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EAN : 9782081510319
368 pages
Flammarion (29/01/2020)
3.14/5   181 notes
Résumé :
«"Rentre dans ton pays. Entendre ça alors que ça fait soixante-dix ans qu’on vit en France ! Mon petit Rayanne c’est la quatrième génération, il va falloir combien de générations pour que vous nous foutiez la paix ? Combien ? ", s’emporte un des personnages de mon roman.

Avec 404, j’ai voulu regarder la brèche, sans ciller, et raconter cette tragédie française de la partition et de la séparation ethnique à travers le destin d’une poignée de personnage... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
3,14

sur 181 notes
Après Les Sauvages, je retrouve Sabri Louatah et son écriture efficace, nerveuse où l'imaginaire côtoie le réel, où l'anticipation s'appuie sur une réalité déjà bien palpable.
Comme dans son fameux roman précédent, c'est le sort des Français d'origine algérienne qui le préoccupe ainsi que la peur de leur nombre qui ressort, ce racisme toujours prêt à ressurgir, surtout en temps de crise.
Ali et Allia se sont connus pendant leurs études brillantes, à Lyon. Allia a choisi ensuite Polytechnique et Ali, Normale Sup, pour finalement, devenir un fameux cuisinier privé.
C'est la campagne présidentielle de 2022 qui motive Allia, décidée à créer l'application 404. En effet, une candidate plutôt de droite va l'emporter suite à la diffusion d'une vidéo montrant l'agression sexuelle dont elle a été victime pendant sa rencontre avec le Président algérien. Cette vidéo est un énorme mensonge, un mirage à base d'images de synthèse. Allia veut tout mettre en oeuvre pour que ce genre de manipulation ne puisse plus se reproduire.
Kader, autre camarade d'études d'Ali et Allia, à Lyon, a fait fortune dans les bitcoins et s'est lancé dans la 5G avec Wilaya qui commence à s'imposer face aux autres opérateurs.
Les familles d'Ali et d'Allia sont kabyles. Ali vient de Saint-Étienne et Allia a grandi dans l'Allier où elle vit maintenant avec Mehdi, un camarade d'enfance, médecin généraliste très apprécié, devenu maire de la Brèche, le village où ils habitent l'ancien presbytère. C'est là, un lieu où il fait bon vivre, que s'installe le centre opérationnel de l'application.
Avec l'appli 404, le fameux message d'erreur que chacun a dû rencontrer une fois ou l'autre sur l'écran de son ordinateur, Allia crée la vidéo non enregistrable. Pour l'instant, elle se cantonne dans l'Allier et tout est assez clair jusque-là.
Seulement, Sabri Louatah veut aller plus loin et c'est là que tout s'emmêle et se complique. C'est bien de montrer tout ce qui peut être filmé, même si personne ne peut retrouver ensuite les images. C'est bien de faire comprendre l'utilité des modérateurs indispensables pour couper court à toutes les dérives dangereuses mais l'auteur se lance ensuite dans un délire allant jusqu'à évoquer l'indépendance de l'Allier, un département envahi par des franco-algériens de plus en plus nombreux.
Bien sûr, la catastrophe semble inéluctable et l'auteur a bien fait de montrer jusqu'où peut aller l'engrenage communautaire qui gangrène notre société ainsi que l'intolérance grandissante.
404 qui évoque aussi la Peugeot décapotable du père de Kader est un roman écrit dans une langue efficace, percutante, bien dans la lignée des Sauvages qui démontre jusqu'où peuvent nous mener racisme et exclusion dans un pays qui se revendique celui des Droits de l'Homme.

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Après le succès rencontré avec Les sauvages, saga en quatre tomes, où l'on suivait l'accession au pouvoir en France d'un président kabyle, roman que j'avais particulièrement apprécié, et adapté depuis en série pour Canal+, Sabri Louatah revient avec 404.
Nous sommes en 2022, en France, et là encore il est question de présidence de la République. Cette fois, la Présidente qui vient d'être élue le doit à une de ces deepfakes, ces fausses vidéo effrayantes de réalisme qui ont été baptisées « mirages », car en effet, impossible de distinguer le vrai du faux.
C'est après sa rencontre diplomatique avec le président algérien, lors de la campagne qu'une vidéo avait été diffusée dans laquelle on le voit violer la jeune femme. le scandale est mondial. le chef d'État algérien nie et même si la candidate française nie aussi, elle bénéficie alors d'un élan de sympathie qui lui permet d'accéder à la présidence.
Exilée aux États-Unis, Allia, de retour dans son département natal, l'Allier, en brillante polytechnicienne imagine une application de streaming en direct, 404, qui serait le seul antidote aux mirages.
Allia est entourée de Mehdi, son mari, médecin et maire de la Brèche, de Kader, un ancien camarade devenu milliardaire qui a fait fortune en fondant Wilaya, son groupe de télécoms français et Ali.
Ali et Allia se sont rencontrés en hypokhâgne, il y a 22 ans, ils étaient les deux algériens de la classe. Si Allia a ensuite fait polytechnique, Ali, lui, après avoir raté Normale Sup, est devenu cuisinier à domicile.
C'est le périple mouvementé et souvent incroyable, que va parcourir Allia pour faire accréditer son application que l'auteur nous raconte dans un récit foisonnant et palpitant. le but de 404 selon Allia « n'étant pas de devenir rentable mais de redonner goût au réel, à la vérité des faits... »
404 est à la fois un thriller technologique, politique, rural, un roman de science-fiction et d'anticipation. Sabri Louatah met en garde dans son roman contre ces « mirages » que sont ces fausses vidéos manipulées par des outils d'intelligence artificielle qui sont d'une capacité telle qu'ils peuvent synthétiser la voix, l'image et le mouvement avec une précision rendant la supercherie indétectable et la preuve par l'image caduque. Est-ce encore de la fiction ? « Nous nous sommes accoutumés à la fréquentation du faux, depuis très longtemps en fait, par les effets spéciaux au cinéma mais aussi par des petites choses plus insidieuses, les filtres des selfies, les photoshoppages, tout ce qu'on a inventé pour se bouffer la cervelle les uns les autres par images interposées … »
Dans cette fable politique, l'auteur dresse également un tableau de la société française dans lequel émerge un séparatisme assez inquiétant et pose la question de l'identité française telle que peuvent la ressentir les enfants et les petits-enfants d'immigrés maghrébins.
C'est un roman brillant qui fait parfois froid dans le dos, très actuel, qui nous confronte à la réalité mais dans lequel je me suis toutefois un peu perdue dans la technologie et tous les termes anglophones qui vont avec.
J'ai, par contre, beaucoup salivé avec les nombreux plats succulents qu'Ali se devait de préparer pour la famille ou des réunions plus professionnelles, même si ce n'est pas du tout le sujet principal de ce bouquin si percutant !

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Déclaration d'intérêts : lu dans le cadre de l'opération Masse critique de Babélio.

Allia est Française, major de Polytechnique et d'origine maghrébine (kabyle), avec un quart de sang juif (la mère de son père, tombée amoureuse d'un messager du FLN mort lors de la manifestation du 17 octobre 1961).
Allia est de retour des États-Unis où elle avait fui après la mort de sa fille de cinq ans et le naufrage de son couple avec Mehdi, médecin, devenu entre-temps maire de la Brèche, village de deux mille habitants dans l'Allier, où a grandi son épouse et où elle revient dix ans après son départ : c'est là que se déroule l'essentiel des péripéties.
L'histoire est racontée à la troisième personne (de l'indicatif présent) mais du point de vue d'Ali, ancien condisciple d'Allia en hypokhâgne et amoureux d'elle depuis le premier instant. Il est devenu cuisinier (gastronomique), mais ça ne marche pas fort pour lui.
Si j'ajoute Kader, lui aussi ancien condisciple, viré de sa prépa HEC sans que cela ne l'ait empêché de devenir milliardaire, Nesrine, la petite soeur de Mehdi, toujours dans la provocation, et Rachid, le père humaniste d'Allia, j'ai mentionné les personnages principaux.

Allia a développé une nouvelle technique de codage, qui permet de diffuser un flux en direct sur internet, sans qu'il soit possible de l'enregistrer : aucun archivage possible, et aucune manipulation. L'image diffusée par 404 (nom trouvé par Kader, qui apporte des financements) est nécessairement authentique, à même de contrer les vidéos truquées à s'y méprendre, qui pullulent dans le roman et que l'auteur appelle les mirages.
Les premières pages du livre, consacrées à des mirages (ou pas) impliquant la nouvelle présidente de la République, laissent croire à un roman sur la technologie et l'influence des réseaux sociaux sur la démocratie, sujet éminemment d'actualité. En fait, ce thème est bientôt supplanté par celui de l'intégration en France des Maghrébins (dans le roman on dit les Arabes), et c'est bien ce thème qui est mis en exergue par la quatrième de couverture.
En ce sens, nous sommes en présence, sinon d'un roman à thèse, du moins à idées, et c'est plutôt réussi : les principaux personnages sont assez incarnés pour n'être pas les simples faire-valoir des idées que Sabri Louatah met en scène, sauf peut-être celui d'Ali qui a une simple fonction de miroir et qui est le seul à ne pas chercher à influer sur le cours des événements.
L'intrigue est prenante, malgré le virage signalé plus haut, et qui pouvait faire craindre que le roman ne se disperse et ne traite pas à fond ses deux sujets. De fait la fin du roman, assez abrupte, laisse un goût de trop peu.
Le livre est pessimiste, tant sur le rôle néfaste que les mirages peuvent jouer dans une démocratie, que sur l'intégration de la quatrième génération des Arabes de France. On notera aussi quelques allusions au changement climatique, qui participent du réalisme du récit.
404 (le roman) est une tentative intéressante de (re)lancer la littérature dans le débat d'idées, sans renier la part de romanesque.

En conclusion, et puisque l'éditeur m'écrit poliment qu'il attend ma chronique, je me permets quelques remarques qui pourront être utiles lors de la réédition en poche :
P.104 : "(...) son mari, passé par le Conseil d'Etat, dirigeait le cabinet du nouveau président du CSA (...) Fort de sa production récente (...)" : il ne peut s'agir que de sa PROMOTION récente.
P. 133 : Rachid a terminé sa carrière comme dernier proviseur du collège de la Brèche : en fait un proviseur dirige un lycée, un collège est dirigé par un principal.
P. 180 il est question du bureau de la préfète : dans le jargon administratif, on parle de cabinet de la préfète.
P. 248 et suivantes on mentionne des listes pour les élections législatives. Cependant, dans un scrutin uninominal à deux tours, il n'y a pas de listes.
P. 323 : "Un bureau sur deux dispose d'une cheminée décorative surmontée d'un miroir. Tous ont leur porte ouverte et des ordinateurs bloqués sur des logiciels de traitement de texte. Ils parlent parfois dans leurs AirPods, tripotent souvent des boules antistress" : il y a un problème avec le sujet "Ils", qui ne peut pas désigner les bureaux.
Autre remarque, moins vénielle : p. 219 et suivantes, "Ali assiste à la plus étrange des scènes sur 404" : sauf qu'il est devenu modérateur et qu'il devrait couper la diffusion dès qu'il comprend ce qu'il se passe.

Enfin je remercie l'éditeur Flammarion/Versilio et Babélio de m'avoir offert ce roman.
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On a parlé de Sabri Louatah dans notre critique de la série sur Canal plus les sauvages

Avec sa saga en quatre tomes éponyme à la série, le romancier stephanois Sabri Louatah s'attaquait avec pas mal d'audace et courage à la France contemporaine, tout en s'inscrivant dans une vraie veine romanesque.

On y suivait deux familles totalement différentes à travers le personnage d' Idder Chaouch, un candidat "issu de l'immigration" alors aux portes de l'Elysée au début de l'histoire ...

Il revient avec son nouveau roman qui reprend aussi sur le principe de la dystopie et imagine un monde où l'image vidéo nous manipule.

404 c'est le nom de la prochaine application en vogue. Une plateforme de streaming en direct. permettant de diffuser des vidéos en direct, et des vidéos qui ne peuvent tricher car ne pouvant être enregistrées sur aucun support.

Mixant habilement histoires sociales, politique et intrigues amoureuses,technologies high-tech, etracisme Louatah nous perd parfois un peu mais signe toutefois un thriller d'anticipation captivant et assez anxiogène sur l' 'influence des nouvelles technologies et des réseaux sociaux
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Je remercie vivement les éditions Flammarion de m'avoir fait parvenir 404 dans le cadre de ce premier Masse Critique 2020. Merci pour le petit mot qui accompagne le livre. C'est toujours très agréable.

Avant d'en dire plus, je dois die que j'ai trouvé la couverture de ce livre très belle et très en phase avec le contenu
Côté lecture, en voilà une qui ne laisse pas indifférent. Prenant les travers de notre société d'aujourd'hui et les tiraillements que génèrent le mélange des populations, Sabri Louatah nous gratifie d'un roman qui ressemble presque à un reportage tant le style est efficace et direct.
Une certaine application « 404 » (comme le code d'erreur que renvoie une page Internet non trouvée) est donc à la base de ce scénario pas si futuriste que cela puisqu'il se situe en 2022, après des élections ayant mis au pouvoir un certain parti politique extrémiste, juste évoqué dans ce roman.
404 permet de diffuser des images sans possibilité de les stocker ou même de refilmer celles-ci. Belle prouesse technologique qui permet d'envisager de communiquer en direct sans risque que les propos et images soient déformées et truquées par la suite, comme c'est la mode en 2022 avec les « mirages » (les fake news).
J'ai trouvé l'idée de base très bonne. Notre génération est arrivée à une époque où l'image est devenue un média très important et où l'on peut se poser la question de la véracité de ce que l'on veut bien nous montrer. Proposer un direct authentique, c'est s'assurer que l'on montre les choses telles qu'elles sont, que l'on ne sort pas les propos de leur contexte, c'est éviter la viralité des vidéos.
J'ai donc apprécié la lecture de « 404 » basée sur cette nouvelle technologie. Mais en refermant ce roman, je dois reconnaître que je suis vraiment mitigé sur son ensemble.
Il y a tout d'abord Alliah, polytechnicienne exilée aux Etats-Unis qui revient donc en France avec 404. C'est LE personnage clé du début du livre, surdouée, conceptrice de 404, mais qui peu à peu s'efface et n'a finalement plus aucune emprise sur quoi que ce soit au fil des pages. On imagine pourtant tout au long du roman que c'est elle qui est commande « technique » de cette plateforme de diffusion, et pourtant, plus l'histoire avance, et plus elle devient inexistante, s'effaçant au profit de Mehdi, son ami, d'Ali, un ancien camarade de classe et du fameux Kader, ami milliardaire aux objectifs douteux et dont on ne sait pas finalement s'il fait tout ce qu'il fait pour séduire Alliah, ou plutôt pour défendre une vraie cause. C'est une des premières contradiction de ce roman pour moi. Mettre en avant la jeune Alliah au début, mais presque la gommer à la fin.
Il y a ensuite ce style, certes direct et efficace, mais qui est un peu impersonnel. Certaines scènes s'enchainent comme des faits divers racontés sans vraiment d'âme. Mais les personnages de Mehdi, Ali et Kader, mais aussi de Rachid, sont bien détaillés, et ils viennent redonner vie à cette enchainement de fait. Alliah et Nesrine, les deux principaux personnages féminins sont intéressantes aussi, même si leurs personnages sont un peu plus superficiel.
En fait, en avançant dans l'histoire, je n'ai pas vraiment compris où l'auteur voulait nous emmener. Et la fin d'ailleurs, assez inattendue, me m'a vraiment pas aidé à y voir plus clair, et je crois que c'est ce qui m'a le plus gêné. On sent une violence sous-jacente la plupart du temps, on sent que la France s'est cassée en deux, mais l'auteur ne nous donne finalement qu'un seul point de vue, assez réducteur. Et c'est peut-être ce qui m'a manqué dans ce roman, une vision plus globale, un peu de hauteur pour expliquer les raisons de ce morcellement. Même si on peut les comprendre en voyant au jour le jour certaines choses se passer autour de nous, une telle scission méritait d'être mieux expliquée et pas noyée sous les débats 404 dont nous parle l'auteur, sans vraiment nous livrer notre contenu.
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critiques presse (1)
Culturebox
16 mars 2020
Après le succès retentissant des "Sauvages" adapté en série télé sur Canal +, le nouveau roman de Sabri Louatah explore avec brio les dérives des nouvelles technologies et du communautarisme. Un récit d'anticipation d'une brûlante actualité.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (59) Voir plus Ajouter une citation
La preuve par l’image a cessé d’être une preuve, résume la polytechnicienne. On ne peut plus séparer le vrai du faux de façon décisive. La question c’est, n’a-t-on pas sous-estimé à quel point nous étions, collectivement, dépendants de l’image numérique comme source d’information privilégiée, mais une source manipulable à l’envi ? Ce n’était qu’une question de temps avant que la manipulation ne se généralise et ne devienne imperceptible. Nous nous sommes accoutumés à la fréquentation du faux, depuis très longtemps en fait, par les effets spéciaux au cinéma mais aussi par des petites choses plus insidieuses, les filtres des selfies, les photoshoppages, tout ce qu’on a inventé pour se bouffer la cervelle les uns les autres par images interposées …
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Les éleveurs du bocage n’ont rien en commun avec les céréaliers de la plaine de la Limagne bourbonnaise, qui n’ont rien en commun avec les Moulinois à qui appartiennent les terres qu’ils exploitent, et qui ont eux-mêmes encore moins en commun avec les habitants des hameaux désœuvrés de la montagne bourbonnaise. Les trois villes de l’Allier, quoique de taille équivalente, représentent également trois mondes distincts : Moulins abrite la petite bourgeoisie et la notabilité administrative, Vichy les thermes et la vieillesse dorée, tandis que l’ouvrière Montluçon, tout à l’ouest, survit tant bien que mal au traumatisme de son déclin industriel et de sa dégringolade démographique, ayant perdu la moitié de ses soixante-mille habitants en quelques décennies. (pages 171-172)
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Elle n’est pas belle pour susciter des jalousies mortelles, tout en n’étant pas assez ordinaire non plus pour laisser indifférents celles et ceux qui, bientôt, si vite, se mettent à graviter dans son orbite. Quelque chose en elle, pourtant, décourage l’intimité, elle a des manières trop franches, une sensualité virile, c’est difficile de l’imaginer en train de s’abandonner à l’étreinte, de céder aux avances. (page 46)
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Septembre, c’est la fin des légumes d’été et le début des racines. Les dernières rhubarbes lui plaisaient bien, il avait d’abord songé à une canette, un petit magret peut-être, mais les tomates l’ont fait chavirer, elles sont exceptionnelles, incontournables. Il va donc préparer en entrée un maquereau poché dans une eau de tomate et une marinade de concombre parfumée au fenouil avec une goutte de gin. Un quartier de tomate brûlé au chalumeau complétera l’assiette.
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Elle lui dicte son numéro en commençant par +33 et un accablement le saisit, il ne la reconnaît plus soudain, elle ressemble à une de ces bourgeoises internationales, fonctionnaires de la Banque mondiale ou start-uppeuses qui partagent leur temps entre deux ou trois continents et vantent l’énergie des mégalopoles qu’elles traversent à bord de berlines climatisées, convaincues d’avoir pris le pouls du pays parce que leur chauffeur Uber a bien voulu leur faire la conversation pendant le temps du trajet. (page 27)
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Videos de Sabri Louatah (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sabri Louatah
Le président de la commission des Lois du Sénat, Philippe Bas, a annoncé lundi qu'il allait déposer une proposition de loi constitutionnelle visant à “garantir la prééminence des lois de la République”, face aux “revendications communautaristes”. Cette annonce intervient plusieurs jours après qu'Emmanuel Macron a déclaré qu'il y a aujourd'hui "un séparatisme" en France. Pour en parler, Guillaume Erner reçoit Sabri Louatah, écrivain et scénariste, auteur de “404”, éd. Flammarion. Il est rejoint en deuxième partie d'émission par Didier Daeninckx, écrivain, auteur notamment de “Municipales. Banlieue naufragée” (Tracts Gallimard).
L'Invité des Matins de Guillaume Erner - émission du 7 février 2020 À retrouver ici : https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins/saison-26-08-2019-29-06-2020
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