Lucien découvre son amour, Naïma, sauvagement mutilée chez eux, à Marseille.
Il sombre. Mais le premier choc passé, il n'a qu'une idée en tête : retrouver qui a fait ça. Qui a tout détruit par son geste sauvage et abject.
Leur fils Habib est alors en vacances chez son oncle Antoine en Corse. Après ça, gardé dans l'ignorance du drame, l'enfant grandira là sans comprendre pourquoi, avant de retourner à Marseille des années plus tard. Bientôt, il se lancera dans sa propre quête de vérité : les enfants ne peuvent que combler les trous béants que leurs parents leur laissent.
Tout au long de ce premier roman, les deux fils de la narration se croisent, tissant une tapisserie aux couleurs sombres sur deux époques distinctes entre lesquelles, parfois, j'ai eu l'impression de m'égarer ... avant de retrouver mon chemin. Un peu comme Habib, finalement.
Car les personnages, trimbalant leurs douleurs, leurs doutes et leur rage, tentent de vivre. Malgré tout. Tentent de continuer de se nourrir de ce que la vie peut offrir de plaisir et de beauté.
Une histoire d'hommes écorchés et beaux de leurs blessures intimes.
Une écriture à leur image.
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