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4,1

sur 1434 notes
Thriller historique dont la trame se situe en 1313, alors que Philippe le Bel règne d'une main de fer sur la France, L'apothicaire est le treizième roman de Henri Loevenbruck. C'est aussi le premier que je lis de lui, si l'on excepte la fantastique première saison de Sérum, qu'il a écrite à deux mains avec Fabrice Mazza, et que j'ai adorée. C'est pourquoi, lorsque les éditions J'ai Lu m'ont offert l'opportunité de découvrir plus avant cet auteur, à l'occasion de la sortie en poche de L'apothicaire, j'ai bien évidemment sauté dessus !

Nous sommes donc en 1313 à Paris, en compagnie d'Andreas Saint-Loup, un apothicaire dont les talents sont tout aussi reconnus que son caractère de chien, ou encore son athéisme surprenant quand on sait qu'il a été élevé par un abbé dans la plus pure tradition religieuse. C'est un homme féru de sciences, avide de connaissances, les pieds solidement ancrés sur terre. Et lorsqu'un jour, il découvre dans sa maison une pièce vide que nul ne se souvient d'avoir vue avant, son pragmatisme en prend un sacré coup. Il cherche une explication, il veut comprendre, et cette quête va l'emmener à l'autre bout du monde.

Fort intriguée par cette sympathique entrée en matière, j'avoue que j'ai néanmoins eu beaucoup plus de mal que prévu à m'immerger dans cette histoire. D'abord à cause du style ici adopté par l'auteur, émaillé de phrases à rallonge que j'ai souvent dû relire plusieurs fois pour en comprendre le sens, ou encore d'insupportables énumérations de choses diverses et variées sans le moindre intérêt pour moi. Il m'aura fallu près de 300 laborieuses pages de lecture pour m'y faire, et à ce stade, mon enthousiasme initial avait malheureusement nettement décru.

Malgré tout, l'intrigue prend place à une époque que j'aime beaucoup, et j'avais aussi envie de connaître le fin mot de cette histoire de pièce vide et de tableau effacé, alors j'ai poursuivi ma lecture. Andreas Saint-Loup n'est pas un personnage d'abord facile, il n'est pas d'emblée sympathique comme Robin, son apprenti ou encore la jeune Aalis, mais on ne peut que lui reconnaître une immense culture et une détermination sans faille à laquelle on finit par adhérer. Sa quête est celle de la vérité ; ses convictions sont à l'opposé des courants de pensée de l'époque, mais tout ce à quoi il est confronté les font vaciller.

C'est un roman parfaitement documenté et maîtrisé que j'aurais adoré sans le style ampoulé adopté par l'auteur. Cela rend ce thriller historique plus historique que thriller, et c'est ma foi bien dommage. Cette confrontation entre rationalisme et ésotérisme eut pu être passionnante sans ces quelques longueurs. Sans rien en dévoiler, j'ai également trouvé la fin un petit peu facile et après m'être accrochée si longtemps, j'en garde quand même quelque amertume. Au final, un ouvrage qui ravira les amateurs de littérature historique, à n'en pas douter !
Lien : http://etemporel.blogspot.fr..
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Dans ce roman on suit, au Moyen-Age, la quête des trois protagonistes à travers la France mais aussi jusqu'au mont Sinaï en Égypte.
Quête d'un mystérieux livre, quête d'une identité mais aussi quête de l'amour, le tout teinté d'ésotérisme, voilà les ingrédients qui rendent cette histoire captivante.
L'écriture riche en vocabulaire et notamment de mots en vieux français de Henri Loevenbruck nous permet une immersion totale dans cette période historique.
Le rythme est soutenu, les chapitres sont courts.
Bref, un bon roman d'aventure à mon goût.
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Encore une fois, l'auteur a fait fort !
L'auteur ou les auteurs ? Non, c'est bien le même que J'irai tuer pour vous et Nous rêvions juste de liberté.
Et pourtant, j'ai l'impression d'avoir découvert un autre écrivain.
Nouvelle écriture, nouveau style, nouvelle période de l'Histoire, nouvelle intrigue.
Andréa Saint-Loup, orphelin, a été élevé par l'abbé Baudoin et est devenu apothicaire reconnu. Mais l'inquisition est à sa recherche et lui promet de belles tortures. Andréa fuit Paris et prend le chemin de St Jacques de Compostelle en compagnie de son apprenti. Il cherche les réponses à des pertes de mémoire qu'il ne peut expliquer : quelle est la pièce vide dans sa maison ? Qui était à coté de lui et qui est effacé sur le tableau accroché dans sa maison ?
Je ne vais pas en dévoiler plus, il faut tout simplement le lire.
Et si vous êtes comme moi, pas super fan du moyen âge, vous pouvez y aller les yeux fermés.
J'ai vraiment adoré cette histoire, ce voyage et les trois personnages principaux.
C'est vraiment bien écrit, et malgré le grand nombre de pages, on ne s'ennuie pas et la lecture n'est pas fastidieuse.
Je comprends les avis positifs sur ce livre, c'est une belle épopée dans le temps et dans l'espace.
Et la cerise sur le gateau, une petite partie du livre se déroule à Saintes, là où j'habite.
Bref, foncez !!!

Lien : https://www.instagram.com/al..
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Paris, 1313,
Andréas Saint-Loup, l'apothicaire
Des faits mystérieux l'entourent,
Une pièce complètement vide apparaît dans sa demeure,
un personnage d'une peinture disparaît…
Accusé d'hérésie, les hommes du roi Philippe le Bel, cherchent à l'arrêter.
Il décide donc de s'enfuir accompagné de son apprenti Robin mais ils sont également poursuivis par 2 hommes mystérieux vêtus de noir,

Quels sont tous ces faits étranges !

Quant à Aalis, un grand malheur s'abat sur cette jeune fille de 15 ans ou plutôt sur son ami Zacharias…
La vengeance sera terrible !
Elle fuit,
seule,
Car elle doit tenir sa promesse, retrouver le fils de Zacharias, à qui elle doit remettre un objet de son père…

Elle va croiser la route d'Andreas et Robin,
Ils vont pouvoir poursuivre leur quête sur les routes de
St Jacques de Compostelle…

J'ai aimé me balader sur ces routes que je visualise, car ce sont des lieux qui me parlent, de Parthenay à Pampelune en passant par Saint Jean Pied de Port et Bayonne je me suis sentie très proche d'eux…

Ça ne peut être qu'un immense coup de coeur,
Henri Loevenbruck nous dépeint une fresque initiatique, sur fond historique, narguée d'une pointe d'ésotérisme.

L'élégance de sa plume est inégalable, elle nous offre
des paysages magnifiques,
des personnages humanisés et charismatiques
et un apprentissage historique pour parfaire cet embaumement

Cette écriture tout en arabesque me plaît énormément , il sait le faire à merveille et parcimonie ce qui n'entache pas du tout notre lecture, car celle-ci devient voluptueuse…

C'est une pure merveille.

Vous comprendrez donc aisément que pour moi ce n'est pas un livre coup de coeur, mais un auteur coup de coeur qui sait aisément mélanger les genres et les styles d'écriture.

Que vous lisiez « les disparus de Blackmore », « nous rêvions juste de liberté » en passant par « l'apothicaire » ou « j'irai tuer pour vous » il y en a vraiment pour tous les goûts.

Je conclurais par cette jolie métaphore de l'auteur: « Un savant qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle »
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Paris, 1313, quartier de la Porte de Saint-Denis, terrain de jeu d'Andréas Saint-Loup, éminent apothicaire de la capitale, admiré du peuple et reconnu de ses pairs. Orphelin aux origines troubles, il a été recueilli par l'Église qui lui a offert le gite et le logis mais bien au-delà, la possibilité de s'instruire.

Cet érudit mène jusque là une vie tranquille, bien qu'il ait arpenté l'Europe dans sa jeunesse, en quête de savoir, avant de définitivement s'installer à Paris. C'était sans compter sur deux faits occultes qui se produisent coup sur coup et vont bouleverser l'existence d'Andréas. Comme si le destin s'acharnait, les autorités en ont subitement après lui, sans qu'il ne puisse s'en expliquer la cause. Débutent alors une cavale haletante en parallèle d'une quête de la vérité, entraînant non seulement Andréas, mais aussi son apprenti et une jeune fille de Béziers, Aalis, qui va croiser leur route par le fruit du hasard.

Première lecture d'Henri Loevenbruck pour moi, auteur que j'avais rencontré à Saint-Maur au mois de juin en compagnie d'Eva (@posetoievalire) qui m'avait largement vanté ses mérites et la qualité de ses écrits.

Comment vous dire que j'ai tout bonnement A-DO-RE ! Bien que le pitch m'ait sortie totalement de ma zone de confort, j'ai été séduite par le style très singulier d'Henri que je qualifierais d'à la fois moderne mais d'aussi très classique. Les phrases sont longues – parfois très longues –, le vocabulaire est soutenu – parfois très soutenu –, le volet historique est pointu – parfois très pointu, mais rien n'est jamais « trop ». Et c'est là tout le talent de l'auteur. Quelle fluidité ! Quelle maîtrise de la langue et des mots !

J'ai été totalement embarquée dans ce périple fou, où l'ésotérisme, la sorcellerie, l'Histoire et le rationalisme se mêlent indubitablement avec subtilité. C'est un récit captivant, rythmé, duquel vous ressortirez davantage cultivé mais que vous aurez du mal à lâcher ! Quelle surprise d'avoir englouti les presque 800 pages sans sourciller et sans que l'ennui ne pointe le bout de son nez.

Des références en tout genre sont parsemées au fil des pages et quel bonheur également de lire l'amour qu'Henri témoigne aux livres (cf mes citations relevées). Sans trop vous en dévoiler, vous allez voyager. Sur les routes de France et de Navarre, faisant un saut à Saint-Jacques de Compostelle, pour terminer votre route au Mont Sinaï. Plus qu'un roman historique, c'est un réel thriller, où les énigmes et les mystères s'accumulent et où notre cerveau (comme celui d'Andréas) cherche à tout prix à leur trouver une réponse scientifique et rationnelle.

En bref, s'il est dans votre PAL, sortez-le. S'il est sur votre wishlist, craquez. Et si vous le découvrez, faîtes-moi confiance , vous allez adorer !
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Un peu long sur les 100 premières pages, pour enfin apprécier les 700 autres pages néanmoins j'ai quand même eu beaucoup de mal par rapport au faite que l'auteur interpelle le lecteur à (presque) toutes les pages. L'aventure est présente presque en permanence et donne du rythme au récit. On apprend pas mal de choses aussi sur l'époque (1313), et sur les gnostiques qui ont précédé les Cathares dans une interprétation non officielle de la croyance chrétienne. Cependant, bien qu'ayant lu jusqu'au bout ce livre, je ne m'attendais pas à une fin comme celle-là.
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Une très belle lecture audio qui m'a menée sur les chemins de St Jacques à l'époque de Philippe le bel en compagnie de Robin, Andreas et Aalis. Je me suis laissé prendre par cette quête ésotérique pleine d'énigmes, de frayeurs et même d'amour. On y rencontre une grande variété de personnages extrêmement bien développé. Certains comme Robin attendrissants et d'autres glaçants. Au début, le style professoral entrecoupé de "parler cru" d'une narration qui joue avec le lecteur m'a un peu desarçonnée dans un premier temps mais je suis bien heureuse d'avoir persévéré et de m'être laissé portée jusqu'à une fin sublime sur laquelle je vais méditer encore bien longtemps...
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L'auteur arrive à me surprendre un fois de plus, il garde le même style d'écriture, le même style d'évolution de l'enquête et des personnages et pourtant ce n'est jamais le même livre. L'apothicaire n'échappe pas à la règle.
J'adore ce mélange de réalité et de fiction très bien mélangé, même si on est plus dans la fiction que dans d'autres des romans d'Henri Loevenbruck. L'apothicaire, Andréas Saint-Loup est un excellent personnage, il a sa part de mystère sans être loufoque, il a ses valeurs, ses ennemis et ses amis, le tout l'amène à beaucoup de crédibilité car il a une histoire qui lui est propre. C'est son histoire que l'on va suivre à travers la France, l'Espagne et plus encore. J'aime ça aussi, la façon qu'à l'auteur de rendre dynamique son livre, les chapitres sont très courts, il se lisent vite, et il ne tergiverse pas pendant une centaine de pages pour lancer son intrigue, toutefois il prend quand même le temps de la développer ainsi que ses personnages. C'est un vrai alchimiste du thriller. Il aborde aussi un thème qui m'est cher, l'ésotérisme et encore une fois c'est toujours bien dosé, ça ne part pas en magie qui résout par miracle une situation compliqué, il faudra aux personnages de l'ingéniosité pour se sortir de mauvaises passes et j'adore vraiment beaucoup ça !

Les 800 pages en version poche se lisent vite, quel plaisir de retrouver l'auteur dans une aventure aussi intrigante et qui se déroule au XIVème siècle, je retrouve du Umberto Eco, les passages trop scientifiques en moins et le succès d'un bon page-turner. L'auteur est parmi les premiers que je conseil pour les thrillers et le reste après cette lecture.
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Le Moyen Âge, le périple d'un apothicaire et de deux jeunes gens, le voyage en France puis à Saint-Jacques-de-Compostelle et enfin jusqu'au désert… C'est bien documenté, bien écrit, addictif, le livre est épais mais les chapitres courts.
De ceux que j'ai lus, le meilleur roman de l'auteur.
Un excellent moment de lecture.
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Une critique de Claire Julliard, de L'Obs, sur la 4e de couverture, dit de ce roman qu'il "emprunte à Dumas et à Eco". L'histoire d'un maitre et de son apprenti en quête d'un livre qui fait disparaître ceux qui le lisent (et le comprennent, soyons honnête) c'est effectivement une forme d'emprunt... mais qui fera, au mieux, sourire tous ceux qui ont lu le nom de la rose. L'emprunt s'arrête ici cependant. Le style est malheureusement bien moins maitrisé que les deux maîtres auxquels il est fait référence, même si, je dois bien le dire, j'ai fini par me prendre à l'histoire. Mais il ne m'est pas possible de dire que cela restera pour moi un grand roman historique. Oui l'auteur a une certaine créativité et n'a même pas manqué de me charmer à bien des moments. Mais je trouve sa culture souvent trop plaquée et ses tournures me font, avec la même régularité, l'effet d'un maquillage historique par trop grossier. J'ai passé mon temps à osciller entre une certaine reconnaissance pour ce qui relève de la performance et, à l'inverse, de l'agacement. Mais, précisément, un bon, un grand roman ne devrait jamais avoir l'air d'une performance.
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