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4,1

sur 1420 notes
Un viel ours, : Andréas l'apothicaire, des jeunes: Aalis, Robin ...;les voila partis sur une quète mystique !
encore vous allez dire , mais non , c'est intrigant, attachant, ,bien écrit , comme du Molière dirait'( Tatooa critique du 01mai 2014)
c'est une bibliothèque de renseignements, violences contenue, pudeur exige, de l'humour aussi
enfin un bouquin qui ne demande qu'a vivre
merci monsieur Loevenbruck, (d'ailleurs j'ai aussitôt entamé la lecture de ses oeuvres sans jamais me lasser !

Alez y entrez dans ce monde merveilleux de la vie !
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C'est ce que j'appelle un 'roman romanesque' : des gentils héros, des méchants très méchants, des aventures, des poursuites, des voyages... Et la touche de fantastique n'est pas désagréable.
Le livre a ses longueurs et ses défauts mais je me suis plutôt amusée !

Certains points m'ont d'abord fait hausser les sourcils (par exemple les ÉNORMES coïncidences) mais l'auteur a une façon d'en rire avec nous qui les fait prendre au second degré, et on finit par les accepter dans le cadre du pacte de lecture. Un peu comme la récurrence des tunnels et des souterrains dans le roman, ou l'emploi d'archaïsmes comme 'adoncques'. Ça aurait pu m'exaspérer mais j'ai fait le choix d'en rire.

Je cherchais du divertissement facile, j'ai eu du divertissement facile, et j'ai passé un bon moment de lecture.
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Un roman policier, mystique et historique très très bien ficelé. Plein de rebondissement avec 4 histoires qui néné font qu'une.
Andreas Saint loup, apothicaire renommé sur Paris est confronté à plusieurs mystères. Une pièce dans sa maison dont il n'a aucun souvenir, un tableau de lui ou il manque /effacé sur un coin de celui-ci. Pourquoi Guillaume de Nogaret, garde du sceau de Philippe le bel s'en prend il a lui ? Pourquoi le roi envoit il le grand inquisiteur sur ses traces ?
Deux cavaliers de l'enfer partent aussi à sa recherche depuis pamplune, mais pourquoi lui petit apothicaire ?

Un voyage et une quête à travers la France qu'est obligé de faire Andreas et son apprenti Robin, jeune Paysan.
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Encore un roman qui m'effrayait par son nombre de pages mais que je suis bien contente d'avoir lu, finalement.

J'ai adoré les personnages autant si ce n'est plus que l'histoire. Andreas est un homme droit, quelque peu ironique et fort attachant. Ses deux comparses (dont j'ai oublié le nom) sont attendrissant, futés et bien assortis.
J'ai eu un coup de coeur particulier pour La Mère des prostituées. Son ignorance et son franc-parlé m'ont l'un ému et l'autre amusé.

J'ai trouvé dans le récit cette touche de Ken Follet que j'apprécie.
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Une histoire qui tarde à se lancer. Mais quand elle le fait, on est embarqué dans une aventure où se mêlent légendes, ésotérisme, poursuites impitoyables, le tout avec des personnages parfois truculents.
Des rebondissements inattendus, une très belle écriture.
En bref, un excellent livre.
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Facebook: https://www.facebook.com/Les-lectures-de-druspike-1848209112084092

Je continue de vider ma PAL des nombreux « Henri Loevenbruck » qui s'y trouvent ! Et je décide de m'attaquer à ce monument très connu et réputé de l'auteur !

De quoi ça parle ? «Il vécut à Paris en l'an 1313 un homme qui allait du nom d'Andreas Saint-Loup, mais que d'aucuns appelaient l'Apothicaire, car il était le plus illustre et le plus mystérieux des préparateurs de potions, onguents, drogues et remèdes..."
Un matin de janvier, cet homme découvre dans sa boutique une pièce qu'il avait oubliée... Il comprend alors que jadis vivait ici une personne qui a soudainement disparu de toutes les mémoires.
L'Apothicaire, poursuivi par d'obscurs ennemis, accusé d'hérésie par le roi Philippe le Bel et l'Inquisiteur de France, décide de partir jusqu'au mont Sinaï.

Entre conte philosophique et suspense ésotérique, L'Apothicaire est une plongée vertigineuse dans les mystères du Moyen Age et les tréfonds de l'âme humaine. »

Encore un livre dont on ne sort pas totalement indemne, si je devais le décrire en deux mots je dirais : BRILLANT et FASCINANT !

Ce roman est classé dans thriller historique, pour moi ça sera plus tôt historique à suspens … En tous cas ce qui n'est pas discutable c'est le côté historique. le récit est d'une richesse indéniable, l'auteur a dû mener de nombreuses recherches pour mener à bien ce roman de presque 800 pages (en édition poche).

Contrairement à ce que l'on pourrait penser ce livre est plus tôt facile à lire. Même si le style peut paraître un peu complexe au premier abord on se rend vite compte qu'il n'en est rien !*

Les chapitres sont courts ce qui donne un très bon rythme. On est très vite emporté dans cette histoire qui ne manque pas d'action. On suit la quête d'Andréas avec une certaine fascination. Les personnages de ce livre sont vraiment très attachants, Andréas est un homme très touchant, Robin est un jeune garçon adorable qu'on a plaisir à voir grandir et évolué au fil des pages, quand à Aalis ce petit bout de femme tellement forte doté d'une beauté intérieure indéniable ! On a prend beaucoup de plaisir à suivre tout ce petit monde, chacun sur sa route et en quête de son chemin de vie.

Pour les plus curieux , comme moi, la lecture risque de prendre un peu de temps pour cause de recherches intensives entre 2 chapitres. N'étant pas catholique il y a vraiment pleins de choses que j'ignorais et pour lesquels j'ai eu envie / besoin de faire des recherches. J'ai eu aussi besoin de mettre un peu de paysages dans ma lectures, visualiser les lieux où se rendaient nos protagonistes.

L'histoire de ce roman se situe en 1313, on apprends énormément de choses sur le règne de Philippe le bel et surtout sur la fin des templiers. Cette partie du livre est vraiment passionnante et nous donne envie d'approfondir !

On apprend également pas mal de choses sur la médecine de l'époque et bien évidemment sur le métier d'Apothicaire !

J'avais peur de trouver des longueurs dans ce roman mais alors pas du tout ! J me suis régalée et j'avoue que je me sens très triste de l'avoir terminé et quitter ces personnages qui m'ont accompagné pendant quelques jours.

Si vous ne l'avez pas lu et que le côté historique ne vous rebute pas je ne peux que vous le conseiller ! Vous allez passer un merveilleux moment.



Note 10 /10 COUP DE COEUR
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L'Apothicaire est le genre de roman difficile à lâcher. Malgré ses quelques 800 pages, j'ai dévoré ce roman qui m'a emmenée sur les traces d'Andreas Saint-Loup, apothicaire et érudit. Henri Loevenbruck situe son intrigue à Paris en 1313. Andreas est un apothicaire renommé et très doué qui sait soigner là où les médecins échouent d'où l'inimitié de ses confrères. C'est aussi un homme au coeur d'or. Sous ses dehors froids et austères, il n'hésite pas à prendre la défense des plus faibles comme celles de prostituées et notamment de Magdanela la ponante.

Alors qu'il descend les escaliers pour se rendre dans son laboratoire, Andreas remarque une petite porte donnant sur un pièce immaculée. Étrangement, il ne se rappelle pas avoir vu cette pièce auparavant tout comme son apprenti ou ses valets. Un peu plus tard, il remarque qu'un détail sur un tableau a disparu, comme si la chose avait été effacée. Intrigué, Andreas décide de mener l'enquête. Il se lance avec son apprenti sur les routes de Compostelle à la recherche de la vérité.

L'apothicaire c'est d'abord un roman dans lequel vous ne vous ennuierez pas. Andreas va d'aventures en aventures. Il parcourt les routes de France, poursuivi par le Grand Inquisiteur de France et par deux mystérieux cavaliers. Il lui arrive des tas d'embûches et il ne doit sa survie qu'à son intelligence et sa ruse. Certains trouveront l'effet de style redondant. Pour ma part j'ai adoré le suivre de ville en ville.

Ce roman est ensuite le récit d'une quête. Une initiation, un apprentissage pour Robin, l'apprenti; une mission, une révélation pour Andreas, le maître. Il y a du mystique, du religieux, du philosophique dans ce livre. C'est parfois érudit mais jamais pédant. Andreas incarne un esprit moderne et libre pour l'époque qui remet en cause certains dogmes religieux. C'est un scientifique qui ne jure que par les philosophes grecs, c'est un esprit éclairé en avance sur son temps ce qui lui vaut bien des problèmes.

Les personnages mis en scène sont savoureux et on ressent tout le plaisir qu'a eu l'auteur de nous les décrire. Les personnages de prostituées sont excellents tout comme celui d'Aalis, plus secondaire peut-être. Certes Andreas est le héros du roman mais l'auteur n'oublie pas que sans ses camarades, il n'est rien.

J'ai aimé le style de l'auteur et je découvre ici une écriture travaillée qui allie érudition et gouaille. Certains dialogues sont savoureux. Henri Loevenbruck rend hommage aux écrivains médiévaux en imitant leur manière de s'adresser au lecteur. Ce dernier est pris à parti sans cesse et inclut dans la narration. Cet hommage, il le rend aussi dans toutes les références historiques précises. le travail de recherches a du être énorme.

Enfin L'Apothicaire est un roman à la frontière de bien des genres: fantastique, historique, polar, thriller, philosophie. Henri Loevenbruck entrecroise plusieurs genres et ça marche de manière extraordinaire!

Vous vous en doutez, je ne peux que vous conseiller ce roman incroyable que je n'ai pas pu lâcher! Avec « L'Apothicaire », je découvre le talent d'un très grand auteur.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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L'apothicaire est un bon petit pavé qui, malgré son apparence, se lit relativement vite pour peu qu'on lui donne une chance. J'ai trop longtemps rechigné à l'extraire de ma PAL tant son épaisseur me rebutait pour en fin de compte le dévorer en trois fois. le récit accroche rapidement notamment grâce à son personnage principal, Andreas Saint-Loup, qui oscille entre humour sarcastique, éloquence, traits d'esprit et érudition.

Sur fond d'Inquisition au début du XIVème siècle, le quotidien d'Andreas Saint-Loup nous confronte rapidement à un mystère : le surgissement d'une pièce de sa maison dont il n'a aucun souvenir. Une peinture à moitié effacée, un emprisonnement et l'incendie de son laboratoire finissent de le pousser sur les traces de sa jeunesse, à la poursuite d'un souvenir volatile.

Au début, c'est avec avidité que j'ai entamé presque les deux tiers du roman. le style est entrainant bien qu'atypique avec ses accents moyenâgeux et son modernisme anachronique ; la structure favorise le page-turning tant les chapitres sont courts voire succincts ; enfin, la narration donne toute sa voix à un narrateur omniprésent qui ne se prive pas pour se manifester. Dans un second temps de lecture, ce dernier point devient un peu irritant sur la fin et tire un peu trop sur la corde. S'ajoutent des péripéties aux rebondissements aussi lassants que rocambolesques au point que toute coïncidence, ésotérisme ou emprunt à la destiné ne suffisent plus sur le long terme. Puis arrive la résolution de l'intrigue et son twist abrupte… Une déception tant j'ai vu poindre le bout de son nez à des lieux. Je voulais une surprise, quelque chose d'inattendue et me suis finalement tiré une balle dans le pied à trop prévisionner. L'idée n'en est pas moins intéressante et se suffit à elle-même malgré toutes les interrogations qu'elle soulève.

J'ai aimé retrouver le Loevenbruck passionné de Moyen-Âge comme c'était le cas avec La Moïra. D'ailleurs, je n'ai pas manqué d'esquisser un sourire lors de la scène avec une louve et louveteaux. Et comme la saison 2 de Sérum semble morte et enterrée, il est possible que je me rabatte sur le Gallica de cet auteur. Un autre bon gros pavé moyenâgeux à extraire de ma PAL.

Challenge PAVES 2019
Challenge MULTI-DÉFIS 2019 : Un livre abordant les thèmes de la religion, de la spiritualité, du mysticisme ou de l'ésotérisme
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Thriller ésotérique d'une érudition impressionnante, conte philosophique, roman historique et d'aventure avec une pointe de fantastique, quête initiatique, ce roman est tout cela à la fois, pour notre plus grand plaisir. Le mélange des genres est dosé de main de maître et l'on est embarqué dans cette histoire passionnante, que l'on dévore malgré le style "médiéval" des tournures de phrases. Cela peut déconcerter au début, mais on s'y habitue vite, et cela permet de s'immerger encore plus dans l'univers du livre.

Car l'auteur s'y entend, pour nous plonger dans son récit ! Les descriptions, très visuelles, sont impressionnantes ! Que ce soit pour décrire un personnage ou nous faire admirer un paysage, une ville ou juste une rue ou un bâtiment, on a l'impression d'y être. Et tout cela sans aucune lourdeur ni longueurs.

De même, on apprend énormément de choses sans s'ennuyer une seule seconde. Pour nous offrir ce roman d'une richesse culturelle hors du commun, l'auteur a dû fournir un énorme travail de recherche et de documentation, et cela se sent. Rien n'est survolé, rien n'est approximatif. Tout est fouillé, détaillé, creusé. Les explications techniques, que ce soit sur le métier d'apothicaire, le concept philosophico-religieux de la gnose ou d'autres sujets, sont d'un niveau assez élevé mais claires, compréhensibles et passionnantes. Le vocabulaire est parfois complexe de par sa précision, justement, mais rien qui n'empêche la compréhension globale ni ne ralentisse la lecture.

Au contraire, il a réussi à me donner envie d'en savoir plus sur les sujets évoqués, de me renseigner de façon plus approfondie et de lire d'autres ouvrages sur ces questions.

L'histoire en elle-même est captivante. On est intrigué dès le début par le mystère de la pièce oubliée, et au fur et à mesure que le récit avance, au lieu de s'éclaircir, le mystère s'épaissit de plus en plus. Le héros, Andreas, a beau suivre la trace de cette énigme comme un jeu de piste, et rencontrer de multiples interlocuteurs censés lui apporter des réponses, celles-ci le renvoient toujours plus loin, le poussent à creuser de plus en plus profondément. Et quand je parle de l'envoyer au loin, c'est autant au sens propre qu'au figuré, car toute cette aventure va le mener, lui et les deux adolescents qui l'accompagnent, de Paris à Compostelle, et jusqu'au mont Sinaï, à travers des villes somptueuses ou des paysages grandioses.

Comme l'indique le titre, Andreas, le personnage principal, est donc apothicaire, c'est-à-dire pharmacien. Mais pas n'importe lequel : non seulement il est le meilleur de la capitale (voire du pays), mais en plus, sa personnalité hors du commun, son franc parler et son goût pour la rhétorique en font un énergumène notoirement connu dans tout Paris, acclamé par les uns, détesté par les autres. Anticonformiste, libre-penseur et provocateur (il ne se cache pas de son irréligion à une époque où l'Inquisition avait un énorme pouvoir et où on était vite accusé d'hérésie, soumis à la "question" puis brûlé vif), profondément humain, détestant les injustices et luttant contre elles dès qu'il le peut, savant, bon vivant, un cœur d'or sous une carapace bourrue, cet homme est un personnage comme on en rencontre peu et comme on voudrait qu'il en existe d'avantage. Son intelligence vive et son ouverture d'esprit font de lui un être vraiment en avance sur son temps, que ce soit au niveau de la médecine, de la science ou de la morale. Il a conscience de vivre une époque d'ignorance et d'obscurantisme, ce qui prouve bien sa supériorité intellectuelle et en fait un personnage non seulement fascinant mais éminemment sympathique. Une certaine part d'ombre, une blessure secrète mais profonde, ajoutent une touche de fragilité qui complètent le tableau et le rendent touchant et humain, c'est-à-dire parfait, de mon point de vue.

Le roman repose donc principalement sur ses épaules, sans aucune difficulté ni signe d'essoufflement de la part de l'auteur. Pour autant, il n'est pas le seul protagoniste de cette histoire, loin de là !

Après Andreas, le deuxième plus important est Robin, son jeune apprenti, qu'il a recruté grâce à son sens de l'observation et son instinct, qui lui ont murmuré que cet adolescent maladroit et distrait, à l'air fragile, était fait pour étudier et apprendre son métier. Andreas ne le ménage pas, et pourtant celui-ci va lui vouer une adoration quasi filiale et une fidélité sans faille, le suivant dans toutes ses pérégrinations, même au péril de sa vie. Ce personnage, très différent de son maître, autant physiquement que moralement, est émouvant et attachant par sa jeunesse, son manque de confiance en lui, son innocence et sa confiance (j'irai jusqu'à dire sa foi !) aveugle en Andreas. Au fil des pages et des péripéties, il va cependant nous surprendre, nous montrant une force, une intelligence fine et une volonté insoupçonnées.

Parallèlement à l'aventure de Robin et Andreas, nous allons suivre une très jeune fille de Béziers, Aalis, qui après un drame, va fuir sa ville natale avec pour but la ville de Bayonne. Bien sûr, sa route va croiser celle de nos deux compères, et c'est à trois qu'ils continueront leur périple.

D'autres personnages hauts en couleurs évoluent également entre ces pages, certains sympathiques d'autres beaucoup moins, les uns inconnus et issus de l'imagination de l'auteur, les autres personnages historiques célèbres rendus à la vie par sa plume.

J'ai trouvé le procédé narratif de l'auteur très intéressant et plaisant, puisque l'histoire nous est contée par un narrateur omniscient, qui interpelle régulièrement le lecteur et lui fait part de son point de vue sur l'histoire. Il y a de nombreux passages de réflexions ou d'explications, aussi bien de la part des personnages que du narrateur, mais comme ceux-ci sont entrecoupés de scènes d'actions et de dialogues vifs et enlevés, le suspense et l'intérêt du lecteur sont maintenus de bout en bout de ces 600 pages.

Et plus on arrive vers la fin, plus on a envie de savoir. On ne peut carrément plus lâcher le livre tellement on brûle d'avoir les réponses à tous ces mystères, à tous ces questionnements. C'est pourquoi je suis restée complètement scotchée, bouche bée, en lisant les dernières lignes. Car je n'ai tout simplement pas compris la chute. Je n'ai pas compris ce que l'auteur a voulu nous dire. Et dans un pareil moment, on ne sait plus si on doit trépigner, pleurer ou jeter le livre. C'est une telle frustration ! Avoir vécu tant d'émotions, tant de péripéties, avoir voyagé avec les personnages, tremblé pour eux, ri ou pleuré avec eux, m'être triturée les méninges comme eux, avoir cherché à lever le voile, à découvrir le fin mot de l'énigme... Tout cela pour me retrouver avec un énorme point d'interrogation à la fin ??? Et le pire, c'est de ne pas savoir si c'était volontaire de la part de l'auteur, s'il a voulu nous laisser dans le doute, créer un mystère encore plus grand, ou s'il y avait réellement quelque chose à comprendre mais que je n'ai pas su le décoder. Vous entrevoyez la terrible question sous-entendue : est-ce que je suis bête, finalement ? Heureusement pour moi, j'ai lu d'autres chroniques qui avouaient la même incertitude et le même étonnement que les miens. Cela m'a rassurée mais ne m'a pas évité de rester avec un petit arrière-goût de déception, alors que j'avais dévoré tout le reste avec délice. Cela n'enlève rien à la qualité de l'ensemble, mais c'est quand même dommage...


Conclusion : Un roman riche, érudit, foisonnant, passionnant, palpitant, au dépaysement garanti, aux rebondissements incessants, aux personnages charismatiques et inoubliables, mais dont la fin m'a laissée totalement abasourdie et perplexe, m'empêchant d'en faire un vrai coup de cœur.
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A Paris, en 1313, Andréas Saint-Loup exerce avec passion et talent son métier d'apothicaire. Intrigué par d'étranges phénomènes, Andréas, dit l'Apothicaire, commence à poser des questions autour de lui. Les pouvoirs séculier et religieux s'en inquiètent et décident de mettre fin à ses recherches. La quête d'Andréas et de graves accusations à son encontre - d'hérésie, notamment - l'amènent à quitter Paris. Ses ennemis se lancent sur ses traces. La quête de l'Apothicaire est d'autant plus angoissante qu'il ne sait pas pourquoi elle dérange tant, et qu'il en vient même à se demander s'il n'est pas aussi victime de ceux qui prétendent l'aider.

A la même époque, Aalis vit à Béziers avec ses parents drapiers. Ceux-ci n'apprécient pas l'une des fréquentations de la jeune fille : un vieil homme tenu à l'écart de la société à cause de sa judéité. Les conflits de confessions et de générations semblent devoir prendre une tournure dramatique.

Sur une grande partie de l'ouvrage, l'auteur présente les aventures de ces deux protagonistes en alternance dans de courts chapitres qui s'achèvent à un moment qui paraît crucial pour la suite. Ce procédé narratif, dit 'cliffhanger', et l'énigme posée à l'Apothicaire maintiennent la tension chez le lecteur, et donc son attention, jusqu'à la 794e page du roman - la dernière, en l'occurrence.
J'ai un moment craint une dérive vers le fantastique pour le dénouement, non parce que je n'apprécie pas ce registre, mais plutôt parce qu'il me paraissait incompatible avec un roman se situant résolument dans le genre historique. Mais l'auteur flirte habilement avec le fantastique, sans mélanger artificiellement les genres.
J'ai apprécié le regard lucide sur les fondamentalismes en tous genres, notamment religieux (critique du clergé et de l'Inquisition, sans stigmatisation de l'époque concernée).
Quelques dialogues truculents, voire crus, tranchent avec le style généralement soutenu du livre, et l'auteur est à l'aise dans ces deux registres. L'ambiance de l'ouvrage m'a rappelé les excellents romans historiques 'Le nom de la Rose' (Umberto Eco), 'La Compagnie des Menteurs' (Karen Maitland), ou encore 'Les Piliers de la Terre' (Ken Follett).

Excellent moment de lecture.
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