AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,88

sur 232 notes
5
29 avis
4
63 avis
3
6 avis
2
0 avis
1
0 avis
Fin 2003, en Géorgie, tous les policiers du pays ont été licenciés pour mettre fin à des années de corruption. Des milliers de personnes ont été recrutées et ont été mieux payées. Nougo Shenguelia a été formé en France, puis a intégré la police.


En 2009, à Tbilissi, il est chargé d'enquêter sur la mort suspecte d'un étudiant, retrouvé dans une chambre d'hôtel de Tbilissi, la capitale de la Géorgie. La victime étant française, l'ambassade de France demande à René Turpin, un de ses collaborateurs, de participer aux investigations. le jeune homme était inscrit au registre des Français qui résident en Géorgie. L'adresse enregistrée était celle d'un milliardaire.


Des documents appartenant au défunt conduisent René Turpin et Nougo Shenguelia à Tskaltubo. Autrefois, ce lieu était appelé « la capitale du thermalisme ». « Vers 1926, Staline a décidé de faire du lieu un grand centre de cure » (p. 63). Il a fait construire une vingtaine de sanatoriums et il y possédait une datcha. Les mois qui précédaient sa mort, Sébastien Rouvre s'y était rendu de nombreuses fois, ce qui interpelle le policier. Il confie au diplomate, que comme de nombreux réfugiés d'Abkhazie, il connaît les lieux et sait qu'ils sont en ruine. Alors qu'ils explorent le site, ils sont informés d'un nouveau crime : un ancien cadre du KGB. Cette série se poursuit avec un troisième meurtre.


La baignoire de Staline explore le passé de la Géorgie, pays de naissance du dictateur. le roman s'attarde sur les actes de Kim Philby (1912 – 1988), un espion d'origine britannique, qui a embrassé la cause du communisme. C'est son image qui est représentée sur la couverture. Je ne connaissais pas l'histoire de cet agent double et j'ai aimé la manière dont elle s'intègre dans l'intrigue. Un mystère entoure sa vie. Où s'arrête la réalité ? Où commence la légende ?


Renaud S. Lyautey était diplomate. Pendant trois ans, il a exercé les fonctions d'ambassadeur en Géorgie. Aussi, il maîtrisait les enjeux géostratégiques. Il est décédé en 2022, d'un cancer foudroyant. Ses remerciements, rédigés en 2021, rappelaient que « A l'heure où ces lignes sont mises sous presse, environ 20 % du territoire géorgien sont toujours occupés par la Russie. » (p. 214)


J'ai beaucoup aimé ce roman d'espionnage, qui mêle le passé de l'Union soviétique et le présent de la Géorgie.


Je remercie sincèrement les Éditions Seuil et Babelio pour cette masse critique.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
Commenter  J’apprécie          190
Dans ce roman d'espionnage géorgien, écrit par un ancien ambassadeur français à Tbilissi prématurément décédé avant même la parution de l'ouvrage, un enquêteur géorgien et un diplomate français vont s'allier pour tenter de faire la lumière sur la mort suspecte d'un jeune enseignant, français lui aussi.
Une enquête prenante, des références historiques pointues relatives à l'URSS stalinienne et à un célèbre agent double (voire triple), Kim Philby, une découverte de la Géorgie moderne toujours sous l'emprise de Moscou...
Tous les ingrédients sont donc réunis pour obtenir un excellent roman d'espionnage ethno-historique original. Seul (léger) bémol : la conclusion de l'enquête, assez décevante même si finalement totalement logique. Une belle découverte, en ce qui me concerne.
A noter, en fin de livre, l'émouvant hommage des parents de l'auteur, sous forme de poème en mémoire de leur fils.
Commenter  J’apprécie          180
Une ex république soviétique la Géorgie, est le cadre d'une série d'assassinats.
Renaud S. Lyautey, nom de plume de Renaud Salins, nous plonge dans la Guerre froide avec, omniprésente, l'ombre glaçante de Staline.

Ce récit, aux ses personnages attachants, nous fait découvrir la Géorgie à travers sa récente et tragique histoire, sa culture, sa gastronomie.
La Géorgie est toujours en danger du fait de la convoitise de sa voisine, la Fédération de Russie.
La période de totalitarisme communiste a laissé des traces indélébiles dans ce pays. Les plus âgés de ses citoyens ont été marqués par cette sinistre période.

Renaud S. Lyautey, diplomate récemment disparu, nous fait partager son attrait pour cette république où il a représenté la France en tant qu'ambassadeur.

Le style est élégant, la trame passionnante.
Commenter  J’apprécie          180
J'ai bien aimé me baigner dans cette baignoire là, prendre un bon bain de Géorgie.
Car sous couvert d'une histoire policière (un français est retrouvé mort dans une chambre d'hôtel de Tbilissi) qui tourne en affaire d'espionnage, Renaud S. Lyautey rend hommage à la Géorgie, pays qu'il connait bien pour y avoir été ambassadeur. ll nous convie à une sympathique promenade dans ce territoire qui fut une espèce d'Eldorado russe (comme l'Algérie pour les français). Si le lecteur reste à l'abri, il se rend vite compte combien l'ombre de son puissant voisin est ancien maître reste omniprésente.
Une lecture plaisante.
Commenter  J’apprécie          170
Cela ressemble à un polar, cela se lit comme un polar. Cela est un polar. Mais pas que.

Encore une fois, je dois cette lecture à Babelio qui me l'a proposé dans le cadre d'une masse critique privilégiée. Car, il est certain que je n'aurais jamais lu ce roman sinon. Je l'aurais peut-être pris en main, attirée par la couverture mystérieuse, mais l'aurais reposé une fois la quatrième de couv' parcourue. Parce qu'un roman se déroulant en Géorgie, oui, désolée, ça ne me fait pas rêver de prime abord. Et j'aurais eu tort.

Déjà, Renaud S. Lyautey sait (ou plutôt savait) de quoi il parle. Ancien diplomate, ambassadeur de ce pays de l'ex-URSS (que les moins de vingt ans...), il a bien fait, je trouve, de placer son intrigue dans ce pays que l'on connaît peu (que je connais peu en tout cas), la Russie, l'Ukraine, pour ne citer que ces deux pays, faisant davantage parler d'eux, et pas que ces derniers temps. Alors, passées les premières pages où j'ai dû m'habituer aux sonorités géorgiennes (que quelqu'un se nomme Papouna, franchement), je dois bien admettre que j'ai très rapidement plongé dans l'intrigue, je me suis d'ailleurs laissé faire bien volontiers.

Alors, en soi, la partie polar, la traque, le côté enquête policière n'est pas des plus palpitant ou intéressant. Les propres protagonistes du roman finissent eux-mêmes par l'admettre. L'écriture en soi n'est pas non plus des plus incroyable. Elle est simple, sans fioriture (ce qui est très bien aussi), arborant également quelques écueils pour rendre le roman plus ancré, plus réaliste en quelque sorte (en appuyant sur la cuisine locale, en donnant des références un peu trop appuyées ou téléphonées).
Non, ce qui est vraiment génial dans ce roman est la partie consacrée à l'espionnage durant la guerre froide, par l'intermédiaire de Kim Philby, agent double ayant réellement existé. J'adore d'ailleurs quand j'apprends des choses dans un roman, et je me suis beaucoup documenté sur cet espion après ma lecture. Et, en prime, la guerre froide est une période de l'histoire qui m'a toujours beaucoup intriguée et plu. Oui, la vraie force de ce roman est d'ajouter du mystère au mystère... En un peu plus de 200 pages, Renaud S. Lyautey parvient le tour de force d'intriguer et de mener une histoire de bout en bout tout en créant des personnages attachants, notamment le jeune policier francophile.

En bref, j'ai passé un excellent moment de lecture et c'est un roman que je conseille, notamment aux lecteurs qui n'ont pas l'habitude des polars ou qui n'aiment pas les enquêtes où il y a beaucoup de sang ou de passages gores.

Un grand merci à Babelio, et particulièrement à Nathan, ainsi qu'aux éditions du Seuil pour l'envoi de ce livre.
Commenter  J’apprécie          160
Oseriez-vous fouiller dans des affaires sensibles soviétiques (qui plus est, sur place) pour vos recherches d'études ?

C'est ce que va faire un jeune ressortissant Français à Tbilissi, capitale de la Géorgie. Cette Terre-Natale de Staline sera le tombeau de Sébastien Rouvre, retrouvé mort dans un hôtel en 2009.

René Turpin, de l'ambassade, va assister les inspecteurs étant sur l'affaire. L'enquête va les mener sur les traces du dictateur et d'une grande ville balnéaire abandonnée à plus de 4 h de route du corps de Sébastien Rouvre...

Nous allons être bercés entre deux moments distincts : l'instant même de l'enquête et l'époque soviétique. Plusieurs hypothèses verront le jour, comme celle mettant en avant un possible trafic d'objets anciens vers d'autres pays : comme la baignoire de Staline.

Mais d'autres meurtres vont être réalisés, dès lors les traces mènent vers un célèbre espion Kim Philby. Quel est le lien entre un jeune Français et un espion du KGB ?

Je ne suis pas tellement polar, mais là c'est très bien écrit et le contexte historique est super intéressant. J'ai beaucoup apprécié et j'ai été très surpris. Cela me donne envie de découvrir la Géorgie, autre que par les médias.

" Renaud S. Lyautey est diplomate, et fut ambassadeur en Géorgie, ex-république de l'Union soviétique."
Commenter  J’apprécie          150
Roman reçu dans le cadre d'une masse critique privilégiée. Merci à Babelio et aux Éditions du Seuil.

Ce roman est relativement court, dépassant tout juste les deux cents pages. Ma chronique sera également assez succincte, ne voulant surtout pas en dévoiler plus que la quatrième de couverture, particulièrement sobre.

La police géorgienne est confrontée au meurtre d'un jeune ressortissant français, dont le corps a été découvert dans un hôtel de Tbilissi. En raison de l'aspect international de l'affaire, René Turpin, premier conseiller à l'ambassade de France, est invité à assister les enquêteurs dans leurs investigations. Celles-ci, dirigées par l'inspecteur Shenguelia, les amènent d'abord à Tskaltoubo, immense ensemble thermal vestige de l'ère soviétique, dont il ne reste que des bâtiments désaffectés depuis longtemps, telle la datcha de Staline, dans laquelle trône une baignoire en émail bleuté, comme un ultime souvenir d'une époque révolue.

René Turpin s'est lié d'amitié avec Irali Kartadze, un homme de soixante-seize ans à « l'énergie malicieuse », ayant enseigné l'histoire du Parti communiste à l'Université d'État de Tbilissi jusqu'en 1991, subsistant depuis en vendant de vieilles affiches de cinéma soviétique. le vieux professeur le régale en lui faisant découvrir toute la richesse de la gastronomie locale, mais également en lui contant histoires et anecdotes de l'époque où la Géorgie était encore une république de l'URSS, lui fournissant des analyses politiques des plus utiles.

On ressent, à travers les discussions entre les deux amis, ainsi qu'à de nombreux autres moments du récit, toute l'affection que porte l'auteur, qui fut ambassadeur en Géorgie, à ce pays et ses habitants. le côté documentaire concernant la Géorgie et sa place dans l'histoire de cette partie du monde est particulièrement intéressant, et j'avoue avoir découvert quelques pans de l'histoire de cette région que je ne connaissais pas, ou que je connaissais mal.

Même si je ne l'évoque pas plus, l'intrigue est addictive, admirablement servie par un style agréable d'une grande fluidité.
J'ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de ce roman policier, à la consonance historique indéniable sur laquelle je préfère garder le mystère.
Commenter  J’apprécie          150
Enseignant privé en Géorgie Sébastien Rouvre y trouve une fin tragique. René Turpin, français en poste au consulat, suit l'enquête menée par les policiers autochtones.
Entre corruption et méfiance héritées de l'ère soviétique l'enquête peine à avancer. S'y mêle une complexe histoire d'espionnage entre la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et l'Union Soviétique sur fond de guerre froide. Qui a le plus à perdre si la vérité éclate ?
Un roman dont j'avais lu de bonnes critiques qui m'a bien plu. de plus le titre a un p'tit côté intrigant qui interpelle.
Renaud S. Liautey met dans ce livre son expérience de diplomate et sa connaissance de la Géorgie où il a été ambassadeur. Il est décédé peu de temps après la parution de ce livre.
Ce livre m'a donné envie d'en savoir un peu plus sur la Géorgie, son histoire, sa géographie. Et pourquoi pas y aller pour découvrir sa culture et ses magnifiques paysages.
Commenter  J’apprécie          140
Staline "La mort résout tous les problèmes. Pas d'hommes, pas de problèmes". Ces propos attribués à Staline résument bien l'ambiance de ce polar.
A partir de l'assasinat d'un français retrouvé dans une chambre d'hôtel géorgienne, débute une enquête mettant en scène des ambassadeurs et des jeunes et moins jeunes flics. Les personnages sont documentés et attachants. Dans ce polar j'ai mesuré l'intérêt, pour la réussite d'un livre, de personnages bien étoffés et passionnants. Ils accompagnent adéquatement la série de faits qui sont révélés par l'enquête. Entre Turpin le consul à l'ambassade de France, Shengualia le jeune flic ayant fait ses stages en France, Batiachvili la légiste et tous les personnages apparaissant au fur et à mesure du livre, chacun a sa couleur et des actes appropriés.
Culturellement on navigue entre des oligarques, le KGB, le M16, et de fait on côtoie un ensemble d'images sociales liées à la Georgie et la Russie. L'auteur a su mettre en images des fraudes jusqu'à voler l'Etat afin de bâtir les empires perso, des corruptions ingénieuses, la terreur lors des règnes de Staline ainsi que ses colères contre les géorgiens voulant retrouver leur liberté, les dérapages lors du règne de Lenine, et bien d'autres faits historiques.
L'auteur fait en outre une bonne place à la géographie afin de nous permettre de comprendre les circonstances et les motivations de certains actes dans années soixante.
Maintenant que j'ai découvert Renaud S(alins) Lyautey, je regrette franchement qu'il soit mort si jeune et n'ai pas pu nous laisser plus que 2 oeuvres policières.
Commenter  J’apprécie          130
Roman policier ou d'espionnage ? Les deux!
Un jeune étudiant est découvert assassiné dans un hôtel de luxe à Tbilissi capitale de la Géorgie. D'autres meurtres vont être perpétrés dans la ville. Par qui ? Plusieurs pistes vont être suivis par l'inspecteur Shenguelia épaulé de René Turpin, un diplomate français. Vers où regarder? La mafia géorgienne, les services secrets russes ?
Renaud s. Lyautey a été diplomate en Géorgie, il avait aimé ce pays. Il semblerait que la Géorgie ne se débarrasse jamais de la surveillance russe et de la corruption de ceux qui ont tiré profit de l'indépendance. En regardant un peu les paysages et les villes de Géorgie, on a envie d'aller visiter le pays. Les effluves de la cuisine qui émanent de ce livre donnent envie de s'attabler dans un petit resto. Mais pour moi l'ombre de Poutine est trop grande, ce sera pour plus tard !
Les nombreux rebondissements et le style fluide rendent ce roman très agréable à lire .
Malheureusement Renaud S. Lyautey est mort trop vite, trop tôt, c'est bien triste , l'histoire s'arrête là. Je suis allée sur youtube écouter quelques interviews de l'auteur, c'était un homme bien!
PS. Allez voir l'Ermitage de David Garedja mentionnés à la fin du livre, j'irai peut être un jour.
Commenter  J’apprécie          130



Autres livres de Renaud S Lyautey (1) Voir plus

Lecteurs (690) Voir plus



Quiz Voir plus

C'est la guerre !

Complétez le titre de cette pièce de Jean Giraudoux : La Guerre ... n'aura pas lieu

de Corée
de Troie
des sexes
des mondes

8 questions
1125 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , batailles , armeeCréer un quiz sur ce livre

{* *}