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3,96

sur 2559 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le sentiment qui s'empare de vous au sortir d'une telle oeuvre est difficilement exprimable ; quelque chose de l'ordre du soulagement, de la perplexité mais aussi de l'admiration. Car oui, il en faut, du courage, pour se lancer dans ce défi (plus de 900 pages dans l'édition originelle, environ 1400 au format de poche) mais une fois dedans, une forme d'excitation naît et des questions fusent de toutes parts : qui est donc ce Aue qui nous fait part de ses mémoires? Quelle est sa part de responsabilité ? Pourquoi un tel fourvoiement ? Jusqu'où les mots peuvent-ils décrire l'horreur ? …

Dans un style extrêmement dense, et avec une froideur clinique, Littell retrace la longue descente dans les affres de la folie d'un homme, entremêlant réalisme documentaire, questionnement existentiel et onirisme bestial. Si l'on peut lui reprocher certaines longueurs dans ses descriptions, on ne peut néanmoins que saluer sa parfaite maîtrise de la langue de Molière et l'époustouflant travail de recherche sur lequel il s'appuie. Une oeuvre marquante, mais éprouvante.
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Le lecteur courageux qui se risquera dans les neuf cents pages de ce roman ne sera pas déçu de son audace. À condition d'être généreux avec son temps libre car il devra le partager avec un personnage qui en profitera jusqu'à la dernière seconde pour lui imposer un long réquisitoire contre ses « frères humains » à travers l'histoire de sa propre vie personnelle tourmentée et militaire au sein de l'allemagne nazi pendant la guerre...

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C'est l'histoire de Maximilien Aue qui est juriste. C'est un allemand et il travail à la SS. Ce personnage nous raconte sa vie dans l'armée allemande pendant la seconde guerre mondiale. Aue a eu plusieurs fonctions. Il a fait beaucoup de rapports et a été sur le terrain. Il a beaucoup voyagé. Il a été à Stalingrad où il a été blessé.
J'ai bien aimé le livre. L'auteur nous plonge dans la seconde guerre mondiale mais du côté allemand. le livre est dur. On est immergé dans l'horreur. On voit comment les allemands ont décidé d'exterminer les juifs. Au fur et à mesure, on voit l'évolution des techniques pour tuer les juifs. On suit Maximilien au sein de l'armée et son évolution à des grades supérieurs. Les liens qu'il a avec son ami Thomas sont intéressants et il est d'une aide précieuse. On voit que Aue a des relations difficiles avec sa famille. Jonathan Littell décrit bien se qui c'est passé pendant la guerre. La difficulté des allemands pour vivre à Berlin ou de l'armée allemande à Stalingrad. Heureusement qu'il y a des moments où l'on peut s'évader de cette horreur lors de soirées ou de week-end que nous raconte L'auteur. Ça fait du bien. le livre parle de seconde guerre mondiale et d'extermination.
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Le narrateur de ce récit se déroulant pendant la Seconde Guerre Mondiale est un SS. Il raconte ses diverses expériences relatives à l'extermination des Juifs en Ukraine, au front de Stalingrad. Et puis, il nous explique son dernier travail qui consiste à trouver comment mieux gérer la main d'oeuvre des camps de concentration.
C'est un livre passionnant, qui a le mérite de nous faire vivre la Seconde Guerre Mondiale du point de vue des nazis. On voit les problèmes auxquels ils ont été confrontés. de plus, on vit à-travers ce livre les horreurs de Stalingrad, et de l'Allemagne en ruine vers la fin de cette guerre.
Cependant, trop de pages insistent sur les fantasmes sexuels du narrateur vis à vis de sa propre soeur. Dommage, car cela n'apporte rien à un roman par ailleurs captivant. Cela dit, j'en recommande fortement la lecture.
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Au commencement…
Après la guerre, l'officier SS Maximilien Aue s'est exilé en France et s'est reconverti dans le secteur de la dentelle. Dans ces mémoires fictives, cet officier nous livre son vécu, sans pincettes, depuis le quotidien sur le front de l'Est jusqu'à la bataille de Berlin, en passant par son rôle dans la « solution finale ». Des mémoires fictives qui contiennent également la vie plus intime du Dr. Aue : son amour éconduit pour sa soeur jumelle, son homosexualité illégale, ainsi que ses réflexions philosophiques et juridiques.

Ce que j'en retiens...
Outre son intérêt historique et romanesque, l'oeuvre est intéressante pour tout juriste qui s'interroge sur les fondements de l'Etat et du droit, ainsi que sur les mécanismes de l'obéissance et de l'institutionnalisation du Mal. Un voyage historique difficile mais inoubliable. le style est sensiblement diversifié. Certaines parties sont essentiellement très factuelles, techniques, procédurales, alors que d'autres s'inscrivent dans des atmosphères de poésie, de mélancolie et de romantisme.

Une citation soulignée...
« C'était cela que je ne parvenais pas à saisir : la béance, l'inadéquation absolue entre la facilité avec laquelle on peut tuer et la grande difficulté qu'il doit y avoir à mourir. Pour nous, c'était une autre sale journée de travail ; pour eux, la fin de tout ».

Autour du roman…
Le titre fait référence à l'Orestie (-458) d'ESCHYLE (-525 à -456). Par ailleurs, chacun des 7 chapitre fait référence à l'intitulé d'une musique/danse allemande. Pour ce roman, Jonathan LITTLE a reçu notamment le prix Goncourt (2006) et le Grand prix du roman de l'Académie française (2006).
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Ce livre décrit l'horreur de la démarche d'Hitler, la guerre, et le projet de "solution finale", ceci vu et narré par un officier allemand, qui aura sa part, comme tant d'autres, dans les crimes nazis: du suspect abattu arbitrairement au coin d'une rue, jusqu'à la conduite de juifs, par milliers, dans les camps de travail et d'extermination.
Inutile de dire que la lecture de certains passages est extrêmement pénible, tant le sujet est douloureux. L'auteur ne nous épargne aucun détail, même les plus abominables: le lecteur doit être prévenu.
Il s'agit de comprendre comment des hommes ont pu participer à ces initiatives destructrices, comment il ont pu être déshumanisés au point de ne plus voir, dans la multitude des êtres amaigris qu'ils conduisaient aux chambres à gaz, des enfants, des femmes, des hommes.
Il y a, si l'on veut, des explications: la priorité à l'esprit d'obéissance, la peur de la sanction, l'extrême parcellisation des tâches (moi, je les fait monter dans les wagons, ce n'est pas moi qui ouvre le gaz).
Notre officier, Auer, ne vaut pas mieux que les autres. Il se comportera en salaud, bien au-delà de ce que lui imposait la simple obéissance. Comme beaucoup d'autres, il comprendra assez vite que tout cela est insensé, et que l'Allemagne, après toutes ces destructions, perdra la guerre. L'entrée en guerre des Américains (suite à l'attaque des Japonais à Pearl Harbour), la rupture du pacte germano-soviétique par Hitler, suivies de l'échec allemand à Stalingrad (début 1943), sont des évènements qui, de toute évidence, annonçaient ce que serait le sens de l'histoire. Beaucoup de SS l'avaient compris très vite, mais, embarqués dans une démarche folle, ils continuaient d'exécuter leur tâches, en attendant que le temps ne leur fixe leur sort.
Que cette lecture est dure! De plus, l'auteur a fait de notre SS narrateur un être sexuellement perturbé et incestueux: il ne peut avoir des relations avec d'autres femmes que sa soeur (des scènes extrêmement crues seront décrites, jusqu'à la scatologie), et sinon, il entretient avec des hommes rencontrés au hasard des relations sexuelles éphémères et violentes. Pourquoi avoir fait ce choix?
Pour parler d'autre chose que des horreurs des camps, probablement, et intégrer au texte une part de romanesque. C'est aussi à ce titre qu'une affaire de famille un peu trouble (un crime mal expliqué, et l'enquête qui suivra) viendra s'ajouter au récit.
Il faut reconnaître que la rédaction de ce livre correspond à un énorme travail, d'autant plus qu'il s'inscrit dans un calendrier historique exact. Il ne fait pas de doute que l'auteur a énormément travaillé l'histoire du Reich: on en apprend énormément (et bien plus qu'on ne le voudrait, tant cela est pénible).
Pour ma part, je ne lui aurais donné le prix Goncourt, car je pense que certains passages extrêmement scabreux le disqualifient pour accéder à cette couronne. Les jurés du prix l'ont vu autrement, c'est leur droit.
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La pagination est horrible (aucune aération), et nuit gravement à la lecture. J'ai également eu beaucoup de mal avec les différentes parties et grades de l'armée allemande en début de lecture. Heureusement que l'éditeur avait pensé à nous en insérant un glossaire des abréviations militaires allemandes et un tableau récapitulatif des grades.
Ces calamités mises à part, c'est vrai qu'on a affaire à un grand roman. le style est travaillé. le personnage est très riche en contradictions de part sa personnalité, son vécu. La documentation colossale accumulée par l'auteur pendant des années est vraiment visible à la lecture de son oeuvre.
Comme je le pensais avant de le commencer, c'est un grand livre, mais difficile à lire.
Lien : http://hanniballelecteur.ove..
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L'horreur de la déportation racontée par l'un de ses bourreaux... C'est un livre terrible, que j'ai lu il y a au moins une dizaine d'années et qui m'a marquée pour toujours. Certains récits sont encore très frais dans ma mémoire, comme cette description de tuerie efficace des juifs sur le front de l'Est. Cela met très mal à l'aise mais impossible cependant d'y échapper...
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Livre un peu trop long j ai sauter des passages entre autres ceux parlant des névroses sexuelles du narrateur .J ai encore beaucoup appris sur le nazisme
en particulier les dignitaires SS qui en fait étaient des intellectuels en grande partie Quelle déviance pour ces hommes Fort courageux au demeurant mais aussi trop dirigés , peu enclains à réfléchir à ce qu il aurait pu être de l HISTOIRE s ils avaient eu le COURAGE d interrompre Leur ligne de conduite bien malveillante n ot font aucunement des héros mais encore et toujours des fanatiques assoiffés de sang, de tortures, et d'alcool le Héros s en sort il ? peut être mais à quel prix : tuer et encore et toujours un fou Son ami Thomas même y est passé

A faire lire aux jeuens d'aujourd hui !!!!
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Si j'écris que c'est un livre difficile, ça fera soit cliché, soit l'évidence même, vu le sujet traité. Pourtant je ne vois pas d'autre adjectif à l'instant. Mais je ne regrette pas de l'avoir acheté, je ne regrette pas de l'avoir lu. Je pense même que je le relirai, tant il est dense, opaque, épais, lourd. Je suis une "passionnée" de cette époque, de 1933 à 1945, et il me semblait évident de lire ce roman. Lire le point de vue du bourreau.
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