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Un vieil homme raconte sa vie à un metteur en scène qui espère en tirer un scénario, pour un film historique. Il faut dire que Germinal a vécu une existence mouvementée, qui a épousé les soubresauts de l'histoire. Né dans un quartier populaire de Barcelone en 1920, il a connu les agitations politiques, la guerre civile et ses ravages. Et puis, il a vécu un grand amour, qu'il n'a jamais pu oublier.

C'est incontestablement un livre sympathique, le principal intérêt en est sans doute la description de la vie des gens du peuple, dans un quartier animé, pauvre mais plein de chaleur humaine. de grands espoirs y naissent, celle d'une émancipation, d'un monde qui va dans le bon sens, avant de connaître les désillusions, et les violences de la guerre et de la répression.

Mais j'ai eu peu décroché à partir de la moitié. En partie à cause de l'écriture, très simple, et aussi du récit, qui tirait quand même un peu du côté sentimental, essayant d'émouvoir à tout prix, y compris celui d'une certaine invraisemblance.

C'est une lecture dans l'ensemble plaisante, même si j'ai trouvé des longueurs, et que cette manière de raconter l'histoire par la biais de vies émouvantes n'est pas forcément ce que je recherche en priorité.
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Certaines reconversions me laissent dubitatif, ce qui, depuis Desproges, est fort gênant : Noah chanteur, Ségolène Royal chroniqueuse chez Hanouna, Marine le Pen sémitophile…
Lluis Llach romancier, en revanche, je suis admiratif…
J'arrête d'ailleurs de tenter par tous les moyens de convoquer l'humour pour relater les impressions laissées par ce puissant bouquin. D'abord parce que de l'humour, il n'y en a pas ici… L'époque et le lieu s'y prêtent difficilement… Barceloneta, quartier de la capitale catalane, la Guerre civile… Que ceux que l'Histoire rebute, soient rassurés, l'immense intérêt des « Yeux fardés » est de mettre en scène des hommes et des femmes qui s'efforcent de ne pas seulement survivre au milieu du chaos mais de continuer à espérer dans un décor urbain et social rigoureusement et magnifiquement décrit.
Pas d'humour, donc… Pas obligé, comme sur France Inter le matin, de systématiquement tenter de se fendre la poire quand le fond de l'air est sombre. Gaza ou Kiev en 2023…Barcelone en 1936… Sale temps pour les marioles…
Pas d'humour, non ! L'amour, en revanche, déborde, dégueule même… Physique, filial, fraternel, maternel, rarement heureux… La haine n'est pas en reste…
Que de lignes ignées pour souligner la grandeur des uns, la bassesse des autres… Les plus désespérés sont les chants les plus beaux et ces Yeux fardés sont de ceux que l'on oubliera pas de sitôt. La fin du livre est émouvante tout autant qu'éprouvante… Bien longtemps que je n'avais pas ressenti une telle émotion. Et je ne lis pas que de la piquette ! Il reste après cette lecture, un goût âpre, un tanin tenace. Germinal Massagué a acquis au cours des pages une telle épaisseur qu'il n'est nullement exagéré de prétendre que l'on quitte un proche, ou du moins, un attachant témoin. le lecteur est devenu ce réalisateur qui, dans le livre, recueille la précieuse parole. Ce réalisateur, qui, passé le choc de la première rencontre, voit se délier l'écheveau les souvenirs d'une époque tragique. Lluis Llach n'a pas vécu la Guerre civile. Par contre, la répression franquiste, l'exil, il peut en parler, ils les a déjà chantés… Dès lors, il est à parier que la quête de Lluis Llach n'est pas seulement littéraire, elle vaut aussi par sa dimension personnelle, cette touchante interrogation intime dès lors qu'est abordé ce mouvement politique, laboratoire totalitaire pour le nazisme. Grâce à ce livre, nous accompagnons l'auteur dans sa recherche, nous partageons non seulement son indignation pour les lâchetés des démocraties européennes, en premier lieu celle du Front populaire, mais également sa condamnation des exactions franquistes. L'auteur, pourtant, ne fait pas l'impasse sur les rivalités intestines du camp républicain. Pour les besoins de ce livre, Lluis Llach a su rehausser sa splendide panoplie d'artiste d'une plume d'historien et d'une grande cape de romancier.
Ayant sous le coude « Les femmes de la Principal », la perspective de reprendre bientôt une autre bonne grosse louche de liberté me réjouit…
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J'ai beaucoup aimé ce roman qui monte en puissance ,passant progressivement de l'innocence et la légéreté de l'enfance à la gravité et la dureté de l'âge adulte dans l'Espagne des années 30. On y côtoie ce qu'il y a de plus abjecte chez l'être humain et ce qu'il y a de plus sensible. Face à l'aspiration de l'Amour il y a la Barbarie de la guerre: Eros et Thanatos! L'écriture est imagée, poétique mais aussi à d'autres moment lourde et accablante.Si les mots sont parfois crus, c'est qu'ils obéissent à la necessité d'atteindre sans détour et même avec violence, notre conscience. C'est certainement la voix du résistant qui ne néglige aucun moyen pour insuffler le désir d'insoumission et l'indignation qui en est le moteur que Lluis LLach libère dans ce roman.
Mais à travers les 4 personnages principaux c'est aussi une immersion dans les relation du "peuple de gauche" de la barceloneta que nous propose l'auteur, avec ses valeurs d'humanisme : éducation, solidarité, amitié, entraide...L'école de la mer, qui sera le berceau créateur de ces 4 amis a une devise qui résume à merveille le coeur de ce roman:"apprendre à penser, à ressentir, à aimer".
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Un flamboyant livre sur la mémoire et l'amour, tissées sur une toile, espace Barcelone, temps la jeune République espagnole et son massacre (les années 1930-1940).
Essentiellement.
Toile peinte, roman écrit, au moment où les souvenirs s'effacent, où ceux/celles qui transmettent disparaissent, quand l'Espagne tend à oublier aussi ses anciens combattants, ses lieux de mémoires (pour reprendre le langage officiel), à accepter des hommages à « l'autre connard » (je cite l'auteur… un aparté, il y a trois connards, l'autre, le connard moustachu qui officie en Allemagne, et le petit gros qui serait vers l'Italie… si vous voyez).
Bref…
La mémoire, il me semble que pour l'auteur, celle-ci a construit son roman… en effet, celui-ci est divisé non pas en chapitres mais en séances d'enregistrement (qui pour nous, lecteur, est similaire). Et petits moments d'apaisement pour le lecteur, le vieux qui se fait enregistrer s'adresse directement à son enregistreur… moments rares drôles… « n'oubliez pas de débarrasser votre tasse de café », par exemple. Ainsi, l'auteur demande au lecteur d'entrer dans une mise en scène de la mémoire et de la transmission. Et, il se pose une question : comment transmet-on aujourd'hui, cette histoire atroce, horrible, oubliée (pour une grande partie), alors que les témoins disparaissent, ont disparu. Les derniers témoins.
Bien sûr, chacun (j'ose l'imaginer, le penser) a quelque souvenir de ce que l'on appelle la Guerre d'Espagne. Merci Picasso et Guernica, Merci Eluard et liberté. Bon voilà, elle débute en 1936 et puis les Républicains perdent en 1939, alors que la guerre recommence ou continue en Europe… et alors les Espagnols…oubliés… sauf que commence alors l'épouvante terreur blanche, avec des milliers d'exécutions, d'enfermements, d'anéantissements. Llach, à travers son héros prénommé par ses parents Germinal (cherchez le besoin de transmettre) (car on aurait pu imaginer Thermidor – non, trop Robespierre -, Brumaire – non, trop Bonapartiste,) Llach confronte le lecteur avec un récit (le sien), la mémoire (celle de Germinal, qui à plusieurs reprises, précise que ce sont SES propres souvenirs, et ceux de personne d'autre), et le souvenir, l'attachement, l'amour.
D'abord, l'amour porté à Barcelone et à un quartier de Barcelone. Un amour qui s'effondre lorsque Germinal retourne sur les lieux de ses amours. Outrages du temps qui a glissé, outrages des guerres et des destructions. Absences des personnes aimées sur ces lieux-mêmes. Germinal en vomit. Son corps refuse. J'ai lu là des lignes admirables, fortes, puissantes.

L'amour porté à l'Ami Aimé. L'auteur exprime alors des sentiments très forts, déclare une sexualité forte aussi, et qui sans doute dans une Espagne sur-catholicisée (oui j'invente le terme, mais il faut bien le dire), ne devait pas simplifier l'existence. Llach ose, à la fois crûment, mais tellement sincèrement, que l'on adhère (pardon, moi j'ai adhéré).
L'Ami Aimé. Il me semble que Llach souhaite à chacun d'en connaître un, de vivre l'Ami Aimé.
Ce qui me permet de conclure que ce roman tout triste qu'il est, nostalgique, donne, ouvre, offre l'amour ou l'amitié, suivant ses propres sensibilités.
Mais il milite aussi pour le non-oubli.
Une très belle lecture, émouvante,
j'avais lu auparavant Les Femmes de la Principal.
Que de beaux moments !
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Ils étaient jeunes, ils étaient beaux, insouciants, ivres de plaisir, égoïstes tout entier dévoués à la découverte de la chair, à la jouissance de chaque instant. Dans la Barcelone libertaire des années 30, un quatuor d'amis à la vie à la mort, traversent les soubresauts de l'histoire avec l'énergie du désespoir de qui pressent la fin d'une époque.

Germinal le meneur, le bellâtre grande gueule au charisme divin, et David, l'intellectuel solaire, discret tout autant qu'attrayant, Mireia, la frondeuse et Joana, la douce jeune fille aux ambitions modestes, ces amis profondément liés dans leurs disparités, témoignent d'une époque, d'une jeunesse catalane, espagnole, européenne, pétrie d'idéaux des Lumières, cherchant dans le militantisme, dans le socialisme et toutes les émanations politiques de cette entre-deux guerres, une réponse à leur condition ouvrière trop précaire.
Ils sont ces enfants de la Barceloneta, quartier ouvrier par excellence ouvert sur la mer tout autant que replié autour de sa communauté d'humbles gens, prison dorée où les illusions côtoient la résignation.

Lluis Llach nous offre le portait d'une génération perdue, sacrifiée face au rouleau compresseur franquiste et de manière générale, face à l'imminence des totalitarismes qui briseront leurs rêves et plongeront l'Espagne dans les abysses d'une dictature abjecte.

Les yeux fardés est une oeuvre lumineuse. A chaque page, nous ressentons cette profonde chaleur, celle d'une solidarité à toute épreuve au nom de l'amitié et d'un destin plus grand. Germinal, notre narrateur, nous emmène au coeur de cette Barcelone libertaire, pillée jusqu'au dernier sursaut de dignité, drapée dans le courage face à l'inévitable. Parallèlement à ces destins brisés, conteur sans fards, il nous livre avec beaucoup d'émotion son amour interdit pour David, son âme soeur, l'homme de sa vie, sublime amour malmené par L Histoire.

Les yeux fardés est un véritable enchantement, une ode à l'amitié, à l'amour, à l'esprit de révolte. Un grand roman comme je les aime. Entier, démesuré, attachant.
Lien : http://www.livreetcompagnie...
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Barceloneta (Catalogne), années 1920 et suivantes.
Quatre jeunes enfants nés à quelques jours d'intervalle dans le même quartier forment un joyeuse bande: Germinal, fils d'un docker syndiqué et d'une française est le chef de la bande - et le narrateur -, Mireia, David et Joana sont inséparables. Ensemble, ils affrontent la pauvreté et la débrouille, l'école puis à peine plus tard le travail. Ils connaissent ensemble leurs premiers émois amoureux et quand Germinal prend conscience que l'amitié qu'il a pour David est de l'amour, ils sont adolescents et le fascisme réclame son lot de sacrifiés…
Une histoire captivante et même très au-delà: une histoire d'amour et de passion sur fond de pauvreté et de guerre civile, une histoire forte et pleine de sentiments qui m'a subjuguée jusqu'au bout, tout en suspens et en émotions, tantôt crues tantôt sentimentales, toujours fascinantes.
Par ailleurs, le style narratif n'est pas ordinaire: l'auteur se présente comme un réalisateur venu interviewer un ciel homme, connu sous le nom de Germinal, dont on lui a dit que la vie était un vrai scénario, un catalan aux yeux fardés qui a connu l'amour secret et la guerre en Catalogne… lequel se livre tout au long de vingt-six enregistrements.
J'ai adoré ce roman qui m'a fait passé un merveilleux moment et je reconnais volontiers que Louis Llach a bien mérité les différents prix qu'il a reçus en 2015.
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Germinal, un vieil homme un peu efféminé, les yeux chargés de khôl, rencontre un jeune réalisateur qui envisage de tourner un film sur la Barceloneta, quartier populaire de Barcelone, un film qui couvrirait la période des années années 20 à nos jours...
La vie de cet homme ferait un excellent scénario de film.
Alors le vieil homme va lui transmettre vingt-six enregistrements chronologiques, plus ou moins longs, depuis sa petite enfance jusqu'à nos jours...Un concept original pour ce roman. Vingt-six enregistrements depuis la création dans les années 20 à 30 de ce petit groupe de 4 copains de l'école primaire, inséparables, quatre amis qui vivront ensemble leur enfance et leur adolescence dans les ruelles de ce quartier, sur la plage entre les barques échouées. Certes ce n'était pas l'opulence. Mais la solidarité entre les familles régnait, et surtout cet amour pour la liberté qui poussera plus tard le père, docker sur les quais du port, à s'engager dans l'armée républicaine afin de se battre contre le fascisme.
Nos quatre gamins connurent ensemble les premiers émois sexuels, les premiers amours ... puis le petit groupe qui se réduisit à trois le jour où, poussés par le chômage de ses parents l'une des quatre les quitta pour aller vers l'Amérique du Sud chercher le bonheur....Ensemble, ils découvriront la sexualité, puis connurent les premières relations avec les prostituées, et aussi les premières expériences homosexuelles...
Puis vint la guerre d'Espagne dans le camp des républicains. Elle bouscula ce bonheur, imposa l'exil de certains en France, causa la mort du père du narrateur et par suite de bombardements le nombre des amis du groupe se réduisit à deux, les deux garçons, ...
Une vie d'amour de la liberté...L'amour de la liberté et l'amour de l'indépendance qui définissent si bien la Barceloneta, ses hommes et femmes, qui combattirent aux cotés des républicains, cette ville tournée vers la République, méprisée et finalement punie, bombardée, brimée et en partie détruite par les fascistes.
Dénonçant les horreurs du franquisme, Germinal le récitant trouvera, un temps, la paix dans l'exil en France, la paix mais le manque aussi, celui de Ami Aimé resté en Espagne....!
Sur fond de drames mais aussi de petits bonheurs, chacun des enregistrements du vieil homme, est à lui seul un petit roman, parfois philosophique, dans lequel Lluis Llach confirme tout l'amour qu'il porte à cette langue catalane, à cette province, à ses hommes et femmes, à l'Humanité, et aux droits de l'homme pour lesquels il combattit.
Je connaissais le chanteur, dont j'avais apprécié l'un de ses derniers concerts. J'ai découvert l'auteur....Dommage qu'il n'y ait pas, à ma connaissance, d'autre ouvrage de cet auteur disponible en langue française.

Lien : https://mesbelleslectures.co..
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Évidemment le cadre ne peut laisser indifférent : Barceloneta, ce quartier populaire de Barcelone, face à la mer, dans la première moitié du XXe siècle, les barques sur la plage où les enfants du quartier, en jouant, apprennent l'amour; la guerre civile qui s'abat comme un ouragan sur la Catalogne et sur la toute jeune république espagnole, les ouvriers anarchistes de la CNT qui quittent leur famille pour monter au front avec la "colonne Durruti"; le dernier coup d'éclat tenté par les républicains sur l'Ebre dans l'espoir de renverser le cours de la guerre; puis la défaite des "rouges" et la répression sanglante menée par les fascistes vainqueurs; Barcelone la rebelle, martyrisée, à genou. Et parallèlement à ce drame touchant tout un peuple, une autre histoire, tout à la fois flamboyante et dramatique, celle d'une amitié entre deux garçons, Germinal et David, qui va peu à peu se développer et s'épanouir en quelque chose d'incandescent.

Avec une trame historique aussi puissante et un sujet aussi brûlant, on aurait pu s'attendre à plus de lyrisme de la part de Lluis Llach, lui dont la chanson "L'estaca" est devenu un symbole de résistance, d'abord en Catalogne contre le franquisme, puis, reprise dans différentes langues, contre toutes les dictatures du monde entier. Au contraire, le style de Lluis Llach écrivain est d'une grande sobriété, d'une grande modestie : il cherche à dire simplement ce que vécurent les petites gens à cette époque terrible de l'histoire de l'Espagne et s'il s'emporte parfois contre les fascistes en les traitant de "fils de pute" ou de "connards" il se garde de mettre les républicains sur un piédestal. Des terribles exactions ont eu lieu des deux côtés, nous dit-il. S'il évoque bien le fait que les républicains (et singulièrement ceux de la CNT et du POUM) ne sont pas seulement tombés sous les balles fascistes mais parfois aussi sous les balles de leur propre camp, il évite de lancer des anathèmes et laisse aux historiens le soin de parler de cela.

Si je ne peux que rendre hommage à cette modestie, j'ai trouvé que l'intérêt du livre en pâtissait quelque peu. le dispositif employé par l'auteur – un récit composé de 26 séances d'enregistrement du personnage principal du livre, Germinal, devenu vieux, réalisés par un jeune cinéaste prénommé Lluis, désireux de faire un film de la vie de Germinal – est plutôt rébarbatif et rien ne se passe vraiment entre Lluis et Germinal qui viendrait justifier cette "mise en scène" répétitive. En dépit du tabou sexuel qu'il veut briser et de quelques belles scènes sensuelles qui y contribuent, j'ai trouvé que, marqué par le poids de l'Histoire, le livre manquait de ce souffle, de cette liberté de ton, de cette insolence qui font les très grands romans. Mais sans doute attendais-je trop de cet auteur dont les chansons ne cessent de m'accompagner depuis un certain soir de novembre 1979 où, emmené par une amie catalane qui était déjà fan, j'étais allé l'écouter dans une petite salle de Toulouse. "Les yeux fardés" n'est peut-être pas le "Guerre et Paix" catalan que j'espérais secrètement mais il reste néanmoins un livre que je conseillerai à tous les amoureux de Barcelone, et de la Liberté.
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Je n'irai pas par quatre chemins ! Ce roman est tout simplement MAGNIFIQUE ! Lisez-le !
On suit l'histoire de 4 amis dans le quartier populaire de la Barceloneta (à Barcelone) autour de 1936.
Un passionnant moment de lecture.
Une divine écriture.
Merci Louis Llach pour ce 1er roman qui est un chef-d'oeuvre à mon sens !


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Long monologue pour un réalisateur d'un vieil homme nommé Germinal aux yeux fardés narrant sa jeunesse dans le quartier de la Barceloneta : quartier populaire barcelonais face à la mer dont la plupart des hommes sont employés au port. Son enfance et son adolescence se passent entourées de ses plus fidèles amis, quatuor de choc : David, Joana et Mireia. Ils font les 400 coups et aiment se retrouver la nuit tombant près de la barque de pêche du père de David pour notamment s'ouvrir à leur sexualité. C'est un quartier solaire, malgré les difficultés les gens sont soudés et s'entraident. Et puis la seconde Republique est proclamée alors tout va bien mais c'est sans compter sur la tentative de coup d'état des nationalistes en 1936 qui va amener la guerre et semer la zizanie et la terreur dans leur vie.

Sacré personnage que ce Germinal. Il est attachant et on peut dire que quand il aime il ne fait pas semblant : je n'en dévoilerai pas plus au risque de gâcher votre lecture. C'est un grand sentimental pris dans le tourbillon de l'amour et des vicissitudes de la vie malheureusement. L'écriture est belle, même si très crue par moment notamment lorsqu'il s'agit de sexe. On se laisse emporter facilement par la vie menée par ce grand monsieur car oui il en aura vécu des choses porté par l'engagement anarcho-syndicaliste de son père.

Une beauté de roman !
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