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Chronique de lecteur : Marc donne des nouvelles pour Collectif Polar
A chaque fois que je chronique un recueil de nouvelles, je vous rappelle à quel point l'exercice de ces textes courts est délicat, voir difficile. Généralement ce sont des histoires de 20, 30 ou 40 pages, qui livrent une histoire complète. le livre dont je vais vous parler aujourd'hui est constitué de 22 histoires qui pour la plupart ne dépassent pas 5 pages. Oui, malgré le scepticisme que je sens poindre en vous, je peux vous garantir qu'il est possible d'avoir une histoire qui tienne la route, avec des rebondissements, une chute inattendue et des émotions incroyables qui jalonnent les lignes de ces courts récits.
Sophie Loubières est aux commandes des ces 22 mini-nouvelles. du talent l'auteure en à revendre, j'ai découvert son écriture il y a déjà quelques années, avec son formidable roman « L'enfant aux cailloux », qui m'avait fait forte impression. L'an passé, sa nouvelle du recueil « Ecouter le noir », était simplement excellente. C'est donc avec beaucoup de curiosités que je me suis lancé dans la lecture de ce recueil particulier.
3 pages pour une claque, c'est comme ça que commence le livre. La première nouvelle donne le ton, elle annonce le niveau, vous s'avez d'entrée que vous allez vous régaler. D'ailleurs le titre s'y prête bien : « Cuisine à l'italienne ». Peut-être bien ma préférée du livre.
Comme dans une partie d'échecs ou chaque coup doit être ultra précis, dans ces nouvelles si courtes chaque mot doit être posé au millimètre pour que l'histoire prenne de l'épaisseur en quelques lignes. Comme un funambule sur son fil, tant que la corde est tendue, et droite, l'artiste avance jusqu'à la chute…Et dans le cas de Sophie Loubière, c'est elle qui décide quand ça va se produire, et c'est toujours dans un timing parfait.
Laissez vous emporter par cette lecture qui change de ce que nous connaissons tous. Si les auteurs savent sortir de leur zone de confort, je pense que les lecteurs devraient aussi en faire autant parfois. Pour leur plus grand bonheur…
Lien : https://collectifpolar.wordp..
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Que dire de ce petit livre de nouvelles,à lire un dimanche après midi tranquille et pluvieux au coin du feu ou lorsque que l on s ennuie ou que l on a du temps à combler.Quelques histoires croustillantes et les autres peu passionnantes.Enfin,bref,ça fait passer le temps sans plus😐
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J'aime la plume brute et incisive de Sophie Loubière, mais je reste un peu sur ma faim avec ces 22 nouvelles. Je préfère les intrigues longues. Aucune surprise pour moi dans le dénouement de ces histoires. Ce qui n'enlève rien à leur qualité. Les nouvelles, ce n'est pas pour moi.
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22 nouvelles composent ce recueil paru chez Pocket, qualifiées de "courtes et percutantes" en couverture. Et tel est bien le cas. Sophie Loubière possède ce don inné de dresser une histoire en quelques lignes, quelques phrases bien senties et de nous assommer ensuite avec autant de puissance. C'est bien simple, à aucun moment je n'ai vu le coup venir et ai été sonnée à chaque fois.

Bien sûr pas avec la même intensité selon la nouvelle. L'auteure sait varier les styles, les sujets, les amener doucement, lentement, mais sûrement et avec une efficacité implacable et redoutable. Cela va de la petite anecdote sans gravité, de l'histoire drôle, espiègle qui se retourne comme une crêpe au grand désavantage du ou des protagonistes. Une façon comme une autre d'apprendre l'autodérision, de jouer avec ces petits riens qui ont le don de gâcher ou contrecarrer les effets attendus.

Mais il y a aussi des nouvelles plus fortes, plus graves, dramatiques même qui mettent en avant les plus noirs desseins, des actes criminels préparés, élaborés ou au contraire complètement inattendus, comme quand la situation dérape, qu'on ne maîtrise plus rien et que seul notre instinct subsiste.

A cause de cette variété de styles et d'histoires, j'ai lu ce recueil petit à petit, intercalant ces lectures courtes avec d'autres plus longues, le prenant, le reposant, répondant à nouveau à son appel.
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J'ai découvert Sophie Loubière avec ce recueil de nouvelles et ce fut une agréable surprise. Très bien écrites, elles sont toutes vraiment surprenantes. Je ne manquerai pas de découvrir le dernier roman de l'auteure "Cinq cartes brûlées" : il me fait de l'oeil
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J'apprécie de plus en plus les recueils de nouvelles !! Soit les collectifs d'auteurs et c'est une belle manière de découvrir de nouvelles plumes avant de se lancer dans leur roman. Soit comme ici, une manière d'avoir un cocktail d'histoires.

Une fois de plus, l'auteure a su, même avec des textes courts, tenir en haleine le lecteur, maintenir un suspense. Et bien sûre, nous ravir par toutes ces histoires tragiques mais avec un angle où franchement parfois j'étais bien contente de l'issue.

De la violence domestique à l'accident tragique, nous parcourons différents morceaux de vie. Des personnages qui peuvent nous attendrir, nous heurter ou nous scandaliser.

Un ensemble de textes où aucun se ressemble et tous nous ravissent. Enfin, c'est ce que j'ai ressenti à l'issue de cette lecture. J'avais déjà lu certains romans de l'auteure, et je dois dire qu'elle excelle également dans cet exercice qui n'est pas toujours facile.

De quoi vous mettre de bonne humeur, vous faire rire, ou peut-être pleurer, vous ressentirez forcément quelque chose pendant votre lecture.

Certains textes, j'avoue je les ai trouvés très cocasses pour certains. Je peux juste vous dire que l'auteure est allée explorer une multitude de souhaits inavoués de peut-être d'un bon nombre de personnes. En tout, pour ma part, c'est une belle lecture, une réussite car toujours une écriture à la fois très fluide, bien travaillée, et des personnages denses qu'on aime ou qu'on déteste.
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Un accident est si vite arrivé : Si je devais définir ma lecture de ce roman de 140 pages, je dirais « KARMA ».
Avec sa première nouvelle « Cuisine à l'italienne », l'auteure nous offre une formidable mise en bouche pour mieux nous régaler par la suite.
Heureuse de ma lecture lue d'une traite un soir. Je n'ai pas vu défiler les pages tant toutes les histoires étaient vraiment pas mal.
J'ai été littéralement happée par ma lecture et par ces 22 nouvelles.
Un très bon moment livresque que je recommande. Je pense relire l'auteure prochainement.
Lien : https://clairechronique.blog..
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L'art de la nouvelle est un exercice ardu et Sophie Loubière s'en sort très bien. Des nouvelles de 3 à 5 pages vite lues et bien appréciées. Mes préférées :
"0,1 %" ; "Oscar m'a tuée" ; "Élagage d'automne" et "Allez directement à la case Départ". Ces nouvelles sont surprenantes et la chute est très souvent inattendue.
Ces nouvelles seraient de bons scénarios pour des courts métrages. Ces accidents qui sont si vite arrivés peuvent être dûs soit à de la malchance, de l'ingratitude ou carrément à de véritables crimes bien orchestrés.
Ces 22 nouvelles contenues en 144 pages sont une véritable performance pour cette auteure. Bravo !
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Si vous ne connaissez pas ce recueil de nouvelles policières de Sophie Loubière, précipitez-vous ! Les textes sont concis, incisifs, mordants et les chutes terriblement efficaces. Les nouvelles, parfois inspirées de faits divers, sont tour à tour douces amères, teintées d'humour noir, ou encore explosives... mais quel régal ! L'écriture est caustique, le style est percutant, les intrigues sont parfaitement maîtrisées et le tout est cynique. Un immense bravo, cette lecture me marquera pour un long moment...
Lien : https://cafenoiretpolarsgour..
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Très courtes nouvelles

La première chose qui frappe l'esprit avec Un accident est si vite arrivé, c'est le format. Seulement 144 pages pour 22 nouvelles (bien un nombre de littérature poulaga, ça), la préface et les annexes, de très courtes nouvelles donc. Il y a chez Sophie Loubière, un aspect assez académique pour de la nouvelle noire, respectant notamment à la lettre, la règle de la chute, élément principal de ses nouvelles.

Être capable, en deux ou trois pages, de créer des personnages, une ambiance, une situation et un retournement de cette situation demande indubitablement une sacrée dextérité et on peut dire que c'est très bien maitrisé par l'autrice.

Malgré cet académisme, pas de doute que nous sommes bien en présence de nouvelles noires. Ici, le premier rôle n'est pas donné aux grandes machinations, aux tueurs en série ou aux enquêtes de haut vol. Ce sont les meurtres et violences du quotidien qui font la matière principale des récits, ceux dont sont victimes (et donc coupables) nos voisins, nos parents, nos amis, le plus souvent dans un silence honteux à but d'invisibilisation.

Trigger warning

L'environnement central des nouvelles du recueil, bien que non exclusif, est la sphère familiale. La lecture du recueil est donc fortement déconseillée à toute personne ne voulant pas se trouver confrontée à des mentions de maltraitance infantile, inceste, violences conjugales, féminicides… On pourrait ainsi dresser une très longue liste de trigger warning.

Il ne faut cependant pas craindre ici un cynisme outrancier faisant passer ces abjections du quotidien pour quelque chose de normal ou de risible. S'il me fallait adresser une critique à l'autrice sur le sujet, ce serait même plutôt l'inverse. Il ressort parfois des nouvelles un aspect un peu moralisateur, comme une impression qu'on tient à nous rappeler qu'il y a des gens méchants et des innocents qui en souffrent.

Ne pas bouder son plaisir

Ce recueil ne constituera pas la lecture marquante de ma modeste existence qu'il n'aura probablement pas transformée. Il est même plausible que, dans dix ans, quand je tomberai sur l'ouvrage en fouillant mes bibliothèques, je peine à me souvenir de son contenu et des sensations de lecture. Cependant, ce n'est pas tous les jours que je découvre la sortie d'un recueil de nouvelles noires et la lecture de celui-ci fut agréable, suffisamment agréable pour vous le conseiller.

L'homogénéité du recueil peut surprendre quand on sait que l'écriture des nouvelles qui y sont publiées s'étale sur deux décennies. Certains trouveront que cela créé une impression de redondance, mais j'estime qu'il s'agit là de goût personnel. Quand on a de l'appétence pour les nouvelles, cela ne dérange pas, et sinon, l'avantage des nouvelles est qu'on peut ne pas lire les 22 à la suite.

Les jeux sur les quiproquo, les coups de pas de peau (paquebot, écrivait Jaouen dans La petite fille et le pêcheur) et autres coïncidences se multiplient, car comme dans la vraie vie les victimes sont parfois malchanceuses et les salauds rarement infaillibles, ce qui donne un petit côté vaudevillesque à certaines nouvelles. Je précise que je suis un fan de Feydeau, alors chez moi ça n'a rien d'une critique négative.

Ayant lu avant l'achat du recueil que certaines de ces nouvelles avaient été écrites pour être lues à la radio, je me demandais si ça aurait un impact sur le style d'écriture. Après lecture, je suis incapable de le dire, en tous cas pas de manière suffisamment sensible pour que je sois en mesure de dire lesquelles ont été écrites pour la radio ou non. Par contre, sans savoir si ça a un lien ou non avec la déformation radio, j'ai trouvé que le style confinait à la naïveté. Ça m'a gêné dans un ou deux cas, notamment les histoires d'enfant pour lesquelles on sentait que c'était fait exprès pour coller au sujet et parfois narrateur (je pense qu'il faut soit même faire preuve d'une drôle de candeur pour penser que les enfants sont naïfs). L'ensemble est cependant reposant, dans un genre littéraire où trop d'auteurs se sentent obligés d'épurer et durcir à l'excès leur style croyant que parce qu'un ou deux ont excellé dans le domaine (Ellroy, Manchette…), c'est un exercice obligé pour réussir.

In fine, j'ai pris du plaisir à lire ce recueil, et c'est bien tout ce que je demande quand je paye un livre. Si je n'en fais pas un symbole de la très courte nouvelle noire (à l'instar de ce qu'a pu produire Fred Brown), j'aimerais tomber plus souvent sur ce genre d'ouvrage, particulièrement rare en langue française.
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