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sur 4071 notes
Magnifique livre jeunesse qui peut être lu à tout âge. C'est l'histoire d'un chien volé qui est conduit dans le grand nord pour servir d'équipier à un attelage. Cette malheureuse bête en fonction des maîtres auxquels elle sera vendue connaîtra un sort divers. Il subira parfois la violence des hommes, sera battu, connaîtra la faim. Il rencontrera aussi l'amitié des hommes et celle des autres chiens. Il redécouvrira aussi l'instinct de sa race, celui de ses ancêtres chiens, et livré à lui-même, redevenu libre, répondra à l'appel de la forêt.
Un bon roman à lire ou à redécouvrir.
Lien : http://araucaria.20six.fr
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L'Appel de la forêt (ou L'Appel sauvage dans sa plus récente traduction) est chronologiquement le premier roman de Jack London ayant pour personnage principal un chien. Il y aura ensuite Croc-Blanc ; Jerry, chien des îles et enfin Michael, chien de cirque. Ce premier ouvrage est resté probablement le plus célèbre (quoique talonné de fort près par Croc-Blanc).

L'Appel de la forêt raconte comment, après moult péripéties, un chien californien, arraché à ses maîtres, finira par redevenir sauvage dans les montagnes arctiques d'Alaska à l'époque de la ruée vers l'or, au tout, tout début du XXème siècle.

À de très multiples égards, Croc-Blanc est un symétrique inversé de cet Appel de la forêt : la situation finale de l'un étant le début de l'autre et réciproquement. J'imagine que suite au succès rencontré par le premier (et donc aux rentrées d'argent subséquentes), grande était la tentation pour Jack London — qui entendait vivre de sa plume —, de resservir le couvert sur un thème équivalent. C'est ce qu'il fit avec Croc-Blanc et il le fit très bien car, selon moi, il a su gommer dans le deuxième roman bon nombre des petites maladresses qui émaillaient ce premier opus.

En premier lieu, le côté « super héros » du héros. Ici, le héros se prénomme Buck, c'est un croisé saint-bernard et berger écossais, qui vit paisiblement dans une sorte de grande hacienda californienne, jusqu'au jour où… sa vie bascule. Et là, de rudoiement en périple, d'odyssée en calvaire, Buck va s'avérer, dans le grand nord américain situé entre Alaska et Canada, être un super athlète du genre canin, un colosse d'airain, plus intelligent, plus puissant, plus endurant, plus résistant, plus menaçant, plus je-ne-sais-quoi encore en « ant » que tous les autres, huskies et loups compris. Bref, tellement plus « plus » que cela en devient peu crédible, et c'est selon moi un défaut que l'auteur corrigera quelque peu avec son héros dans Croc-Blanc.

En second lieu, la succession un peu artificielle des différents propriétaires de Buck. Car Buck, il faut bien le reconnaître, en ces contrées hostiles du Klondike, où la découverte de l'or faisait tourner les têtes au tournant du XXème siècle, comme tous les autres chiens de traîneau, était ravalé au statut de marchandise, et, en qualité de marchandise, avait non pas un maître mais un propriétaire. Et on peut tout de même considérer que de propriétaires, Buck en a eu beaucoup : j'en ai dénombré au moins six sans compter l'infâme Manuel, l'assistant jardinier, par l'entremise duquel tout arrive. Ça fait peut-être un peu trop, six propriétaires dans une vie de chien, sachant que sa vie est encore loin d'être terminée en fin d'ouvrage. On a l'impression que dès que l'auteur n'a plus besoin d'un personnage, il le jette et s'empresse de redonner un nouveau maître à Buck. Jack London se limitera à trois pour Croc-Blanc.

En troisième lieu, j'ai tendance à être assez mitigée, voire très, lorsqu'à plusieurs reprises l'auteur nous fait état d'un supposé atavisme, à mi-chemin entre le chamanisme et la génétique, qui ferait que Buck « ressentirait » au fond de son être une disposition primitive et aurait comme « en mémoire » une représentation de l'homme préhistorique et de ses attributs, ce qui faciliterait son retour à la vie sauvage. Ça ne correspond ni à ce dont j'avais l'intuition auparavant, ni à ce que dit la recherche actuelle après vérification, c'est même tout le contraire : les chiens sont de plus en plus adaptés à la sphère anthropique et plus loin que jamais de leur ancêtre sauvage, le loup. Des compétences nouvelles apparaissent (comme suivre le pointage du doigt d'un humain) et d'anciennes disparaissent (comme se déplacer dans une même direction sur des centaines de kilomètres) : on est sur la voie d'une spéciation. le portrait comportemental de Croc-Blanc me semble beaucoup plus réaliste sur ce point : même à la fin, il demeure « handicapé » des attributs propres au chien.

Ma quatrième remarque, quelque peu en lien avec la troisième, a trait à une espèce de destinée qui transparaît en fil conducteur tout au long de la narration et qui ferait état d'une manière de prédestination de Buck à la vie sauvage. En fait, ce qui me pousse à croire qu'il s'agit d'une maladresse, c'est que cela n'est présent que pour étayer la symbolique et le message que souhaite distiller Jack London : faire l'éloge du côté brut de la nature, du retour à la force originelle, loin de l'affaiblissement généralisé de la vie civilisée. Buck est fort et il a le caractère franc, il fait les choses par conviction et non par intérêt ; bref, tout le contraire de l'image que se faisait London du citadin moyen. Donc le roman sonne à mes oreilles comme un message à l'adresse des humains, où l'animal n'est que le moyen de véhiculer ce message. C'est tout à fait différent dans Croc-Blanc et surtout dans les deux derniers romans sur les chiens où la relation homme-chien est réellement au coeur des ouvrages et me semble tellement plus pertinente.

J'imagine qu'il n'est pas utile de continuer plus longuement ce bilan « à charge » de L'Appel de la forêt comparativement aux autres romans de l'auteur dédiés aux chiens. Cela avait juste pour objectif (et non pour prétention) de comparer et peut-être de rééquilibrer les « valeurs » supposées des uns et des autres pour des lecteurs qui n'auraient lu aucun de ceux-là. L'Appel de la forêt est extrêmement célèbre, les deux derniers comparativement beaucoup moins alors que leurs qualités respectives ne m'apparaissent pas significativement inférieures, c'est même, à mes yeux, tout le contraire.

Pour le reste, c'est tout de même un roman très agréable à lire, même s'il est un tout petit peu téléphoné par moments, on ne s'y ennuie guère. Toutefois et ce sera mon dernier mot, si vous n'aviez qu'un seul roman de cet auteur à choisir concernant les chiens, et en dépit de sa popularité, j'aurais tendance à ne pas vous conseiller celui-ci. Mais comme d'habitude, vous savez à présent que ceci n'est que mon avis, qu'il n'engage absolument que moi (et encore) et surtout que comme chacun de nous possède un avis différent, celui-ci, à lui tout seul ne signifie pas grand-chose.
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Je dirais que Jack London a eu cette magie de nous illustrer aussi simplement ce que c'est l'esclavage, l'oppression ou encore le manque de liberté à travers un chien Buck, qui, vendu, par le jardinier de son patron, d'un maître à un autre, se retrouvera au nord soumis aux ordres des chercheurs d'or...

Un beau récit, fluide et poignant en même temps. On suit le parcours de Buck tout en oubliant que c'est d'un chien qu'il s'agit tant l'auteur sait nous faire vivre ses émotions, ses angoisses, cette volonté de vouloir exister, de résister... Buck va connaitre plusieurs moments troublants pour parvenir à avoir la maîtrise sur ce petit monde aussi bien entre eux les chiens qu'avec leurs maîtres, les hommes. L'auteur lui fait porter une intelligence qui lui permettra d'avoir aussi lentement et surement une quelconque influence ...et de là mijoter une voie vers la liberté...
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Bon, je crois que tout le monde connait l'histoire de Buck, le chien du juge Miller, qui coulait des jours heureux dans une belle propriété de Californie. Mais en ce temps-là, des hommes partaient par milliers dans le grand froid à la recherche de l'or, en poudre ou en paillettes. Et pour conduire leurs aventures, ils avaient besoin de chiens de traineau. Manuel, le jardinier des Miller, en est bien conscient, et vend Buck, qui quitte la douceur du climat californien pour les terres neigeuses et désertiques du grand nord américain.
Buck apprend sa nouvelle vie, à grands coups de bâton et l'estomac creux, au milieu d'hommes pas vraiment tendres, et dans une troupe de chiens, pas vraiment indulgents envers sa naïveté. Mais sous son pelage habitué à la caresse, la vraie nature de Buck ne va pas tarder à poindre.

L'appel de la forêt, c'est un livre que j'ai lu à 10 ans, et qui m'avait laissé un souvenir fabuleux. J'avoue avoir eu peur d'être déçue en reprenant cette lecture, mais c'était sans compter le talent de Jack London. On peut lire ce livre pour l'histoire, pour vivre et souffrir avec Buck, découvrir le plaisir grisant des grandes terres désertiques, se battre pour atteindre la position de mâle dominant, se confronter à des hommes aussi bêtes que frustres, quand ils ne sont pas simplement méchants et cruels, s'épanouir dans le regard du "Maitre", celui à qui l'on dédie sa vie quand on le trouve, et écouter le bruissement de la forêt, qui porte les secrets et les mystères de la nature de Buck. Et, et c'est là à mon sens un des grands points forts de l'oeuvre, on ne tombe jamais dans l'anthropomorphisme !
On peut aussi apprécier cette ode au grand nord, cette admiration sous-jacente pour ceux qui tentent d'apprivoiser un univers encore sauvage. Au-delà des mauvais traitements cruels que narre London, on sent bien que la vie dans ce grand nord est rude, qu'elle nécessite des lois dures, mais pas forcément exemptes de justice. La synergie chiens-hommes est indispensable pour parcourir les territoires désolés et humaniser ces grands espaces.
Enfin, et forcément, c'est mon cas, on peut être sensible à la transformation du chien du juge en loup. J'ai toujours aimé les histoires de "Loups", celles qui font peur aux petits enfants. Et dans la plupart de ces histoires, le loup se cache dans la forêt, et l'on n'entend que le bruit de sa présence, et parfois, quand le temps est venu, son appel… Je ne peux donc être que charmée par cet Appel de la forêt, dans lequel London réussit le tour de force de faire d'un chien, qui a un comportement de chien, qui agit comme un chien, un héros universel : grattons le pelage bien brossé du chien de compagnie, et nous trouverons, au fur et à mesure que tombent les diverses couches posées par la civilisation, ce qu'il y avait au départ, à l'origine : le loup !
Un livre parle, nourrit son lecteur, qui en fonction de ses expériences, de ses préoccupations, de ses affinités, y prendra ce qui lui sera le plus utile. Mais quoi que l'on prenne dans L'appel de la forêt, on pourra toujours apprécier l'écriture fluide et rude d'un grand écrivain !
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La vie était facile pour Buck dans le « Domaine du juge Miller », confortable et insouciante, même ; accompagnée de quelques congénères, des chiens d'écurie, Toots le carlin et Isabel, le mexicain. Quand on est croisé de terre-neuve et de colley, on est le maître ! de par la taille d'abord, et enfin par l'affectueuse attention que votre maître vous porte.

Danger ! : nous sommes à la fin XIX ème siècle, au début de la ruée vers l'or et les aventuriers qu'elle tente sont à la recherche de grands chiens rustiques capables de tirer des traîneaux dans le grand nord canadien… Et puis il y a Manoël, le jardinier de la propriété. Il fait preuve d'un goût quelque peu immodéré pour les jeux d'argent…
On retrouvera Buck, sous les ordres de différents maîtres qui lui feront découvrir la faim, la misère et les coups, la fatigue, aussi, jusqu'à l'épuisement ; la bêtise humaine, également, et la cruauté…
Un beau texte, sans fioriture, sec comme le vent du grand nord… on verra Buck faire l'apprentissage de la vie de captif. Une vie où il devra ressusciter ses instincts sauvages pour survivre, et pour finalement dominer.

« L'appel de la forêt », de la littérature jeunesse, lit-on partout… peut-être… Bien que Jack London ne l'ait jamais considéré comme tel. Un beau récit d'aventures dans le grand nord, touchant et solidement bâti sur la propre expérience de l'auteur comme chercheur d'or dans les dernières années du XIXème siècle, en Alaska.
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Fils d'un grand st bernard et d'une chienne berger d'Ecosse, tu régnais en maître sur le domaine, entouré d'autres chiens de compagnie, dans la spacieuse maison du juge Miller.

Jusqu'au jour où un domestique mal intentionné t'enleva pour te confier à quelque tortionnaire virtuose du gourdin par lequel il te dressa pour servir le gouvernement.


Grâce à toi, des centaines de chercheurs d'or allaient recevoir leur courrier. Longue et périlleuse fut la route du Grand Nord, excellent chien de traîneau, tu parvins à t'adapter au milieu extrême qui désormais allait être le tien : un trou dans la neige pour couche, un morceau de poisson pour pitance, des maîtres consciencieux quoique peu affectueux, et parmi tes pairs, des amis et des rivaux, mais tu étais un dominant, une place seule pour le premier de traîneau, une seule, que tu devrais conquérir au prix d'une lutte acharnée. Et de grands maîtres en piètres patrons désorganisés, tu naviguas jusqu'à ce que tu rencontres l'amour d'un maître, un amour comme jamais tu n'en ressentis.


Que de rencontres avec le genre humain qui n'existait dans ton histoire que dans sa relation avec les chiens. Que de chiens tous différents, craintifs, têtus, nerveux, agressifs qui comme toi savaient communiquer leurs désirs. Que de compagnons qui hurlaient lorsque dans l'autre monde, ils sentaient la souffrance de leurs ancêtres.


Ton histoire, des plus belles, des plus violentes, des plus poétiques en ce pays de neige aux aurores bleutées, restera dans le coeur de la lectrice que je suis. Chien courageux, inépuisable, prompt au combat pour la survie, tu te fondras dans la nature qui te rappela en son sein, pour faire de toi une légende.

Je ne t'oublierai jamais.
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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Dans ce roman d'aventures, les descriptions de Jack London ont la force de la nature : brutales, rêches, belles et mystérieuses. Les paysages sont décrits de manière très visuelle, dans un langage simple, parfois poétique.
Jack London possède cette faculté de décrire la lumière qui vient de l'intérieur des choses, et sans enlever leur mystère va droit au but, droit au coeur.
Ce récit se lit d'un trait tant la beauté et parfois la cruauté du scénario touchent et interrogent.
 
Au sommet de son art, l'auteur nous mène dans un parcours semé d'aventures et donne voix à un chien, par lequel nous entendrons la vraie communion avec l'homme et la nature, les émotions, les peines, les souffrances, le raisonnement simple, mais surtout l'instinct primitif qui sommeille au fond de ces êtres dits domestiqués.
 
Leur nature sauvage, en latence ne demande qu'à refaire surface pour répondre à l'Appel de la forêt et à l'instinct de liberté.


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Buck, est un magnifique animal dont le poids, la majesté, la beauté des formes et l'intelligence de son regard résultent d'un croisement entre Elno, son père, un impressionnant terre-neuve et Sheps, sa mère, une petite chienne colley de pure race écossaise.

De par son physique, son intelligence et l'étoile sur son pelage, Buck va découvrir à quelle communauté il devra appartenir pour le reste de sa vie.
L'écriture est simple et composée de phrases assez longues à la 3ème personne.

A travers ce livre, on partage sa vie : ses souffrances, ses sentiments, sa haine ainsi que ses bons moments qui sont malheureusement rares.

Quand on aime et qu'on est passionnée par les animaux, il est difficile de s'arrêter à la fin d'un chapitre car pages après pages, on a envie de partager les souffrances de Buck et de lui venir en aide ...
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Buck est un super toutou. Un peu mollasson, menant une vie pépère chez son maitre, il se fait kidnapper. Pas de rançon demandée, il est expédié dans le Grand Nord pour être chien de Traineau. Un sale Job pour un chien de la haute qui n'a jamais entendu claquer le fouet au-dessus de ses oreilles ni tiré des charges colossales sur des miles et des miles. Mais ce brave canidé découvre qu'il est taillé pour ça. Son charisme imposant et son intelligence hors du commun en font d'emblée un meneur né. Il devient même une légende en alignant les exploits. Les maitres se succèdent, plus ou moins cruels et Buck sent monter en lui quelque de chose de grand et de profond. Un appel lointain qui le ramène à ses origines sauvages. Oui mais bon, si on considère son parcours on peut quand même se demander si les humains n'y sont pas paradoxalement pour quelque chose à ce retour à la nature. C'est plutôt persister à supporter la présence des hommes qui serait plus discutable.

J'ai passé un agréable moment dans la fièvre de la ruée vers l'or. Étrangement, j'ai été plus sensible au traitement réserve aux animaux que quand je l'avais lu adolescent, la rudesse du monde décrit m'est apparu plus clairement.
Il n'en reste pas moins qu'une fois de plus j'ai été transporté dans ces vastes paysages blancs et sauvages et que la cruauté des hommes n'a pas pu occulter la magnificence d'une nature si joliment décrite.
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C'est assez récemment que j'ai fait connaissance avec Jack London, grâce à son merveilleux « Croc-Blanc ». Il était inévitable que je revienne vers lui, tout comme je suis sûre et certaine aujourd'hui que je n'en ai pas encore terminé avec lui. Quand on sait que Jack London détestait écrire, qu'il le faisait parce qu'il fallait bien gagner sa vie, on ne peut que se demander ce que ses récits auraient été s'il les avait écrits avec plus de passion. le monsieur n'aimait pas ça, toujours attiré par de multiples aventures et contrées à découvrir, mais il faut bien lui reconnaître qu'il le faisait extrêmement bien malgré tout.

Et pour nous pondre « L'appel de la forêt », c'est de son voyage en Alaska parmi les chercheurs d'or qu'il s'est inspiré. Et en un sens, je trouve qu'il fait aussi pas mal écho avec « Croc-Blanc ». Mais là où l'on assiste à la transformation d'un chien-loup à l'état sauvage vers la domestication, c'est tout l'inverse qui se produit pour Buck, notre héros de « L'appel de la forêt ».

Buck avait une vie paisible auprès du juge Miller, avant qu'il ne soit trahi et vendu par le jardinier de la demeure familiale. Dressé et battu en conséquence, Buck n'a d'autres choix que d'apprendre vite. Et alors qu'il découvre le Grand Nord et son climat hostile, en tant que chien de traîneau, se réveille en lui, au fil des jours et des nuits glaciales, son instinct primitif. Résonne en lui, de plus en plus fort, ce qu'il nomme l'Appel, ce son qu'il reconnaît sans savoir ce qu'il est vraiment...

Bien que le processus soit inversé au niveau de l'intrigue, les thèmes sont les mêmes que dans « Croc-Blanc » : nature sauvage dominante, climat hostile, loi du plus fort, cruauté des hommes. Buck découvre la dureté de la vie et ce que les hommes et ses congénères sont capables de méchancetés. Mais pas uniquement, heureusement. Il sera également très aimé de son dernier maître, et apprendra de ce fait la signification des mots amour, respect et fidélité.

Le récit est court et se lit donc relativement vite. Il n'en est pas moins captivant et émouvant. Je me suis tout de suite attachée à Buck et j'ai pris plaisir à le suivre dans ses (més)aventures et sa lutte pour la vie, dans sa transformation en un animal primitif. L'atmosphère et le climat sont palpables tout du long. J'ai eu froid, j'ai senti la fatigue et l'épuisement après des journées interminables, j'ai senti les coups de bâton et de fouets, et j'ai également perçu ce lien indéfectible entre Buck et Thornton, tout comme j'ai entendu cet Appel qui gronde au plus profond de chacun...

« L'appel de la forêt » est aussi beau que « Croc-Blanc », sans l'effet de surprise puisqu'ici je me doutais dans quoi je mettais les pieds, et avec un petit je-ne-sais-quoi qui m'a un poil dérangée (venant sans doute du fait que Buck est prédestiné dès le début à la vie sauvage, portant en lui les gènes de ses ancêtres préhistoriques). L'histoire de Buck n'en est pas moins belle et dure, écrite d'une plume délicate, sachant aussi bien dépeindre l'ambiance et le milieu abrupts que les ressentis et comportements instinctifs.

Une belle lecture, que je n'hésiterai pas à relire dans quelques années.
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