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sur 2545 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Ça y est j'ai enfin fini ce fichu pavé... pfiouuu la tête me tourne encore de cette avalanche de mots, de faits, d'allusions, de vitesse et d'accumulation.
Mais une question se pose tout de même: finalement est-ce un bon roman?
Pour quelqu'un qui -comme moi par exemple- bosse cette période depuis presque un an, qu'en penser?

Ben...

Euh...

Il y a quand même un problème...

Il y a quand même un problème parce que je suis désolé mais littérairement parlant (au sens strict du style) c'est un texte franchement assez faible: on ne sait rien de ce héros, rien de ses passions réelles, rien de sa biologie, rien de son intérieur, on ne ressent rien, on reste dehors... Par exemple une chose me frappe: il parle de sa bite pendant une petite centaine de page (en tout hein) mais ne la décrit jamais... Pareil est il brun? blond? le style n'évoque aucune image précise, aucune sensation, tout reste à plat, vraiment trop à plat à mon gout.

Mais bien sur il y a du souffle; un ouragan de souffle même et les 1400 pages de l'édition de poche (1400 pages!!!) passent finalement assez vite.

Oui mais grâce à quoi puisque ce n'est pas le style qui fait tenir?

Et bien , il me semble que c'est surtout grâce à la foule de détails historiques qui inondent, encerclent, envahissent le roman. Pour être tout à fait méchant le vrai écrivain de ce livre me semble être plus L Histoire que Johnny Little lui même. Finalement Johnny n'a fait qu'"inventer" des raisons ""plausibles"" pour que son héros se ballade de Berlin à Stallingrad puis à Berlin puis a Auschwitz puis à Berlin (jusque dans le bunker du führer) puis à survivre...
Or, si je mets des guillemets c'est que la seule solution trouvée par Johnny est d'évoquer la carrière erratique d'un seul homme protégé de façon tout à fait in-croyable (au sens propre!) par un meilleur ami qui ressemble fort à "l'adversaire" (même si cette idée n'est même pas évoquée!) et qui surgit toujours à temps puis par une paire d'oncles qui ressemblent a s'y méprendre au docteur Mad de l'inspecteur gadget (un peu relooké à la sauce Gattaca...) Bel effort!!! pfiouuu il a du en suer des litres de café pour pondre ça!!! du coup hop comme par magie, le Maxi Aue il est toujours où il faut quand il faut...pratique...

Quand je dis où il faut quand il faut, c'est à dire qu'à partir de cette trame ultra légère, little nous livre alors un condensé de ses lectures averties. Ainsi, plus que de lieu en lieu, Aue se ballade de livre en livres, évoquant chapitre après chapitre des bouts assumés des grand témoignages de l'époque (ainsi pour ce que j'en ai clairement repéré : il a pompé sans vergogne la bio de hoess "le commandant d'Auschwitz parle" et "si c'est un homme" de levi).
(Note: je n'ai pas encore la bio de Speer mais pour ce que je sais de lui apparemment il y en a aussi de bons gros bouts tout le long du roman...)

Par exemple la référence à Levi est tellement énorme que des que Aue s'est approché d'Auschwitz (comme par hasard Auschwitz, hein, pas Treblinka dont on a peu de témoignages) cela devenait comique et je me demandais jusqu'où il irait ( croiser Levi dans l'usine de chimie ? Lui offrir une cigarette? Réciter du Dante avec lui?) et évidemment la réponse tombe assez vite: au moment de la libération on sait que Levi était dans l'infirmerie de Auschwitz (et c'est ce qui lui a permis de survivre) et ben paf! comme par hasard Aue est celui qui va empêcher le directeur du camp de flinguer tous les infirmes dans l'infirmerie (waoouh); plus fort encore Levi décrit qu'au moment de l'évacuation du camps il a peu vu de SS et évoque (dans "si c'est un homme") avoir à peine vu de loin une moto SS traverser le camps alors qu'il fouillait les décombres pour chercher des vivres... et ben re-paf! Aue traverse le camps et aperçoit de loin un détenu fuir entre les baraques!!! Mais où little est il allé chercher tout ça??? Quelle imagination de dingue!

Ainsi pour ceux qui, comme moi, commencent a avoir fait un peu le tour des livres de cette époque, les bienveillantes apparait donc avant tout comme une bonne compilation, un résumé facile à lire de l'Allemagne nazie en 1400 pages...

Mais cela en fait il un roman? En quoi little est il responsable de cette trame? Quand on pompe a ce point les autres textes sur la période, fait on encore du travail de romancier ou un simple ouvrage de vulgarisation pour grand public? Parce qu'il a écrit une bio de Napoléon passionnante, peut-on considérer Max Gallo comme un bon romancier?

La réponse la plus évidente a cette question me semble résider dans le style, dans le regard dans le questionnement personnel que l'auteur pose alors sur ces faits... Mais là justement...

Mais là justement , désolé, mais dés qu'on lui retire les béquilles de la réalité historique, le style de little fait plouf. Les rares parties qui ne sont pas très droitement argumentées sont franchement mauvaises, peu inventives (dés qu'il a une période de jonction un peu trouble, hop là on fait faire un délire au héros comme ça pas de soucis Aue s'endort à Stallingrad et se réveille à Berlin et le tour est joué)... et je ne parle même pas de la fin qui est totalement absurde et tellement mauvaise que même wrath aurait fait mieux (pourquoi ne pas avoir coupé cette fin? Après tout ce récit pouvait très bien rester inachevé...)...

Et puis et puis il y a le personnage central: Aue.

Finalement qu'est ce que c'est que ce personnage? En quoi croit il? Quelles sont ses passions? Pourquoi avance-t-il? mystère... de toute façons même son histoire, au bout des 1400 pages n'est pas finie (a t il tué ses parents oui ou non? Pourquoi est il circoncis alors qu'il est catholique ? Qui est son père? Qui sont les deux gosses?... En plus d'avoir du mal à inventer des question little ne prend même pas la peine d'y répondre...)

Apparemment le seul défaut majeur de ce héros est qu'il aime se faire enculer (ouuuuh perdition!) et qu'il a et veut de nouveau coucher avec sa soeur... mais a part ça rien. A part ça c'est juste un gars qui veut bien faire son travail. Pour moi le seul coté original de ce personnage est alors qu'il saisit (pour une fois) bien la pensée nazi envers les juifs : il ne déteste pas le juifs en tant que tel mais qu'il est simplement persuadé de la supériorité de sa race pour laquelle les juifs sont un danger. La solution finale est donc simplement présentée comme une réaction naturelle d'autodéfense (pour les nazis j'entends...), ce qui me semble tout à fait juste historiquement.

Après il y a aussi des passages qui m'énervent carrément: tout d'abords évidemment Aue est un pervers sexuel qui aime se faire prendre... A bien tiens, il y avait longtemps qu'on ne nous l'avait pas fait celle là!! le liens entre les nazis et les pédés... En plus, en lisant les critiques de la presse, je trouve assez drôle que toutes les journalistes se fixent sur sa prétendue homosexualité... mais pas du tout sur son désir d'inceste qui lui passe comme un lettre à la poste (!) Vouloir cacher avec sa soeur est moins grave que vouloir coucher avec son voisin et/ou s'enfoncer une saucisse de Francfort dans le cul (sic!) je le note...

Ensuite, évidemment, notre petit little, dont les racines américaines affleurent souvent je trouve (cf plus loin) comme par hasard n'assume pas vraiment un héros vraiment antisémite... Un héros qui prendrait son pied à tuer des juifs et qui le dirait dans notre monde puritain et bien pensant qui trouve des raisons excusables à tout, non ce n'est pas possible... Un SS, responsable de l'élimination des juifs, qui se foutrait de tuer (voire y prendrait du plaisir?) vraiment c'est pas possible et surtout commercialement commercialement ce serait un suicide... Alors comme l'idée lui plait bien quand même, jonhy réussit le tour de force de faire de son héros le seul SS qui se bat pour... que les conditions de détention des juifs soient améliorées!!! Un gentil SS quoi...

Si madame!!! God bless américa et le manichéisme!!

Note: En plus finalement le plus drôle est qu'on se rend compte que Aue le fait pour des questions de main d'oeuvre, de productivité... ce que je trouve d'un cynisme parfait même si je ne suis pas sur que Johnny l'assume a 100%, ou en tous cas qu'il se rende compte de ce qu'il raconte... et qu'il met le bon vieux pragmatisme américain au même rang que les techniques nazies... et dont les bénéfices moraux ne sont qu'un artéfact involontaire...

Personnellement (comme vous le savez peut être) je suis plutôt nihiliste et je nie la morale commune. Alors cette volonté absolue, presque inconsciente, de trouver des justifications à un personnage qui n'en a pas besoin m'ennuie profondément. Et m'ennuie d'autant plus qu'elle enlève tout ce qui aurait pou faire le sel de ce roman.

Ainsi je crois que j'aurais aimé lire, tant qu'à faire, Patrick Bateman devient SS.

En effet pour moi le livre dont les bienveillante se rapproche le plus est "american psycho" (les mémoires d'un homme seul, proche du pouvoir, qui pète un plomb dans un univers d'ultra violence...). la ressemblance se poursuit même dans cette incapacité assez propre au roman américain contemporain (en particulier bee, wolfe et macinerney) d'évoquer la biologie, la vie du corps, de nier la réalité corporelle des héros...
Sauf que Bee a créé de toutes pièces un univers en prenant les éléments marquants des années 80 sans chercher à en faire un musée délirant et assume totalement la folie et le nihilisme de son personnage... et fait un bon roman là ou little ne nous fait qu'une compilation fade des meilleurs livres sur les années nazies.

Mais peut être que Bee se sert des éléments extérieur comme des outils pour faire sa sauce, là ou little fait sa sauce en prenant uniquement des éléments extérieurs; peut être alors que BEE est un bon romancier là ou little euh... on attendra le (vrai) deuxième pour être sur...

en conclusion les bienveillantes mérite son statut de monument littéraire. C'est une somme, une somme utile sur les années nazies. Cependant je regrette, qu'embourbé dans ces références Jonathan Littl ait apparemment oublié d'écrire un peu de littérature...

Mais personne n'est parfait. Les bienveillante est donc à lire. Pour la fond mais pas pour la forme.

Gwynplaine.

ps : étrange tout de même la similitude de thème entre celle développés dans l'opprobre de Millet (éditeur des bienveillante) et certaines thèses du livre : les musulmans ont aidés les nazis, l'homosexualité est une tare...

Qui se ressemble, s'assemble?
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J'ai beaucoup d'admiration pour Robert Littell, mais j'avoue avoir été dérangée par la personnalité de son fils qui se dessine à la lecture de ce roman.

Au fur et à mesure que les pages défilaient, avec leurs descriptions horribles de l'application de la solution finale mise en place contre les juifs, un malaise s'est installé devant leur répétition malsaine. le passage plus intéressant sur Stalingrad n'étant pas exempt, comme d'ailleurs l'ensemble du livre, de ce qui ressemble à de la complaisance de l'auteur pour le récit d'atrocités.

Jonathan Littell a choisi une forme de provocation pour frapper les esprits et se démarquer des historiens de la Seconde Guerre mondiale, un stratagème que les jurés du prix Goncourt et de l'Académie française ont "innocemment" couronné.

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Dans la 4ème de couverture, l'éditeur souligne qu'à travers Les Bienveillantes, "Jonathan Littell nous fait revivre les horreurs de la Seconde Guerre Mondiale du côté des bourreaux, tout en nous montrant un homme comme rarement on l'avait fait : l'épopée d'un être emporté dans la traversée de lui-même et de l'Histoire." C'est vrai, l'officier SS Maximillien Aue est un personnage comme on en rencontre peu dans la littérature : sa personnalité clivante voire schizophrénique, sa pathétique suffisance/indifférence et son incompréhensible complaisance habitent à travers les vicissitudes insensées de son épouvantable carrière, le parcours invraisemblable d'un bourreau nazi. Participant au "Front de l'Est" et aux campagnes d'extermination de la Shoah confiées aux Einsatzgruppen (en Ukraine et Crimée), à la "Bataille de Stalingrad" et à la "Chute de Berlin", Aue prend part activement à l'abominable odyssée de l'ère nazie. Ses mémoires s'inscrivent ainsi dans un récit fictif qui se rapprocherait selon Jonathan Littell, plus d'une démarche de réflexion littéraire inédite sur le processus de déshumanisation des bourreaux en général que sur une simple fiction basée sur des faits historiques exclusivement liés à l'Holocauste. Objet hybride s'il en est, ce roman qu'à l'instar de certains, je considère comme une "fiction critique", questionne et dérange. Pour preuve, les nombreuses distinctions littéraires qu'il a reçu de même que les innombrables critiques qu'il a suscité montrent qu'il ne laisse pas indifférent. Pour ma part, Les bienveillantes constituent un roman certes original et bien documenté, mais dont la prolixité et le mélange des genres n'est pas toujours le bienvenu. En effet, à force de citer l'histoire au service d'un travail fictionnel dans un rapport presque trop tendancieux (la personnalité très singulière de Aue manque à mon sens cruellement de cohérence tout comme d'autres des personnages comme Thomas Hauser), Jonathan Littell a fini par produire un pavé de littérature non identifié (1400 pages pour la version de poche qui font un peu l'étalage des riches connaissances de l'auteur) qui hésite entre nihilisme pour son narrateur et voyeurisme pour son lecteur. Pour autant, cet ouvrage ne manque pas d'intérêt mais si vous êtes amateur de fictions historiques plus conventionnelles traitant de la Shoah sous l'angle des bourreaux, préférez plutôt d'autres titres comme par exemple La mort est mon métier de Robert Merle ou le Nazi et le barbier de Edgar Hilsenrath...
Lien : http://embuscades-alcapone.b..
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J'ai essayé, j'ai vraiment essayé. Je me suis forcée à tourner les pages et à avancer. Ca m'arrive rarement, mais là, j'ai renoncé. Trop rude cette plongée dans la boue et les atrocités. Trop épais ce bouquin, toutes ces pages dans la tête d'un nazi... Je me suis arrêtée au tiers du livre. Il y en a tant d'autres sur le sujet (malheureusement) plus digestes, moins pénibles à lire sans pourtant renoncer à exprimer l'horreur.
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Il m'arrive rarement de regretter l'achat d'un livre et c'est le cas pour celui-ci. Cédant aux dithyrambes médiatiques et l'ouvrage portant sur une période et des évènements sur lesquels j'ai beaucoup lu , je l'ai donc entrepris. Et au fil de la lecture , deux sentiments se sont faits jour :l'ennui causé par une surabondance de détails et par un style d'une lourdeur de panzerdivision . Et surtout le malaise dû au personnage principal ( nazi peu crédible, accumulant les transgressions , nazi ne suffisait donc pas) et plus globalement le propos (à mon avis, la recherche du succès de scandale pour attirer le lecteur avide de gore ) . Je l'ai fini et refermé avec un certain dégoût.
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Lecture interrompue à 1/3 du livre.
Fin 2017... J'ai commencé ce livre en 2006 ce qui en fait mon principal "long cours".
Après plusieurs arrêts et reprises j'ai laissé tomber cette lecture:
- le sujet est désagréable et le livre ne semble rien m'apporter de nouveau.
- L'écriture est fade et ce livre est particulièrement long.
- J'y ressentais une sensation de malaise, d'être face à un verrouillage émotionnel, un mur, une froideur descriptive malsaine. Comme si j'étais maintenue à distance. Comme si le livre était une invitation mais qu'une fois ouvert une porte vitrée laissait voir l'intérieur sans pouvoir y accéder. le mot qui me revient le plus en y pensant est "malsain" (et le second est "chiant").
- Je me rends compte que je m'y accrochais non pas pour le livre en lui même mais pour le finir, un peu comme un défi. Au final je pense avoir des livres bien plus intéressants, utiles et/ou passionnants à lire.

Je ne savais pas qu'il avait remporté le prix Goncourt, mais ça renforce mon ressenti: à chaque fois que j'ai lu un livre ayant remporté ce prix (et certains autres) je l'ai détesté.
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J'attendais avec impatience la sortie en poche de ce livre dont on avait tant parlé, présumé "révolutionnaire" l'horreur noire vécue de l'intérieur avec les influx et les stimuli d'un officier nazi.
Personnellement j'ai été déçu. Certes l'auteur a manifestement procédé à un travail documentaire approfondi. le contexte de l'épisode de Stalingrad est par exemple parfaitement bien restitué à en juger par d'autres oeuvres de référence (Beevoor,, Craig etc..) malheureusement ce roman souffre à mon avis de deux défauts rédhibitoires. le premier est que certains passages, interminables, sont illisibles, c'est me semble-t-il une sorte de faute professionnelle pour un professionnel de l'écriture.
Le second est que certains zooms pervers n'apportent rien. La noirceur extrême du personnage principal aurait très bien pu être soulignée sans tous ces effets baroques qui surchargent,t inutilement le texte.
La référence demeure le roman de Robert Merle "La mort est mon métier", roman qui aurait mérité lui récompenses et consécration commerciale.
Et pour un témoignage historique les oeuvres de Kageneck, les mémoires de Speer sont par exemple des références précieuses
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Je lâche page 278... les états d'âme d'un SS, qui donnent un semblant d'humanité à la bête immonde, je ne me sens pas de continuer encore 1000 pages de ce tonneau. Ça va j'ai compris l'idée...
Et en plus dans un style plutôt lourdingue (n'est pas Proust ou Céline qui veut)
Bref je n'adhère pas à l'emballement dithyrambique de l'académie Goncourt
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Comme plusieurs d'entre vous, j'ai été véritablement soulagée d'arriver à la fin de ce livre. Non pas à cause du nombre de pages, qui était une des raisons de mon achat (j'adore relever des défis "pavés"), mais surtout à cause des sentiments tantôt mitigés, tantôt dégoutés, tantôt plats que cette histoire m'a inspirés. Je ne sais pas trop quoi penser de cet ouvrage. Je reconnais que l'auteur, né dans les années 60 et qui n'a donc pas connu la guerre, a du fournir un travail de titan pour réussir à écrire une si longue histoire avec autant de détails, de précision. Il a accompli un travail de recherches qui force le respect, et je lui tire mon chapeau. Mais ce sont justement tous ces détails, ces pléthores de titres officiels, et d'emploi de termes très nébuleux et mal expliqués qui ont entre autre rendus ma lecture pénible. le lexique en fin de livre était très incomplet et certains termes expliqués tellement longs que je m'y perdais. de plus, même si je pense que le ton du livre était volontairement froid et distant, il rendait presque impossible une totale immersion dans l'histoire, il rendait le personnage principal presque inintéressant. Les allusions systématiques au pénis de Max, et à ses problèmes d'estomac étaient tellement présents que ça en frôlait le ridicule, j'ai failli stopper ma lecture quand je suis arrivée au chapitre interminable sur sa visite au manoir de sa soeur et ou il part dans un délire total de relations incestueuses avec sa soeur? c'était écoeurant, ridicule, et je n'ai pas du tout compris le but et l'intérêt de ce chapitre. Ce qui a sauvé ce livre à mes yeux, c'est sa facilité de lecture, le style est fluide, et parvient par moments à nous plonger dans cette triste page de notre histoire. Mais je ne le recommanderai sans doute pas!
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J'ai lu 250 pages des Bienveillantes, et mise à part le prologue et quelques étonnantes pages sur l'homosexualité, le livre m'est tombé des mains.

Il saute les deux pieds dans « le piège du salgarisme », pour reprendre un bon mot d'Umberto Ecco dans son Apostille :

« On court alors le risque du “salgarisme”. Les personnages de Salgari fuient dans la forêt, traqués par des ennemis et trébuchent sur une racine de baobab : et voilà que le narrateur suspend l'action pour nous faire une leçon de botanique sur les baobabs. »

Ça sent l'élève appliqué qui écrit en suivant ses livres d'histoire disposés autour de lui, et qui a prévu d'ajouter toutes les dix pages sa petite description poétique ou son petit propos moral scandaleux.

Je passe.
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