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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pas de doute, après Un ciel rouge, un matin, La neige noire confirme que Paul Lynch s'inscrit dans la grande tradition des romanciers irlandais : âpre, rude, austère, dramatique. La neige noire raconte la désintégration d'une famille dans la campagne du Donegal au début des années 40. L'incendie d'une étable va signifier le début d'une descente aux enfers dans une tragédie implacable qui n'offre que quelques moments d'espérance qui ne résistent pas à une sorte de malédiction écrite d'une encre noire, comme héritière d'un lourd passé (la famine, la guerre d'indépendance). Très descriptif, d'une violence (presque) toujours contenue, le livre est sombre de bout en bout, laissant une large aux paysages irlandais, aux animaux (la jument, le chien, les abeilles) et à une communauté de plus en plus hostile à cette famille de faux-pays (le père a travaillé en Amérique avant de revenir dans sa patrie). Parfois déconcertant par ses rares dialogues qui ne se distinguent par aucune ponctuation dans le récit, La neige noire a des allures sinistres dans ses dernières pages qui peuvent apparaître comme excessives de par leur caractère terrifiant. Un évènement, en particulier, rappelle le Sukkwan Island de David Vann : choquant et presque obscène, en tous cas traumatisant. A déconseiller donc aux âmes sensibles et surtout déprimées.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Si j'ai finalement plutôt apprécié ce roman, j'ai mis du temps à entrer dedans, déçue par le texte, un peu trop descriptif, et le style qui ne m'a pas vraiment plu.

En partant dans le Donegal en Irlande on suit la famille Kane qui s'y est établie quelques années auparavant, après avoir quitté l'Amérique. L'histoire s'ouvre sur un drame; dans l'incendie qui réduit en cendres leur étable, périt non seulement tout leur bétail mais aussi un des habitants du village employé à la ferme. S'ensuit un long chemin semé d'embûches pour remonter la pente car les Kane ne peuvent pas compter sur grand monde dans leur entourage qui devient de plus en plus hostile.

J'ai tout de suite ressenti beaucoup de sympathie pour Eskra et Barnabas Kane, ce couple extrêmement courageux qui quitte New York pour tenter leur chance sur la terre de leurs anciens. Un amour profond mais peu démonstratif les unit et j'aurais préféré lire plus de passages sur leurs années new yorkaises ou leurs débuts en Irlande. J'aurais aimé davantage de références au contexte historique alors que la seconde guerre touchait à sa fin. A part l'écriture à laquelle je n'ai pas vraiement adhéré, je me sentais souvent oppressée par une ambiance trop lourde et une sensation de confinement dans un endroit hostile et peu ouvert sur le monde extérieur. Je ne m'attendais pas à tant de malheur et de désespoir et la fin m'a tout simplement glacée. Une lecture dure et éprouvante.
Lien : http://edytalectures.blogspo..
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La neige noire, c'est l'histoire de Barnabas, d'Eskra et de leur fils Billy, revenus sur leur terre natale irlandaise, chez eux. Mais est-ce encore vraiment chez eux ?

La neige noire, c'est l'histoire d'un drame qui voit un incendie ravager le bétail du couple et leur vie par extension. Il faut donc reconstruire. Mais en (se) reconstruisant, on peut aussi tout perdre...

La neige noire, c'est l'histoire de morts, humains ou animaux. Des morts qui marquent, qui hantent, qui s'incrustent, par leur odeur, leur vision ou leurs familles.

La neige noire, c'est une ode à l'Irlande, sauvage, sombre, aux habitants aussi rugueux qu'attachants, aux landes sans fin, aux traditions ancestrales.

La neige noire enfin, c'est une sombre histoire de vengeance, qui emporte toute une famille dans un tourbillon infernal à l'issue rapidement évidente.

Malgré tout, je reste mitigé sur ce livre... Si Lynch excelle dans les descriptions de sa magnifique Irlande, si le thème de l'appartenance au territoire et du retour au pays est très bien traité, l'intrigue reste cependant convenue. Quant au rythme lent, très lent, très très lent, il était sans doute nécessaire à l'atmosphère de ce livre, mais m'a rapidement gêné dans ma lecture, voire agacé sur la fin.
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Le retour d'un émigré irlandais au pays. Après des années passées à New York, Barnabas Kane retourne dans le Donegal, il s'installe avec sa femme et son fils, exploite une ferme, mais un incendie ravage son étable, tuant Matthew Peoples, l'ouvrier et décimant tout son bétail. Il va falloir repartir à zéro mais pas facile sans le soutien des habitants.
Un roman fort, sombre sur le désespoir d'une famille, la dureté des habitants, une tragédie humaine, irlandaise.
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Dès les premières pages, l'Irlande apparaît comme une terre de tragédie, rude et austère dans laquelle une famille va se désagrèger.
L'auteur décrit avec un lyrisme parfaitement maîtrisé les paysages de cette campagne qui maltraite les hommes, et dès l'apparition de ce couple, d'origine irlandaise, qui a quitté New York pour que leur fils soit élevé sur la terre de ses ancêtres, on devine le sombre destin qui les attend.

Pas de surprise donc devant la noirceur des événements et l'étendue des malheurs auxquels ils doivent faire face..
Après l'incendie de leur étable qui signe leur ruine, les trois membres de la famille vont développer peu à peu une étrange paranoïa. Dans une atmosphère pesante, avec le sentiment d'une intégration vacillante, chacun d'entre eux va imaginer un coupable parmi les villageois et adopter un comportement agressif. Sans savoir qu'ils seront les premières victimes de leur agressivité.
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Vraiment très noir ! Beaucoup trop sinistre pour réussir à m'apporter un réel plaisir de lecture. Je n'ai pu apprécier que l'écriture car la cruauté angoissante de cette histoire ne m'a rebutée.
Je crois que je n'ai tout simplement pas choisi la meilleure période pour découvrir ce genre de roman. Dommage... Mais lire les malheurs d'un paysan ostracisé et confiné sur ses terres peu avenantes alors que le monde entier est lui même en plein confinement, ce n'est pas ce qu'il y a de plus réjouissant.
Il faudrait que je le relise à nouveau, dans longtemps, pour voir si je peux l'apprécier différemment.
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Le roman « La neige noire » se déroule dans le Donegal après la 2GM. Barnabas et sa femme Eskra décident de quitter New York pour tenter leur chance par un retour au pays de leurs ancêtres.
Ils reprennent une ferme dans le Donegal ; Mais rapidement la situation se dégrade. À la suite d'un incendie qu'on soupçonne volontaire, les difficultés économiques s'accumulent et la survie de la ferme est fragilisée puis menacée.
Leur fils un jeune adolescent mal accepté par les enfants du village subit l'influence néfaste d'un gamin un peu particulier, et se met en danger.
Les relations avec les villageois se révèlent de plus en plus difficiles ; Barnabas se fait traiter de « faux pays » On lui reproche le décès lors de l'incendie d'un de ses employés.
« il y a chez eux cette expression qui semblent incrustée sur les visages, les regards insistants de la suspicion, comme un jugement biblique qui vous déclare absolument étranger si vous n'êtes pas né sur ce sol »
Et la jalousie les rancoeurs qui couvaient s'expriment de plus en plus ouvertement. « En 2 ans ils avaient acquis ce que les autres mettaient trois générations à accumuler. »
Le doute et le mensonge s'installent et polluent bientôt les familiales.
C'est une longue descente en enfer que nous décrit magnifiquement l'auteur utilisant toute la palette des sons, odeurs, couleurs pour magnifier la nature et souligner la rudesse des moeurs et des lieux.
On est bien loin des clichés d'une Irlande verte et joyeuse !
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Barnabas revient sur ses terres irlandaises après un exil et ramène sa femme et son fils. Ils vivent chichement mais normalement dans une ferme, y travaillent dur et n'hésitent pas à se faire aider. Un jour d'hiver, leur étable brûle et réduit en cendres le bâtiment et les bêtes y résidant… sans compter un homme du cru, venu aider. Sa femme essaie de le soutenir, mais Barnabas plonge doucement, oscille entre incident ou volonté de nuire, petit à petit le village se dresse contre lui, l'homme dont l'incendie a brisé une famille.
Dès le début, on sent que la lecture ne sera pas aisée.
Nous sommes donc en une Irlande profonde (Donegal), à la fin de la WWII, âpre, brute, très communautaire et un peu arriérée.
On sent l'hostilité de plus en plus grande mais aussi l'amour entre Eskra et Barnabas, tout en pudeur.
Les malheurs s'accumulent et le désespoir. On sent poindre une vengeance qui entraîne une famille dans un infernal tourbillon macabre sombre.
Rythme lent, descriptions superbes, ambiance oppressante. La fin est glaçante également.
Toutefois, je dois l'avouer, la lecture a été laborieuse…
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Presque rien de ce qui est irlandais ne m'est indifférent. Et surtout pas ce second roman d'un jeune auteur, Paul Lynch dont Un ciel rouge a été l'an passé fort bien reçu. Pas encore lu. le rouge et le noir chez Lynch sont impressionnants de maîtrise. Les Irlandais sont beaucoup partis, souvent j'ai chroniqué des livres là-dessus. Assez souvent aussi ils sont revenus. Barnabas Kane est de ceux-là. 1945, avec sa femme et son fils il retrouve le rude comté de Donegal dans le nord de l'île et tente de faire vivre une ferme. L'incendie, probablement criminel, détruit son bétail et fait vaciller la raison de sa famille. L'âme noire du titre de cette chronique fait référence au roman d'un autre Irlandais, Liam O'Flaherty, L'âme noire, tant ce beau livre de Lynch offre une vue sur la chère Irlande de très noir vêtue, et de moeurs préhistoriques. On a beau l'aimer, Erin, on sait qu'elle a un lourd passé obscur voire obscurantiste et pas si ancien.

Nul réconfort possible en ce temps là pour Barnabas et Ezra Kane. Matthew Peoples est mort dans l'étable. L'odeur des bovins brûlés hante la lande, les terres et les esprits. Ezra, pourtant modérée, va perdre peu à peu le fil de sa vie. Et Barnabas, finalement moins étranger là-bas en Amérique que dans son île natale, va comprendre qu'on ne lui pardonnera ni le drame auquel il est étranger, ni son retour pourtant modeste. J'ai pensé aussi au film de Jim Sheridan The field. Et qu'on ne croie pas systématiquement parce qu'on est en Irlande, au secours de la religion. Pas plus à la fraternité du pub. On est très loin du compte. Il arrive que des images se brisent. Quant à l'écriture de Paul Lynch, lyrique et insulaire, profonde et limpide, trois lignes suffiront à vous convaincre.

La mule stoïque s'est engagée dans la descente d'un pied sûr, et le soleil, en récompense, s'est mis à jouer avec sa silhouette. de ses longues oreilles grises, il a fait un lapin qui s'est profilé sur la mousse, puis il a travaillé sa charpente robuste et allongé sur la tourbière la noble et splendide silhouette d'un cheval halant une montagne.
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Des paysages humides et sauvages parsemé çà et là par des vieilles demeures où la vie s'écoule sans trop de remous depuis des années, c'est le paradis pour nous au 21ème siècle. Pourtant en cette première partie du 20ème siècle dans ce pays irlandais où il n'y a pas grand chose, ça ne l'est pas... En effet, même si la population acceptent son sort, il n'en reste pas moins que la misère, les aléas de la vie, sont le quotidien de ces petites gens trop enclaver pour avancer.
C'est donc dans ce décor ingrat, malgré la beauté des paysages, que nous allons suivre la vie de Barnabas et de sa petite famille. Que nous allons suivre leur misère, leur peur, leur condition de paria après l'incendie de leur ferme qui emporta un des habitants du village.

Cependant ce roman qui commence par cet incendie va nous révéler plus que la condition misérable d'une famille qui a perdu son outil de travail et donc sa seule source de revenu. Il va nous révéler...

site blog
Lien : http://voyagelivresque.canal..
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