Ainsi font font font ...
C'est avec un plaisir toujours aussi juvénile que l'on retrouve nos trois vieux séniles hyperactifs et la jeunette Sophie ayant accouché d'un sacré paquet...pour la bonne cause.
En pleine forme, démentiels ou presque :
Mimile fait les marionnettes, histoire d'en dérider plus d'un,
Antoine débarque à Paris pour participer à une manif gériatrique : une action culottée qui en débouche un coin,
et Pierrot fait son coma back, le temps d'un flash, et le voilà réparti comme en 68.
Dans les pas de ses ainés anars , Sophie la pitchoune ne se laisse pas rouler... dans la farine.
Un second tome jubilatoire dans la veine du premier même si l'effet de surprise n'y est plus. C'est dans les vieux moules que l'on fait les meilleures recettes. le tandem Lupano-Cauuet l'a bien assimilé et donne encore du souffle à nos trois olibrius qui pètent le feu. Une mention toute particulière à Jean Chi qui sait si bien se lâcher.
Ainsi font font font.. trois petits vieux et puis s'en vont...
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Gé-nial ! Intelligent, pertinent et impertinent, de la très bonne BD (trop rare) comme j'aime
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A la fin du premier album nous avions laissé Sophie sur le point d'accoucher et dépositaire d'un compte bancaire dans un paradis fiscal garni à millions par l'ancien patron de son grand-père car il la confondait avec sa grand-mère adultère (bon, j'admets que c'est un peu brumeux comme récapitulatif). Au début de ce tome 2, 'a y est ! elle a accouché d'une petite Juliette et, toute gênée par cet argent indu, en a envoyé anonymement à Pierre l'anarchiste parisien pour financer les actions de son collectif "Ni yeux ni maître". Malgré elle, un quiproquo va naître de son colis et Pierre va essayer de se replonger douloureusement dans son passé des années 60.
Parallèlement, Antoine, monté à Paris pour une manif, se rend dans un bar dans le XIe et là, on rentre avec lui dans le sublime. On découvre de l'intérieur l'organisation du mouvement anarchiste dont fait partie Pierre. Visuellement et scénaristiquement, il y a une trouvaille de génie par page (les attentats gériatriques, Jean-Chi, l'Archipel Anarchiste Autonome, l'aristo anarchiste hackeuse...).
Quant à Émile, le troisième mousquetaire, il rejoint Sophie afin qu'elle transforme en conte son expérience des méfaits de la société de consommation dans les îles du Pacifique. Le résultat sera la touche d'émotion de cette digne suite du précédent album.
Mêmes dessins, même truculence des dialogues, des situations tout aussi comiques, une dénonciation de l'ultra capitalisme et de la société de consommation. Que demander de plus ? Un troisième album, puis un autre, puis un autre... tant que Lupano a de telles idées de génie.
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une tuerie ce livre !!! "vieillir tue" mais faut essayer de le faire avec classe, humour, et humanité, dans un monde qui nous pousse vers l'individualisme, le profit à court terme... Une bouffée d'air frais...
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Et c’est reparti pour une seconde page des aventures des Vieux fourneaux ! Parce que si ça, c’est pas des aventures !!!
Là, il s’agit de gros sous, de pognon, le pactole que je me suis bien gardé de révéler dans le résumé du premier tome. Sophie ne trouve rien de mieux qu’en refiler un peu pour le groupe action de Pierrot en signant. Ann Bonny c’est son amour de jeunesse à Pierrot. Malheureusement elle est sensée être morte en 1963. Alors le Pierrot ça le pousse au suicide raté.
Bref ce n’est qu’une pierre dans cette mare d’aventure. Cette histoire est bien plus fournie et plus compliquée que cela. Mais toujours aussi drôle et décalée.
Côté carnet rose, Sophie a mis au monde une jolie petite Juliette.
N’en disons pas plus, même si l’envie nous démange.
Mots clés : Trois vieux fourneaux, Sophie, Ann Bonny, pain, fric, abeilles, Île de la Tordue
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Une suite aussi jubilatoire que le tome 1
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On retrouve nos vieux copains du tome 1 : Antoine, Pierrot, Mimile, et la jeune Sophie, qui a pondu sa môme et qui vit tranquille à la campagne.
Elle vit tranquille... ça oui elle peut depuis que l'ancien amoureux de sa grand-mère, Lucette (mais siiii ! Lucette, la femme d'Antoine, celle qu'on a enterrée au début du tome 1, celle qui déclenche tout...), l'ancien amoureux de Lucette donc, sénile et millionnaire, l'a prise pour son ancien amour et lui a légué une partie de sa fortune... quelques millions, une bagatelle !
Sophie qui ne sait quoi faire de tout ce fric - après en avoir mis au chaud pour sa fille et elle, non mais - l'envoie à Pierrot l'anarchiste, pour la cause... Mais oups... boulette... Elle signe son envoi du nom de "Ann Bonny", pseudo d'une célèbre anar activiste des années 60... qui se trouve avoir été le Grand Amour du Pierrot, qui plus est, décédée 50 ans plus tôt !
Alors là, c'est Hiroshima dans le cerveau du Pierrot... Il comprends plus, il bug...
Et cette fois, c'est l'Antoine qui va venir à la rescousse de son poto Pierrot.
On va découvrir avec lui le monde où évolue Pierrot le fou, l'Anar for ever, son Archipel Autonome de la Mer de Panam. Un monde où les seniors mal voyants, sous l'égide du Pierrot, commettent des attentats sociaux chez les bobos et les bourgeois des beaux quartiers... Comment ?! Des attentats ?! Et ça fait rire ?!
Bé oui... quand vous voyez débarquer à un vernissage chicos, un troupeau de vieux mal voyants, qui renversent tout, qui bousculent, qui font haro sur le buffet, et sentent le vieux... ça fait désordre, mais on peut rien faire... Un régal de joyeux bordel. On fait la même aux conférences, avec l'arme secrète : papy en chaise, incontinent sur commande... capable de lâcher des bouses pouvant rivaliser avec les pires lacrymo... ça vous dégomme une salle entière sans violence... On peut aussi squatter pendant plusieurs soirs un bar branché qui fait trop de bruit... La clientèle ne tardera pas à déserter ce lieu empli de vieux... et le patron n'aura d'autre choix que d'accepter les conditions du voisinage...
Bon, c'est bien beau tout ça, mais le Pierrot, il est pas bien. Pas dans ses pompes.
Alors l'Antoine et sa petite fille Sophie - qui accessoirement travaille aussi sur un spectacle de marionnettes inspiré par Mimile. Sujet : la fin du monde...- vont se décarcasser pour que tout rendre dans l'ordre... enfin, dans le désordre. Anar 4 ever ! Les vieux fourneaux sont encore bien chauds.
J'ai adoré cette bd... beaucoup plus que son précédent opus. Plus d'humour, plus de créativité, plus d'anarchie, et surtout, plus de tendresse.
Des vieux fourneaux, j'en veux encore !
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J'aime beaucoup l'ambiance de cette BD et l'humour assez cynique.
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