Communardes ! : Nous ne dirons rien de leurs femelles

1871 - Paris - La Commune

Ce n'est pas par le biais des trois bandes dessinées que regroupe cette mini série qu'on découvre avec précison le contexte, les enjeux et les revendications de cette insurrection historique.

Il s'agit plutôt de trois photographies prises durant cette période. Elles ne peuvent raconter tout le pourquoi et le comment, mais elles ne manquent pas de nous faire palper un instant T par la posture d'un individu.
Dans ces conditions, on observe trois personnages féminins enrôlés dans cette période de l'histoire, volontairement ou pas.

Si en lisant ce constat, l'idée ne vous déplaît pas, je peux vous garantir que les trois photographies sont belles à voir.

Suite de la série. J'avais fort apprécié le premier tome, le deuxième était un peu plus classique. Celui-ci retrouve une certaine verve. Ce que j'ai trouvé excellent dans la narration c'est le procès final. Ce tome permet de connaitre l'aboutissement tragique de la commune : un massacre et des exilés. le discours tenu sur Marie et ses actes dans cette dernière partie, nous indigne. Chaque intervenant nous parait mesquin et haïssable. Connaissant la réalité des faits, on voit à quel point cela est injuste et qu'il y a une revanche de toute le "bonne société" réactionnaire qui a retrouvé le pouvoir. Son silence est tout à fait logique ; quoi qu'elle dise tout serait retourné contre elle et personne ne la penserait de bonne foi. Les dernières images, paradoxalement montre une certaine sérénité dans la mélancolie. Cela m'a refait penser au rôle d'éducation que Louise Michel a tenu auprès des kanaks. Finalement quand on veut une société plus juste, il n'y a pas de fin, il y a toujours un chemin...

Ce troisième épisode commence dans une famille bourgeoise. Marie est la dame de compagnie de la jeune fille du patron, Mademoiselle Eugénie. le rapport entre-elles est plus amitieux que hiérarchisé. Eugénie se nourrit de lectures libertaires, Bakounine et autres penseurs de son époque. Elle partage le fruit de ses lectures avec Marie. Hélas, elle se laisse séduire par le libraire et se retrouve enceinte. Pour préserver l'honneur de sa famille, le père d'Eugénie licencie Marie et fait enfermer sa fille dans un couvent. Quelques années plus tard, nous retrouvons Marie sur les barricades de la commune. En voulant réquisitionner un couvent, elle découvre l'horreur. Les religieuses pratique l'avortement des jeunes filles de bonnes familles et elle retrouve Eugénie, épave d'elle même, ayant perdu l'esprit suite au mauvais traitement infligé par les nones, dans la cave du couvent. ...
La qualité des dessins pour ce troisième opus est égale aux deux premiers volets de la série. le scénario est accrocheur. Une grande émotion se dégage de ce tome, qui pourtant, semble n'être qu'une anecdote parmi d'autre de cette troublante et troublée période de l'histoire. le courage des femmes lors de la commune est une nouvelle fois mis à l'honneur. L'inégalité des citoyens et surtout celle exercée sur les femmes aussi. le scénario est visiblement engagé et, je l'avoue, j'aime ça ! En bref, que vous soyez passionnés par la Commune ou même si elle vous indiffère, pour la qualité de ce livre, je ne peux que vous inviter à le découvrir. Fidèle à mon habitude, j'ai lu la version numérique et, sur Kobo, cette fois, je dois dire que le traitement numérique est vraiment une réussite.

Cette BD ne pouvait que me plaire ! déjà le sujet que je trouve super. Enfin, on parle des femmes au temps de la commune jusque là ce sont les grandes oubliées des récits de cette période. Ensuite, les dessins somptueux, magnifiques et à propos. Cet album est le troisième de la trilogie, il peut se lire indépendamment des deux autres car chacun d'entre eux se concentre sur un personnage de femme communarde.

Il y a clairement trois parties avant la commune, pendant et après et l'on suit l'évolution de Marie, une jeune servante que rien de prédestinait à être militante. Ce qui est assez troublant c'est que c'est assez contemporain, on en est encore là le riche qui écrase le pauvre, le puissant qui abuse le faible. J'ai bien aimé l'amitié entre Marie et Eugénie car elle est improbable , surtout à l'époque. On suit le parcours des deux jeunes femmes Eugénie au couvent car déshonorée par un roturier et Marie qui se bat pour le droit des femmes . Un scénario au top et des illustrations que j'ai beaucoup aimé les couleurs sont magnifiques et servent bien le texte.

Je ne sais pas s'il y aura d'autres tomes mais je l'espère fortement car il y a encore bon nombre de femmes courageuses et battantes au temps de la commune qui n'ont pas été citées.

VERDICT

Une BD sur un sujet jamais abordés du point de vue féministe , des illustrations de qualité , une histoire et des dialogues sympas. Une découverte que je ne regrette pas.
Lien : https://revezlivres.wordpres..

Le mouvement communard est né à la suite d'un soulèvement des Parisiens et des PARISIENNES face aux évènements de la Commune de Paris en 1871 ou par extension à une des autres communes insurrectionnelles de France lors de la guerre civile qui les opposaient au gouvernement de Versailles.

Et qu'auraient voté les femmes si à cette époque le droit de vote leur aurait été possible ? Elles ne manqueront pas de porter leur voix et de participer aux combats.

Cet opus est mon préféré parmi les 3 albums de la série. Peut-être le plus clair en terme de récit comparativement à l'Aristocrate fantôme et le plus proche d'un pan historique.

Lupano a toujours le mérite de mettre le doigt où ça fait mal, et de le faire bien. Dans cette BD, il s'attaque aux communardes, ces femmes qui se sont insurgées contre le pouvoir en place, qui n'étaient pas toujours que des soigneuses ou des filles de joie.
Marie est une toute jeune bonne quand elle apprend que sa meilleure amie, Eugénie, pour la famille de laquelle elle travaille, est enceinte. Eugénie est envoyée au couvent, Marie renvoyée. Les années passent et Marie se retrouve sur les barricades. Quand elle retrouve Eugénie, et le père de son enfant, sa colère prend des proportions que rien ne peut arrêter.

A travers son histoire, ce sont évidemment les droits des femmes qui sont visés, l'amitié aussi, la rudesse et l'inhumanité des méthodes éducatives de cette époque. Une belle réflexion pour mieux comprendre cette partie de notre histoire.
Les dessins sont francs, très colorés, très réalistes aussi. Une qualité graphique également!
Certaines scènes sont dures, c'est donc une BD pour grands adolescents et adultes, mais à faire lire en tout cas.

C'est le deuxième volume de cette série (empruntée à la médiathèque) que j'ai lu et si le premier était narré du point de vue d'une fillette, celui-ci suit le parcours de Marie jeune domestique dans une famille riche qui découvre avec la Commune la lutte pour l'égalité tant de classe que de sexe. C'est certainement mon album préféré des trois, le plus militant, pas politique (politicien) mais citoyen (politique donc^^). Marie découvre la camaraderie sur le front mais refuse de se cantonner au rôle de cantinière-infirmière. Elle veut se battre, participer à la lutte et férocement s'il le faut.
C'est un très beau personnage qui aspire à une vraie indépendance mais va payer cher sa soif de liberté.

Lien : https://lesmotsdalderika.wor..

La Commune vue sous un angle féminin et féministe, original, cruel, mais révélateur de la mentalité des français en ce temps là...