Magasin général, Tome 2 : Serge

J'ai bien aimé ce tome, mais peut-être un tout petit peu moins que le premier contrairement à beaucoup de lecteurs, même si je ne saurais pas vraiment dire pourquoi.

La tranquillité toute relative du village est perturbée par l'arrivée d'un inconnu, Serge, bloqué là par la neige et hébergé chez Marie, la jeune veuve du magasin général. Il s'intègre très vite dans cette petite société et ne tarde pas à se rendre indispensable alors que la plupart des hommes se sont partis pour gagner un peu d'argent pendant la mauvaise saison.

Les dessins me plaisent toujours autant, participant à l'atmosphère si particulière de ce village isolé loin de tout alors que la neige coupe les routes et les lignes téléphoniques. Les personnages, tous pittoresques à leur façon, sont toujours très attachants, tour à tour amusants ou émouvants.

J'ai donc passé un délicieux moment avec les habitant de Notre-Dame-du Lac et j'ai hâte de découvrir ce que le troisième tome nous réserve...

Si ce second tome de Magasin général m'a un peu sortie de l'ennui qu'avait généré en moi les commencements de la série, je ne peux pas dire que j'ai été emballée non plus. En effet, si l'introduction d'un nouveau personnage étranger au village, Serge, vient en perturber les habitudes et bouleverse la vie de Marie, le scénario reste assez succinct. Or, sur les bases d'une histoire aussi simple, et dans ce genre de cadre - le quotidien d'un petit village isolé pendant l'hiver, à l'époque où les hommes sont partis travailler dans les bois -, je me serais attendue à davantage de poésie.

De plus, je trouve que l'éditeur en fait beaucoup sur l'association Loisel/Tripp, qui donnerait naissance à une sorte d'auteur virtuel. La modération serait de mise dans ce domaine, car non seulement les dessins sont du pur Loisel tout simplement encrés par Tripp, mais, à l'aube du XXIème siècle, nombreux sont les duos qui ne fonctionnent plus "à l'ancienne" (le dessinateur travaillant alors sur ordre du scénariste) : l'exemple de Benoît Peeters et François Schuiten est, je crois, suffisamment connu du public. Sans compter qu'ils sont édités eux aussi chez Casterman ! Donc on a beau jeu de mettre un soi-disant nouveau type de collaboration en avant...

Cela dit, je considère tout de même qu'il s'agit d'un album d'une certaine qualité. Si le découpage et la mise en page restent très classiques, ils sont très bien adaptés à la simplicité du scénario et les auteurs connaissent leur travail.

Passé un accueil mitigé, tout le village tombe d'accord finalement pour lui trouver des qualités, d'autant qu'il fut vétérinaire et qu'il cuisine divinement et fini par ouvrir le premier restaurant dans l'épicerie avec Marie

Les liens se tissent et Marie n'est pas insensible au charme du nouveau venu mais voilà que débarquent les hommes à la fin de l'hiver, accompagnés de leur virilité toxique !
Lien : https://www.noid.ch/magasin-..

L'histoire : Notre-Dame-des-Lacs, petit village québécois, dans les années 1920. Serge, un étranger en perdition, en panne de moto au bord de la route, a été recueilli au début de l'hiver par Marie, qui tient le magasin général et qui revenait de s'approvisionner à la ville voisine. le curé intervient, aide à préparer une dépendance pour qu'il puisse dormir à l'écart de la jeune veuve... Très vite, il s'intègre en ouvrant dans le magasin un espace pour offrir de bons dîners aux villageois, il a appris la cuisine à Paris...

Mon avis : J'ai bien aimé la suite de la vie de ce petit village des années 20 au Québec, le tableau de ces hommes - et surtout de ces femmes - pourrait sans problème être transposé aujourd'hui, commérages, médisances, abus de la gentillesse de Marie... et de la cuisine de Serge.

Lien : http://vdujardin.over-blog.c..

Marie héberge Serge, un aventurier venu d'on ne sait où et bloqué par la neige de l'hiver. Serge est rêveur et enthousiaste : il persuade Marie de l'aider dans l'ouverture de son restaurant gastronomique.