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Antonio Lobo Antunes est considéré par un certain nombre de spécialistes et critiques comme l'un des écrivains les plus importants de la fin du XXe siècle et du début du XXIe. Mais son oeuvre n'est pas facile à pénétrer, il aborde des questions douloureuses qui peuvent mettre mal à l'aise, entre dysfonctionnements familiaux, mémoire coloniale, la violence de la guerre etc. Sans oublier une écriture exigeante, des constructions narratives complexes, nourries de recherches formelles audacieuses. Ses livres laissent donc un certain nombre de lecteurs de côté.

Mais ce Livre de chroniques est très différent et très abordable. Il s'agit d'une cinquantaine de textes courts, de quelques pages à peine. L'auteur y évoque en grande partie les souvenirs de son enfance, un monde qui n'existe plus pour une bonne partie, sauf dans son souvenir. Il se met aussi en scène dans quelque textes, en tant que vieil homme écrivain. D'une certaine manière, le vieil homme retrouve l'enfant qu'il était, l'état d'irresponsabilité ou l'insouciance de l'enfance. Ces souvenirs sont étonnement tendres et émus, même si la férocité habituelle de Lobo Antunes pointe parfois, comme dans ce texte consacré aux pauvres de ses tantes, où lorsqu'il évoque les dysfonctionnements, la solitude dans les couples. Mais une sorte de douceur prévaut, et aussi, dans presque tous les textes, un sens de l'humour, que l'on ne retrouve pas vraiment dans les romans de l'auteur, ou alors sous une forme particulièrement féroce.

Cela donne une autre image de l'homme, et permet de lire autrement ses grands romans. Ce sont en tous les cas de très beaux textes, touchants et très agréables à lire, et ils peuvent constituer une approche d'une oeuvre, sans aucun doute immense, mais pas toujours facile à pénétrer.
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Contrairement aux avis babeliotes, je n'ai pas réussi à terminer ce livre. J'ai l'impression que tous ses récits se ressemblent. Oui, j'ai apprécié son humour, son ironie et aussi toutes ses petites choses qui font le quotidien. Ses souvenirs d'enfance… J'y ai même retrouvé un peu de l'ambiance désabusée de Pessoa parfois, mais sans l'aspect philosophique et poétique qui me plaît tant chez lui. En résumé, ce n'était peut-être pas le bon moment. Je réessaierai peut-être ultérieurement.
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Un premier contact réussi avec cet auteur portugais réputé. Les chapitres, très courts, nous plongent souvent dans l'enfance d'Antonio Lobo Antunes. Il est alors question de foot, de copains, de famille, de Lisbonne. Mais parfois cela se veut plus onirique et l'auteur se met dans la peau d'une voisine, d'une femme divorcée, interroge sa position d'écrivain. C'est très agréable à lire, parfois touchant, parfois très amusant comme lorsque l'auteur qui vient de participer à une foire du livre espère dans chaque regard croisé la reconnaissance de sa nouvelle célébrité.
J'ai vraiment apprécié ce court livre qui nous plonge dans un Lisbonne disparu (se retrouver là-bas par la lecture quel bonheur !) et dans une époque révolue. Car le livre parle aussi des ces années durant lesquelles le Portugal tout en étant encore relativement pauvre découvrait par exemple la télévision ou les supermarchés.
Il faut enfin souligner l'originalité du ton du livre, soin ironie constante et la qualité de son écriture.
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Je considère cet auteur comme l'un des grands romanciers du siècle mais ces 55 courts textes parus en 1998 m'ont permis de découvrir d'autres facettes de son immense talent . En particulier les premiers où il montre un humour caustique particulièrement réjouissant, une critique sociale acerbe et aussi une virtuosité dans l'auto-ironie. D'autres évoquent l'enfance avec une poignante nostalgie d'un monde social qui a disparu ou peu s'en faut. Enfin certaines de ces chroniques rejoignent le style si particulier des grands romans avec ces longues phrases sinueuses , scandées de phrases au style direct comme des refrains.
Lien : https://andre.chiaroni@wanad..
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C'est vif, rapide, enlevé, gai ou dramatique ou tendre mais des sentiments forts. C'est à la première personne que l'on soit dans le souvenir ou dans la fiction, il y a même des lettres (prétendues). C'est plein d'humour, cela porte sur le monde ce regard amusé mais sans hargne des auteurs que la vie n'a pas frustrés. Mais toujours, tout le temps, partout, une écriture magnifique
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LIVRE DE CHRONIQUES d' ANTONIO LOBO ANTUNES
Si Antunes peut être ardu à lire dans ses romans, ses chroniques sont d'un accès très facile, sortes de très courtes nouvelles de la vie quotidienne. On y trouve des réflexions sur les taxis avec leur sainte vierge sur le tableau de bord, sur les plages où les sexagénaires viennent mourir comme des cachalots, et sur la vieillesse bien sûr. Mais ce sont surtout des retours dans sa jeunesse, enfant dans sa famille avec ses animaux familiers et le football! Car ce football est très important, on est dans les faubourgs de Lisbonne, à Benfica et à l'époque de la jeunesse d' Antunes, le Benfica Lisbonne était une grande équipe pleine de vedettes internationales. On collectionne les figurines de joueurs on passe des journées à discuter du dernier match et du suivant. Et puis Antunes revient à aujourd'hui, les journées de dédicace, ses débuts dans le roman. Beaucoup de tendresse et de poésie dans ces évocations variées notamment sur ses amours déçus, ses tantes si empreintes de religion le tout dans l'ambiance de l'époque, celle de la dictature de Salazar.
Beaucoup aimé ces chroniques( il en a écrit plusieurs)que l'on peut déguster dans n'importe quel ordre, une bonne introduction à ses romans.
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