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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Paris, hiver 1870, est pris dans la tourmente de la guerre. Les prussiens sont à ses portes et la résistance s'organise. Malgré la faim et le froid, les parisiennes veulent porter leur pierre à l'édifice mais les hommes, comme toujours, préfèrent les voir au logis, à s'occuper des enfants.

Victorine, 11 ans, vit seule avec sa mère, Octavie Granger, une féministe qui rêve de voir son combat pour le droit de vote aboutir et qui participe à la création du Club des Amazones de la Seine, un bataillon de femmes voulant défendre la capitale assiégée.

Les écoles ont fermé et la petite fille passe ses journées entre le jardin des plantes où elle s'occupe des éléphants Castor et Pollux, et la bande à Pamphyle, au grand dam de sa mère.

Dans ce Paris gelé et affamé, Victorine se rêve chef de bande et surtout, elle veut sauver ses éléphants chéris de la menace qui pèse sur eux. En effet, Paris manque de viande et les animaux du jardin des plantes sont un à un vendus pour se retrouver aux menus des restaurants.

Tel Hannibal, elle conçoit alors un plan d'envergure pour bouter les prussiens et sauver les pachydermes.

Communardes ! est la nouvelle série éditée par Vents d'Ouest. Son principe : rendre hommage aux femmes de la Commune comme son nom l'indique. Chaque tome est consacré à un épisode ou une figure de la commune de Paris, à chaque volume donc une histoire indépendante écrite par Wilfrid Lupano mais mise en dessin par un illustrateur différent.

Dans ce premier tome Les éléphants rouges c'est Lucy Mazel qui s'y colle avec brio je dois dire, j'aime beaucoup son trait expressif, l'utilisation qu'elle fait de la couleur qui lui permet de rendre parfaitement le contexte historique.

Wilfrid Lupano se révèle être une fois encore un merveilleux conteur et un scénariste de talent, il met en lumière ici la condition féminine ouvrière et le rôle tenu par les femmes et les enfants pendant cette période brève mais intense de notre histoire.

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Dès sa sortie, cette nouvelle série a attiré mon regard. Pourtant, je suis pas une amatrice de BD plutôt historique. Est-ce la couverture (très réussie) ? le résumé ? Quoi qu'il en soit, je me suis empressée de lire ce premier tome intitulé "Les éléphants rouges". Verdict : je suis totalement conquise!

Le visuel, tout autant que l'intrigue, m'a énormément plu. Le travail de la dessinatrice est superbe. Eh oui, c'est une femme! Fait suffisamment rare dans l'univers des auteurs BD pour être mentionné. Je trouve d'ailleurs que cette féminité ressort dans le graphisme, dans la manière de représenter les personnages. Le résultat est des plus convaincants.

Ce qui m'a beaucoup plu dans ce tome, c'est le contraste frappant entre les dessins et l'intrigue. En effet, lorsqu'on feuillette l'album et qu'on observe uniquement les dessins, on pourrait sans peine croire qu'il s'agit d'une BD jeunesse. On est loin des graphismes habituels des BD pour adultes. Pourtant, il suffit de lire l'histoire pour se rendre compte qu'on est bel et bien dans une BD adulte...

Le scénario est fidèle à l'évènement historique qu'il met en scène, à savoir, la Commune. de cet événement, j'avoue que je ne me souvenais que de quelques petites choses apprises sur les bancs de l'école. Je me souvenais notamment des menus pour le moins exotiques des restaurants de cette époque. J'ai été à la fois étonnée et amusée lorsque j'ai compris que l'intrigue allait justement nous parler de ces animaux de zoo sacrifiés pour pourvoir en nourriture les parisiens. Une anecdote bien triste qui est racontée avec beaucoup d'émotion dans ce tome...

Ce qui m'a également beaucoup plu, c'est le fait que la Commune nous est montrée à travers le regard d'une enfant. Nous voyons comment elle perçoit (ou non) le conflit en cours, quelles sont ses préoccupations, ses sentiments. Là encore, le fait de se placer à hauteur d'enfant est assez rare dans les BD adultes. Ici, c'est son regard innocent et naïf qui nous guide dans les rues parisiennes en pleine tourmente. Le récit est d'autant plus émouvant qu'on ne peut s'empêcher d'avoir de la sympathie pour cette petite fille ainsi que sa cause perdue.
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Nous sommes l'hiver 1870, prémices à la commune. Paris est assiégé par les Prussiens. Victorine, 11 ans, est passionnée par Castor et Pollux, les deux éléphants du jardin d'hiver. Les écoles sont fermées, Paris crie famine, surtout le peuple. Comme toujours, les bourgeois qui n'ont pas fui Paris s'en sortent plutôt bien. La maman de notre héroïne l'entraine avec elle dans les meetings politiques et féministes. Les femmes veulent aussi, en revendiquant l'égalité, combattre sur les barricades. Victorine, enfant rebelle, applique les principes revendiqués par les femmes adultes et devient chef d'une bande de garçon. Elle rêve, tel Hannibal, à dos d'éléphant, de libérer Paris à la tête de sa bande. Pour compenser la pénurie de viande que subit Paris assiégé, le gardien du Jardin Des Plantes n'hésite pas à vendre les animaux sauvages du Zoo aux restaurants de la ville pour nourrir les bourgeois. Victorine, choquée, va tout mettre en oeuvre pour sauver les pachydermes qu'elle affectionne tant et qu'elle ambitionne de dompter. ...
Sur fond historique, avec un scénario riche et bien ficelé, les auteurs nous livrent une très belle bande dessinée. Les dessins sont assez réalistes, les expressions des personnages sont très parlantes. La jeune héroïne devient très vite attachante. On ressent fort le poids de la misère du peuple parisien avec qui nous partageons la détresse. On se révolte face aux inégalités sociales et sexuelles. Bon, j'avoue, je ne suis pas objectif chaque fois que j'aborde la commune, période de l'histoire qui m'a toujours interpellée et qui n'a de cesse de réveiller mon côté anarchiste, ni dieu ni maître et de titiller le révolutionnaire qui sommeille en moi.
Je trouve vraiment original de nous livrer le prélude à la Commune de Paris au travers d'un regard d'enfant qui, malgré les privations, la misère et la guerre, fait de cette navrante et difficile période de l'histoire un terrain de jeu dominé par l'innocence enfantine.
C'est ravi que je pose ce premier tome d'une série annoncée et que je vais bientôt entamer le deuxième épisode qui, s'il relate toujours la commune vue par les femmes, change de personnage.
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Paris, 1870, la température baisse, la neige recouvre tout et la famine fait rage. La ville est assiégée par l'armée prussienne de Bismark. Les femmes se révoltent car elles veulent aussi prendre part au combat. Octavie Granger s'implique dans la lutte aider de sa petite fille pleine de courage, Victorine.

Victorine comprend la situation de crise qu'elle vit avec sa mère, Octavie Granger. Les femmes se réunissent au sein du Club des Amazones de la Seine. Elles veulent aussi prendre le pouvoir et lutter pour leur liberté. Les hommes trouvent cette idée complètement absurde. Des débats et des discussions vont bon train. Victorine veut aussi mettre son grain de sel dans l'histoire surtout si elle peut devenir le chef de la bande des enfants. Elle s'est passionnée pour les deux éléphants du Jardin des Plantes, Pollux et Castor. En eux, elle voit un grand potentiel pour faire la révolution. Mais les espoirs ne peuvent toujours se réaliser.

Dès la couverture, j'avais très envie de lire la bd. Les dessins et les couleurs de Lucy Mazel sont vraiment sublimes, pleines de sensibilité et de douceur. En plus, il y avait une héroïne pleine de volonté et de courage. Dans un esprit de fortes tensions, une petite fille se permet encore de rêver et j'avais très envie de la suivre dans cette idée. La colère gronde et la révolution n'est pas loin. L'idée de monter sur des éléphants pour briser des barrières rouge est extraordinaire comme le montre la magnifique couverture. L'histoire se lit avec plaisir et gourmandise du début à la fin. Une véritable surprise qui ne peut appeler qu'à lire la suite. Alors une seule certitude, je vais lire le tome 2 très vite.

Une lecture qui risque de charmer et de séduire chaque lecteur qui va devenir un fan de Wilfrid Lupano et Lucy Mazel. Alors laissez s'exprimer en vous le rebelle qui ne demande qu'à se révolter et prendre le pouvoir. Et surtout n'oublions pas, vive les Femmes.

Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
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« Un Océan d'amour », « Le singe de Hartlepool », « Les vieux fourneaux » ou encore dernièrement « Traquemage » : on ne compte plus les ouvrages signés par Wilfrid Lupano ayant rencontré un important (et mérité !) succès. Cette année c'est dans un projet de collection chez « Vents d'Ouest » que se lance le scénariste qui entend ainsi mettre en lumière le rôle joué par les femmes au moment de la Commune de Paris. Chaque tome pourra donc se lire de manière totalement indépendante et chaque héroïne sera immortalisée par un dessinateur différent. Pour ce premier volume c'est Lucie Mazel qui s'y colle et qui donne vie au personnage de Victorine, petite fille de neuf ans piégée dans Paris au moment du siège de la capitale par l'armée prussienne. Nous sommes en 1870 et la Commune n'a pas encore véritablement débuté, bien qu'on en ressente déjà quelques prémices. Si l'héroïne est dans le cas présent un personnage totalement fictif, ce n'est pas le cas de l'épisode qui constitue le coeur du récit : l'abattage des animaux du Jardin des Plantes. Avec le siège, trouver de quoi se nourrir devient en effet de plus en plus compliqué, y compris pour les riches n'ayant pas voulu ou pu quitter la capitale à temps. Un à un, les animaux les plus exotiques du zoo passent donc à la casserole pour satisfaire l'appétit des privilégiés qui, après les autruches, les antilopes et les chameaux, lorgnent à présent sur le célèbre couple d'éléphants du parc, Castor et Pollux, avec lesquels la jeune Victorine entretient une profonde amitié nourrie par les récit des exploits d'Hannibal et de sa traversée des Alpes.

Le caractère fictif de l'héroïne n'empêche pas Lupano de chercher à restituer au mieux les circonstances du siège et l'état d'esprit des habitants. La jeunesse du personnage lui permet notamment d'aborder le sujet rarement évoqué des conditions de vie et du rôle tenu par les enfants de la capitale qui tiennent eux aussi à participer à l'effort de guerre. le scénario se focalise également sur les initiatives prises par les Parisiennes qui, lassées de ne plus trouver de travail et de ne plus pouvoir subvenir aux besoins de leur marmaille, commencent à s'organiser et à caresser l'idée de plus d'égalité entre elles et leurs homologues masculins. Elles seront nombreuses, par exemple, à se porter volontaires pour faire partie de la fameuse « légion des amazones » et ainsi avoir l'opportunité de combattre aux côtés de leurs hommes (chose qui leur sera finalement refusée, malgré le nombre record de candidatures). L'ouvrage nous fournit également un petit aperçu des réunions organisées par les meilleures oratrices d'entre elles, mais aussi du quotidien des filles de joie qui continuent évidemment d'exercer tout au long du siège, ainsi que du travail fourni par les couturières chargées de la réalisation de ballon, seul moyen pour la capitale d'évacuer les personnalités les plus importantes (Léon Gambetta, par exemple) et de faire passer des messages par dessus les lignes prussiennes. le travail de reconstitution historique est donc particulièrement soigné, tant au niveau du scénario que des illustrations à la beauté desquelles je me suis montrée très sensible.

Un premier album très réussi, tant visuellement que scénaristiquement, et qui met en scène une petite héroïne particulièrement attachante. A noter qu'un second tome (« L'aristocrate fantôme ») illustré cette fois par Anthony Jean et consacré au personnage (historique, cette fois) d'Élisabeth Dmitrieff est d'ores et déjà disponible.
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Hiver 1970. Paris est assiégée par les prussiens ainsi que par la neige et la famine. la colère gronde chez les femmes. Elles veulent défendre Paris elles aussi. Aller sur les remparts, avoir les mêmes droits que les hommes. Elles rêvent de liberté, d'égalité.
Victorine elle, du haut de ses onze ans, aime surtout s'occuper de Castor et Pollux, les deux éléphants du jardin des plantes. Et quand elle tombera sur l'histoire d'Hannibal et de ces célèbres pachydermes elle se dira que c'est la solution pour délivrer Paris. Hélas les rêves d'une petite fille sont rarement en accord avec la dure réalité de la vie, surtout à cette époque trouble.

Ce premier tome de communardes est un vibrant hommage à la lutte féminine lors de la commune de Paris. Lupano a su bien mettre en avant leur courage, leur espoir dans ce monde misogyne.
Autres chose que les auteurs ont su mettre en avant c'est cette différence sociale qui régnait pendant ce terrible hiver où le froid et la famine font des ravages parmi le peuple. Mais où les nantis se régale de mets dans la chaleur des restaurants.
C'est avant tout l'histoire de Victorine. Une gamine attachante avec son propre combat, vraiment en accord avec son age, ses propres rêves aussi. Et la façon dont elle sera confrontée à la réalité sera triste mais amenée. Je regrette quand même une fin un peu... inachevée peut être? On attend presque à un nouvel opus sur le combat de Victorine après sa dure prise de conscience du monde cruel dans lequel elle vit.

Le dessin est charmant. Les ambiances sont très bien rendues et les visages expressifs. La présentation de l'album est de plus soignée avec une belle couverture.
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Communardes ! ou la proclamation de l'indépendance féminine !
Nous nous retrouvons en 1870, lorsque que Paris se fait assiégé par l'armée prussienne.
Nous suivons Victorine, fillette d'une dizaine d'années, profondément attachée à Castor et Pollux, deux éléphants du Jardin des plantes.
Les Parisiens, affamés, se tournent vers les animaux exotique du Jardin pour se nourrir et Victorine se démène pour les protéger des parisiens et du froid.
Dans le même temps, la mère de Victorine veut s'engager dans la défense de la commune, ce qui n'est pas au goût de tout le monde !
Mais Victorine à une idée : du haut de ses 10 ans, elle défendra la ville de Paris et elle s'inspire directement d'un général de guerre qui s'aida d'éléphants : Hannibal !

Cette BD fut un petit coup de cœur, tant par le dessin que par l'histoire ou les textes. Victorine est une petite fille avec beaucoup de caractère qui m'a beaucoup impressionné. Bien qu'elle soit une enfant, elle fait face à tout cela comme une adulte et à déjà l'ambition des grands généraux; bref elle impose.
J'ai également beaucoup apprécié les dessins qui sont assez doux et très agréable à l'œil.

En somme, c'est un petit bijoux de douceur et de force, vous ne serez pas déçu !
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Paris, 1870. Prémisse de la Commune... La ville subit de plein fouet le froid, la neige et la famine qui plus est, assiégée de toutes parts par l'armée prussienne de Bismark. Les femmes en ont plus que marre d'être tenues à l'écart des combats par le gouvernement et veulent, elles aussi, participer à la défense de la capitale. Se créée alors le Club des Amazones de la Seine, un bataillon de femmes. Parmi ces femmes, il y a Octavie Granger, plus que jamais volontaire et déterminée. Sa fille, Victorine, elle, se passionne pour les deux éléphants du Jardin des Plantes, Pollux et Castor, à qui elle rend visite au lieu d'aller faire la queue pour avoir de la viande...

Avec ses trois tomes indépendants consacrés aux communardes, ces femmes d'exception qui ont participé aux événements de la commune de Paris en 1871, Wilfrid Lupano nous replonge dans le passé. Dans ce volet, Les éléphants rouges, l'on fait la connaissance de Victorine, jeune fille très attachante, combattante et volontaire. Dans ce Paris affamé, gelé et assiégé, les femmes, la plupart du temps mises à l'écart, reléguées en tant que cantinières ou couturières ou tout simplement sans travail, devront se battre pour survivre et se faire entendre. Entourée d'une mère féministe, la petite Victorine, partagée entre ses rêves d'enfants et l'envie d'aller de l'avant, désire plus que tout devenir chef de bande. Wilfrid Lupano dresse des portraits de femmes très attachantes et farouches. Bien que fiction, le contexte historique est très bien rendu. Un récit passionnant, un seul hic: cette fin qui au final n'en semble pas une, trop abrupte et trop ouverte. Comme un léger goût d'inachevé... le dessin de Lucy Mazel est remarquable: un trait élégant, expressif et sensible et de magnifiques couleurs. Elle réussit parfaitement à recréer cette ambiance d'époque et nous offre également de très belles planches de Paris enneigée.

Communardes! Tous sur les éléphants rouges!
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