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EAN : 9782266246316
624 pages
Pocket (13/10/2016)
  Existe en édition audio
3.8/5   232 notes
Résumé :
Un jeu de piste à la recherche d'un mari disparu et d'un tueur en série sur la mythique route 66, à travers les états américains et sur plus de 40 ans.
Juillet 1966. Dans la petite ville perdue de Narcissa, Oklahoma, une maison isolée en bordure de la mythique route 66 est la cible d’un tueur sanguinaire. Une femme enceinte et une fillette sont assassinées, une mère et son fils Desmond grièvement blessés.
Le jeune garçon va grandir à l’ombre de ce doss... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (91) Voir plus Ajouter une critique
3,8

sur 232 notes
Un très gros coup de coeur pour ce polar de Sophie Loubière. Après avoir lu
"A la mesure de nos silences", un roman initiatique, j'ai eu le même plaisir à lire ce roman policier. En commençant ce livre, on a l'impression d'enfourcher une moto et de suivre cette route mythique, la "Mother road" qu'est la route 66 de Chicago à Los Angeles. D'ailleurs, avant le récit on a une carte avec l'itinéraire, bref on s'y croit...
Le premier chapitre est glaçant. En 1966, en Oklahoma, un homme égorge une femme enceinte et un enfant et blesse grièvement une mère de famille ainsi que son fils, Desmond, 8 ans. Personne n'a rien vu.
45 ans plus tard, une famille française, venue de Nancy, passe leur vacances aux États-Unis et suivent cette route 66, symbole de rêves et de mythes. Pierre, sa femme Lola, leur fils Gaston et la fille de Lola, Annette profitent de ces vacances américaines. Mais au cours du voyage, Pierre disparaît. Panique à bord. Lola le signale aux autorités mais les recherches ne donnent pas de résultats, il est introuvable. Lola et ses enfants rentrent en France.
Trois ans passent, Lola reçoit un coup de fil de Pierre. Elle est surprise et en colère à la fois et lui dit qu'elle veut divorcer. Pierre reste flou sur sa disparition mais lui dit qu'il va lui envoyer le cahier d'un tueur en série et que ce dernier a consigné tous ses meurtres.
Elle retourne avec ses enfants aux États-Unis, emmène le fameux cahier mais surtout les papiers du divorce car elle veut en finir avec lui.
Je ne vous en dirais pas plus car ce voyage est une belle aventure avec beaucoup de suspense.
Ce que j'ai bien aimé : un parcours bien documenté sur l'itinéraire de cette route 66, puisque l'auteure à fait les repérages de Chicago à Los Angeles durant un séjour en juillet 2011. L'ambiance qui m'a rappelé le film "Bagdad Café" mon film mythique que j'ai adoré aussi bien l'histoire, la musique et la prise de vue, le point commun commun de ce livre et du film : une Européenne "perdue" dans l'immensité américaine. La carte des États-Unis édité au début du récit pour se repérer dans les différents parcours. L'ambiance typiquement américaine, je vois bien là, un scénario pour le cinéma.
Voilà un bien beau polar que je vous recommande. J'ai appris par l'auteure qu'il y a une suite "White coffee" que je m'empresserai de lire dès que je le recevrai.
Sophie Loubière fait partie de ces auteures que je vais suivre et auxquelles je fais confiance.
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Second livre de Sophie Loubière que je lis, après L'enfant aux cailloux que j'avais beaucoup aimé.
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Cette fois, l'auteure nous fait voyager le long de la mythique Route 66, qui relie Chicago à Los Angeles.
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En juillet 1966, à Narcissa,en Oklahoma, la famille Blur : Nora, la mère de Desmond et Cassie, sa soeur enceinte Mathilda, sa nièce Samantha, et le berger allemand, coule des jours plutôt paisibles sous la chaleur écrasante de la mi-journée.
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L'homme de la maison, Benjamin Blur, représentant en vaissellle et linge de maison, parcourt les routes. Et c'est justement lors de son absence qu'un inconnu pénètre dans la propriété et massacre Mathilda et la petite Cassie.
Nora s'en sort par miracle, mais ne remontera jamais la pente.
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Un bond dans le temps nous propulse en 1972 à Chicago, où nous retrouvons ce qu'il reste de la gentille famille, Nora et Desmond. Benjamin parcourt toujours le pays pour refourguer sa vaisselle, tandis que son fils veille sur sa mère.. Jusqu'au jour où Benjamin ne rentre pas.
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Le récit est découpé en très courts chapitres. Dans la première partie du livre, ceux consacrés à la vie des Blur sont entrecoupés de récits de meurtres se produisant dans les "villes" traversées par la fameuse route 66.
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En juillet 2007, Desmond devenu journaliste rencontre Lola, mère de deux enfants, qui recherche son mari, Pierre, lequel s'est également volatilisé.
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Les deux jeunes gens, armés d'informations dont dispose Lola, vont suivre la trace du serial killer de la route 66, qui échappe à la police depuis 50 ans.
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J'ai bien aimé ce roman, bien loin de L'enfant aux cailloux. L'histoire tient la route (sans mauvais jeu de mots) et je suis restée sur le qui-vive au fil des pages.
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Le style est remarquable... presque trop même, et on sent nettement les efforts de l'auteure pour construire des phrases originales, qui m'ont parfois fait sourire.
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Mais bon, un livre très agréable à lire, malgré le côté un peu fouillis de la première partie, quand on navigue entre la vie de la famille Blur et la narration des meurtres perpétrés au fil du temps.
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Plus que l'histoire, celle d'un tueur en série impuni pendant 50 ans, Black coffee nous fait voyager le long de la première route transcontinentale, allant de Chicago à Los Angeles : la Mother road, traversant 8 états , appelée la Route 66. Route, puisqu'elle est à la fois street dans les villages, et road dans les campagnes.
Route 66, donc, avec ses panneaux vintages , ses villes fantômes dans le fin fond du désert de Mojave, en un mot immortalisée dans Bagdad café, carrelages noirs et blancs, sièges en plastique, percolateur en panne, vielles voitures rouillées, le tout gardé dans nos mémoires par le film de 1987.
Sophie Loubière égrène une partie de cette route de presque 4000 kilomètres, depuis l'Oklahoma, où a lieu la première scène (le premier meurtre), le grand Canyon, Las Vegas, l'Arizona, elle nous précise que le Bagdad café s'appelait auparavant « « Sidewinder café » .

Recherches, disparition, quiproquos, coïncidences, actes manqués, perte du seul carnet probant, rencontres totalement improbables, malheurs à la pelle et pour finir histoire d'amour.
Le tout assaisonné à chaque chapitre d'un horoscope écrit en anglais, pour resituer l'un ou l'autre des personnages différents. J'avoue, ces horoscopes, je ne les ai pas lus, je ne sais même pas s'ils ont un rapport avec l'histoire de cette chasse à l'homme interposée. le tueur en série s'est en effet épanché et a raconté ses crimes ( en bon petit Raskolnikov), précisément au mari français disparu recherché par sa famille. Méprise, double recherche, rien ne devrait coller, mais imprévus multiples, ça colle finalement . Bon.
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Bienvenue sur la mythique Route 66 - environ 4 000 km entre Chicago et Los Angeles. La "'Mother Road" et ses motels, ses stations services, son désert, ses bikers… Et accessoirement un serial killer qui y sévit depuis 1966.
Sur les traces du tueur en 2011 : l'épouse française d'un homme fugueur/disparu, et un professeur américain spécialisé en criminologie, témoin de meurtres dans sa famille à l'âge de dix ans.

Amère déception après 'L'enfant aux cailloux', un roman noir original, poignant, crédible - gros coup de coeur 2012. Aucun de ces atouts ici : l'intrigue est banale, saupoudrée d'une amourette sirupeuse qui n'apporte rien, hormis une touche de rose dont on pourrait aisément se passer. La fin est totalement prévisible et rebattue. Quant aux méthodes d'investigation : un blog ouvert à tous, dont l'auteur est traçable presque heure par heure, où sont restituées les confessions du suspect et les avancées de l'enquête. Heum, est-ce bien raisonnable ? Je demande à voir pour y croire.

Le livre reste très agréable à lire, le cadre est bien sûr magique et rappelle le célèbre film 'Bagdad Café', sa musique... Mais ce thriller trop formaté est bien pâlichon en regard du précédent de l'auteur.

3/5 pour le plaisir de lecture. Pour le reste... moins...
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Un road-movie sur la célèbre route 66, chantée par les Stones mais bien d'autres avant. Il démarre sur les chapeaux de roue.
Tout y est : le rêve américain en lambeaux, les dérives de la société, le tape-à-l'oeil, les personnages déchus…
La route 66 n'est plus le fleuron support du développement économique flamboyant des années 1950-1960. Les villes poussaient comme des champignons. La route était fière de ses Diner's, de ses stations-services, de son asphalte lisse et roulant.
Sophie Loubières met à nu le rêve américain en égratignant la théorie Schumpetérienne de la destruction créatrice d'emplois.
La route 66 est progressivement abandonnée, certains tronçons sont retournés au désert, les stations-services abandonnées, les Diner's fermés. Il y a un petit côté Bagdad Café dans la narration. le film et le roman sont d'ailleurs cités.
La route 66 est devenu un musée mort-vivant pour nostalgiques.
Côté personnages ce n'est guère plus reluisant.
En 1966 ( !), Narcissa dans l'Oklahoma, Desmond Blur un jeune enfant de neuf ans assiste au meurtre de sa mère Nora, de sa tante Mathilde, et de sa soeur Cassie. le père Benjamin, un VRP en vaisselle est absent et lui reprochera d'avoir attaché le chien Clyde, qui aurait pu les défendre contre le tueur. Des remords que le petit Desmond portera toute sa vie, il a pourtant assené un coup de hache au meurtrier mais, sa petite taille fait qu'il n'a pu atteindre que le haut de la cuisse d'un homme qui lui lancé un « Fils de bâtard ! » Avant de lui lancer un couteau qui se plantera dans la poitrine non loin du coeur.
En 1998, Desmond est journaliste au Chicago Sun Times et obtient le Pulitzer pour ses articles d'investigation sur les tueurs en série.
En 2010, Desmond, «… auteur d'un mémoire sur La Sociologie du crime, lauréat du Hans Mattick Haward remis par l'académie de Criminologie de l'Illinois » est professeur à l'Université de Loyola, Chicago.
L'histoire de Desmond est l'histoire d'une relation ratée entre un père et un fils. Ses parents se séparent après le drame. Nora s'en est sortie avec des séquelles et meurt en 1975 après avoir vécu comme une ombre.
Pierre Lombard est français. Ex rock critique, ex musicien, ex peintre en chute libre. Il veut se refaire une santé en emmenant sa famille - Gaston, le fils qu'il a eu avec Lola sa femme, qui elle-même a une fille Annette, d'un premier mariage – sur la route 66 de Chicago à Los Angeles. Là il compte acquérir des antiquités, Juke-Box, Flippers, de la grande époque pour une bouchée de pain, et les revendre sur E-Bay. Vaste programme…
Question santé, il ne parviendra pas à s'en refaire une.
L'histoire repose sur le destin croisé de ces personnages, Desmond, Lola et Pierre.
En 2010, au décès de son père, Desmond se rend à Sedona où Benjamin habitait avec Eleda Deronse sa nouvelle compagne.
Le passé de Desmond le rattrape. Sedona est située à une cinquantaine de kilomètres au sud de Flagstaff qui est une ville sur la route 66. Il acquiert la conviction que le drame de sa famille est l'oeuvre d'un sérial killer. le Killer de la route 66.
Il remonte la piste et c'est ainsi qu'il va croiser la route de Lola et de Pierre.
Le road-movie s'accélère et entraîne le lecteur dans une enquête palpitante au long cours qui remonte jusqu'en 1966.
Sophie Loubière s'en sort avec brio et parvient à tenir le lecteur en haleine tout au long d'un récit de 520 pages.
C'est le premier récit que je lis d'elle et je suis fan de Black Coffee. Une suite est parue intitulée White Coffee. A suivre !
Lien : https://camalonga.wordpress...
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Citations et extraits (54) Voir plus Ajouter une citation
Les affaires criminelles, que l'on soit flic, procureur ou journaliste, ça peut vous mener sur des chemins de solitude profonde, générer des nuits blanches. C'est une lutte permanente contre la violence des sentiments qui envahissent votre inconscient. Très vite, on quitte la normalité et l'on se retrouve devant le cadavre mutilé d'une femme ou d'un enfant sans ressentir la moindre émotion. En cela nous sommes aussi effrayants que le crime, aussi infréquentables que le tueur.
(p. 85-86)
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- Comment dit-on impasse ? demanda Lola.
- Dead-end.
- ...Le mot français est plus poétique.
Deux plis se formèrent au coin des lèvres de Desmond.
- C'est effectivement plus poétique de penser qu'une route ne mène pas forcément à la mort.
Quoique la définition convienne assez bien à la Route 66.
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Les affaires criminelles, que l'on soit flic, procureur ou journaliste, ça peut vous mener sur des chemins de solitude profonde, générer des nuits blanches. C'est une lutte permanente contre la violence des sentiments qui envahissent votre inconscient. Très vite, on quitte la normalité et l'on se retrouve devant le cadavre mutilé d'une femme ou d'un enfant sans ressentir la moindre émotion. En cela nous sommes aussi effrayants que le crime, aussi infréquentables que le tueur.
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Le directeur à tendu mon dossier tout honteux. Je savais à peine lire et écrire. Rien à faire, ça ne voulait pas rentrer dans ma caboche. C'était comme essayer de faire pousser des chaussures sur un arbre. Elle m'a sorti du pensionnat avec des pincettes. J'étais couvert de poux. Généreux en corrections, radin en eau et savon.
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La forêt était d'un calme remarquable. Aucun frémissement de feuillage, pas le moindre ululement lancé depuis la branche d'un pin. Simplement le lointain charivari des mobiles suspendus le long de la passerelle. La lune déployait son voile blanc sur la nuit, détachant les ombres des branchages, se distrayant de son lustre à la surface des galets bordant le chemin de terre.
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