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sur 1728 notes
C'est le troisième livre que je lis de Henri Loevenbruck. Et je suis sûr d'une chose c'est qu'il fait partie de mes auteurs incontournables.

J'ai été subjugué par ce récit. Transporté dans un monde que je ne connaissais pas. Ce n'est pas qu'un ouvrage, mais un témoignage. Une histoire vraie, réelle, qui vous submerge, vous terrifie, vous emmène dans l'horreur, la trahison et la peur.
Un roman qui vous ramène dans les années 80, là où les attentats à Paris se multiplient, les otages tiennent lieu de pression et/ou la politique mène le jeu.

Un homme seul doit accomplir ses missions, il n'existe pas, il agit…
Un livre que je ne suis pas prête d'oublier. Ça faisait longtemps que je n'avais pas lu un tel roman.

Merci Mr Loevenbruck !

Bonne lecture !
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♫ Got a licence to kill… Licence to kill ♪

Non, je ne vous parlerai pas de ce James Bond (Permis de tuer) que je n'ai d'ailleurs jamais vu pour cause de Timothy Dalton et en plus, je cite ce film juste pour le clin d'oeil au fameux "permis de tuer", car c'est un peu ce qu'on a donné à Marc Masson, mais sans les gadgets de James.

Assassin pour l'État… Mais sans contrat. On te vire quand on veut et si tu tombes, tu tomberas seul. Personne ne te tendra la main puisque tu as le statut d'un mercenaire/barbouze/fantôme (biffer la mention inutile) et que tu n'apparais sur aucun organigramme d'entreprise, que ce soit à la DGSE ou à la DST.

Pôle Emploi ne sera pas pour toi en cas de licenciement.

Voilà un thriller qui aura fait son boulot du début à la fin tant il m'a époustouflé et tenu en haleine, mêlant habillement la politique, l'espionnage, le terrorisme et la diplomatie, qu'elle soit en costard/cravate ou en treillis/AK-47.

Marc Masson… On devrait intenter un procès à ses parents pour cette répétition de Ma/Ma, mais bon sang, quel personnage hors-norme que ce type ayant déserté l'armée, s'étant fait mercenaire privé puis gardien pour des orpailleurs et assassin privé pour se venger avant de passer à assassin de la Cinquième (Ve) République.

Peu de temps mort dans ce roman ! D'ailleurs, tout en lisant, concentrée, je n'avais pas regardé le nombres de pages lues, quand mon regard est tombé en bas et que j'ai vu « 150 ». QUOI ?? Je n'étais même pas au quart du roman ?? Impossible, me suis-je dit, vu toutes les aventures que je venais déjà de vivre. Ben si !

On mélange des faits réels avec des fictifs, on nous fait voyager en Amérique Latine, en France, au Liban, on change un peu l'époque et on nous plonge dans les années 80, celles que j'adore parce que "Club Dorothée"… Oui, la politique, en ce temps-là, je m'en foutais royalement !

Le récit m'a entraîné dans les arcanes de la politique comme je me doutais qu'elles existaient, mais malgré tout, ça fait toujours froid dans le dos de les lire inscrites noir sur blanc.

C'était précis, vivant, réaliste, sans pour autant devenir gonflant. Durant tout son récit, l'auteur a su rester précis dans ses données sans pour autant nous gaver de politique. Captivée que j'étais par les chapitres rapides et aux divers intervenants, je n'ai pas vu le temps passer et ai terminé ce récit un peu sonnée, groggy, le coeur en vrac, mais pas au niveau des émotions de "Nous rêvions juste de liberté", ce qui est normal, les histoires ne sont pas la mêmes.

Malgré tout, le personnage de Marc Masson a su me toucher, m'émouvoir et c'est avec un sourire triste que j'ai refermé le roman, contente d'avoir lu cette histoire mais triste de le quitter, bien que la page tournée ne signifie pas qu'on oublie tout.

Un roman hautement addictif, un récit haletant, réaliste, basé sur des faits réels, avec des personnages ayant existé ou existant encore. Un thriller qui nous replonge dans les années 80 et croyez-moi, on est loin du Club Dorothée et de l'insouciance qui me caractérisait à l'époque.

Un thriller qu'on a du mal à lâcher et qui fait plus que de nous divertir : il nous instruit aussi !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Il y a des périodes de vie tellement tumultueuses que l'on a peu d'attention pour une lecture, et encore moins pour une lecture un peu exigeante. Je me demandais ce que je pouvais lire en ce moment et puis je l'ai vu, celui-ci, qui traînait dans une pile depuis longtemps et qui ne m'avait guère attiré jusqu'alors.

Et bien, ce fut un bon choix ! J'irai tuer pour vous m'a embarqué pour un voyage en apnée dans le monde de l'espionnage et des tractations internationales sur fond de terrorisme.

1985, les attentats se multiplient à Paris tandis que les infos égrènent le nombre de jours de détention de Kaufmann, Normandin etc à Beyrouth. Olivier Dartan cadre à la DGSE en poste au Liban est chargé de récupérer ces célèbres otages. Rapidement il pressent que l'Iran via le Hezbollah tire les ficelles des événements. Il va recruter un jeune déserteur de l'armée française et en faire un soldat d'élite : Marc Masson, nom de code Hadès. On va suivre son recrutement, sa formation, ses missions, son amour pour une jeune et jolie libraire. Il n'est pas officiellement embauché par la DGSE, c'est un soldat de l'ombre et s'il y a un problème, il doit se débrouiller.

Les courts chapitres se succèdent, entre Beyrouth, la vie misérable des otages, le parcours de Marc Masson, la DST, la DGSE, les ors de l'Elysée, les tractations des corses en poste à Matignon. L'auteur semble solidement s'être documenté et nous transporte dans les années 80 quand les bombes explosaient à Paris et que le journal télé commençait chaque jour par le rappel des jours de détention des journalistes français. Il explique dans le prologue qu'Hadès a réellement existé et lui a raconté son histoire.

Ce n'est pas de la grande littérature mais la construction de ce roman est vraiment réussie et l'intrigue passionnante, de même que ses personnages principaux Masson et Dartan sont attachants. Ça m'a fait un peu penser à la grande saga sur les narcos de Winslow : Un roman haletant dans un style direct et simple sur un fond documentaire bien intéressant. A lire !
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La lecture de ce roman a été difficile pour moi. Il a été comme une prolongation de ce que j'ai découvert en lisant Erreurs fatales de Vincent Nouzille. Sa forme romanesque donne une autre dimension, un hommage poignant à ce "Hadès".
Beaucoup de choses à dire sur ce récit mais je n'en garde que du positif et je dis merci à Henri Loevenbruck pour ce livre.
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Comme beaucoup d'amis Babelio, j'avais adoré Nous rêvions juste de liberté, et j'attendais avec impatience le nouveau roman d'Henri Loevenbruck.
Je me demandais aussi s'il réussirait le même tour de force, et la réponse est clairement oui!
J'irai tuer pour vous n'a pourtant rien à voir au niveau du thème général avec Nous rêvions juste de liberté, mais le personnage de Marc Masson est aussi fort et aussi attachant que celui de Bohem, et j'ai même préféré les sujets abordés.
Le roman se situe pendant l'affaire des otages français au Liban, et Marc Masson, un jeune homme de 26 ans ayant déserté l'armée et ayant roulé sa bosse en Amérique latine, est recruté par la DGSE pour effectuer des missions non officielles pouvant aller jusqu'à des assassinats.
Les chapitres alternent entre la vie de Marc Masson, en tant qu'agent en mission ou sous couverture où il rencontre une libraire, et des passages au Liban avec son officier traitant ou avec les otages. Cela donne un rythme très particulier au roman, qui est relativement long, et on ne peut pas le lâcher jusqu'à la fin qui est dure et triste, mais très réussie (encore un point commun avec Nous rêvions juste de liberté).
J'ai particulièrement aimé la description de l'action des services secrets, cela m'a beaucoup fait penser aux romans de John le Carré.
Je me suis également replongée avec émotion dans l'histoire des otages français au Liban, car comme tous ceux ayant vécu cette époque, je me souviens du terrible décompte à chaque journal télévisé.
Je salue vraiment le travail documentaire et la sensibilité de l'auteur qui livre ici un livre passionnant à tous points de vue et souvent même poignant.
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Henri Loevenbruck le dit dès le départ, et le répète à la fin : cette histoire, si elle est romancée, est d'abord et avant tout une histoire vraie, tirée des semaines et des mois d'entretiens avec celui qui a inspiré ce roman. Transposée à quelques années de distance, afin que la confidentialité soit conservée, cette histoire est exemplaire.

D'abord, parce qu'elle nous replonge – enfin, pour les plus de 40 ans – dans des souvenirs encore gravés au fer rouge dans nos mémoires, entre les attentats à Paris, les otages au Liban, la cohabitation entre Mitterrand et Jacques Chirac. C'est également l'occasion de découvrir les tripatouillages du clan Pasqua, qui aurait fait capoter les négociations menées pour faire libérer les otages, afin que leur libération ne vienne pas « sauver » Mitterrand avant les élections…

Elle est également exemplaire parce qu'elle met en scène un homme d'honneur. Sans doute pas quelqu'un de facile, dévoré de colère, prompt à la violence. Mais un homme entier, droit, porté par la seule motivation d'agir pour le peuple de France. On aimerait que cette motivation soit plus souvent mise à l'honneur…

Et même quand les politiques sont cyniques, c'est avec panache. Je ne peux m'empêcher de vous livrer cette citation attribuée à Mitterrand :

– On est maître des paroles que l'on n'a pas dites, esclave de celles que l'on a prononcées. La liberté n'est peut-être, en fin de compte, pour chacun, que la simple possession du silence.
Enfin, cette histoire est exemplaire parce qu'elle est humaine. Injuste, parfois. Triste, profondément. Brutale, souvent. Mais débordante d'humanité. Et – mais ne s'agit-il pas d'une époque révolue ? – on découvre une institution qui est encore capable de plier devant l'un des siens pour simplement prendre soin d'un autre.

Ce pavé – 826 pages, dans l'édition de poche… -, je l'ai dévoré. Et j'ai juste envie de dire « Merci Monsieur Loevenbruck. Merci de ce partage ». Et de finir par une question : une scène du livre se déroule Place des Cordeliers, à Lyon. Est-ce un hasard, ou y a-t-il un lien avec le livre suivant, le loup des Cordeliers ? Est-ce en travaillant sur ce roman et – peut-être – à ce passage que l'idée du suivant est venue ?
Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..
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Pfou ! Quel gros livre !.... Au début ça m'a fait peur. Mais comme il m'a été offert (qui plus est par mes filles), je me suis lancée.
Quand je pense que l'épaisseur du livre m'aurait arrêtée sans ce cadeau providentiel ! J'aurais raté qqch de passionnant que j'avais du mal à lâcher. Entre roman, biographie et essai, un texte vraiment intéressant, beau, et effrayant à la fois.

On suit l'histoire de Marc, tueur de la République. Mais plus que cela on suit le mode de fonctionnement de nos services secrets et même des pratiques de nos hommes politiques (glaçant !). le tout à l'époque de l'affaire des otages du Liban. Je me souviens, petite, entendre cette litanie de noms suivie du nombre de jours de détention. Ces noms me sont revenus si (trop ?) facilement.
Un texte que j'ai apprécié et que je vous conseille même si l'épaisseur peut rebuter.

Je ne peux que remercier mes filles !
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Que dire de ce livre? un peu long mais bien ficelé, on s'attache aux personnages facilement, le héros est un espion dans les années 80, pendant les attentats qui on secouer Paris ainsi que des otages Francais retenus au Liban, donner son âme à la patrie tel est son destin
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Auteur que je découvre, suite aux belles critiques des autres lecteurs, et j'avoue j'ai pris une grande claque !
D'une part, parce que je bossais sur les lieux des attentats en 1985/1986, et qu'on n'arrêtait pas d'évacuer le restaurant pour des alertes à la bombe, et d'autre part parce qu'on s'attache à ce héros de l'ombre.
L'écriture fait la part belle à la psychologie, et on s'attache vraiment à Marc, ce héros dur mais tendre, sombre mais entier. En revanche, ma détestation des politiques a augmenté.
Cela faisait longtemps aussi, qu'un bouquin ne m'avait pas mis l'adrénaline à fond sur certains passages. Et le découpage en 199 chapitres courts est génial.
En bref je sort conquise de cette lecture, premier bouquin pour moi d'Henri Loevenbruck, sûrement pas le dernier...
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Je partage les excellentes critiques qui ont accompagné la parution de J'irai tuer pour vous. L'auteur situe son action dans les années 80 et s'appuie sur l'épisode des journalistes retenus en otage au Liban pour construire un récit solide, aux personnages d'une belle densité.
Loevenbruck fait preuve d'une rare pédagogie pour expliquer au lecteur les méandres politiques et économiques - tant nationaux qu'internationaux - de cette histoire dont tout le monde garde mémoire, notamment parce que les journaux télévisés de l'époque rappelaient chaque soir aux téléspectateurs les noms des otages et le nombre de jour de détention. Nous découvrons les dessous des tractations avec syriens, libanais et iraniens et les petites manoeuvres pas très nettes des clans de Chirac et Mitterrand qui utilisent l'affaire des otages pour, en période électorale, gagner des voix. Rien de nouveau, pas vraiment de scoop mais pour autant le récit est bien tissé et d'une grande clarté : les enjeux et stratégies deviennent limpides.
J'irai tuer pour vous - outre sa dimension historique et politique - est également un beau roman d'amour et d'amitié dont le personnage principal a suscité chez moi beaucoup d'affection. Marc Masson, l'agent qui oeuvre dans l'ombre de la DGCS, est un personnage inoubliable, incarnation du héros : cultivé, torturé, contenant mal sa violence, il est capable d'un incroyable dévouement pour le peuple français, n'hésitant pas à se sacrifier quand cela se présentera, sans état d'âme non plus quand il s'agit d'éliminer des terroristes. Bel amoureux aussi, sa passion pour Pauline apporte un peu de douceur à un récit qui est parfois assez violent.
Je ne découvre pas Loevenbruck, j'avais l'an dernier était totalement conquise par Ils rêvaient juste de liberté - énorme coup de coeur - et avais également beaucoup aimé le cycle de la Moira. J'apprécie son univers et son style parfaitement maîtrisé. C'est assez rare un auteur aussi éclectique qui passe d'un genre à l'autre, avec succès.
N'hésitez pas, la saison est à la lecture de pavés, bien au chaud, mettez vos pas dans ceux de Marc Masson.

Challenge PAVE 2019-2020 - 826 pages
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