaux !
C'est un récit vraiment nécessaire qui ouvre, qui questionne notre regard, qui éclaire.
Cher Olivier, tu es vraiment une fantastique sardine drapée dans une belle robe argentée !
Commenter  J’apprécie          20
En guise d'introduction, l'auteur nous présente une liste, aussi exhaustive que variée, de ce qu'il aime, de ce qui le touche, lui déplaît, de ce qui le perturbe, des difficultés qu'il rencontre au quotidien, de ce qui, finalement, fait de lui cette personne unique, atypique et si attachante que nous découvrons au fil de ce texte.
Olivier Liron est hpi avec un QI de 162 et autiste Asperger, et s'il conserve le souvenir de doux instants de ses jeunes années, ces particularités ont été pour lui source de nombreuses difficultés et parfois de souffrances. En se décrivant et en nous contant différentes étapes de sa vie, de son enfance à l'âge adulte, il n'hésite pas à démystifier l'image du « hpi » brillant, à qui tout réussi et rien ne résiste, en nous livrant un récit très sensible et émouvant des difficultés et des obstacles qu'il a dû surmonter. Rejets, jugements, harcèlement ont fait partie de son existence et cette lecture permet d'en prendre pleinement conscience. Pourtant, malgré toutes ces étapes difficiles, ce récit laisse aussi la sensation d'un concentré d'humour et de tendresse avec ses « petites pointes » savamment distillées qui font que j'ai vraiment beaucoup aimé ce texte, aussi « éclairant » que profondément humain. Merci Olivier Liron!
Commenter  J’apprécie          20
Que se passe-t-il dans la tête d'Olivier ? On y croise des passions obsédantes et loufoques (pour les drapeaux ou les mots avec un y par exemple), des facilités étonnantes pour les mathématiques, des difficultés à dessiner des choses simples… “Drôle de cocktail dans ma caboche”, nous annonce-t-il d'emblée.

“J'écris avec les couleurs de mon coeur et de mon âme.” Olivier, diagnostiqué porteur d'un syndrome d'Asperger, nous offre tout. Son enfance, son histoire, sa poésie, ses joies, sa souffrance, sa différence, sa force. de la fraîcheur de l'oreiller à la piqûre des ronces et des orties, ce “champion des émotions” vit les petites et les grandes choses avec la même intensité.

“Je suis tombé amoureux de filles, de garçons, de paysages, de lieux et de pizzas.” Il lui faut des années pour comprendre, pour accepter. Pour trouver une façon d'être au monde, en tant qu'enfant presque premier tout le temps, adolescent harcelé, méprisé et violenté, professeur en burn-out, esthète de la liste, écrivain, poète, champion, femme même s'il le souhaite, sardine tant qu'à faire.

Pour nous, il est surtout un amoureux des mots. Il joue avec leurs sens, leurs sons, et on joue avec lui. “Je passe souvent du coq à l'âne, et même de l'âne à la carotte, de la carotte au cerfeuil, du cerfeuil au serre-tête, du serre-tête au diadème, et je finis par penser à Lady Di.”

Grâce à ce livre, on les comprend mieux, ces êtres uniques et merveilleux qui ont tant de poésie, de fantaisie et de mots avec un y à nous offrir.
Commenter  J’apprécie          20
Quel magnifique témoignage ! Un livre où la dureté se mêle avec la poésie et l'humanité.
Bravo Olivier ! Un parcours de vie, de mille vies, devrais-je dire !
Ce récit est poignant et prenant. On vibre avec Olivier, on est en colère, on est ému… autant d'émotions entre ses lignes.
Commenter  J’apprécie          10
« La stratégie de la sardine » d'Olivier Liron.

On commence par une liste factuelle et précise où l'auteur dresse son autoportrait. Voilà qui peut nous permettre d'approcher qui pourrait être Olivier Liron, si tant est que l'on peut définir quelqu'un par ce qu'il aime ou ce qu'il a fait, c'est toujours tellement plus.

Merci pour la précision des mots qui évite d'enfermer le fonctionnement neuroatypique dans une défaillance, une anomalie par rapport à une norme exiguë.
Être « très joyeux » est plus positif que « trop joyeux ».

Parler de « passions dévorantes » plutôt que « d'intérêts spécifiques » voire même « restreints » comme on le disait par le passé offre un horizon où le champ des découvertes est infini et c'est tellement plus enthousiasmant.

« Les moqueries continuent mais au fur et à mesure, j'apprends à ne plus y faire attention du tout. C'est plus tard que je me réconcilierai avec cette part de sensibilité. »

Et quelle sensibilité! La liste des merveilles est tout simplement sublime de poésie et d'enchantement. Je me suis replongée dans l'émerveillement de l'enfance et des toutes petites choses.

Les années collège sont terribles. « Je suis différent et les autres le comprennent avec une méchanceté animale » précise ainsi Olivier Liron dès la quatrième de couverture. À un âge où le sentiment d'appartenance prend une importance tribale pour les adolescents , qu'il ne fait pas bon être différent de la norme et des codes. Celui qui survit à cette mise au ban en garde des séquelles ou une résilience à moins qu'il ne se noie dans la masse pour s'éteindre. « Tu n'es pas obligé d'être dans le moule. »

Bref un livre où l'auteur balaie sa vie avec authenticité, humanité. Une ode à la vie et à la liberté.

Comme les mots se savourent, j'aurais l'occasion de le relire pour mieux m'en imprégner.
Commenter  J’apprécie          10
Olivier Liron nous ouvre l'univers de ceux qui se retrouvent rejetés, moqués, parce qu'ils ne sont pas "comme les autres " . Si on aime Olivier Liron, ce qui est mon cas, on est touché par ce qu'il a vécu. Si on ne connaît pas Olivier, cela nous touche aussi, qui ne repensera pas à certains camarades d'école, qui ne pensera pas à des enfants proches... ou aux souvenirs de sa propre enfance... et si on est parent, cela nous aide aussi... bref il peut toucher tout le monde
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (283) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1726 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}