Alors, là, ça va être compliqué.
Parce que le mieux, c'est de ne rien dire sinon on gâche le plaisir de la lecture.
Mais pourtant faut bien que j'écrive quelque chose.
Bon, du coup, c'est l'histoire d'une vieille dame.
Voilà.
Merci. Aurevoir.
Bon, faut en rajouter sinon, vous allez pas avoir envie de le lire.
Donc, c'est une vieille dame qui sait faire des bonnes pâtisseries. Ca parle aussi d'un enfant et y'a des cailloux.
Mince, j'en ai trop dis.
Je savais que j'aurais dû me taire.
Heu, alors, c'est un livre, tu le commences, il faut le terminer car on doute tout le temps.
J'ai aimé me faire balader, un peuà la manière d'un Jacques Expert.
Je dis plus rien.
Merci. Et aurevoir.
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Elsa Préau est une vieille femme à la retraite, ancienne directrice d'école qui s'est beaucoup passionnée pour son boulot et auquel elle a donné beaucoup de son temps, allant parfois même jusqu'à laisser son enfant grandir un peu seul. Très vite abandonnée par son mari, c'est en effet seule qu'elle a dû élever Martin qui lui a aussi très bien réussi dans la vie puisqu'il est devenu un grand médecin. Après que son fils l'ait mise pendant 10 ans dans une maison de retraite, elle a enfin pu récupérer sa liberté en retournant vivre dans la maison familiale, à condition d'être suivie régulièrement par une infirmière, un psy et épaulée d'une aide ménagère. Mais voilà qu'Elsa s'ennuie très vite dans cette demeure, surtout le dimanche, où tout a l'air de s'être arrêté. Elle observe alors autour de chez elle et plus particulièrement chez ses voisins, les Desmoulins. Elle se rend vite compte que quelque chose ne tourne par rond chez eux. Un enfant, tout maigre et pâlichon, semble victime de maltraitance, contrairement à ses frères et soeurs qui ont l'air de se porter à merveille. Se rendant chez l'assistance sociale, elle fait part de ce cas mais personne ne semble croire à cet enfant aux cailloux dont l'existence-même n'est pas prouvée. Elsa serait-elle devenue folle? Est-elle victime d'hallucinations ?
Et quel est ce bruit incessant qu'Elsa entend dans son grenier ?
Ce roman qui peut sembler presque banal au vu des premières pages monte en intensité et en suspense au cours des pages. D'une écriture sensible, parfois mélancolique, Sophie Loubière nous entraine avec elle dans les tréfonds de l'âme d'Elsa, nous faisant parfois douter de sa lucidité et de sa clairvoyance. Une fois notre bien-fondé établi, ce n'est qu'alors que tout vole en éclat et que l'on se met encore à hésiter sur la véracité de ses propos. Traitant d'un sujet très sensible, la maltraitance des enfants, ce polar met en lumière la difficulté des services sociaux à croire en la personne qui dénonce un cas, que celui-ci soit avéré ou non.
Au final, on arrive à une histoire passionnante et captivante de bout en bout. Une très belle première découverte de la part de cette auteure.
L'enfant aux cailloux... à suivre, dixit le petit Poucet...
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Voilà un formidable ouvrage, un vrai coup de coeur, dévoré en moins d'une journée, découvert grâce à Babelio, un roman émouvant, dérangeant, bouleversant, effrayant , une histoire captivante et passionnante de bout en bout!
Madame Sophie Loubiére fait planer le doute jusqu'au bout , la trame est très solide, le doute s'installe de main de maître, une jolie plume où tout se recoupe avec une grande fluidité,un beau suspense s'installe qui nous émeut, une approche remarquablement humaine et fouillée!
Elsa Préau, ancienne directrice d'école retraitée passionnée par son ancien métier, vit seule dans la maison de son enfance.
Très au fait de l'actualité, intelligente , lucide mais obsessionnelle, elle consigne ses diverses pensées dans des petits carnets, se préoccupe des nuisances diverses, (bruits, odeurs, travaux , écologie, bien être en général),écrit des lettres au maire et à une ministre afin de les mettre en garde où les avertir de problèmes environnementaux....
Les relations avec son fils, médecin, bien analysées, sont fugaces et pressées, environ, une fois par semaine, au restaurant.....
On entre peu à peu dans l'univers d'Elsa, cette vieille dame, obstinée avec ses manies et ses routines,vieillissante, défaillante, puis le doute s'installe.
Un jour, sa vie bascule: il lui semble assister à une maltraitance d'enfants dans le jardin de ses voisins.....
Qui est donc Elsa Préau?une retraitée ordinaire?
A t-elle des hallucinations?
Est-elle manipulatrice?
Est-elle une folle dangereuse et paranoïaque?
Une grand- mère souffrant de solitude?
Une enseignante en mal d'enfants à s'occuper?
Les services sociaux, la police.....qui croire?
Un roman noir qui fait réfléchir, tendre et efficace,une réflexion sur la maltraitance,sur la solitude de la vieillesse et ses conséquences, sur l'ambivalence des relations parents- enfants- adultes....
Un beau portrait de femme tour à tour dramatique , intimiste et humoristique....
Sans pathos ni apitoiement l'auteur réussit à nous envoûter avec des retournements de situations spectaculaires jusqu'au bout.....
Il y a longtemps que je n'avais lu une oeuvre aussi bien construite et menée de main de maître . Surtout que je n'ai pas l'habitude de lire ce genre là, je crois que je vais me mettre aux polars psychologiques!
Grand merci à elle pour ce plaisir et à Babelio et ses amis pour le repérage de ce
Beau livre!
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C'était lundi. Il était presque midi. Il lui faudrait patienter jusqu'à dimanche avant de revoir l'enfant derrière le muret en béton. Elle avait une semaine pour réfléchir à ce qu'elle devait croire.
— Les cailloux. C’est pas normal.
De sa balayette, elle fit rouler le gravier sur quelques centimètres. Une tache apparut sur la pierre. Mme Préau leva les sourcils.
— On dirait du sang aggloméré.
Le gravier était également couvert de cette couleur rouge. Isabelle secoua la tête en marmonnant.
— Manquait plus que ça !
Interloquée, Mme Préau resta un moment sans bouger.
— Je fais quoi, madame Elsa ? Je les mets aussi dans le bocal ?
D’un geste agacé, Mme Préau retira sa minerve.
— Laissez. Je vais m’en occuper.
Elle attendit que la femme de ménage ait quitté la maison pour étaler sur la table de la cuisine les petits cailloux et les regarder à la loupe, les manipulant avec précaution. Cela ne faisait pas un pli. Ils étaient colorés de sang séché. Comment ces cailloux avaient-ils atterri sur le rebord de la fenêtre du salon ? D’où pouvait bien provenir ce sang ?
Si je peux vous aider d’une quelconque façon, dites-le-moi, je viens d’enterrer un chat dans mon jardin, je ne suis pas à quelques coups de pioche près.
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Je sais que ce n'est pas la citation du siècle, celle qui déchire grave et restera dans les annales, mais ça m'a fait rire. Désolée.
Vous croyez la capacité d'accueil des HP extensible dans ce pays ? Vous imaginez combien ça coûterait à la société des centaines de milliers de patients qu'il faut nourrir, soigner, canaliser ? Vous croyez quoi, vous, dans la police, que les malades mentaux sont tous des psychopathes ? Qu'en jetant les gens presque à poil dans des chambres dépourvues de meubles, de fenêtres et en leur donnant à bouffer des médocs, on a une chance de les guérir ?
Mme Préau, comme beaucoup de personnes âgées, souffrait de ne plus être touchée. Tomber malade, se plaindre du dos étaient leurs seuls recours. Ce n’était qu’au prix d’une mauvaise grippe que la paume de Martin se posait sur le front de sa mère. Et les mains brûlantes de Monsieur Apeldoorn ne massaient son dos que sur ordonnance médicale.
Y a-t-il du sexisme dans le monde du polar ? La réponse tout de suite avec Marie Leroy, Sophie Loubière et Sonja Delzongle.