AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,6

sur 476 notes
Thriller psychologique vraiment intéressant et captivant.

On vient au monde avec un jeu de cartes, cest a nous de savoir comment les distribuer. Avoir de bonnes ou mauvaises cartes dès le départ à forcément une incidence sur la partie qu'on jouera durant notre existence.

L'auteur débute son ouvrage sur un fait divers sanglant pour finalement nous montrer le pourquoi du comment.

Le lecteur pourrait avoir de l'empathie pour une Laurence rejeté par sa famille martyrisé par son frère et ayant sans doute été traumatisé par son père. Qui grâce aux sports renaît de ces cendres. Mais plus on s'enfonce dans la lecture on à l'impression de passer à côté de quelques choses.
On suit en parallèle l'histoire du Dr Bashert qui a tout pour être heureux mais joueur compulsif ne se rend pas compte qu'il est sur une pente savonneuse.

A travers ce roman, L'auteure met en avant divers thèmes de société: le harcèlement familial, les relations frères soeurs, l'inceste dans les familles, l'abandon d'un parent, l'addiction, la psychose.

D'autres par, le lecteur se sent manipuler du début à la fin. Les choses ne sont pas ce qu'elles semblent être. En le lisant j'étais en mode (hin... Quoi !!!) totalement intrigué par l'histoire. Entre le reel et l'imaginaire, il n'y a qu'un pas.

Le voile de la vérité se lève et les langues se delient.

Ouvrage vraiment étrange et captivant qui laisse une sensation de vide et l'impression d'avoir raté quelque chose.
Commenter  J’apprécie          60
Cher Vous,

Je suis bourré de vices, je l'avoue et sincèrement, je m'en cogne. Si je te dis cela, c'est parce que l'héroïne de ce bouquin est croupière, elle s'occupe d'une table de blackjack, et le jeu fait partie de mes vices.

Derrière la table, les joueurs ne voient que leurs cartes et celle de la banque... Laurence, la croupière, personne ne la regarde ! Pourtant, avec son physique, son poids, on la remarque.

Laurence qui traîne un lourd passé, une vie tourmentée qui l'a rendue obèse, lui a donné la bouffe comme palliatif. Lorsque sa santé est en jeu, que rester comme cela devient trop dangereux, Laurence n'a pas d'autre choix que de maigrir. Que de se transformer, d'essayer de prendre une revanche sur sa morne existence.

Sophie Loubière manipule son lectorat aussi bien que Laurence manipule ses cartes, c'est te dire si ce thriller psychologique est sympathique à lire.

Un roman qui te plonge au coeur du jeu, du parcours du combattant auquel se livre la personne atteinte d'obésité morbide, et de la soif de vivre ce que la graisse, le regard des autres, interdisait…

Stanislas Petrosky


Lien : http://cecibondelire.canalbl..
Commenter  J’apprécie          60
Une femme appelle à l'aide en sortant d'une chambre d'hôtel à Saint-Flour, nue et ensanglantée. Que s'est-il passé ? Pourquoi une agression aussi sanglante s'est-elle produite ?

J'ai beaucoup aimé ce roman où Sophie Loubière, après m'avoir alpaguée par cette introduction, retrace la vie de Laurence Graissac, deuxième enfant d'un couple d'infirmier. Une vie chaotique entourée d'un frère aîné qui l'a harcèle et l'humilie, puis par l'absence de son père après le divorce de ces parents. Laurence pour se protéger, développe une pulsion addictive en se réfugiant dans la nourriture. Je me suis laissée porter par cette vie en cinq actes, en cinq cartes jusqu'au dénouement. La psychologie des personnages est très bien décrite et donne force à ce roman noir que je recommande. Mais attention, ne vous fiez pas aux apparences.
Commenter  J’apprécie          60
Laurence Graissac a grandi dans une maison sinistre à Saint-Flour juste à côté d'un pylône électrique. Les mauvaises ondes ont balayé son enfance et adolescence d'un vent maléfique, les balafrant de blessures profondes. Entre son frère Thierry qui l'humiliait, sa mère qui l'ignorait et son père un peu trop proche, Laurence s'est mise à s'empiffrer. Et puis, la vie passant, le vent tournant, elle devient croupière au casino du coin. C'est là que sa route va croiser celle d'un joueur aussi discret qu'addict, le docteur Bashert. Insidieusement, le grand basculement va commencer, l'acmé d'une spirale infernale…

« Cinq cartes brûlées » est un roman écrit par Sophie Loubière qui a obtenu le prix Landerneau Polar en 2020. C'est une intrigue machiavélique que l'auteur a imaginée et dont elle tire les fils d'une main de maître. L'ensemble est habilement construit autour de la thématique des jeux de carte, hommage au métier de croupière de Laurence. Chaque partie est construite autour d'une carte dont le symbolisme est expliqué et titrée à partir du verbe « prendre ». Peu à peu se déroule l'existence de Laurence dont chaque segment est influencé par le pouvoir d'une carte, comme une aura, le plus souvent maléfique.

Le point de vue narratif est externe mais çà et là, Laurence prend la parole en « je ». La litanie de ses souffrances est étalée sous les yeux d'un lecteur voyeur, souffrances physiques, sexuelles, psychiques. le roman est noir, mais surtout diabolique : dès le début, les faits ont été exposés, sans qu'on n'en comprenne encore les enjeux ni l'entière teneur, mais l'on sait bien, au fur et à mesure, vers quelle acmé de la spirale infernale on va tendre.

Un roman diabolique, donc, car la manipulation mentale se cache dans tous les recoins de l'intrigue, surtout là où on ne l'attend pas ; un roman qui nous tient sous son emprise dès le début. Et quand, soudain, le chat de Laurence vient à ne plus être, notre esprit vacille, commence à opérer ce grand basculement qui va précipiter la vie de la croupière de Saint-Flour…

Un roman magistral, habilement construit et dont le dénouement nous prend à rebours. Une écriture puissante, pleine d'une poésie lyrique, tragique.
Commenter  J’apprécie          60
Voici donc le type même du thriller psychologique... Vous voulez du sang, vous en aurez. Mais franchement, la violence psychologique est ici bien pire et donc.... voilà le genre de livre qui me fait m'exclamer en le refermant : Wouah ! Ça, c'est très fort...
Sophie Loubière est très douée, elle nous embarque ici tout au long d'une vie dans le sillage de Laurence Graissac, la bien-nommée. Laurence est en surpoids depuis l'enfance, puis du genre costaud, puis carrément obèse. Elle grandit dans un sinistre pavillon entre des parents qui se déchirent, un frère aîné qui la jalouse puis la hait et une vieille chatte.
Le récit alterne les points de vue entre le narrateur, Laurence et des articles de presse. Et tout commence par une agression d'une violence inouïe sur un homme et une femme dans une chambre d'hôtel. Qui sont-ils? Vous le saurez plus tard. le pourquoi aussi, bien sûr. Mais nous sommes ici au royaume du malaise, diffus, de l'inconfort perpétuel. Au pays de la manipulation.
Laurence subit son physique atypique, puis elle s'en sert, devient célèbre puis subit de nouveau avant de basculer brutalement et de rencontrer le Dr Bashert. Enfin, plutôt, c'est lui qui LA rencontre. Bashert, mysanthrope, joueur invétéré, malheureux en mariage, mal dans sa peau de médecin thermal, fait LA rencontre. Pour le meilleur. Ou le pire. Allez savoir... 😊
Qui ment ici ? Qui manipule qui? Qui détient la vérité ? Ce qui est sûr, c'est que plus vous avancez dans ce cauchemar éveillé plus vous vous dites que ça va dégénérer. Plus vous vous rapprochez de la fin, donc moins il vous reste de pages à lire, et plus vous vous demandez ce qui peut arriver en si peu de temps. Qui tue qui? Comment? Pourquoi? Les flammes, le sang, l'ultra-violence. Vous avez le choix de l'hypothèse. J'ai fait les miennes. Je me suis trompé. Évidemment. Et quand j'ai eu la réponse, les réponses, j'ai admiré le travail. Ne pas s' être ennuyé une seconde tout du long de ce parcours pour ce moment-là... Et pour ce personnage-là, qu'on n'est pas près d'oublier. J'adore... Un sacré voyage dans la tête et le corps de Laurence, au sein de cette famille qui implose...
Pourquoi implose-t-elle? Je ne vous le dirai pas !
Pour le savoir, il faudra aller chez votre dealer de livres.... 😉
Commenter  J’apprécie          60
Une petite fille aimée par son papa qui joue avec elle à la petite bête qui monte, tourmentée par un grand frère cruel qui ne cesse de l'humilier, et négligée par une mère dépressive. Laurence Graissac grandit et mange, se gave, se remplit pour oublier le départ de ce père qu'elle affectionnait. Son surpoids augmente les moqueries de son frère, jusqu'au jour où elle découvre la boxe. Devenue championne olympique, elle pourrait tenir là sa revanche, mais Laurence chute encore, et redevient obèse. Un cercle infernal dont seule une nouvelle donne pourrait la faire sortir...

Bonne ou mauvaise pioche, chaque étape de la vie de Laurence est introduite par une carte : le sept de coeur symbolise l'indécision, la dame de trèfle la venue d'une personne nuisible, le dix de pique une période d'obscurité, l'as de trèfle le dépassement de soi, le quatre de coeur une déception ou une trahison… On sait dès le début qui est la dame de trèfle, et ce roman pourrait être celui d'une petite soeur qui n'a cessé, malgré tous les tourments qu'il lui a fait subir, d'aimer son grand frère. Mais Sophie Loubière a d'autres atouts dans son jeu, et y ajoute d'autres cartes qui font évoluer la partie, jusqu'à un dernier pli surprenant et remarquablement amené.

Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
Commenter  J’apprécie          60
Grosse déception pour ce jeu de Cinq cartes brûlées.
Je n'ai pas tiré ni le gros lot , ni gagné au black jack non plus.
J'avais pourtant beaucoup apprécié : Black Coffée et Withe Coffée ou Dans l'oeil noir du corbeau ou l'Enfant aux cailloux.
Ici c'est tout-à-fait indigeste et glauque au possible tout au long du livre.
Je me suis même demandée si je ne m'étais pas trompée d'auteure tellement l'histoire m'a déplu.
Que dire ? thèmes abordés : mal-être généralisé chez Laurence Graissac (alias Cybèle au Casino) à qui tout arrive et de pire en pire : souffre-douleur de son grand-frère, obésité, prostitution, vivant dans une famille et maison délabrées, ils sont tous parasités sans doute par un pylône à haute tension qui émet des ondes nocives en permanence et qui les rend cinglés (enfin c'est ma déduction), car là trop c'est trop!
Cette liste interminable de déboires plus glauques les uns que les autres n'apportent rien à cette lecture et je n'ai ressentie aucune empathie envers le personnage de Laurence.
Un soupçon de sympathie pour le Docteur Bashert, pauvre pantin, qui va croiser sa route.
Bien maigre butin pour ce roman de plus de 340 pages!
Il m'a fallu une belle dose de courage pour le terminer, et la fin, de surcroît et cerise sur le gâteau, est bâclée.


Commenter  J’apprécie          60
Première fois que j'ouvre un roman de Sophie Loubière et quelle lecture. Une fois le roman commencé, il est très difficile de le lâcher.

On y découvre la vie de Laurence, femme qui n'a absolument pas été épargnée par la vie. Et très vite, on a envie de la protéger, de l'aider. Pendant son enfance, elle a été harcelée par un frère tyrannique, Thierry. Elle s'est donc construite sur des bases terribles, elle va grandir et là encore sa vie va être extrêmement difficile.

Elle va faire des rencontres et des choix de vie qui va plonger le lecteur dans un roman dingue.

Pas le temps de s'ennuyer, au fur et à mesure des pages on découvre de nombreux rebondissements et surtout des thèmes douloureux qui ponctuent notre société.

La présence des cartes dans ce roman apporte un côté secret, mystérieux et aussi un aspect jeu, comme si la vie était déjà jouée d'avance.

En terminant ce roman j'ai été bluffé et surtout j'ai respiré, parce qu'il y a de nombreux moments où j'étais en apnée.
Commenter  J’apprécie          60
En bref, un roman psychologique qui ne laisse pas indifférent.

J'ai lu ce roman il y a une semaine, et j'ai encore du mal à savoir ce que je vais pouvoir vous en dire... Je ne sais pas si j'ai aimé ou pas ; si le côté malsain permanent de cette lecture m'a plu ou m'a réellement mise mal à l'aise... le prologue nous met face à une scène de crime, particulièrement sanglante. Puis, l'auteure nous change complètement d'ambiance avec l histoire de Laurence Graissac et sa cellule familiale quelque peu dysfonctionnelle. [...]
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          60
Ces « Cinq cartes brûlées »m'ont surprise, touchée, intriguée, heurtée, épatée, emballée.
Si le premier chapitre est un choc, un uppercut au creux de l'estomac, c'est une fois le calme revenu, une fois l'histoire rembobinée et la marche avant lente et précise réenclenchée que l'envoûtement se met en place, que la fascination opère. Rouage après rouage, Sophie monte sous nos yeux la mécanique infernale qui mènera à l'inéluctable, de détails en démence, de douleur en violence, d'humiliations en vengeance. Que d'émotions enfouies elle soulève avec Laurence et Thierry, fratrie aux relations douloureuses et ambivalentes au coeur d'une famille disjointe, que de miroirs tendus aux couples vieillissants, aux ambitions embuées, aux petits arrangements avec des consciences distendues autour de Bernard, que de questionnements autour du corps, de son image, de son appropriation par soi-même ou les autres. Il me semble que Sophie Loubière a atteint avec ce roman un sommet dans la maîtrise, non seulement de son style, épuré, affuté, dépouillé du moindre artifice « décoratif » qui aurait pu en altérer la fluidité, mais aussi de la densité psychologique de ses personnages et des liens qui les unissent ou les étouffent. Quant au schéma narratif, il se déroule tout en subtilité au rythme des cartes qui s'abattent dans un ordre qui ne doit rien au hasard, évidemment, mais au sens, au message quasiment, contenu dans chacune d'elle. Cinq cartes, une main, un seul jeu pour gagner ou pour perdre.
Commenter  J’apprécie          60





Lecteurs (1045) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "L'enfant aux cailloux" de Sophie Loubière.

Comment s’appelle la retraitée de l’histoire ?

Elsa
Laurie
Isabelle

10 questions
35 lecteurs ont répondu
Thème : L'enfant aux cailloux de Sophie LoubièreCréer un quiz sur ce livre

{* *}