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Citations sur 404 (60)

Allia le reprend : 404 n’est pas et ne sera jamais un « réseau social ». On ne peut pas communiquer sur 404. Autrement qu’en filmant quelque chose ou en le regardant. C’est basique et ça le restera. (page 140)
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Les éleveurs du bocage n’ont rien en commun avec les céréaliers de la plaine de la Limagne bourbonnaise, qui n’ont rien en commun avec les Moulinois à qui appartiennent les terres qu’ils exploitent, et qui ont eux-mêmes encore moins en commun avec les habitants des hameaux désœuvrés de la montagne bourbonnaise. Les trois villes de l’Allier, quoique de taille équivalente, représentent également trois mondes distincts : Moulins abrite la petite bourgeoisie et la notabilité administrative, Vichy les thermes et la vieillesse dorée, tandis que l’ouvrière Montluçon, tout à l’ouest, survit tant bien que mal au traumatisme de son déclin industriel et de sa dégringolade démographique, ayant perdu la moitié de ses soixante-mille habitants en quelques décennies. (pages 171-172)
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- Oui, les financements sont souvent privés dans les universités américaines. Une dotation sur cinq ans, ça nous a permis de débaucher des chercheurs en intelligence artificielle, parmi les meilleurs, et surtout de les mettre dans la même pièce que les ingénieurs qui faisaient de la cryptographie quantique. 404, c’est la rencontre entre les deux domaines, ça aurait été possible sans Kader mais ça aurait pris plus de temps, surtout pour moi qui ne connaissait personne dans ce milieu. (page 84)
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Ce que Mehdi a compris en débarquant dans l’Allier bien des années plus tôt, c’est que les petits patelins se perçoivent aussi comme des ghettos de la République. Les services publics disparaissent, les opportunités s’envolent, avec elles la jeunesse et les maternités. (page 225)
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Attendre et espérer, une vieille question : étant payé pour empêcher la diffusion du pire, il finit, malgré lui, par souhaiter qu’il se produise, en particulier lors des bagarres, qui représentent la moitié de ses activités les soirs de week-end.
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A-t-elle prévu, au cas où l’application décolle, un 404 premium à côté d’un 404 basique infesté de pubs ? Aux journalistes qui lui posent la question, Allia répond toujours la même chose : le but de 404 n’est pas de devenir rentable mais de redonner goût au réel, à la vérité des faits, quitte à en passer par une certaine crudité. (page 190)
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Un journaliste spécialisé dans le journalisme se gausse de la démarche en rappelant qu'il n'y a pas de réalité pure, qu'un cadre, c'est déjà un choix, une coupure opérée dans le réel. Un autre journaliste lui répond dans ses propres colonnes qu'à l'heure de l'intelligence artificielle montrer le coin du réel qu'on montre sans possibilité de l'altérer constitue déjà un progrès appréciable.
Le débat est lancé, Allia se frotte les mains.
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La preuve par l’image a cessé d’être une preuve, résume la polytechnicienne. On ne peut plus séparer le vrai du faux de façon décisive, la question c’est, n’a-t-on pas sous-estimé à quel point nous étions, collectivement, dépendants de l’image numérique comme source d’information privilégiée, mais une source manipulable à l’envi ? Ce n’était qu’une question de temps avant que la manipulation ne se généralise et ne devienne imperceptible. Nous nous sommes accoutumés à la fréquentation du faux, depuis très longtemps en fait, par les effets spéciaux au cinéma mais aussi par des petites choses plus insidieuses, les filtres des selfies, les photoshoppages, tout ce qu’on a inventé pour se bouffer la cervelle les uns les autres par images interposées…
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La preuve par l'image a cessé d'être une preuve, résume la polytechnicienne. On ne peut plus séparer le vrai du faux de façon décisive, la question c'est, n'a-t-on pas sous-estimé à quel point nous étions, collectivement, dépendants de l'image numérique comme source d'information privilégiée, mais une source manipulable à l'envi.
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La grand-mère d’Allia a vingt ans lorsqu’elle tombe amoureuse d’Ali, un moudjahid du même âge qu’elle. Il joue les coursiers pour les chefs du FLN exilés à Cologne. C’est lui qu’on choisit pour les convois délicats, grâce à son type ethnique, cheveux roux, peau blanche tirant sur le rose, on dirait un Belge. Arrivé en métropole, Ali le valeureux emmène la jeune Sarah voir les bidonvilles de Nanterre. Les ouvriers algériens vivent dans des cahutes, ils font les trois-huit, s’endorment sur la couche encore chaude des cauchemars de leur camarade qui vient de repartir au turbin. Ali a la chance d’habiter à Paris, dans ce qu’on appelle alors un « meublé ». Le père de Sarah essaie vaguement de la dissuader de s’impliquer, il n’insiste pas, ces événements en Algérie le révoltent autant qu’elle. Les descentes de police se multiplient dans les meublés, les contrôles au faciès sont permanents, systématiques.
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