La chute du British Museum

S'agissant d'anciennes lectures, en général je ne fais pas de critique si je n'ai pas aimé. Mais là, j'ai envie de dire haut et fort que je n'ai pas aimé, ou peut-être quelque chose m'a échappé. Ainsi, selon les dires de l'auteur il y a de nombreux passages de parodie que j'ai trouvés sans intérêt. Lodge décrit de A à Z le monde universitaire : des relations d'universitaires à universitaires. C'est ce qui s'appelle de la littérature d'universitaires pour universitaires. le monde universitaire qui y est décrit est vaguement fripon, mais de là à parler de picaresque ! Il y a aussi le catholicisme, j'allais oublier : vivement critiqué, car la cause de tous les ennuis d'Adam, surtout l'interdiction de l'avortement.

J'avais beaucoup aimé "Quite a good time to be born" et "Out of the shelter" ("Hors de l'abri"), autobiographie et roman autobiographique de Lodge. Aussi étais-je bien disposé envers ce roman, qui passe pour son chef d'oeuvre. J'ai été très déçu: je n'ai pas souri une seule fois, aucune situation ne m'a paru drôle. L'intrigue est inexistante. Un jeune couple catho n'arrive pas à ne pas avoir d'enfants... Et le mari n'arrive pas à bosser au British Museum, car chaque fois surgit un événement qui l'en empêche... Je ne vois vraiment pas ce qui fait la réputation de ce roman parfaitement barbant.

J'ai abandonné tellement je n'ai pas réussi à entrer dedans....

Publié en 1965, ce roman m'a semblé extraordinairement maniéré et artificiel. Des situations et des dialogues qui sonnent faux ou potaches.

L'auteur explique en préface avoir voulu dénoncer la position de l'Eglise Catholique sur le contrôle des naissances, qui condamnait les pratiquants à l'abstinence ou à des familles nombreuses. Très autobiographique: le personnage principal est un thésard de 28/30 ans, tout comme Lodge à l'époque.

Ni les bonnes intentions ni les démonstrations ne suffisent à faire de bons romans. Celui-ci est très daté, et c'est paradoxalement son principal intérêt: un voyage dans un Londres des années 1960, vieillot et conventionnel, aux antipodes du Swinging London.