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4,16

sur 500 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Certains attendent la tournée des bredeles pour Noël. D'autres attendent impatiemment les vieux fourneaux. Chacun son truc. En tous les cas, c'est toujours une bonne opération commerciale à destination du grand public.

Il faut dire que les vieux fourneaux ont même fait l'objet d'une adaptation cinématographique avec Pierre Richard et Eddy Mitchell dans le style d'une comédie à la française sur le mode farce. Il faut dire qu'ils sont plutôt marrants nos petits vieux anarchistes et syndicalistes qui cabotinent joyeusement.

Ces farfelus se lancent cette fois-ci dans les grandes manifestations contre le gouvernement et seront aux prises avec des forces de l'ordre pas très commode. Une manière également d'égratigner notre société actuelle au passage qui m'entend plus les revendications pourtant légitimes sur fond de crise climatique. Cela permet au passage de gentiment secouer les consciences avec un message plein d'humanité.

D'ailleurs, il y a tout un passage assez intéressant sur le fait d'accuser les étrangers après n'importe quelle tragédie en France que cela soit l'explosion d'AZF ou encore l'incendie de Notre-Dame où on jurerait d'avoir vu un barbu sur le toit. L'accent sera mis sur le racisme et ses effets délétères sur notre société. Encore une fois, le vrai coupable ne sera pas celui qu'on croit ou qu'on accuse.

A noter également que j'ai bien aimé l'argumentaire dans le dialogue qui était vraiment nécessaire pour ouvrir les yeux. Tout est bien une question de structure dans la révolte.

Il y a toujours ce petit grain de fantaisie avec une mise en scène soulignant la vendetta sociale. Il est clair que si toutes les personnes âgées étaient des individus aussi survoltés, la France aurait forte à faire. Mais comme dit, ils sont si attachants qu'on n'a pas envie de rater leurs aventures.

Nous passons encore un vrai bon moment alternant les drôleries de ces irréductibles fantasques personnages chauds comme le climat. Répliques cinglantes mais également tendresse poussive seront au rendez-vous juste avant Noël. La couverture rouge est bien là pour nous le rappeler.

Sinon, au final, en ce qui me concerne, c'est sans doute le meilleur épisode de toute la série. J'ai littéralement adoré !
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C'est toujours un cadeau de Noël avant l'heure que de s'offrir un nouveau tome des vieux fourneaux dès sa sortie!
Et avec ce septième tome, quel plaisir! Si j'avais trouvé le sixième tome un ton en dessous, on retrouve cette année nos vieux amis au sommet de leur forme, en particulier Berthe.
C'est fou le nombre de sujets d'actualité que Lupano arrive à aborder dans cet album, avec toujours autant d'humour et de finesse, mais tout est dit, notamment avec la chute finale que je n'avais absolument pas vue venir.
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Des papysblocks en tête de manif, une fête de l'amitié qui dégénère genre bagarre gauloise, une brochette qui se prend pour une fourche, une forcenée lourdement armée de banderilles, un jeu de target-moutons, un incendie qui ravage une ferme et une usine, des migrants aux fraises, un oisillon qui devient nazillon alors qu'un ultragauchiste offre des confitures, et enfin une mamie un peu mitou. Voilà tous les ingrédients réunis pour faire du dernier album de nos vieux comparses non pas une fumisterie mais un récit chaud, chaud, chaud comme le climat et qui fume sans polluer! Même si on a perdu un peu de la fraicheur des premier albums, les aventures de notre trio de vieux gauchos sont contées de manière bien sympathique, il suffit de se laisser aller!
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Alors que le maire de Montcoeur organise pour le 1er mai, un pique-nique qui réunit la population, afin de fêter l'amitié et le vivre-ensemble, certains remarquent que les immigrés clandestins qui ramassent les fraises chez les producteurs de la région sont absents car ils n'ont pas été invités. Berthe, l'ancienne amie d'Emile, profite du discours du maire pour se fâcher et enfoncer un pic à brochettes dans les fesses de l'élu qui crie à l'agression (et cesse de dire des bêtises du coup).
Pendant ce temps à Paris, Antoine est à l'hôpital pour avoir voulu, durant une manif, empêcher un casseur d'arriver à ses fins. Pierrot lui reproche d'avoir viré de bord.
Mais voilà qu'au village, le grand patron de l'entreprise Garan-Servier décède, et que peu de temps après son usine de médicaments, dont son fils a hérité, brûle. Ce dernier n'en revient pas d'être aussi riche (tout comme les actionnaires) alors que l'entreprise n'emploie presque plus personne de la région. Berthe est arrêtée mais l'incendie a démarré dans sa ferme, bizarrement elle aussi a tout perdu, on ne peut donc pas l'accuser...
L'affaire s'envenime quand certains du village accusent les clandestins qui campent à côté. Les esprits s'échauffer dangereusement, et tout cela pas du tout à cause du réchauffement de la planète !
Encore une fois cet album de Bande dessinée est une réussite. Il est le parfait reflet de l'ambiance dans notre société, des tensions sociales, des rumeurs qui accusent avant de savoir ou de prouver les faits. le scénario est toujours aussi bon même si plus léger qu'habituellement et le graphisme est d'un réalisme époustouflant, riche en détails qu'il faut prendre le temps de déguster.
Les trois compères ont encore beaucoup de choses à nous dire et nous les retrouvons avec grand plaisir à chaque sortie d'un nouvel album. Cette fois ils ont encore mille raisons de râler, le climat qui se réchauffe, le dialogue social inexistant, le fonctionnement de l'hôpital, la jeunesse, le racisme...
N'oublions pas les personnages secondaires qui trouvent à merveille leur place dans cet album, comme par exemple la jeune Sophie que j'ai toujours beaucoup de plaisir à retrouver.
Se détendre un peu, tout en étant conscient de nos contradictions, retrouver des idéalistes-anarchistes- ronchons qui ne veulent toujours pas grandir, ni laisser leur jeunesse derrière eux, cela fait du bien je trouve pour commencer l'année avec un peu de légèreté et d'humour joyeux. Ils sont d'un grand humanisme et cela comble leurs fans de bonheur.
Lien : https://www.bulledemanou.com..
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On retrouve une nouvelle fois nos 3 vieux préférés !!!
Toujours aussi engagés et cinglante quand il s'agit de dezinguer la société actuelle !!!
La Berthe agresse le maire d'un coup de pique à brochettes interrompant son discours sur le Vivre Ensemble...
Le fils du patron de l'usine est plus que dubitatif concernant les résultats incroyables de la boîte alors que celle-ci tourne à bas régime et emploie de moins en moins de personnels, engraissant de la sorte encore plus les actionnaires !!!
Et nos trois compères vont recadrer un jeune qui flirte avec l'extrême droite !!!
Continuez longtemps comme ça !!!!
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Alors qu'Antoine et Pierrot manifestent à Paris, à Montcoeur on fête le "l'amitié et le vivre ensemble". Hélas à Montcoeur le vivre ensemble ca sera pour demain : foldingue qui embroche le maire avec une brochette, racisme envers des ramasseurs de fraise clandestins, fermeture de l'usine du coin...


Quel plaisir de retrouver nos petits vieux toujours aussi militants à leur façon. Leur amitié malgré leurs différents fait plaisir à voir!
Cette BD est un vrai régal à lire avec beaucoup de moment très drôles, de petites phrases acidulées et parfaitement bien placées. Mais au-delà de ça il y a beaucoup de sensibilité et de subtilité. Les sujets sont actuels et abordés avec justesse sans faire la morale. L'immigration, l'emploi au noir, le racisme sont au menu.
Le tout avec un chouette dessin, très expressif.
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Ils m'éclatent toujours autant ces vieux fourneaux...

Cette série qui aborde à chaque fois des thèmes de société, au travers des aventures de trois vieux complètement déjantés, aborde cette fois le fascisme ordinaire.

Je me suis bien marrée, comme à chaque fois ! Et aimé le développement du personnage de Berthe.

Si vous êtes adepte, ce n'est pas le meilleur, mais ça déchire quand même...
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Quel plaisir que de retrouver mes octogénaires préférés dans de nouvelles aventures.
Cette fois, après une introduction se déroulant au coeur d'une manifestation à Paris, nous revenons dans le village qui a vu grandir nos trois papis. Entre règlements de compte à coups de brochette, incendie, radicalisation et cueilleurs de fruits sans papier, l'histoire défile à tout allure en portant haut les convictions des personnages et des auteurs (et , sans doute, des adeptes de cette série).
Bref, un très bon moment qui a défilé beaucoup trop vite...
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Dérèglement généralisé.
Ce n'est pas la fête à Neu-Neu mais celle du 1er mai à Montcoeur, village du Tarn-et-Garonne où l'amitié et le vivre-ensemble sont célébrés avec l'emphase hypocrite du maire déclamant, le « gros Larquebuse » comme l'appelle la vieille Berthe Goitreux qui a une dent saine contre tous les profiteurs et la pique idoine, ici une brochette de barbecue plantée séance tenante dans le gras de la fesse de l'édile. Branle-bas-de-combat à Montcoeur ! Berthe a déclenché les hostilités. Pendant ce temps, Pierrot manifeste et défile avec les anarchos à Paname ainsi qu'Antoine, plus pépère, avec la CGT mais les charges policières vont faire mal et Antoine pourra vérifier à son corps défendant sa propre sentence faite à l'ami Pierrot : « La manif est un territoire perdu de la République ». Après être parti depuis longtemps en sucette, Armand Garan-Servier, le patron de l'usine locale, vient de plier ses bottes au grand dam de son fils qui se pose des questions existentielles. Afin de couronner le climat explosif, un incendie criminel se déclare, finissant d'attiser les vieilles rancoeurs et exacerbant le racisme latent.
Wilfrid Lupano s'est recentré sur ses jeunes papys bien campés dans leurs écosystèmes respectifs et il a su remettre du rythme dans le déroulement d'une histoire qui révèle toujours davantage les personnages, les humanisant toujours davantage avec leurs travers et leur grandeur. Ici Berthe trouve pleinement sa place dans un quatuor de vieux fourneaux résistants, fidèles et humains. Avec finesse, le scénariste pointe l'hypocrisie des discours et la réalité des faits, introduisant les violences conjugales faites aux femmes. Les dialogues vifs et enlevés font mouche ; ils prêtent souvent à sourire et parfois à franchement s'esclaffer. le trait nerveux et expressif de Paul Cauuet, ses cadrages éloquents, la mise en couleur lumineuse de Jérôme Maffre entraînent toute la dynamique du récit. le positionnement des ultra-riches dans la société, l'exploitation outrancière d'une main-d'oeuvre illégale, la traînée de poudre du racisme ordinaire (on peut songer à « Dupont Lajoie » (1975), le film d'Yves Boisset quand le cafetier parisien Georges Lajoie (Jean Carmet) accuse les ouvriers algériens du viol et de la mort de Brigitte (Isabelle Huppert) qu'il a lui-même commis). Heureusement, la bande dessinée ne pousse pas le drame jusque là et il est ici question d'un incendie criminel aux multiples répercussions. Enfin, la radicalisation est bien amenée, extrémiste et auto-justifiée, toujours incompréhensible et radicale. Les Vieux Fourneaux brassent large et frappent juste. La série ne faiblit pas et reste à un bon niveau d'exigence et de qualité.
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Je suis entrée dans l'univers des vieux Fourneaux grâce au film de Christophe Duthuron de 2017, que j'ai adoré et qui m'avait mis l'eau à la bouche pour découvrir les BD qui avaient inspiré l'adaptation au cinéma. Ainsi, j'avais lu en suivant les quatre premiers opus avec une préférence marquée pour le tome 1 et le tome 4…
Par la suite, j'ai eu des échos moins enthousiastes au sujet des autres opus et n'ai pas fait non plus le déplacement pour le second film, adapté de Bons pour l'asile…
Je reprends le fil interrompu avec le tome 7, Chauds comme le climat, et retrouve avec plaisir les sympathiques protagonistes et le village de Moncoeur.

Encore une fois, des sujets qui nous interpellent… le maire de Moncoeur a décidé d'organiser une fête pour célébrer l'amitié et le vivre-ensemble et nous allons vite nous rendre compte que, sous ces beaux concepts, survivent quelques hypocrisies car tout le monde n'y est pas invité, notamment les ouvriers étrangers embauchés au noir dans les vergers voisins ; en outre, un climat d'insécurité règne dans le village avec plusieurs incendies d'origine inexpliquées…
Comme si cela ne suffisait pas, la mort d'Armand Garan-Servier, le patron de l'entreprise où travaillent la plupart des villageois accentue les tensions en faisant peser des menaces sur la pérennité des emplois…
En filigrane, les désaccords entre les différents partis de gauche…

J'ai beaucoup aimé l'ambiance de cet album, les questionnements sous l'humour potache et les gags burlesques. Certaines planches sont savoureuses et l'ensemble mérite d'être lu et relu pour ne laisser passer aucun détail, aucune subtilité.
J'ai dévoré rapidement ce tome 7 chez ma fille et sais déjà que je le refeuilleterai avec grand plaisir lors de ma prochaine visite.

Une réussite !

Lien : https://www.facebook.com/pir..
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