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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En 1945, Barnabas Kane, sa femme, Eskra, et leur petit Billy, retrouvent les terres irlandaises après quelques années passées aux États-Unis. Dans le Donegal dont est originaire Barnabas, la famille trime chaque jour dans la ferme dont ils sont devenus propriétaires. Mais, voilà, un terrible incendie réduit en fumée tout ce travail, brûlant le bétail dans d'atroces conditions. Matthew Peoples, leur employé, bravant ces flammes en s'enfonçant dans cette chaleur étouffante, y paiera de sa vie. Barnabas, qui a tenté de le suivre, sera sauvé par les voisins venus en renfort pour éteindre l'incendie. Dès lors, celui que l'on traitera de faux-pays, tenu responsable de la mort de l'un des leurs, se heurtera à l'hostilité du voisinage, aussi bien celle de la veuve Peoples que les autres fermiers.

Paul Lynch nous offre un roman d'une grande force, habité par une nature et des âmes empreints d'une même rudesse inhospitalière. Originaire du Donegal, l'auteur a su décrire comme personne ses paysages sublimes, sa nature âpre, ses habitants rugueux et ses croyances. Malgré ses origines irlandaises, Barnabas sera confronté à la rancoeur de ses voisins. Avec Eskra, le duo qu'ils formaient s'effrite peu à peu, lui campé sur ses ambitions terriennes, elle plus objective. Même Bill, leur enfant, leur cache certaines choses. La tension est de plus en plus palpable entre eux et avec les gens du village. L'auteur a su créer une ambiance à la fois oppressante et étouffante, désespérée. Un roman dense, intense et profond servi par une écriture d'une précision et d'une richesse incroyable.
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Il l'a voulu son rêve américain, il l'a eu, il en est revenu.
Aujourd'hui de retour en Irlande, dans le Donegal plus précisément, Barnabas Kane, sa femme Eskra et leur petit Billy, ont investi une ferme qu'ils s'échinent journellement à rendre plus productive.
Quelques têtes de bétail, quatre murs et un toit, il n'en faut pas plus à cette famille pour subsister en escomptant des lendemains qui chantent.
D'âpre, leur quotidien va devenir invivable suite à l'incendie suspect de leur étable et la mort accidentelle d'un ouvrier pure souche.
Entre hostilité générale affichée et envie de tout plaquer, les Kane vont devoir affronter une populace un brin belliciste tout en combattant leurs propres démons.

Un pour tous, tous pour eux, tel pourrait être le slogan placardé sur les ruines encore fumantes de son étable.
Barnabas a quitté le pays. Eskra et Billy n'y sont même pas nés. Ils vont payer très cher cet état de fait.
Entre paranoïa et rancoeur galopante, Barnabas va désormais évoluer en plein cauchemar éveillé.
Les amitiés d'hier n'existent plus. Ne survivent que les jalousies et les ressentiments plus coriaces que jamais.

Entre rudesse du climat, infertilité de la terre et inhospitalité de ses habitants, Paul Lynch ne fait pas dans la carte postale cliché d'une île d'émeraude aussi verdoyante, avenante et rieuse que ses autochtones.
Non, y poser ses valises, c'est prendre le risque de se faire plaquer encore et encore par un XV du trèfle belliqueux qui n'aurait d'autre but dans la vie que de vous faire bouffer votre extrait de naissance histoire de vous faire passer un message du style american go home.
Frontal et brutal, ce bouquin l'est assurément.
Il évoque la longue mais inéluctable déliquescence d'une famille au bord de l'implosion.

Si le rythme est lent, l'impression de malaise qui s'en dégage n'en demeure pas moins particulièrement vivace.
Lynch pose les bases d'un drame en devenir et n'aura de cesse de lui faire prendre corps en usant d'une prose aussi fine qu'ensorcelante.
Alternant un jour sans fin, version descente aux enfers, avec un lourd secret filial, ce récit ne lasse pas de séduire en titillant votre esprit de déduction qui ne manquera pas de faillir et chanceler sitôt la dernière page tournée.

Merci à Babelio et Albin Michel pour cette balade irlandaise qui n'en porte que le nom.
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Comme ce roman est sombre ! Il prend place dans le Donegal, une région isolée à l'extrême nord de l'Irlande. Un paysage de prés boueux et de tourbières, une mer agitée couleur d'étain, un ciel souvent lourd de menaces, un climat froid et pluvieux. Les événements se produisent pendant la seconde guerre mondiale. Si l'on n'y perçoit guère l'écho des combats, l'on en ressent les restrictions dans la vie de tous les jours.

Dans La neige noire et son univers de fin du monde régi par des traditions immémoriales, vivent des fermiers pauvres, arriérés. Des rustauds, des taiseux, dont on ne peut déchiffrer les pensées. Absorbés par les nécessités de leur survie quotidienne, peut-être même ne pensent-ils pas.

Un soir, vers la fin de l'hiver, un incendie ravage l'étable d'une ferme. La toiture et la charpente de la vieille bâtisse s'effondrent dans une explosion de matières calcinées, dont les cendres retombent lentement comme des flocons de neige noire. Quarante trois vaches périssent carbonisées ou asphyxiées sous les yeux horrifiés et impuissants de leur propriétaire, Barnabas Kane, de sa femme Eskra et de leur fils Billy, quatorze ans. Essayant d'intervenir avec son ouvrier Matthew Peoples, Barnabas lui-même manque d'y laisser sa peau... le gros Matty aura eu moins de chance.

L'incendie s'est-il déclenché accidentellement ou résulte-t-il d'un acte de malveillance ? Comment vont réagir les assurances ? Quelle est la part de responsabilité de Barnabas dans la mort du pauvre Matthew ? Quoi qu'il en soit, il en faudrait plus pour que Barnabas s'abandonne au désespoir. Les dents serrées, il a bien l'intention de montrer à tous ceux qui l'observent depuis leurs fermes voisines, guettant sa chute, qu'aucune embûche ne l'empêchera de rebâtir son outil de travail.

Dès les premières pages et tout au long du livre, pendant que le quotidien suit son cours, on apprend, qu'autrefois jeune orphelin laissé pour compte, Barnabas avait émigré à New York, où il avait travaillé comme charpentier sur la construction de gratte-ciel, un métier acrobatique et dangereux qui lui avait façonné le caractère et permis d'amasser un petit pécule. C'est là-bas qu'il avait épousé Eskra, une Américaine d'origine irlandaise, et que Billy était né. Revenu au pays avec une mentalité de pionnier, Barnabas a acheté des terres, une ferme et des bovins. En quelques années, il est devenu un éleveur relativement prospère. de quoi susciter jalousie et ressentiment, d'autant plus qu'Eskra, apicultrice, cultivée, pianiste, n'a pas vraiment le profil d'une paysanne du coin.

Mais peut-être les sinistres événements qui frapperont Barnabas et sa famille sont-ils le produit d'une rancoeur plus profonde, d'une suite d'erreurs de jugement et de décisions maladroites d'un homme aveuglé par une ambition obsessionnelle et une obstination cynique, qui l'entraîneront dans une descente aux enfers prévisible. Jusqu'à l'Enfer lui-même, dont j'ai cru voir dans les dernières pages s'ouvrir la porte, où un fantôme n'ayant rien d'un Commandeur, mais qui n'avait pas voulu mourir, prenait la main d'un homme à l'agonie, n'ayant rien d'un séducteur, mais qui ne savait pas se repentir.

Une interprétation personnelle que chacun est libre de contester, de même que chacun peut ressentir à sa manière le symbole du massacre des abeilles d'Eskra par un gang de guêpes criminelles.

La neige noire est le deuxième roman de Paul Lynch, un Irlandais natif du Donegal. Son écriture est empreinte d'un lyrisme sombre, en harmonie avec le climat tourmenté et la beauté sauvage des lieux. Son vocabulaire, foisonnant, évoque à la perfection les images qu'il transcrit.

Le rythme de la narration est très lent. L'ossature du texte se présente à l'état presque brut, comme de la poésie. D'un paragraphe à l'autre, on passe sans indication d'un moment à un autre, d'un personnage à un autre. Les dialogues sont directement insérés dans la narration. A chacun d'imaginer les connexions.

Un effet littéraire pleinement réussi, mais pas forcément accessible à tous les lecteurs.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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Tragédie des temps modernes, comme on n'en lit plus, récit d'une famille américano-irlandaise qui revient à ses racines.
Donegal, 1945. Un incendie ravage l'étable de Barnabas Kane et tue son ouvrier Matthew Peoples.
Barnabas, sa femme et leur fils en réchappent, mais à quel prix... le bétail est mort dans l'incendie et la communauté leur tourne le dos suite à la mort de l'un des leurs.
Pas d'ici, trop vite parvenus, ils ne correspondent pas aux critères du coin: pauvreté, fatalisme, aigreur. Mais l'incendie sera le début d'une suite tourbillonnante de malheurs et d'échecs. Une véritable descente aux enfers. On pourrait presque en rire, tant ils jouent de malchance, mais des histoires comme celles-ci, on en a tous entendu parler...
L'écriture est épaisse, granuleuse, d'un gris intense, d'une profondeur angoissante. Paul Lynch nous plonge dans une atmosphère pesante. Chaque geste, chaque bruit, chaque détail perturbe et le temps avance au ralenti.
Une belle expérience de lecture.
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"Noir c'est Noir"

Et là pour le coup, c'est bien noir, un incendie qui détruit l'étable et toutes ces bêtes qui ne peuvent s'échapper , ces pauvres vaches qui "hurlent" leur peur, leur douleur et finissent toutes calcinées, complètement grillées sans que Barnabas puisse leur venir en aide.
Une horreur ce passage, ça commençait fort !

Non seulement toutes les bêtes sont mortes mais en voulant leur venir en aide Mattews va être intoxiqué par les fumées.

Barnabas va se retrouver sans rien du jour au lendemain, avec sa femme Eskra et leur jeune fils Billy.

La malchance va les poursuivre tout au long du livre que s'en est déprimant au possible.

Mais c'est écrit de telle façon, qu'un peu de poésie s'en détache cependant malgré la noirceur et la tristesse de cette histoire.

C'est violent dans tous les sens du terme mais je me suis laissé envoûter par l'écriture de Paul Lynch.

La difficulté des hommes qui cultivent la terre, élèvent du bétail et se disputent les terres, et la nature qui est là grande, belle et immuable.


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Irlande 1945. Après avoir travaillé aux États-Unis à la construction des gratte-ciels newyorkais, Barnabas Kane reviens au pays. Il pense que la toute nouvelle république d'Irlande va lui ouvrir grand les bras. Il est revenu avec Eskra son épouse américaine d'origine irlandaise et Billy leur fils d'une douzaine d'années pour devenir éleveur. le Donegal est une région austère et difficile, un bout de terre perdue qui a façonné ses habitants à son image et lorsque l'on a quitté le Donegal c'est en étranger que l'on revient au pays. L'incendie de la ferme, d'origine douteuse, qui décime le troupeau et coûte la vie à un ouvrier agricole va mettre à nu les rancoeurs et les jalousies enfouies. Un retour au pays qui tourne mal.

Nous sommes au milieu du XXe siècle mais ce pourrait être le XIXe tant le temps semble s'être arrêté dans cette région du nord de l'Irlande. Dans ce roman naturaliste à l'écriture précise et hyperréaliste, Paul lynch décrit une communauté âpre, dure et féroce. Barnabas devra combattre cette société corsetée et enfermée dans des superstitions qu'il pensait d'un autre âge. Dans cette société encore féodale, les gens n'ont de chrétien que le nom. Un roman fort et violent qui sent la bruyère et la tourbe humide.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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L'émigration en Amérique est un thème récurrent de la littérature irlandaise. Paul Lynch lui-même avait évoqué cette traversée de l'Atlantique qu'ont vécu de nombreux Irlandais dans son premier roman, Un ciel rouge, le matin, que j'avais particulièrement aimé. Ce dont on parle moins souvent, ce sont de ceux, moins nombreux, qui ont fait la traversée en sens inverse.
C'est le cas de Barnabas Kane qui, après plusieurs années passées en Amérique, décide en 1945 de rentrer avec femme et enfant sur sa terre natale, dans le Donegal. S'il ne pensait pas forcément être accueilli tel un fils prodigue de retour chez les siens, il ne s'attendait pas non plus à être traité comme un étranger qui ne connaîtrait rien à la terre sur laquelle il s'installe. Quand son étable se retrouve ravagée par un incendie, mettant à mal son projet de monter sa propre ferme pour faire vivre sa famille et tuant un ouvrier, l'hostilité de ses voisins se fait plus insistante, ceux-ci l'accusant d'avoir tué l'un d'entre eux en plus de se croire au-dessus de sa condition.

Dans une prose où les couleurs sont omniprésentes, en total décalage avec la noirceur de l'histoire, Paul Lynch construit une atmosphère d'un sublime lyrisme noir, atypique dans le paysage littéraire irlandais contemporain.

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La poisse pour Barnabas...

Revenu des États Unis dans son Donegal natal, pour prendre en mains une ferme d'élevage, son retour au pays tourne à la galère quand son cheptel et son vieux garçon de ferme partent en fumée dans un incendie de grange. Difficile de s'en relever face à une épouse inquiète, à un fils voyou de basse-cour, et à sa propre démotivation frisant la dépression. La ruine menace, la rancœur et suspicion se condensent sur l'idée d'un acte malveillant.

N'est-ce pas le monologue du garnement qui lèvera le voile sur le drame familial?

Il faut quelques pages pour situer l'époque évoquée, tant l'Irlande rurale semble intemporelle. La vie paysanne est encore bien frustre dans les années 40. le confort est minimum et le travail rude. Ça contribue sans doute à rendre la vie sociale taiseuse et les rapports humains rugueux. Une société de haine et jalousies, qui colle bien au climat de violence sourde que la littérature irlandaise véhicule souvent dans ces récits du terroir. Ici encore l'individu est intraitable, la pauvreté collante et la météo ombrageuse.
Tout pour me plaire!

Paul Lynch est un peintre des mots pour évoquer la beauté tumultueuse de son île. Son écriture visuelle et descriptive, aux formulations poétiques, au vocabulaire recherché, fait naître au fil des pages une nature dans toute sa diversité et un attachement viscéral aux racines familiales.

Cette "neige noire" transforme l'essai réussi du premier roman "Un ciel rouge, le matin" et lui fait prendre une place de choix dans mes auteurs irlandais préférés.

4/5 étoiles
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Donegal, 1945. Barnabas, Eskra et leur fils Billy sont revenus des Etats Unis pour exploiter une petite ferme. Ils vivent dans une relative aisance : voiture, piano...et vivent en bonne intelligence avec leurs voisins. L'incendie de l'étable va ruiner leur bonheur tranquille.

Si tous les voisins sont accourus pour éteindre le feu, la solidarité villageoise va, au fil des mois, se déliter. Eskra se rendre compte que son mari a résilié le contrat d'assurances c'est la ruine de la famille Kane. Barnabas sombre le premier dans la dépression et l'alcoolisme. Quand il réagit et frappe à la porte des voisins, personne ne l'aide à reconstruire son étable. Une sourde méfiance s'installe. Est-il coupable de la mort de son ouvrier qui a péri en cherchant à libérer les vaches prisonnières? Cela se murmure dans les pubs du village...De son côté, Barnabas, impuissant et désoeuvré, cherche les raisons de l'incendie. le soupçon empoisonne les relations de voisinages. d'autant plus que les terres des Kane font bien des envieux. S'il vendait ses champs, il retrouverait des capitaux pour reconstruire. Et puis, ils ne sont pas d'ici. Irlandais, certes, mais ils sont revenus d'Amérique, cela fait d'eux des étrangers.

Billy, son côté a d'autres soupçons. Il a suivi de mauvaises fréquentations et n'ose en parler à ses parents.

Quand on trouvera le chien égorgé, quand les abeilles qu'Eskra soignait avec tendresse seront décimées, elle ne supportera plus le malheur qui s'abat sur eux.

Après le départ d'Eskra, la catastrophe s'emballe...la fin est très noire.

Drame rural. La campagne peut devenir un enfer.

J'ai beaucoup aimé l'évocation poétique de la campagne irlandaise. Rythme très lent. L'auteur prend son temps pour décrire les nuages et le vent qui les apporte, les silhouettes décharnées des arbres. Il fait aussi des portraits saisissant des paysans, leur vie quotidienne, la vie sous la pluie et les vêtements trempés. Il raconte aussi la tourbière. Évoque la famine, cent ans plus tard personne n'ose toucher aux ruines des maisons abandonnées. Quand Barnabas le fait c'est un sacrilège que personne ne lui pardonne.

Un livre parfait pour un retour de vacances irlandaises!






Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Impressionnée par le premier roman de Paul Lynch, "Un ciel rouge, le matin", j'étais curieuse de découvrir le second et de retrouver la puissance d'évocation de sa plume, ses paysages qui prennent possession de la page, sa façon de peindre la violence des sentiments. Aucune déception, bien au contraire. On retrouve toutes les qualités déjà remarquées, au service d'une narration qui gagne en maturité, qui sait prendre le temps d'installer une ambiance, qui approfondit les caractères de ses personnages. Sans perdre de sa force.

L'Irlande toujours. Mais à une autre époque et par un autre chemin. Nous passons du 19ème siècle au milieu du 20ème. Pour Barnabas Kane, c'est le temps du retour au pays. Parti aux Etats-Unis alors qu'il n'était qu'un jeune orphelin fuyant la misère, il a travaillé sur les chantiers des gratte-ciels new-yorkais, s'est construit un foyer. Jusqu'à ce qu'une sorte de mal du pays l'incite à revenir s'installer dans le Donegal en tant qu'éleveur avec sa femme Eskra et son fils Billy. Mais l'accueil est difficile au milieu d'une population qui ne le reconnaît plus tout à fait comme un des leurs. Lorsqu'un incendie ravage l'étable, tuant le bétail et l'homme qui aidait Barnabas, les passions se déchaînent.

La région est pauvre, les privations sont accentuées par la Guerre sur le point de se terminer mais qui se manifeste parfois par le survol d'un avion de chasse ou d'un bombardier. Les habitants ne sont pas très prolixes. L'incendie était-il criminel ou bien est-ce le résultat d'un banal accident ? A moins que les ancêtres et leurs fantômes ne se soient ligués contre celui que l'on considère comme un "faux pays" ? Pressé par Eskra de retourner aux Etats-Unis, vers la modernité, Barnabas se braque et persiste, décidé à reconstruire malgré l'hostilité qui grandit autour de lui. Au risque de tout perdre.

Encore une fois, Paul Lynch excelle à peindre un décor où la nature règne en majesté. La campagne irlandaise est là, sous nos yeux se mêlent le vert des vastes pâturages, les bleus et les gris des ciels changeants. L'atmosphère est chargée d'électricité et lestée du poids du passé et des traditions que personne ici ne veut abandonner. Une opposition terrible entre cet ancien monde et le nouveau qu'à connu Barnabas à New York et qui lui a peut-être fait croire que tout était possible. Là-bas, peut-être. Ici, rien n'est moins sûr.

Il faut se laisser porter par la plume envoûtante de Paul Lynch, se laisser transporter au rythme de ses phrases colorées, se laisser bousculer par la puissance des sentiments qui s'expriment. Plus qu'une lecture, un voyage au plus près de la nature humaine.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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