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sur 243 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
il faut aimer la SF pour adhérer à ce roman imaginatif, accepter d'abandonner au vestiaire le cartésianisme bourgeois dont on nous affuble à l'école et respirer un grand coup pour visiter des univers aux formes complexes, excessivement bien rendus et prompts à nous faire oublier la morosité d'une époque qui ne parle plus que de distanciation, de masques et de gel hydroalcoolique. On aurait bien tort de se priver de cette lecture galvanisante, virevoltante et chargée d'espoir. Un bon livre de rentrée !
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*Lu dans le cadre du Prix des lecteurs du Livre de Poche 2024*

Lors de sa sortie en 2021, La Nuit du Faune a reçu une pluie de critiques élogieuses, non seulement de la part des blogueurs littéraires mais aussi de la presse qui allait jusqu'à comparer la prose de Romain Lucazeau à celle De Voltaire. L'auteur est agrégé de philosophie, le voyage s'annonce donc intense.

Et intense c'est le mot. Dans ce petit roman de 300 pages, c'est un condensé d'une formidable épopée à travers le temps et l'espace, à la rencontre de peuples évolués vivant dans des galaxies lointaines, si bien que cet ouvrage pourrait être rangé sur les étagères de hard SF. C'est aussi un abrégé complexe de science et de physique, qui vaut parfois la peine d'aller regarder dans un dictionnaire le sens des mots, de l'infiniment petit à l'infiniment grand. Peu familière avec l'intrication quantique, la matière non baryonique et autres leptons, neutralinos et fermions, j'ai bien souvent fait appel à internet pour m'aider à saisir les contours de ces termes. J'insiste bien sur les contours oui, puisque je ne saurais toujours pas expliquer ce qu'est l'intrication quantique si on me posait la question. Ça me fascine, mais je n'y comprends pas grand chose. Bref.

La Nuit du Faune, c'est la rencontre d'une petite fille et d'un faune. Astrée et Polémas. Voici de quelle manière commence ce roman aux accents de conte philosophique. Cette rencontre ne doit rien au hasard : Polémas, le faune, a été envoyé par son peuple dans le but d'acquérir le savoir et la connaissance, et donc le pouvoir, pour changer le destin des siens. Il a fait un long voyage et escaladé la montagne sur laquelle vit Astrée pour lui soumettre sa requête. Face à lui, la fillette, qui n'en est pas vraiment une puisqu'elle est âgée de plus de deux cents millions d'années, s'étonne de sa demande : selon elle, il n'est pas bon de tout savoir, car "celui qui sait ne fait surtout rien", face à la futilité et l'inanité de leurs existences : " la vérité du monde demeure cachée à la plupart, car elle est insupportable à la vie".

Astrée consent tout d'abord à offrir à Polémas un premier voyage, celui de la circularité de toutes choses, de l'éternel retour, de la création de la Terre elle-même. L'épopée vertigineuse commence pour le faune qui va assister aux débuts de la vie sur Terre, de la création primitive émergent du chaos, à l'apparition des premières molécules puis à leur complexification, à la diversification de la faune et la flore, au cycle éternel du carbone, l'élément fondamental. La plume de Romain Lucazeau nous fait traverser les échelles géologiques avec tant de simplicité et de dépouillement que j'ai traversé les âges aux côtés du faune, du bouillonnement primordial jusqu'à l'exil des humains vers d'autres mondes. J'en ai presque le tournis quand je réalise que j'ai déroulé une frise chronologique longue de plusieurs milliards d'années en quelques pages. Comme si ma propre vie venait de défiler sous mes yeux. Je me suis laissée emporter par la prose envoûtante de Lucazeau. Mais le voyage était loin d'être terminé.

Conscient désormais de l'immensité temporelle qui les séparait, Polémas peine à contenir le vertige qui l'accable, mais sa détermination n'en reste pas inflexible. Il a besoin de sauver son peuple et de l'élever au rang supérieur de l'évolution. Mais pour continuer leur voyage, impossible de s'envoler de la sorte avec leurs corps physiques, que l'accélération à travers l'espace détruirait littéralement. A l'aide d'une extraordinaire machinerie oeuvrant sous la montagne, Astrée parvient à créer deux copies de leurs personnalités qui flotteront dans une sorte de substrat afin de faciliter leurs déplacements dans le vide intersidéral. Un corps mais d'une autre matière. le vrai voyage peut alors commencer.

Le récit qui se tenait jusqu'alors dans son carcan explose pour devenir pure science-fiction. Astrée pérégrine au gré des étoiles, emportant Polémas dans son sillage. Les descriptions sont fabuleusement poétiques et imagées, les peuplades extraterrestres rencontrées par Astrée et Polémas mériteraient des développements dans des romans entiers à elles seules tant le récit est dense et riche. Parfois, tout s'enchaîne si vite que j'ai la sensation d'être restée en apnée de ne pas avoir pu profiter pleinement de ce que j'avais sous les yeux. Je n'ai pas pris assez le temps d'observer et de comprendre, il fallait vite reprendre le chemin vers le bout de l'Univers, alors que j'avais juste envie de tout savoir sur les Jupitériens, les Ixiens, les méta-civilisations robotiques, tous ces habitants de mondes lointains.

Sur leur chemin, Astrée et Polémas vont croiser la route d'Alexis, un être qui n'a plus grand chose de biologique mais qui accueille chaleureusement les deux voyageurs. Il partagera leur épopée jusqu'au confins de l'Univers, là où l'infiniment grand est si difficilement concevable pour nous, pauvres mortels rivés sur notre éternel caillou, que des figures comme Galatée ou le Prophète prennent péniblement vie dans nos esprits étriqués. Viennent avec eux tout un tas de questionnements philosophiques pointus et son lot de concepts scientifiques difficiles à appréhender pour le commun des mortels (dont je fais partie), comme l'entropie, la fin de toute chose.

Il reste une chose que je n'ai pas encore abordé dans ma chronique. Un sujet fâcheux, qui m'a beaucoup perdue dans ma lecture et m'a souvent fait décrocher. le style employé par l'auteur, non seulement des phrases parfois à rallonge, avec un champ lexical complexe, mais aussi des constructions narratives alambiquées, en particulier dans les dialogues. Je ne sais pas s'il s'agit d'une figure de style employée dans d'autres ouvrages, mais cela m'a beaucoup ennuyée dans ma lecture. Quelques exemples piochés par-ci par-là : "J'ai puni, rétorqua Astrée, cette méchante créature", "Je désire, enchaîna-t-elle, m'être trompée au sujet du destin des faunes" ou encore "Ce n'est pas, réfléchit Astrée, de la matière ordinaire"... Et ainsi de suite. Vous voyez le problème ?

Pour résumer, La Nuit du Faune est un ouvrage bien plus complexe qu'il n'y paraît à première vue. Romain Lucazeau réussi l'exploit de condenser un récit science-fictif ardu et pas à la porté du tout venant dans un texte qui reste malgré tout très poétique et enchanteur, quasi merveilleux. La complexité et les ambages de la structure narrative peuvent rebuter, mais l'histoire est si fabuleuse qu'elle mérite une lecture approfondie. Une aventure que je ne regrette pas d'avoir vécue.
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Je suis déjà heureuse d'avoir enfin terminé un livre de Romain Lucazeau tout en sachant malheureusement que je ne réitérerai probablement pas l'expérience. La nuit du faune est un roman vertigineux, riche, original et impressionnant qui peut créer une véritable fascination tant la plume est travaillée et la quantité de savoirs et de références est impressionnante. Mais si le style d'écriture ne nous accroche pas et qu'on ne possède pas les connaissances nécessaires pour entreprendre le voyage, on passe à côté avec un sentiment de frustration plutôt décevant…

Critique complète sur yuyine.be!
Lien : https://yuyine.be/review/boo..
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Ce livre a été lu dans le cadre d'un service presse. Merci aux éditions Albin Michel Imaginaire pour leur confiance !

Un faune, Polémas, vient au sommet de la montagne où vit Astrée, fillette en apparence mais en réalité âgée de plusieurs millénaires et dernière représentante d'une race éteinte. À la demande du faune, elle l'entraîne pour un extraordinaire voyage aux confins de la Voie Lactée. Un voyage cosmogonique qui les marquera à jamais et qui révolutionnera pour l'un, sa conception primitive de l'Univers, pour l'autre, son éternel ennui.

Ces quelques mots résument l'intrigue et pourtant, ils sont loin d'en refléter toute la profondeur ! La Nuit du Faune, c'est un mélange des genres : il y a du space opera, avec ce voyage dans la Voie Lactée. Plusieurs civilisations, habitant divers lieux de la galaxie, apparaissent et nous voyageons aux côtés de Polémas et d'Astrée, mais si l'aspect « voyage spatial » du space opera est bien là, ainsi que quelques aventures, il n'y a pas sa légèreté.

Il y a, en revanche, des réflexions philosophiques et des explications complexes qui apparentent également La Nuit du Faune à la hard science. Théories physiques, machines évoluées, civilisations tellement développées qu'il est malaisé de les appréhender, réflexions métaphysiques, découverte de la cosmogonie, autant de thèmes abordés plus ou moins de front.

La Nuit du Faune, c'est un voyage spatial et philosophique. Romain Lucazeau nous entraîne, à la façon d'Astrée, et nous replace à notre échelle dans l'Univers, c'est-à-dire de simples grains de poussière. Il nous invite à réfléchir sur la nature humaine, sur le devenir des civilisations intelligentes, sur les cycles ou non-cycles de la Vie, sur le vaste vide étoilé qui nous entoure, sur les mystères qui nous échappent, sur bien des choses !

Si je devais résumer cet ouvrage en un mot, ce serait : vertigineux. Car j'ai souvent été saisie de vertige, au cours de ma lecture. Tellement de réflexions profondes, tellement de questionnements qui en découlaient, parfois je m'interrompais dans ma lecture, tant j'avais le souffle coupé. J'ai même parfois été frustrée de n'avoir pas le bagage intellectuel suffisant pour en saisir pleinement toutes les nuances, de ces réflexions, car j'en effleurai la puissance, le vertige qui me prenait en était la preuve.

Un roman de science-fiction philosophique, voilà ce qu'est La Nuit du Faune. Une lecture exigeante, mais ô combien saisissante. Une lecture vertigineuse, comme si l'on se retrouvait au sommet de cette montagne, avec Astrée et Polémas, puis en route dans l'espace, à leurs côtés, petites lumières errant dans l'obscurité de l'espace, seuls avec nos pensées et ce vaste, si vaste Univers.
Lien : https://lullastories.wordpre..
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Encore une réussite d'Albin Michel Imaginaire que d'avoir publié ce très beau et étrange roman dont je n'ai pas tout compris (je ne possède pas les connaissances pour), mais cela importe peu.
Tout le long de ce roman, j'ai bizarrement pensé au Magicien d'Oz : l'histoire d'une petite fille, Dorothy et de son chien, Toto, emportés par une tornade dans le monde étonnant d'Oz. Accompagnée d'un homme de paille, d'un homme de fer et d'un lion peureux, Dorothy va affronter la sorcière de l'Ouest en suivant la route aux pavés jaunes.
Ici, Dorothée s'appelle Astrée, l'homme de paille et le lion peureux composent le faune, Polémas et l'homme de fer est le robot très sophistiqué, Alexis.
Nous faisons avec Astrée et Polémas, une voyage initiatique philosophique aussi bien pour l'un que pour l'autre, l'enfant qui est une vieille dame, dernière représentante de son espèce. Je me demande ce que ce roman donnerait porté à l'écran : je ne suis pas sûre que sa richesse et sa démarche ne seraient pas "pervertis" par le spectacle des galaxies et des mondes/peuples rencontrés (dont des confinés d'un trou noir et une planète au monolithe noir : coucou "2001, l'odyssée de l'espace". le livre est une sorte de film dont j'ai créé les images dans ma tête. Fascinant !
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"La Nuit du Faune" est un roman de science-fiction écrit par Romain Lucazeau et publié en 2021 dans l'excellente collection Albin Michel Imaginaire.

Polémas le faune, entendez là le bon satyre (qui se faisait récemment shooté dans la nouvelle du même nom de Joe Hill), gravit une montagne pour atteindre le point lumineux dominant son sommet et a priori habité par un Dieu. de Dieu, il n'en trouvera pas (ni là-haut, ni ailleurs), mais il rencontrera Astrée: fillette vivant dans sa forteresse de solitude, simulacre d'une vie d'antan, depuis plusieurs centaines de milliers d'année. Dernière héritière de sa race, elle accède à la demande du faune: elle lui portera la connaissance du cosmos, au détriment de ses espoirs individuels et en tant qu'espèce. Car Astrée est catégorique: en découvrant les apogées et décadences des civilisations passées, Polémas ne pourra plus que contempler le reste de sa vie (et arrêtera donc de pousser son rocher au sommet de la montagne).

Le récit tient franchement du conte philosophique et vient rapidement cerclé le lecteur d'une aura poétique, à la fois philosophique et durement scientifique, de telle sorte qu'on aura vraiment l'impression d'être le troisième membre du voyage (me sentant plus proche de Polémas que d'Astrée à titre personnel).
Il est probablement important de souligner la rigueur scientifique du récit, d'où sa qualification de hard-sf dans les milieux savants. Ne lisant que peu de SF, je leur fais une absolue confiance, sans conteste que le ressenti est là: le bouquin est riche, fait danser des dizaines de concepts et théories, et la prose (certes alambiquée mais) poétique de Lucazeau fait tranquillement passer tout ça. Et vient alors l'émerveillement.

De façon factuelle, il est annoncé un "voyage" gagnant en ampleur, au moins à dix reprises, jusqu'aux confins de l'univers et de l'entendable. Autant dire qu'on s'y attend donc, mais alors il vous sera franchement difficile d'y être préparé. Sorte de récit holistique, synthèse d'un SF prolixe et diverse, on va en voir de toutes les couleurs tandis que l'intellect part aux triple gallot.

Et on assiste donc, sidéré et ébahi, à cette espèce de bascule intellectuelle et sensorielle: l'avènement de concepts gigantesques englobant temps et espace, tandis que religion, déterminisme, individualisme, civilisation s'effondrent dans une vague neutralité cosmologique. Et il y a finalement peu d'autres choses à dire: tout réside ici. Dans ce changement d'échelle, confinant à l'inconcevable, venant, malgré une prose lyrique et mielleuse, rouster dans les règles de l'art un lecteur déjà blasté.

Alors, on n'enlèvera pas que la prose de Romain Lucazeau peut émerveiller autant qu'elle peut rebuter. Il sait être abscons, enroulant ses explications d'une syntaxe riche et plombée. Intervient alors une certaine résilience à ces espaces "incompris", n'empêchant finalement ni l'émerveillement, ni le plaisir de lecture.

Bien sûr, je vous conseille "La Nuit du Faune". C'est excellent et cela fera probablement référence à l'avenir, tant ce bouquin semble synthétiser ce sentiment inaltérable et entropique du lecteur de SF à revenir à ses classiques.
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Un savant assemblage entre un roman de hard science et un conte initiatique.
La perspective, au-delà de l'humanité, présentée par l'auteur est à la fois terrifiante et fascinante. Les planètes y sont utilisées comme des berceaux de vies intelligentes biologiques, dans des cycles de carbone continuels, préalable à une vie plus évoluée, plus efficace, plus robotique, pour s'affranchir des limites du corps humain. Cette évolution ne s'arrête pas là. En fait, elle n'a pas de limite, elle se joue de la matière et des particules élémentaires. Car son but ultime est grandiose : combattre l'entropie inévitable de l'univers…
J'ai adoré le fond, cette vision holistique, la forme un peu moins. Les personnages des trois voyageurs sont originaux, éclectiques, sympathiques et bien choisis, chacun représentant leur niveau d'évolution. Mais leur moyen de locomotion, en grande partie basé sur le principe des particules intriquées, est tellement improbable qu'il en devient fantasmagorique. Il ne m'a pas convaincu, pas assez plausible à mon goût. En outre, il ne faut pas craindre les termes scientifiques, mais d'un autre côté, il n'est pas utile d'être un expert en mécaniques quantique et céleste pour se laisser transporter et secouer par les guerres et les étoiles de l'auteur.
Car son message n'est pas tant scientifique que spirituel. Au fond, il ne propose rien de moins qu'une réponse à la grande question du sens de la vie et de la place de l'humanité dans l'univers.
Et rien que pour ça, ce roman vaut le détour.
Lien : https://www.pascific.fr/2021..
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Dans cet ouvrage, le lecteur suit le voyage d'Astée, petite fille sans âge, dernière représentante de son espèce, en quête de solitude et d'oublis et Polémas, jeune faune intrépide, issu d'une toute jeune nouvelle espèce en quête de réponses et d'aventure.

Astée accepte d'aider le faune dans sa quête et ils partent ainsi visiter l'espace.

Ce roman très poétique et philosophique (parfois trop à mon goût) aborde avec une bien jolie plume des thèmes variés allant de la physique quantique à la religion.

J'ai trouvé quelques longueurs et les descriptions parfois poussées au point de me faire perdre le fil du sujet évoqué mais dans l'ensemble le format court (256 pages) permet une immersion sympathique dans cet univers qui nous est présenté par l'auteur sans que ça fasse "trop"

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Quand les historiens parlent des civilisations, le nombre d'années ne comptent pas beaucoup. L'échelle temporelle n'est plus forcément celle des communs des mortels mais ne se rapprochent pas non plus de celle des astrophysiciens, parlant plus souvent en millions, voire milliards d'années. Une autre constante pour eux est de parler de début mais de fin de civilisations, comme le font les paléontologues avec la disparition des dinosaures, du Neandertal ou de l'homo erectus. Mais si la fin des civilisations ne trouvait son origine dans un phénomène astrophysique mais plutôt du fait d'une autre civilisation? Romain Lucazeau nous emmène explorer cette hypothèse dans la nuit du faune, son dernier roman paru dans la collection l'Imaginaire d'Albin Michel.

Tout démarre par une rencontre, celle d'Astrée, une petite fille, avec le Faune, une espèce de monstre doté de la parole et qui se soucie du devenir de son espèce. Il a accompli un long périple pour trouver Astrée, qui est en fait une créature très ancienne dans cette enveloppe juvénile et avec qui il va mener un voyage intersidéral dans le système solaire, la voie lactée et bien plus loin encore, à la rencontre d'autres civilisations, d'autres formes de vie. Un voyage initiatique pour comprendre le pourquoi des disparitions des civilisations.

Romain Lucazeau a mis 5 ans après la sortie de Latium pour revenir sur la tables des libraires. Avec la nuit du faune, il prend la tangente avec un format plutôt court pour livrer un récit en forme de conte qui berce entre le scientifique et l'onirique, tout cela enrobées et teintées de réflexions politiques sur ce qu'est une civilisation, ce qui la vouait à sa réussite et/ou à sa perte. Il parvient à y mettre la juste dose de "hard science" pour intéresser les fans du genre mais sans perdre les moins aguerris comme moi, notamment dans le choix des noms de personnages et de civilisations. Certes, le principe de voyage initiatique est un procédé mille fois utilisé depuis l'Illiade. Mais quand c'est fait avec style et intelligence comme c'est le cas ici avec la nuit du faune, on se laisse facilement embarquer dans ce voyage à la vitesse de la lumière et plus. La lecture est n'est pas entrecoupée de recherche Google pour comprendre les termes employés à chaque ligne . le lecteur malgré tout réfléchira au devenir de sa propre civilisation en lisant le dernier mot de l'épilogue.
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L'histoire n'est en fait qu'un prétexte à un conte philosophique sur la survie des civilisations avec un peu de vulgarisation scientifique, le tout dans une écriture très raffinée, peut-être un peu trop. On passe en revue un bestiaire des créatures qui ont réussi à vivre très longtemps. Ce n'est pas innintéressant mais c'est un peu frustrant car l'histoire aurait pu être beaucoup plus riche, surtout avec un tel background et de telles idées.
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