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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il est bon quelquefois de changer de décor, càd de lieu de vie, et par là –même de vie, même si ce n'est que temporaire. Heu...bon, avons-nous dit ? Peut-être que oui, peut-être que non.
C'est ce qu'ont fait respectivement Philip Swallow et Morris Zapp, deux professeurs de langue et littérature anglaises et américaines, habitant l'un à « Rummidge », ville imaginaire des Midlands, et l'autre sur la côte ouest des USA.
L'échange doit durer 6 mois, et ils partent seuls. Plus de femme, plus d'enfants. Seuls avec leurs rêves et leurs regrets. Seuls face aux tentations. Seuls avec leur caractère modelé par la vie ancienne, face à une nouvelle vie.
Le parallélisme de leur situation est flagrant, et David Lodge s'est bien amusé : les révoltes estudiantines de la fin des années 60, les épouses et leur envie de s'épanouir ailleurs que dans leurs casseroles, les nouveaux collègues et leurs querelles intestines, tout cela formera un bloc face à ces arrivants, bloc auquel ils devront faire face inévitablement.

J'ai dit que Lodge s'était bien amusé, mais moi, je me suis passablement ennuyée. Oui, j'ai ri quelquefois, j'ai souri à plusieurs reprises, là où l'humour anglais a encore frappé. Mais je m'attendais à m'amuser follement, comme dans « Thérapie », par exemple.
Lodge, à certains moments, a changé sa narration, et une des parties se transforme en roman épistolaire. C'est cette partie qui m'a vraiment bien plu, car on pouvait deviner derrière les écrits tous les non-dits. Une autre section du livre recense des extraits de journaux. Bof. Une autre encore est écrite sous forme théâtrale. Mieux.
Mais en général, j'ai été assez déçue.

Je n'ai pas envie de m'appesantir davantage sur un roman qui m'a déjà semblé assez lourd.
Et donc je vais m'empresser, après cette lecture, de changer de décor.
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L'université d'État d'Euphoria (États-Unis) et l'université de Rummidge (Angleterre) ont un point commun : une réplique de la tour penchée de Pise, ce qui a paru suffisant pour que deux professeurs échangent leur poste chaque année.
En 1969, Philip Swallow découvre les États-Unis, l'université d'Euphoria et ses étudiants. Dans le même temps, Morris Zapp découvre l'Angleterre, l'université de Rummidge et ses étudiants.
J'ai éclaté de rire au début du livre sur une vengeance savoureuse d'une élève du professeur Zapp. Pour le reste, j'ai souri, parfois.
Le style sarcastique de l'auteur est un délice, mais j'ai peiné à m'intéresser aux personnages.

Lien : https://dequoilire.com/chang..
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David Lodge, né en 1935 à Brockley dans le sud de Londres, est un universitaire spécialiste de littérature et un écrivain britannique. En 1987, il abandonne l'université, avec le titre de Professeur honoraire, afin de se consacrer entièrement à l'écriture, mais aussi en raison d'un problème d'audition et des conséquences de la politique de Margaret Thatcher. Il est l'auteur d'une oeuvre importante comprenant essais critiques et romans. Changement de décor, publié en 1975 a été traduit en 1990.
Le roman se déroule en 1969, entre deux universités jumelées, l'une en Angleterre et l'autre dans la baie de San Francisco aux Etats-Unis, ce qui autorise les échanges de professeurs. Philip Swallow l'anglais part en Californie tandis que Morris Zapp débarque dans les Midlands. le premier laisse sa femme et ses enfants, l'autre son épouse qui a d'ailleurs demandé le divorce. Changement de décor pour nos deux lascars, à une époque en pleine mutation…
On notera que c'est avec ce livre que David Lodge entamera une série de romans traitant de la vie universitaire anglaise et américaine ; un traitement humoristique qui fait de la lecture de ses bouquins un toujours très agréable moment. J'ai même l'impression, que lire ce roman aujourd'hui est encore plus plaisant que de l'avoir lu à l'époque, car le recul – pour ceux qui comme moi ont vécu ces temps – permet de remettre en perspectives les situations décrites et les critiques ironiques sous-jacentes.
1969, année érotique comme disait l'autre, la libération sexuelle et les revendications de toutes sortes étaient à l'ordre du jour principalement dans les milieux étudiants : écologie, mouvements féministes, à bas la police etc. je ne vais pas vous repeindre le tableau d'alors, qui, et c'est en cela que je me suis régalé à le lire aujourd'hui, recoupe les revendications sociétales de maintenant. La vie n'est qu'une longue spirale où la progression ne se fait qu'en revenant en arrière pour ensuite progresser…
C'est dans ce décor général que l'Anglais très plan-plan débarque en Californie, haut-lieu de l'émancipation, à l'inverse, l'Américain se retrouve dans un décor plus morne à première vue. Sans trop entrer dans les détails tous très amusants, les deux professeurs vont faire connaissance avec leurs femmes respectives, des liaisons dangereuses vont se créer, les couples vont peut-être exploser mais astuce finale de l'écrivain, une rencontre au sommet entre les quatre protagonistes doit décider du sort de leurs unions, or quand le livre s'achève le suspense reste entier : les partenaires retrouvent leurs conjoints ? Les échanges sont entérinés ? Ou mieux encore, pour rester dans la tonalité de l'époque, quand y-en a pour deux, y-en a pour quatre ? Les connaisseurs de l'oeuvre de Lodge le savent, la réponse viendra dans un autre roman, Un tout petit monde, paru en 1984.
Un roman très plaisant, comme d'habitude avec David Lodge.
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David Lodge ici exerce un petit jeu de scènes parallèles dans les milieux universitaires. Il rend compte des avatars de tentative d'adaptation de deux héros dont les situations respectives sont échangées en jouant sur le parallélisme et le contraste. Résultat : surprise, humour, gros rire mais aussi beaucoup de superficialité mais aussi du vide et de l'ennui.
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Changement de décor est un roman qui gagne en intérêt à mesure qu'on avance dans sa lecture, car David Lodge en renouvelle la forme à plusieurs reprises. Alors que les deux premiers chapitres un peu laborieux sont formés des récits entrelacés des aventures des deux expatriés, un autre chapitre prend ensuite la forme d'un roman épistolaire composé des lettres croisées des deux profs et de leurs épouses, un autre celle d'un recueil de petites annonces, tracts et articles de presse, le dernier enfin celle d'un scénario de cinéma.

Ce qui m'a le plus surprise dans Changement de décor est que le thème de l'université y est vite relégué au second plan au profit d'une comédie de moeurs. Car s'il y est bien question des pratiques universitaires britanniques et américaines, il s'agit plus généralement de rire des caractéristiques nationales des deux pays et d'ironiser sur l'émergence du féminisme. Les histoires de couples des deux héros y tiennent une grande place au point que le roman s'achève comme un véritable vaudeville.

Finalement Changement de décor s'avère être un roman de pur divertissement, ce qui n'est déjà pas si mal.

Lien : http://uncahierbleu.wordpres..
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Je suis assez mitigée au sujet de ce roman. L'histoire est la suivante : Philip Swalow, professeur anglais, et Morris Zapp, enseignant américain, échangent leurs postes respectifs pour 6 mois. Tout les oppose : leur carrière (l'un est un brillant universitaire, l'autre un petit universitaire sans envergure), leur famille, leur idées, leurs modes de vie, leurs ville d'origine (Rummidge est une petite ville anglaise perdue dans la grisaille et assoupie, Euphoria est au contraire une ville américaine bouillonnante et ensoleillée)… Ils vont être plongés dans des univers qui leurs sont totalement étrangers et vont s'adapter à leur manière.


Le début m'a paru très long (les 100 premières pages environ) car l'auteur y expose de manière plutôt statique la vie et la psychologie des personnages. Puis le roman avance davantage, l'action s'enchaîne relativement bien, et chaque partie est écrite dans un style propre (correspondance, articles de journaux, roman, script). Les personnages, quoique stéréotypés, sont finalement assez sympathiques. En revanche, je n'ai pas pleuré de rire comme le promettait la critique sur la 4ème de couverture. J'ai ri par moments, mais sans plus.
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http://chatperlipopette.blogspot.com

Quatrième de couverture:
"Deux avions se croisent en plein ciel quelque part au-dessus du pôle Nord : l'un transporte un professeur américain brillant, spécialiste de Jane Austen, qui arrive d'une grande université de la côte Pacifique, l'autre un professeur anglais un peu médiocre qui vient d'une université des Midlands et n'a d'autre titre de gloire que de savoir concocter des épreuves d'examen. Ils ont décidé d'échanger leur poste pour une durée de six mois."

A partir de cette situation, somme toute banale, de l'échange de poste entre deux professeurs d'université, David Lodge écrit un roman aussi drôle que grave, utilisant plusieurs styles d'écriture au fil du récit.
Philip Swallow est professeur dans une université anglaise, un peu terne presque inodore et sans saveur. Il mène sa vie sans faire de bruit, au rythme des naissances et des dépenses parcimonieuses du ménage, au fil des années universitaires qui ne lui offrent guère d'avancement. Il a peu publier, il n'est pas célèbre, il n'est pas parmi les professeurs les plus populaires et pourtant, ce sera lui qui participera à l'échange de poste.
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1975.

Philip et Morris (aucune référence à une quelconque marque de tabac) sont deux professeurs aux parcours extrèmement différents.
Le premier est un assistant - professeur britannique un poil minable, sans publications, stagnant entre cours de tutorat soporifiques, climat humide et froid de son université médiocre, et vie de famille insipide.

Le second est un brillant professeur, réputé et cynique, spécialiste de Jane Austen, divorcé, remarié et bien tôt redivorcé, et vivant dans un Etat ressemblant trait pour trait à la Californie.


Ils participent tous deux à un programme d'échange, pour 6 mois, entre leur deux universités.
Le premier parceque son supérieur hiérarchique l'y pousse afin de l'évincer,
le second parceque sa femme l'exige afin de prendre de la hauteur par rapport à leur relation

(...)
http://lelabo.blogspot.com/2006/11/david-lodge-changement-de-dcor.html
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Il y a déjà un moment que j'avais mis ce livre de côté sans avoir pris le temps de le lire avant, si bien qu'en le prenant, je ne me souvenais plus de quoi il s'agissait ni à quoi m'attendre. En résumé, il s'agit de deux professeurs de littérature, Philip Swallow un anglais « pur jus » assez conformiste et inconsistant dans une petite ville provinciale et Morris Zapp un américain non moins typique, brillant spécialiste de Jane Austen et promis à une belle carrière universitaire dans une ville en plein essor, qui échangent leurs postes le temps d'une année scolaire.
Cette situation ouvre la voie à des bouleversements inattendus pour les deux hommes, qui vont finir par échanger beaucoup plus que leurs postes d'enseignants. Sous la plume vive et expressive de David Lodge fleurissent les situations drôles remettant en cause les certitudes de chacun des deux « héros »…c'est souvent léger et amusant mais il y a aussi une dimension plus engagée et une réflexion sur le temps qui passe, sur le rôle des enseignants, sur l'engagement amoureux et l'implication dans la société.
Au final, un roman qui se lit avec plaisir et des personnages qu'on quitte à regret à la fin du livre.
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Deux professeurs d'université échangent leur place pendant six mois. L'un est un professeur respecté, spécialiste de Jane Austen, vivant en Californie, l'autre est un professeur sans envergure, qui réside à Rummidge où il fait souvent froid et gris.
Très rapidement, leurs changements de poste vont entraîner pas mal d'aventures parfois complètement folles. Révoltes des étudiants, années 70 où tout ou presque est permis, épouses des professeurs qui s'en mêlent, …
Tout part en vrille !

Bilan mitigé pour ce roman qui bien que faisant preuve d'humour, présente beaucoup de moments farfelus voire absurdes. J'ai besoin de croire ce que je lis (et quand je lis un Harry Potter, j'y crois :p). Ici, j'étais parfois trop larguée par l'histoire qui part dans tous les sens.

L'auteur utilise plusieurs styles littéraires pour raconter son histoire : lettres, articles de journaux, scénario avec dialogues, … J'ai bien aimé le mélange des styles.

Les personnages mènent tous une vie qui ne les satisfait pas vraiment. Chacun retrouvera en changeant de décor, des aspects de sa personnalité qu'il avait oublié voire négligé.

Tout ça en plein dans les années 70, période où le mot « liberté » est sur toutes les lèvres.

Un roman intéressant de par sa forme, son sujet mais qui souffre, selon moi, de son manque de réalisme.

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