Construire un feu

En avançant successivement dans la découverte des oeuvres de Jack London, j'aperçois de plus en plus l'ingéniosité de cet auteur, son talent indéniable de conteur. London est un caméléon, un auteur rempli de multiples facettes scintillantes. Un homme que l'on ne cesse de découvrir et de redécouvrir à chaque nouvelle lecture. Il me tarde de découvrir l'entièreté de ces écrits.

Ces sept nouvelles que compose le recueil de Construire un feu m'ont fait apercevoir un London tantôt moqueur, tantôt sarcastique. Les conditions de vie dans le Grand Nord sont rudes, impitoyables. J'ai senti le froid mordant et glacial de Construire un feu, les membres ankylosés, la boule au ventre, et l'angoisse permanente de ce qui pourrait advenir si le feu ne prenait pas. J'ai suivi d'un oeil moqueur Spot, le chien spirituel et indomptable, suivre ses deux compagnons inlassablement, sans répit de sa part.

Je me suis demandé à de nombreuses reprises ce que pouvait bien contenir le sac de Louis Bondell pendant que Churchill le traînait sur des milles et des milles. J'ai écouté l'histoire de Braise d'or d'une oreille attentive, observant la beauté passée de cette femme enchaînée à un fantôme.

"construire un feu"
dans cette version libretto c'est huit nouvelles qui sont contées dont deux versions différentes de " construire un feu". une version écrite en 1902 et la plus connue celle de 1908.
C'est sur un de ses terrains de prédilection que Jack London nous amène tout au long de ce recueil , vous l' avez compris le Grand Nord.
Et si comme moi vous vous êtes évadé enfant, blotti sous une couette , bien au chaud les soirs d'hiver, dans les exploits de Buck et de Croc blanc , vous allez vous régaler.
Tout les ingrédients sont là à leur place ,comme si on y était. les chercheurs d'or, les grands froids, les forets, les indiens , les chiens indispensables bien sur, les grandes courses de traineaux; tout cette magie que seul Jack London sait nous faire vivre intensément dans ces récits et qui connait son apothéose dans la version la plus connue de "Construire un feu", tellement celle ci est magistrale en intensité , en suspens, en sensation .
comme toujours avec cet auteur, on en ressort toujours fasciné et conquis par cette écriture qui parait au premier abord si simple mais qui a la magie de nous transporter avec lui pour partager ces aventures.

Des histoires souvent tragiques, qui nous plongent dans la lointaine époque de la ruée vers l'or de l'Amérique du Nord, des batailles qui n'ont pas de nom qui se sont pourtant tenues avec leur lot d'histoires.

La nouvelle éponyme « Construire un feu » est une histoire poignante d'un homme faisant périple seul, un homme fort et vaillant qui ne doit cependant pas minimiser les aléas que la nature peut lui préparer, véritablement émouvante tant on veut croire au personnage.

Pour ma part, j'ai un faible pour « Perdu-la-face » et la cocasserie de l'histoire racontée d'un homme, condamné à mourir torturé, qui élabore un stratagème pour mourir dignement.

Construire un feu de Jack London

Un classique des romans d'aventure. Un homme accompagné de son chien va devoir traverser des montagnes sous un froid mordant un froid mortel.

Nous allons donc suivre le protagoniste dans sa traversée périlleuse et être au premier plan de ses mésaventures.
Un livre aux abords très courts mais très riches. Pas de fioritures nous sommes direct dans l'action, direct dans cet environnement hostile.
L'auteur par sa justesse d'écriture et du rythme nous tient en haleine jusqu'à la fin du récit.

Un bouquin que je ne peux que recommander grâce à ses nombreuses qualités, qu'elles soient narratives ou bien même émotionnelles. Mais surtout je le recommande pour la largeur du public qu'il touche, enfants comme adultes, la lecture ne sera qu'un excellent moment.

Toutes les nouvelles de ce recueil racontent le nord américain du début du vingtième siècle mais ne se valent pas au niveau de leur intrigue. "Une mission de confiance" et, surtout, "Construire un feu" sont les plus intéressantes. Cependant, on n'y retrouve pas encore cet hommage à la nature sauvage et à ses animaux que proposent "L'appel de la forêt" ou "Croc-Blanc", écrits postérieurement. On sent un intérêt de l'auteur pour le loup de "Construire un feu" mais cela est encore probablement en gestation dans son esprit. En ce sens, la lecture de cette nouvelle présente un réel intérêt.

Le Froid est le personnage principal de cette nouvelle parfaitement construite à la différence du feu que l'homme sait pourtant créer habituellement si habilement. En temps normal. le chien, l'homme (l'auteur ne prend pas (volontairement) la peine de leur donner un nom). Ils mériteraient de sortir de l'anonymat, surtout le chien mais la vie dans le Grand Nord étant ce qu'elle était, ce serait une faute de goût. le Froid donc, dès le début Jack London nous le décrit. Froidement? Not at all. Bleu comme la mer profonde, inquiétante? Toujours pas, désolé. Les peuples autochtones le respectaient, l'utilisaient, lui parlaient. Les vieux sages et les sages femmes. Jack London qui le connaît aussi nous le raconte avec calme et optimisme. Sa tendresse va vers la Nature, la vie, la preuve en est, le chien ...

Superbe recueil de nouvelles qui ont toutes comme toile de fond la ruée vers l'or en Alaska vers la fin du XIXème siècle.

De tous ces récits tragiques, le plus emblématique est bien sur "Construire un feu" présenté dans ces deux versions. Jack London, de son style direct nous raconte, comme autour du feu, justement, de ces histoires dont on ne sait plus si elles ont un fond de vérité ou si elles sont embellies à force d'être partagées.

En une économie de mot, l'auteur vous immerge dans le paysage, la situation, le froid extrême. On ressent la vitalité et la combativité de chaque personnage dans leurs péripéties et leurs confrontations aux autres, aux animaux et à la nature. La gravité des récits se fond dans l'ironie, voire dans l'humour noir pour certains.

Très courte nouvelle d'une tension difficilement supportable : un homme, quelque part entre le Canada et l'Alaska, par moins 75° tente de survivre en faisant un feu. Ca peut paraître simpliste comme histoire, mais cette lutte contre la mort est racontée avec tant de force qu'on se met immédiatement dans la peau du personnage. Et on se retrouve à trembler de froid sur son canapé ! Magnifique !

J'avais d'abord écouté cette histoire magnifiquement mise en son d'après une adaptation libre d'Octave Broutard. Avec Richard Bohringer et Sarah Lefèvre.

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-experience/construire-un-feu-5519506

A écouter !

Une très belle nouvelle de Jack London, qui se caractérise par son économie de mots, son économie d'effets de manche. Une écriture qui va à l'essentiel, où les personnages n'ont pas de nom, ni cet homme ni ce chien, qui resteront un homme et un chien, aussi important dans l'histoire que la neige, le froid, les allumettes.
Un homme s'aventure seul dans les immensités du Grand Nord pour voir si les forêts pourraient fournir les rondins nécessaires à l'exploitation de la mine. On lui a dit que par une telle température il ne faut pas partir seul, mais il n'a pas écouté et est fier de s'en sortir par lui-même. C'est son premier hiver dans la région, mais il ne s'en laisse pas compter pour autant. Mais par soixante degrés au-dessous de zéro, n'importe quelle étourderie peut prendre des proportions inquiétantes.
C'est une histoire comme Jack London aime à les raconter, celle d'un homme dans la nature, un homme confronté à cette nature et à lui-même. le mythe de l'homme redevable uniquement de lui-même et seulement à lui-même. L'idée qu'il faut aussi assumer ses actes et leurs conséquences, quelles qu'elles soient, avec un fatalisme qui ne se dément à aucun moment. C'est cette dignité à toute épreuve qui fait l'homme, et c'est une bien belle vision de ce qu'il peut être, même si l'issue peut être cruelle.

Dans le grand nord canadien, un homme marche dans le froid, accompagné d'un chien. Malgré la mise en garde qu'on lui avait faite, il s'est aventuré seul par ce froid extrême.
Il faut régulièrement s'arrêter pour faire un feu, afin de se réchauffer, faute de quoi les gelures des membres sont irrémédiables. Pour ce faire, il y a certaines règles, qu'il est censé connaître, mais dont le non respect va le perdre.
Une nouvelle, qui est un avant goût, à moins qu'elle n'ait été écrite après, des romans passionnants « L'appel de la forêt » et « Croc blanc ».
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